Comment être repérée en une leçon (libre)

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Un pas, deux pas, trois pas... Des baskets blanches bien usées se dirigeaient à petites foulées rapides vers le lieu que tous craignaient. L'inévitable allait forcément arriver. Non, un arrivage gratuit de bières au beurre n'était pas livré secrètement dans ce sinistre lieu. Il n'y allait pas non plus y avoir des trafics de bonbons en tout genre. Quelque chose de bien pire se produisit: une petite brune chantonnait innocemment en se dirigeant vers la salle de cours... A tue tête et d'une voix presque inhumaine. L'écho aurait pu en terrifier plus d'un et il sembla même que quelqu'un se mit à hurler de douleur: à croire qu'elle avait cassé les tympans d'un passant non averti.

Pourtant tout ceci ne découragea pas la jeune fille qui se mettait maintenant à faire son petit footing de midi. Et oui, l'heure du repas approché à grand pas et elle ne comptait pas non plus passer sa vie ici alors que d'énormes assiettes pleines de nourritures comestibles la suppliaient de les dévorer!

Elle se rappelait de chaque repas... Tous ces élèves la regardaient toujours avec ce petit air à la fois ahuri et stupide. Ils gardaient tous la bouche grande ouverte et la fixait sans relâche. Ces pauvres bons hommes n'avaient sans doute pas saisi que pendant qu'ils faisaient cela, leur repas refroidissait et qu'elle entamait une quatrième portion!

* EURK! *

Shelley venait de pénétrer dans l'ancienne salle de cours et pu constater son état assez pitoyable... Elle venait de se rappeler qu'ici se trouvait le cours de potions! Avec cet horrible monsieur BRUN! Pourquoi les professeurs ne pouvaient-ils pas se teindre en blond? C'est vrai quoi, un bon blond platine aurait sans doute eu le mérite de faire luire les cheveux de ce professeur sans faire trop gras.

Enfin là n'était pas la question! Elle n'allait pas arrêter son petit footing et commença ainsi à faire l'état des lieux de la pièce en trottinant doucement. Essayant de voir s'il n'y avait pas des choses cachées qu'elle pourrait tranquillement récupérer...

Ben oui, les élèves étaient tous de petites natures ayant peur du noir et des choses moches. Ils ne venaient donc pas ici et lui laissait tout le butin nécessaire!

* Mouhahahahaha je suis trop chanceuse! *

Elle remarqua des choses se cachant sous les bureaux! C'était son jour de chance... La malédiction était certainement en train de se faire son casse-croûte! Elle se mit alors à plat ventre, passa sa petite tête complètement sous le bureau, de l'extérieur on ne pouvait apercevoir que son dos et ses jambes, ses bras s'étant également glissés sous le bureau. Car en réalité, elle venait de repérer un superbe bracelet en argent! Il était tout poussiéreux mais ça valait la peine d'être couverte de saletés! C'était gratuit en plus, quelle aubaine...

Elle tendit un peu plus les bras, ses petites mains essayaient de saisir le bracelet quand la poussière entra dans ses narines et une atroce envie la saisit...

" Wa... YAAAA... Ya... YATCHOUMMMMMMMMMM!!! WaTCHeeeeeeeoum! "

Un bruit sourd se fit entendre pendant et après cet éternuement et cela fut rapidement suivit d'un:

" WAAAAAyayaaaaaiiiiie!!!! MHUUU Ca fait mal! "

Shelley releva la tête en oubliant une seconde fois qu'elle était toujours coincée sur le bureau et des grognements s'en suivirent... Commençant à saturer, elle saisit le bracelet et essaya de sortir, seulement voilà: il est facile d'entrer la tête la première mais sortir est une toute autre tâche...

