Impero :: The damned Souls
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 Aube naissante [LIbre!^^]

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MessageSujet: Aube naissante [LIbre!^^]   Aube naissante [LIbre!^^] Icon_minitime1Sam 1 Sep - 17:49

Le réconfort d’une promenade en des temps si troublés… La douceur de l’herbe sous ses pieds… Le parfum enivrant des fleurs parsemant un parc qui a su conservé sa beauté, malgré tout… Et dans cette aube naissante, elle se promenait, yeux ouverts sur la noirceur de son monde. Comme elle aimerait pouvoir admirer chaque pétale de chaque orchidée, en mettre une dans ses cheveux ondulés pour sentir à jamais son parfum si doux. Mais elle ne le ferait pas, elle ne les verra jamais, parce qu’elle était aveugle. Tout simplement. Ce mot qui voulait tant dire et restait pourtant si mystérieux. Oui, que savaient-ils, ces étrangers, sur ce handicap ? Rien. Car eux-mêmes étaient bien plus aveuglés par leurs préjugés, qu’elle ne le serait elle-même. Et eux, qui étaient devenus sombres, ténébreux, malheureux, avaient perdu la foi en ce lieu où le mal semblait régner en maître, elle ne les enviait pas. Car Eileen avait toujours su conserver son innocence, sa pureté. Et le crin de licorne au cœur de sa baguette, qu’elle frôlait de ses doigts fins, représentait tout ce qu’est la jeune fille.

Et la voici qui se dirigeait vers ce petit bosquet caché, où nul ne se rendait plus de peur de se faire assassiner, voir même torturer, en ce lieu isolé, vêtue d’une jupe rouge dévoilant des jambes parfaites par intermittence, ainsi qu’un petit chemisier blanc. Pour se protéger du froid, sa cape de sorcière fait l’affaire. Car le parc avait conservé la fraîcheur de l’aube, piquante, mais en même temps, agréable. Cela changeait de l’ambiance oppressante du château, où chacun soupçonnait son compagnon, même entre meilleurs amis. Elle-même n’avait que peu de vrais amis. Pas à cause de son caractère, non loin de là. Au contraire, elle attirait les autres par cette fraîcheur, cette joie de vivre et cette lumière si caractéristiques de la jeune fille. En fait, elle avait tendance à ne pas se lier avec ceux qui la traitaient différemment des autres : avec pitié, compassion, ou même admiration. Etait-il si difficile de comprendre que tout ce qu’elle souhaitait était de l’affection, voir de l’amour ? La pauvre enfant n’avait jamais connu les symptômes d’un cœur amoureux, ses soucis mais aussi le bonheur qu’il apporte. Car les garçons ne se comportaient pas avec elle comme avec n’importe quelle fille. Et pourtant elle était jolie, voir même belle. Simplement, elle ne le savait pas, et il lui manquait cette assurance, cette aura qui attirait comme des mouches les adolescents de son âge. Peut-être qu’un jour, lorsqu’elle serait adulte, tout cela changerait ?

Elle arriva enfin dans le bosquet où un petit banc était installé, sur lequel elle s’assit. Elle frémit légèrement lorsque sa cape s’humidifia à cause de la rosée du matin. Mais elle ne se releva pas pour autant, profitant de cette calme matinée. Pour une fois, le soleil semblait au rendez-vous, bien comme pour tout mois de septembre, il finirait par disparaître sous les nuages menaçants du ciel, comme si même le temps semblait se prêter au jeu d’une ambiance sombre. Dire qu’elle voulait faire des études à Poudlard pour obtenir un métier parfait pour une aveugle. Puisque les professeurs avaient été tués, comment pourrait-elle apprendre ce dont elle avait besoin ? Il y avait les livres, bien sûr, mais cela ne suffisait pas, ça ne suffisait jamais. N’importe qui pourrait sécher les cours dans ce cas… Déjà qu’il était difficile d’obtenir un emploi stable dans sa condition, alors sans les cours… Enfin, elle réussirait malgré tout, car elle en avait le désir, la volonté, le courage. Le destin oserait-il priver une si belle jeune fille d’un bonheur qui lui faisait défaut ?

