Ereintantes recherches (libre)

La Bibliothèque. Lieu austère ou le silence imposait sa quiétude et sa paix royale, repère sacré pour les âmes passionnées de savoir et avides de dévorer les ouvrages poussiéreux qui peuplaient les innombrables étagères. Vaste pièce circulaire hantée par quelques élèves délaissés, venus chercher un peu de réconfort, de baume à ce Monde cruel à travers les lignes étalées sur les pages blanches qui les transportaient dans un univers irréel de douceur et de sécurité.

La sécurité, l’école en était totalement dénuée depuis de longs mois déjà. Des forces obscures et spirituelles semblaient s’emparer peu à peu de chaque recoin de chaleur et de gaieté de Poudlard, pour n’y laisser qu’atrocité, peur et Ténèbres glacées. Personne ne semblait capable de trouver une explication plausible aux évènements étrangement affolants et inquiétants qui se multipliaient dans l’enceinte de l’immense château. La majorité des élèves étaient tout simplement effrayés, tentant de se rassurer d’eux même, se mettant dans la tête que toute cette mascarade n’était que le fruit de leur imagination. Même si ils n’en étaient que très peu convaincus, ils préféraient se raccrocher à cet infime espoir plutôt que d’admettre que leur petite personne courait un grave danger.

Marine, elle, ne pouvait laisser Poulard à la dérive sans chercher à comprendre et à éclaircir la cause de tous les maux de cette superbe école qui sut être joyeuse, réconfortante et rayonnante de bonheur. En réalité, le lâche et odieux comportement de certaines personnes l’écoeurait. Quelle ingratitude que d’ignorer volontairement le risque que Poudlard encourait, alors que leur ascendance s’était battue, sacrifiée pour que, aujourd’hui, ils puissent vivre tranquillement, à l’abri des forces maléfiques et dévastatrices. En plus de trouver cette attitude lâche, la Bleue et Bronze la jugeait égoïste et irrespectueuse. Elle voulait honorer la mémoire de la femme exceptionnelle qu’a été Luna, son arrière grand-mère, en protégeant la paix pour laquelle elle s’était battue corps et âme jusqu’à son dernier souffle.

N’ayant pas même le début d’une quelconque piste, Marine se contentait pour l’instant de faire des recherches à la Bibliothèque sur un mal invisible qui aurait déjà sévi à une autre époque. Bien entendu, elle ne menait pas cette enquête seule et ne s’apprêtait pas à foncer tête baissée dans la gueule du loup : elle en avait déjà parlé à quelques personnes, hardies et fières, qui, comme elles, feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour se battre et pour vaincre ces Forces des Ténèbres.

Je vous l’accorde, s’enfermer dans une antre à livres en tout genres n’était pas très téméraire, mais c’était le début de leur révolte. Une fois l’ennemi identifié, il sera beaucoup plus facile de découvrir ses forces, ses faiblesses. Malheureusement, pour l’instant, les recherches restaient peu fructueuses mais Marine ne perdait pas espoir pour autant. Les yeux plissés pour mieux percevoir les fins écrits qui ornaient les pages jaunies, cornées, d’un ouvrage à l’énorme reliure intitulé : « Les Forces de l’Ombre, comment les reconnaître ? », la Bleue et Bronze lisait sans relâche, jusqu’à avoir la rétine à vif…

Sentant les larmes lui monter aux yeux au bout d’une heure restée à figer son regard sur le papier, elle s’accorda une brève pause et cala son dos contre le dossier de sa chaise en bois, tournant la tête vers le vitrail qui tenait lieu de fenêtre. La pluie tombait dru au dehors, et le vent aux bourrasques violentes semblait lui aussi s’acharner sur Poudlard, faisant plier les arbres les plus hauts et solides…

Marine préféra dégager son regard de la couleur des mers du Sud de cette vision déprimante qui lui inspirait nostalgie et détresse. Elle passa d’un air las sa main fine dans la cascade d’or pur qu’était sa chevelure et lorgna la pile de livres négligemment posée sur la table qui lui faisait face et jugea que, pour aujourd’hui, elle s’était assez écorchée le regard et qu’elle remettrait ce supplice à plus tard.

Éreintée par la grande partie de l’après-midi qu’elle avait passée recluse, ayant pour seule compagnie sa littérature, elle posa sa tête sur son livre ouvert et ses yeux torturés ne tardèrent pas à se fermer, douce consolation de ces heures de dur labeur. Ses cheveux aux naturelles ondulations s’étalaient sur la table de bois verni tandis qu’elle sombrait dans un sommeil léger.