* Screugneuuuuuu! Laisse moi partir! *

Elle se mit alors à pester:

" QUEL EST L'ANDOUILLE QUI A LANCE UN SORT AU BUREAU?! "

* A tous les coups c'est un brun! C'est certain! La malédiction a fini son repas... *

Invité

Mais c’est interdit, tu dois mettre ton uniforme, ne cessait de répéter sa conscience de petite fille sage. Ah bon ? Et qui donc le lui reprocherait-il ? Un professeur ? Le concierge, peut-être ? Ah han ! Pas de morceaux de robot pour Maelys ce midi ! Personne l’empêcherait de faire ce que bon lui semblait.

*Pour une fois…*

Rien ni personne ne l’empêcherait d’aller rêvasser dans les couloirs en salopette violette, t-shirt vert et pantoufles, les cheveux mouillés par l’eau de douche et fleurant bon la vanille, pendant que les autres allaient se goinfrer. Dans sa poche droite, on devinait la silhouette d’une fine baguette en bois de saule, instrument devenu indispensable à la jeune Maelys depuis son entrée dans le monde merveilleux et inquiétant des sorciers et bien plus encore aujourd’hui. Avait-ce été toujours aussi effrayant ? Apparemment non, si la jeune fille se souvenait de ses cours d’Histoire de la magie des années passées. Ses pantoufles en forme de koala rendaient les pas de Maelys aussi silencieux que si elle avait été un fantôme, comme cette Mimi Geignarde qui hantait [HJ : ou peut-être avait hanté ?] les toilettes des filles du deuxième étage.

La salle commune des blaireaux n’étant pas très loin de l’ancienne salle de cours de potions et l’écho du château aidant drôlement, Maelys put quasi-clairement entendre une voix inhumaine chantant… non, non, non ! hurlant plutôt ce qui en temps normal aurait sûrement dû être une jolie chansonnette. Prise par surprise, Maelys hurla effectivement, mais peut-être pas de douleur comme le pensait celle qui « chantait. » Puis, il n’y eut plus rien. L’imagination de la Poufsouffle fila à cent à l’heure. Si ça se trouvait, la personne ne chantait pas du tout. Si ça se trouvait, elle était en danger ! Si ça se trouvait…, MAIS POURQUOI DIANTRE CONTINUAIT-ELLE DANS CETTE DIRECTION ALORS QU’ELLE ÉTAIT EN TRAIN D’IMAGINER LES PIRES SCÉNARIOS ???? Maelys sursauta. Puis éclata de rire. Il fallait le faire ! Se faire sursauter soi-même… Était-elle en train de devenir paranoïaque ? Il y avait de quoi, en effet… N’empêche que là, Maelys hésitait vachement entre rebrousser chemin et aller sagement prendre un bon repas ou aller retrouver cette personne qui…

Citation :: " Wa... YAAAA... Ya... YATCHOUMMMMMMMMMM!!! WaTCHeeeeeeeoum! "

…qui… qui éternuait ?!? Maelys poussa un soupir de soulagement.

*Si cette personne éternue, alors elle n’est sûrement pas en danger,* pensa-t-elle naïvement.

Et la jeune rouquine reprit allègrement son chemin vers la source de tout ce boucan, la curiosité étant la plus forte des tentatrices, après la peinture, évidemment. Mais elle n’avait pas fait un pas que…

Citation :: " WAAAAAyayaaaaaiiiiie!!!! MHUUU Ça fait mal! "

Maelys grimaça. Elle compatissait. Et elle continua sa route normalement, puisqu’il ne lui restait qu’une dizaine de mètres à parcourir. La porte était entrebâillée, la personne qui venait de se faire une vilaine bosse sur la caboche (comment le savait-elle ? Les bosses, c’était toujours sur la caboche, bon !) devait se trouver là. La Poufsouffle poussa la porte alors qu’un autre bruit sourd de tête qui se cognait sur le dessous d’une table se faisait entendre et la jeune fille ne put s’empêcher de penser :

*J’espère pour cette personne qu’il n’y a pas de gomme en dessous…*

Maelys ouvrit la bouche afin de demander avec sollicitude si le ou la blessé(e) avait besoin d’une aide quelconque, mais elle se rendit compte que ç’aurait été stupide et puis de toute façon, l’autre se mettait à pester contre les anguilles… euh ! les andouilles !