Ses pensées dérivèrent, jusqu’à ce que l’image de son oncle et sa tante lui vienne en mémoire. Comme ils devaient s’inquiéter de ne pas recevoir de nouvelles… Leurs hiboux étaient interceptés avant de pouvoir quitter l’école. Mais qui était assez puissant pour réussir à empêcher des milliers de jeunes sorciers de faire ce qu’ils souhaitaient ? Peut-être était-ce cause de cet instinct humain, qui poussait à se diviser dans les situations critiques, plutôt que de se réunir, et de forcer la main au destin ? Comme la nature humaine était étrange. Imparfaite, tour à tour cruelle et généreuse… Elle semblait toujours réagir sans justesse, n’apprenant rien de ses erreurs. Les guerres sans cesse répétées, la pollution en augmentation. Mais le bien pouvait-il exister sans le mal ? Non, comme la paix ne survivrait pas sans la guerre, et le bonheur sans le malheur. Mais malgré tout ce qui semblait se conjuguer pour le détruire, le monde se relevait toujours. Le temps passait, seul élément incontrôlable, que jamais les humains ne pourront changer. Et les villes se reconstruisaient, les mémoires s’effaçaient. Alors les mêmes erreurs étaient reproduites, inlassablement, comme un cercle sans fin, celui de la vie.

Mais tout ceci, même si cela l’attristait, Eileen l’avait accepté depuis longtemps. Oui, elle possédait une certaine naïveté touchante pour une fille de son âge, mais elle avait su voir certaines choses que d’autres ne remarquaient même pas. Elle savait interpréter nombre d’éléments avec justesse. Etrange mélange de traits opposés, elle s’imposait à son entourage, telle qu’elle était, sans même le vouloir. Elle n’avait jamais su, et ne le saurait jamais, comme ses qualités étaient grandes, compensant la majorité de ses défauts. Evidemment, elle n’était pas parfaite. Elle n’était qu’une humaine après tout. De toute façon, elle ne souhaitait pas ne pas avoir défaut, chose impossible, chimère inaccessible. Une personne dotée seulement de qualités devait être invivable… Et même si elle se fichait du regard des autres, elle ne voulait pas faire de mal, ne souhaitait pas rendre la vie de ceux qu’elle côtoyait impossible.

Elle leva doucement la tête, savourant la fraîcheur de la brise sur son cou gracile et son visage, fermant les yeux et cachant ainsi leur blanc au reste du monde. Elle avait ôté ses lunettes noires, posées sur ses genoux, profitant de cette solitude pour ne pas craindre de choquer. Elle n’entendit même pas les pas qui se rapprochaient d’elle, plongée dans le monde secret des rêves…
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MessageSujet: Re: Aube naissante [LIbre!^^]   Aube naissante [LIbre!^^] Icon_minitime1Lun 3 Sep - 17:45

Une brume blanchâtre flottait obstinément devant lui. Rien ne semblait vouloir la chasser. Il avait beau essayer de se concentrer, il était tout en haut de la tour nord et avait une belle vue sur le parc. Le parc, si grand, pour une fois ensoleillé en cette fin d'automne... Cela donnait terriblement envie d'y aller. *Tu es le seul de la famille à avoir décroché un O en divination, tu devrais quand même être fichu de voir quelque chose là-dedans ! Allez, ça fera plaisir à maman... On se concentre.* Artemis, car c'était lui bien sûr, serra si fort les yeux que deux larmes en coulèrent. Le jeune homme s'efforça de chasser toute pensée parasite, entre autres ce soleil étincelant et pourtant pas trop chaud pour un sou. Quand il les rouvrit enfin, la brume s'était dissipée dans la boule de cristal lui faisant face. *Ouf, je ne suis pas encore irrécupérable.* Il regarda plus attentivement et vit...

- Le ciel. Magnifique. Maintenant je vois un reflet. J'en ai assez.