Alors qu’elle se sentait voguer vers une douce somnolence, vers un repos du cerveau et de l’esprit, un raclement de chaises se fit entendre juste en face d’elle et, se réveillant en sursaut, elle bafouilla d’une voix pâteuse et endormie :

- Qui…c’est ??

Avant de lever son visage de poupée de porcelaine vers la personne qui l’avait réveillée si peu discrètement, si brutalement…

L’après-midi touchait sa fin. Les bourrasques de vent et pluie ne cessaient pas, au contraire, elles ne faisaient qu’augmenter. Une jeune femme pointait son nez elle aussi. Ses pensées étaient bien noires et contradictoires. Ses pas claquaient contre la pierre noire et dure. Les grandes fenêtres offraient une vue sur le parc et le lac. Mais la météo et la vue sont vite lassantes. C’est ce que pensais ,il y a quelques jours, la jeune demoiselle blonde, Victoria. Installée dans un grand fauteuil devant la cheminée où les flammes dansaient un ballet brulant, elle songé aux récents évènements. Des forces mystérieuses et maléfiques avaient pris le château et ses élèves en otage. Elles tuées sans scrupules, torturaient sans aucune pitié, malmenées ses élèves. Beaucoup d’élèves avaient peur, avaient peur d’agir. Pitoyables. Un Gryffondor digne de ce nom ne reculait devant rien. L’audace, c’est la vie. La vie, c’est une raison d’être. Une raison d’être, c’est agir contre ce fléau. C’est ainsi que la jeune femme avait entendu parler d’une petite organisation de personnes pleins de courages qui avaient décidé de se battre a la vie et à la mort. Quand elle s’est rendu compte que touts les adultes étaient partis…où plutôt morts. Certains qui voulaient fuir la réalité se disaient que tout cela n’était que passager mais les meurtres et les enlèvements se multipliaient sans qu’on trouve ne serait-ce qu’un début de piste. Beaucoup trop de sang avaient coulé et d’après Victoria, ça ne faisaient que commençaient. Sauf si on agissait. Et il fallait à tout prix agir.

Alors qu’elle était dans sa salle commune, elle avait pris une décision. Elle avait longuement réfléchi. Si elle rejoignait la résistance, c’était un peu signé son arrêt de mort. Puis, elle avait repensé aux paroles de sa mère :

« Il ne faut jamais défier les forces du Mal…sauf quand elles se présentent à toi. »

Son père était mort a cause des ces Ténèbres. C’était un peu comme un début de vengeance. Puis comme une Krum digne de ce nom, elle s’était levé impassible, était allait trouver Marine de Valois. C’était curieux mais elle avait éprouvé un élan de sympathie pour cette jeune femme courageuse mais un peu trop studieuse. Un près tout, ce n’est pas pour rien qu’elle était à Serdaigle.

C’était drôle comme l’histoire se répétait. Il y a 150 ans, son ancêtre, Hermione Granger avait crée avec Harry Potter et Ron Weasley, une organisation semblable à la leur. C’était une organisation secrète où on apprenait à se battre à cause du grand retour du grand mage noir Lord Voldemort et comme Poudlard partait en dérive quelques élèves avaient décidés de fondé leur Résistance contre les Forces du Mal. Et c’est donc à cette époque que Luna Lovegood était venus tr ouver Hermione Granger et s’était inscrite sans hésiter. Et cette même Luna Lovegood était en fait l’ancêtre de Marine de Valois.

Aujourd’hui Poudlard était complètement partit à la dérive cherchant désespérément un radeau auquel s’accrocher, le mal était omniprésent. Les circonstances était plus graves et tout rester plus dangereux. Une fois signé, Marine l’avait prévenu : « être contre les Forces du Mal signifie risquer sa vie chaque minute. »
Sur ces paroles, Victoria l’avait regardé droit dans les yeux avait pris sa plume et avait signé.
Les jours avaient passé et toujours aucune nouvelle de Marine ou personne d’autre. Victoria rongeait son frein pour ne pas foncé tête baissé dans le tas. Elle avait absolument besoin d’agir. Et vite.