Citation :: " QUEL EST L'ANDOUILLE QUI A LANCÉ UN SORT AU BUREAU?! "

Prise à nouveau par surprise (décidément…), Maelys bredouilla la première chose qui lui vint à l’esprit.

« C’est pas moi ! J’aime pas les an… les anguilles… non… les angu… les andouilles bon ! »

Mais pourquoi confondait-elle tant les mots « andouille » et « anguille », tout à coup ? Décidément, elle n’était pas faite pour tant de surprises à la fois ! Elle en déparlait, à force ! C’était dire…

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H.J [ Je te bénis mon enfant! cheers

Enfin quelqu'un qui me répond! XD )

C'était bien une malédiction! Ce qu'elle voyait au loin le prouvait bien: deux koalas lui parlaient! Qui aurait pu se douter que quelqu'un aurait envoûté de telles créatures pour la coincer là? colérique

Mais rien ne l'empêcherait de sortir de là... Les koalas étaient certainement des créatures très intelligentes, ou du moins assez pour être manipulées! Elles allaient très rapidement changer de camps.

* Sinon je leur balancerai le ketchup, ça va y aller! *

Shelley prit son courage à deux mains et entra en communications avec les koalas au drôle d'air:

" Bonjour koalas non mangeurs d'anguilles! Je pense que votre pelage n'a d'égal que votre sagesse. Aussi auriez-vous l'obligeance de me sortir de là?"

Le contact était établi! Elle sentait déjà, même les yeux fermés que ceux-ci allaient accourir pour la sortir de là. Qui ne l'aurait pas fait franchement? Elle avait demandé si gentiment et en les flattant: ça ne pouvait que marcher. En attendant elle ne lâchait sous aucun prétexte son "précieux". Elle l'avait eu trop difficilement pour l'abandonner là. Et elle ne le montrerait certainement pas aux koalas sinon cela se terminerait comme dans cet affreux film et elle serait jetée à l'eau par les koalas! Ou plutôt dans son cas, subirait un sort terrible.

D'ailleurs, est-ce que les koalas savent lancer des sorts? Parce que déjà les koalas parlant c'est pas très courant alors si ceux-ci étaient pourvus de pouvoirs... A tous les coups un garçon brun était derrière tout ça! Pauvres bêtes... La vie était cruelle pour tout le monde à ce qu'elle voyait.

Une fois sortie de cette réflexion qui fut en réalité très rapide, elle commença à s'impatienter: ben oui, vous vous rendez pas compte mais deux secondes sous un bureau c'est long... Elle commença à déclarer d'un ton plus autoritaire:

" Allez quoi! Vous avez pas le droit de me laisser là sinon je... Je vous aspergerai de ketchup et votre fourrure sera foutue! "

C'était le menace ultime... Elle sentait déjà qu'elle n'allait pas tarder à sortir de là.

* La pouffy powa fait obéir les koalas! En plus ça rime! Je me fais poète! *

Elle se mit à rire toute seule de sa performance psychologique... Il n'y avait sans doute pour personne de quoi rire mais, tout d'abord, rire rallonge la vie et, de plus, elle avait l'habitude de rire pour rien. Les koalas, si jamais elle les croisait plus tard devraient s'y faire.

Et elle se dit que si jamais ceux-ci étaient suffisamment gentils, elle leur filerait un peu de son repas du midi... Elle prendrait donc en complément le double de nourriture habituel: partager ça consomme en émotion!

Shelley tenta d'aider le koala en essayant de se sortir: sa tête était bien coincée. Elle commença alors à gesticuler dans tous les sens, donnant des coups de pieds et de mains sur tout ce qui l'entourait en pestant:

" JAMAIS VOUS NE ME RETIENDREZ LA! J'ai trop faim pour cela... "

D'ailleurs rien que de parler de nourriture son ventre commença à gargouiller: prouvant qu'il était tout à fait d'accord avec Shelley. Ben oui, son estomac et elle vivaient en harmonie, eux. Si l'un tombait, l'autre le suivait. Les koalas, si gentils animaux, ne pouvaient que fondre devant une telle détresse de la part de Shelley et son estomac grogneur.