Le septième année regarda l'azur qui le surplombait et murmura :

- Papa... je sais bien que ce n'était pas ta matière, mais tu pourrais me donner un petit coup de pouce ? Tu es un esprit, maintenant, après tout !

Une brise commença à souffler, rafraîchissant le jaune et noir. Simple coïncidence. Mais on est naïf ou on ne l'est pas, et rasséréné, Artemis replongea son regard vert d'eau dans la boule de cristal. Le ciel était toujours présent, toutefois, quelque chose commençait à apparaître en dessous. Le jeune homme se concentra... et faillit jeter le globe par terre lorsqu'il reconnut le parc. Ce n'était pas possible. Il n'arrivait plus à se concentrer, i fallait qu'il se reprenne. Il respira un grand coup et regarda plus attentivement.
Voilà qu'il se voyait lui-même, marchant un peu en zigzag, tel un adolescent moldu sortant d'une fête un peu trop arrosée. On aurait vraiment dit quelqu'un d'ivre. Ah non. Peut-être qu'il s'était fait mal, il boitait légèrement et avait la main sur le nez. Il grogna. Qu'est-ce qu'il avait encore fichu ? Il se vit tomber par terre à l'abri d'un bosquet. Il hésita un long moment, regardant à intervalles réguliers de trois secondes le parc... la boules... cinq secondes le parc... trois la boule... dix le parc... une la boule...
Et finalement, il se leva, mit toutes ses affaires en vrac dans son sac, et entama les escaliers.


*Les escaliers...*

Une vision éclair traversa son esprit : il se revit lui-même, en train de boiter dans le parc. Non... Non... Non ! Il secoua la tête, et trébucha brutalement sur l'aspérité d'une marche.
Et boum sur la cheville, et bang dans la tête, et crac sur le coude... Artemis dévala en roulé-boulé un peu plus de milles marches en se cognant de tous les côtés et en poussant un hurlement qui dut briser toutes les vitres du château. Quel imbécile ! Il avait oublié une règle élémentaire en divination : faites attention à TOUT ce que vous voyez, même si cela paraît futile ou facilement évitable. C'était gagné. Il était encore en plus mauvais état quand dans la sphère de cristal. Hum... Il fit rapidement l'inventaire de ses blessures. Nez ensanglanté, coupure au front avec énorme bosse, cheville en vrac - peut-être même cassée, mais il espérait la simple foulure - et de belles écorchures aux coudes et aux genoux. Des larmes dans les yeux, il se releva péniblement et porta la main à son nez ; il la retira pleine de sang. Il regretta la présence de sa mère, elle l'aurait guérie en un tour de main. Et il n'y avait même plus d'infirmière pour la remplacer. Il se décida finalement à aller dans le parc. Après tout, maintenant quue ce qu'il avait vu était arrivé, autant continuer jusqu'au bout ! Il tenta de marcher un peu, mais dès qu'il s'appuya sur sa jambe gauche, il s'effondra, avec l'impression de ne plus avoir de pied. Bon. C'était parti pour parcourir quelques dizaines de kilomètres de couloir à cloche-pied. Il parvint à se remettre debout et à ne pas pousser un cri d'énervement devant le spectacle de sa bouteille d'encre en mille morceaux. Toutes ses affaires étaient devenues d'un noir… d'encre, logique, y compris son sac et le dos de son pull qui était à l'origine… blanc. Sa mère allait le tuer. Une petite voix dans le creux de sa tête lui chuchota sournoisement : **Arrête de penser à ta mère, tu n'es plus un gamin…** Cette satanée voix qui se faisait entendre de plus en plus souvent depuis son adolescence. Bah, quelle importance. Il la chassa négligeamment et commença à clopiner, tantôt sautant, tantôt boitant, en direction du parc.
Après un quart d'heure de souffrance, il parvint enfin à l'objet de sa convoitise : un bosquet à l'abri des regards indiscrets. Ill se laissa tomber lourdement et…


- Oh non ! Je suis vraiment, vraiment désolé !

Il s'était assis contre une camarade de sa maison, et avait taché d'encre tout le bas de sa robe…
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