Et là, au moment présent, elle était devant l’escalier mouvant qui menait au quatrième étage. Puis on réfléchissant, elle pensa peut-être que la Serdaigle était peut-être dans la bibliothèque. Vite, enjambant les marches quatre à quatre, elle arrivât en face de la grande porte sculptée en bois de la Bibliothèque. D’abord elle entrouvrit la porte et regarda à l’intérieur. Puis, elle vit La Bronze et Or. Sans aucune discrétion, elle entra en trombe dans ce lieu de Silence et se mit devant Marine. Sa chaise émit un raclement sonore. Elle observa Marine. Elle dormait sur son livre.

« Ouh, ouh, tu es morte ? »

La pluie. Le vent. Ces deux phénomènes naturels provoquant d’exécrables conditions climatiques possédaient également un puissant pouvoir hypnotique sur Marine. Déjà, depuis sa plus tendre enfance, le sifflement strident d’une bise acharnée et le clapotis d’une pluie battante était la seule berceuse qui parvenait à endormir instantanément l’adorable poupon qu’elle avait été. Aujourd’hui encore, l’effet soporifique que ce temps produisait sur Marine ne s’était estompé c’est pourquoi, dès l’instant ou son attention avait flanché, le sommeil s’était rué sur elle à la vitesse d’un cheval au galop. Le sommeil était une chose rare et précieuse par les temps qui couraient. Depuis les meurtres, les disparitions sinistres et énigmatiques et enfin la séquestration de tous les élèves dans l’enceinte du château, nombreux étaient les insomniaques qui auraient donné cher pour une paisible nuit, chose qu’ils n’avaient connus depuis des mois. Marine, elle, travaillait avec tant d’ardeur, d’acharnement et de motivation que, dès que sa tête touchait le moelleux de son oreiller, elle sombrait dans les bras de Morphée, harassée par ses journées tant remplies.

Et pourtant, les cours avaient été temporairement suspendus par l’absence mystérieuse des professeurs. Du moins, c’est ce que les naïfs et les craintifs prétendaient. Marine elle, admettait la terrible réalité. Toutes les sorties du château étant soigneusement scellées, on pouvait écarter l’hypothèse de la fuite et une autre devenait alors bien plus évidente : la Mort. Mais pourquoi aucun cadavre de ces enseignants n’avaient ils été retrouvés ?? Atroce posture dans laquelle était les élèves en cette période. Être en danger mortel chaque seconde qui passe et être conscient que le Mal était tout près de nous, nous observait peut-être, était un stress difficilement supportable pour certains. Peu à peu après les premières manifestations de violence, les comportements étranges se succédaient et se multipliaient à une vitesse affolante. Certains faisaient des crises de nerfs en pleine Grande Salle, tombaient au sol, hurlaient à s’en arracher les cordes vocales, tandis que d’autres pouvaient rester figés plusieurs heures, les yeux écarquillés dans le vide, comme dans une prière à la Mort pour qu’elle cesse de les tourmenter, qu’elle vienne leur voler leur âme pour qu’enfin ils soient en paix. Ces accès de folie étaient presque aussi inquiétants que les assassinats et autres affreux évènements qui abondaient à Poudlard.

Revenons à notre bruit impromptu qui avait sans ménagements tiré Marine de sa torpeur. Il avait été suivi par une phrase sonore qui retentit douloureusement dans les tympans de la descendante des Lovegood. Les yeux encore gonflés par une fatigué non apaisée, elle battit des paupières plusieurs fois pour apercevoir un visage à l’ovale parfait, auréolé d’une chevelure blonde platine. Un visage qui ne lui était pas inconnu, puisque ce n’était nul autre que Victoria, une connaissance qu’elle pourrait maintenant qualifier d’amie, qui s’était inscrite dans l’Association de Résistance encore trop faible pour être en activité. Marine n’en était pas la fondatrice, mais, étant une des premières à en faire partie, elle s’était acquittée des tâches telles que le recrutement, car elle savait trouver les mots pour sensibiliser les personnes sur la barbarie de l’époque. C’est donc cette tâche qui l’a menée à Victoria, qui, en véritable et digne Gryffondor, avait immédiatement accepté de se joindre à eux. Mais, un lien plus fort liait les deux jeunes femmes. Leurs arrières grands-mères étaient amies dans le passé, et avaient toutes deux participées à la Terrible Guerre ou Luna trouva la Mort. Ainsi, elles se comprenaient, car elles se battaient toutes les deux pour un même combat, celui de faire régner la paix, chose pour laquelle leurs aïeuls s’étaient battus, et d’honorer leurs mémoires en relayant leurs ancêtres, pour que leur Bataille contre les Forces du Mal ne soit pas demeurée inutile.