Invité

Maelys s’avança davantage dans l’ancienne classe de potions, cours qu’elle avait bien aimé autrefois, à touiller des mixtures toutes plus merveilleuses les unes que les autres, à espérer que l’une d’elles apporterait un remède miracle pour sa mère… Il y avait si longtemps et pourtant… C’était il y a à peine trois mois, la dernière fois qu’elle avait pénétré dans cet ancien cachot converti en salle de classe… Voyant qu’elle allait sombrer encore une fois dans la mélancolie et la tristesse, états qui la visitaient beaucoup plus souvent qu’à l’accoutumée depuis le début de l’année, la jeune fille se ressaisit.

*Allez souris ! La vie est un fromage !*

Mais ces états semblaient persister. Fromage, fromage… Fromage avarié, oui ! Un dernier soubresaut, et ils flanchèrent. Maelys poussa un soupir lorsque l’autre reprit la parole d’un ton beaucoup plus calme que la dernière fois, et elle put aisément reconnaître la voix de sa déjantée mais ô combien amusante amie Shelley Vesper. Cela suffit à faire naître un sourire amusé sur ses lèvres. Son amie ne pensait pas réellement que c’était à cause de ses pantoufles qu’elle se retrouvait coincée sous une table, tout de même ! Pourtant si ! Quiconque qui côtoyait un tant soit peu l’hyperactive Poufsouffle savait que cela pouvait bel et bien être vrai. Et Maelys d’ajouter; pourquoi pas après tout ? S’il existait des courants d’air tueurs, pourquoi pas des koalas farceurs ? Dans ce dernier cas, la rêveuse Poufsouffle fut même tentée d’user d’espièglerie. Et si… Et si elle faisait durer le suspens ? En remuant un peu ses orteils comme ça… Les têtes inanimées eurent l’air d’acquiescer… Pour faire mine que les koalas avaient entendu la requête de la pauvre Shelley…

Maelys se trouvait à quatre ou cinq pas de l’immonde table (ben ouais, elle n’avait pas idée de retenir prisonnière sa si gentille amie qui ne lui avait rien fait, après tout !) quand la prisonnière revint à la charge d’un ton beaucoup plus autoritaire pour éclater de rire immédiatement après.

L’espace d’une seconde, Maelys crut que Shelley l’avait reconnue et que c’était là la raison de son rire. Après tout, qui d’autre qu’elle pouvait avoir l’audace de se promener en pantoufle en forme de koalas dans les couloirs à l’heure du dîner (déjeuner) ? Mais peut-être que son amie ne l’avait jamais vu en pantoufles…? La jeune fille chassa aussitôt cette pensée d’un secouement de la tête. Bien sûr qu’elle l’avait déjà vue en pyjama et en pantoufles ! Et ces délires du vendredi soir au coin du feu, ou encore ces samedis à dessiner ou à peinturer dans la salle commune, alors ? Ça ne comptait pas pour du beurre, quand même ! Dans ce cas, Shelley avait sûrement un blanc de mémoire… Mais la jeune artiste se rappela tout à coup que c’était dans la nature de son amie de rire pour un oui ou pour un non…

À nouveau, Maelys fit remuer ses orteils et les têtes grises acquiescèrent.

Vint un moment cependant où il devint flagrant que l’autre jaune et noir était réellement coincée. La Poufsouffle se pencha alors et prit un air inquiet qui se mua au fur et à mesure qu’elle parlait en moue faussement vexée.

« Shelley ! C’est moi ! Tu ne m’avais donc pas reconnue ? Tu me déçois drôlement là… Moi qui pensais que j’étais ton amie ! »

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HJ (désolée j'ai pas pu répondre avant)

Décidément, ces koalas avaient de bien étranges manières d'agir. Ils ne parlaient plus à présent. Etaient-ils intimidés devant son grand charisme? Oui, c'était certainement cela. Elle dit alors un large sourire tout en observant le dessous du bureau... Qu'est-ce qui se cachait là dessous? Par là se situaient ces trucs roses que tout le monde mastique avec l'élégance d'une vache campagnarde. A sa gauche se trouvait un objet non identifié vert, petit et en boule. Elle n'osa même pas imaginer ce que cela pouvait être... Enfin si, mais c'était trop horrible pour être cité.

Pendant qu'elle observait toutes ces joyeuses découvertes, elle entendit ce qui devait être un reproche. Hm, mais tiens, les koalas avaient la même vois que son amie Maelys! Oh malheur, oh drame, oh désespoir ... Ils l'avaient mangée! Mais quelle horreur et dire qu'ils se faisaient passer pour elle. En effet, Shelley avait actuellement fermés les yeux pour ne pas voir ce que contenait le sous bureau. Et n'avait donc pas encore remarqué le visage de son amie. Elle se mit alors à hurler:

" Mon dieu vous avez osé! Maelys tu m'entends? Ne va pas vers la lumière! Lance un sort à ces horribles bestioles poilues!"

Elle remarqua alors, en ouvrant ses yeux avec précaution, qu'il s'agissait bel et bien de son amie. Elle se retrouva alors dans une situation bien délicate. Qu'allait-elle pouvoir lui dire? Elle n'y réfléchit pas des heures et répliqua en prenant son petit air humoristique:

" Oh, tu as fait ça vite dis moi! Ne crois pas que je pensais tout cela: tes pantoufles sont super belles hein! Ne les jette pas! Mais n'empêche que si elles avaient été vivantes, là, elles auraient méritées d'être brûlées! "

C'était très convaincant. Elle était fière de sa prestation, elle s'était bien rattrapée.

Mais, au fait, son horoscope avait parlé aujourd'hui d'une suite de problèmes. Ils avaient dit quelque chose comme " on cherche à ralentir votre progression. Vous avez des armes pour vous défendre et même pour porter, à votre tour, l'offensif." Il était en effet évident que l'on avait tentée de l'empêcher de manger par une farce pas drôle du tout!

En ce qui concernait la santé, on lui avait conseillé de faire attention à ses excès alimentaires!

* Comment peuvent-ils me demander de telles choses? Oh monde cruel! La nourriture m'appelle! *

Shelley fit un large sourire à son amie avant de déclarer finalement, avec une grande sincérité tout en essayant de se sortir de là:

" J'ai FAIM! "

Sa chère amie n'allait tout de même pas la laisser sous le bureau n'est-ce pas? Son horoscope avait dit qu'en amour elle aimerait, dans son cas la nourriture, et on l'aimerait... Sa chère Maelys allait tant l'aimer qu'elle la sortirai de là hein? XD

Invité

La réponse de Shelley laissa Maelys sans voix. La première moitié du moins… Et la seconde aussi à bien y réfléchir… Des koalas carnivores ?!? Décidément, Maelys aura vraiment tout vu et tout entendu avec cette hyperactive pour amie. Mais c’était une gentille hyperactive, hein… Qu’elle aimait beaucoup et tout… Bon. Peut-être pas au point de se confier. De toute façon, elle ne l’aurait même pas comprise… Maelys se demandait même si sa déjantée amie, dans son univers débridé, avait déjà connu la souffrance morale… D’un autre côté, c’était assurément cette douce folie rassurante qui attirait tant la jeune Poufsouffle en Shelley. Se rassurer, oui… Troquer sa vie contre celle d’une autre, beaucoup plus insouciante et beaucoup plus légère. Une sorte de répit. Un bien agréable répit.