Un sourire d’admiration et de sympathie s’étala sur le visage de Marine lorsqu’elle regarda Victoria. Malgré leurs lamentable position dans le château et leur infimes espoirs de survie, la Gryffondor était une des seules qui ramenait un peu de chaleur à Poudlard, toujours pleine de vie, pimpante, fonceuse et ne reculant devant rien, elle avait largement mérité sa place chez les Lions. Son aide était un atout majeur pour l’Association encore naissante et peu préparée, Marine le savait, elle en était même persuadée. Avec chaleur, elle répondit à la jeune fille :

- Ah bonjour Victoria, comment vas-tu ??? Non, non, je te rassures, je suis bien vivante, bien que le contraire n’aurait rien d’étonnant, vu les circonstances…

Une légère pointe d’ironie accentuait sa dernière phrase, comme pour tenter de plaisanter de l’abominable situation, pour la rendre plus légère à supporter…

Dans la bibliothèque, on lisait, on regardait, on parlait, on faisait toutes sortes de choses…maintenant que les professeurs avaient été envoyé dans un autre monde…

Tic, Tac, Tic, Tac…

Les secondes passaient, elles s’écoulaient…Le temps étaient imperturbables. Les minutes s’envolaient. Les heures disparaissaient. Les journées s’en allaient. Mais pourquoi ?

Car la vie passe.

Lorsque qu’on souffre le temps passe. Lorsque qu’on aime le temps passe. Il passe toujours. Certains voudraient le retenir, ce temps, l’empêchait de s’écouler. D’autres, eux, voudraient qu’ils passent plus vite pour que tout finisse. Et encore d’autres, ne le voie pas. N’arrivent pas à saisir comme c’est important le temps. C’est tellement précieux, pourtant. Ce qui ne le savent, le voit mais ne le regarde pas. Et pourtant…Poudlard a besoin de temps. Mais le Mal lui a retiré ce privilège. Poudlard n’a plus le temps. Il doit gronder, se révolter et vite. Sinon chaque pierre, chaque table, chaque tableau sera empreint du mal et il sera trop tard pour sauver Poudlard. Il n’y aura plus de temps. En conclusion, tout revient, inévitablement au temps.

« Oui, je vais très bien, merci. En tout cas, contente
que tu sois vivante. »

Le son de l’horloge berçait Victoria. Ça faisait des nuits qu’elle ne dormait pas. Ses yeux tombaient lourdement. Son regard se baladait sous ses paupières. Elle cherchait…quelque chose qui pourrait l’aider, ne serait-ce que la plus infime piste. Une lueur semblable a un flamme éclaira soudainement ses yeux. Son regard d’un bleu azur s’était posé sur la réserve. Des livres interdits et magnifiques en même temps. Ils renfermaient les plus grandes connaissances sur la magie noire et sur le Mal, sur l’essence du mal. Et si par un pur hasard, ce que Poudlard vivait en ce moment était là tout près d’elle ; la solution était peut être dans ces horribles livres aussi horribles que ces Forces Maléfiques. Elle était parfaitement éveillée maintenant. Son cerveau était en ébullition et son cœur battait à la chamade. Lentement, elle releva son regard vers Marine toujours dans ses livres. Elle les feuilletait frénétiquement.

« Dis, Marine, ça te dirait d’aller jeter un coup d’œil
dans la réserve ? »

La réserve, quel lieu étrange. Elle n’envoyait que la moitié
et encore, elle était dans l’ombre. La porte était grande ouverte. On voyait de loin, des étagères, des vieux et gros livres. Certains étaient même retenus par des chaînes. D’autres grognaient ou émettaient une gémissement plaintif. C’était faiblement éclairé et aucune fenêtre n’était présente. L’endroit sentait l’humidité et l’air avait quelque chose de malsain. C’était comme si chaque livre avaient parfumé
l’air a leur manière.Victoria se leva et fit un brève signe de man en direction de Marine. Marchant avec précaution entre les livres éparpillés. Elle était arrivée juste devant l’entrée. Maintenant, elle pouvait voir entièrement la réserve. Elle était beaucoup plus grande qu’elle ne le pensait.

Des dédales de couloirs se suivaient. La pièce etait tellemnt longue qu'elle n'envoyait pas le bout. Attendant Marine, elle continua a explorer les lieux du regard.

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