Puis Maelys éclata de rire. D’un rire frais et cristallin, enfantin diraient certains. Joyeux à n’en point douter. À moins que ce ne fut faux…? Non… La jeune artiste se sentait réellement bien ce jour-là et la réplique de Shelley aidait grandement. Et puis… rire soulageait des tensions, non ? Et manger aussi, réflexion faite… Comme si la gourmande s’était développée un don soudain pour la Legilimencie, celle-ci s’exclama, - ou plutôt hurla :

Citation :: " J'ai FAIM ! "

Le fou rire de Maelys redoubla d'intensité. Mais pourquoi diantre cela n'étonnait guère la Poufsouffle de l'exclamation de son amie ? En effet, il y aurait eu de quoi s'exclamer si Shelley ne s'était PAS exclamée ainsi… Toujours hilare, Maelys sortit sa baguette.

« A…A…~~apitchou !~~…ttends ! Bou…Bouge pas, je vais t'aider !» hoqueta-t-elle, toujours hilare.

D'un simple mais efficace Wingardium Leviosa, articulé relativement bien après une bonne inspiration, la vilaine table qui retenait prisonnière Shelley s'éleva dans les airs. Et puis, d'un efficace charme d'Expulsion, la table alla finir ses jours sur le tableau noir vierge. Ça, c'était plus compliqué par exemple… Quand la table était dans les airs, il fallait vite, vite, et d'une manière très concentrée, prononcer la formule du charme d'Expulsion, pour pas que la table perde de l'altitude ou pire, tombe carrément sur le sol. Dans ce dernier cas, ç'aurait été catastrophique parce que la table se serait retrouvée à nouveau sur Shelley. Et ce n'était guère là le but de l'exercice.

« Voilà ma belle ! Tu es libérée !»

Invité

Il fallait croire que son attitude faisait beaucoup rire sa chère Maelys! D'ailleurs, en la voyant tellement joyeuse, elle se mit à rire également... Ne cherchez pas à comprendre cela, le rire est trop facilement transmissible à la petite Shelley. Elle la vit alors sortir sa baguette qui était bien plus banale que la sienne. Il fallait dire que celle de Shelley était à la fois peu commode à transporter et à utiliser de part sa forme étrange...

Elle déclara alors en riant jaune:

" Bon, fait un tour de passe-passe réussi j'ai pas envie de finir en steak haché sauve barbecue! En plus c'est meilleur le ketchup... "

Elle sentit alors le gros truc se soulever, avança rapidement en rampant et vit entendit alors un bruit sourd... Enfin cette sale bestiole de bureau avait fuit devant leur toute puissance. Elles faisaient une sacrée équipe tout même! Elle regarda alors du sol Maelys et lui fit un large sourire avant de se lever brusquement et de lui sauter dans les bras:

" Mon héroïne!! Tu m'as tirée de cette impasse, je te suis éternellement reconnaissante et pour te prouver ma gratitude... "

Non, elle n'allait tout de même pas lui donner le bracelet en argent qu'elle avait eu tant de mal à trouver... Oh, elle pouvait bien lui prêter tout les 29 février de l'année! Ca aurait été un juste échange mais à ce rythme là, Maelys déclarerait sans doute qu'elle ne voulait rien partager... Elle proposa alors un tout autre accord:

" ... je partagerai mon repas durant deux repas et te ferai un apport de ketchup de ma bouteille personnelle! "

On ne parlait pas de grands vins mais bien de son ketchup qui était dix fois plus luxueux que ces alcools inutiles... Elle ajouta même une chose, au cas où:

" Et je t'offrirai un dessin dédicacé rien que pour toi! "

Quelle bonté, quelle bonté! Elle se sentait vraiment généreuse aujourd'hui. Bon, c'était pas tout ça, mais elle se tourna brusquement en pointant du doigt la sortie:

" Maintenant il nous faut manger et vite!!!!! "

Son ventre gargouilla, confirmant qu'il était vraiment temps de passer à table! Elle espérait bien que Maelys la suivrait rapidement, qui n'est pas pour un bon repas après tout?

De plus elle sentait l'odeur d'ici, des voix résonnaient dans son esprit... " Viens Shelley! Mange nous! Ils vont le faire avant toi, vite!!"

* J'en peux plus, je dois manger!! *

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