Détente et bain chaud... [Libre]

Invité

"Il est bon de revenir à une saine orthodoxie et de mortifier un peu tous ceux qui ont perverti leur intelligence et dévoyé leur sensibilité à force d' « attirance » pour le salaud. La morale de l'histoire, c'est qu'il faut cesser de plaindre Judas…"

La fin du roman laissa Sulphureus perplexe. Bien sûr, connaissant le style de l’auteur, il eût pu s’attendre à une finale inhabituelle, mais tout de même… Cela faisait fortement songer aux morales des livres pour jeunes adolescents en quête d’un ultime conseil faisant pencher la balance vers le Bien ou vers le Mal… Peut-être l’écrivain avait-il vécu quelque chose de bouleversant dernièrement pour terminer ainsi sa trilogie épique… A moins qu’il n’eût été payé d’avance pour terminer selon les règles de la bonne vie et des mœurs acceptables…

Le jeune Shagswell referma l’ouvrage et se leva. Il aimait venir lire dans le parc. Avec la petite brise fraîche d’entre deux averses, il avait trouvé là un véritable havre de tranquillité. Une fois debout, le Serpentard s’étira et fit craquer ses jointures, en particulier celles du bras gauche qui s’était un peu engourdi à force d’être dans la même position, c’est-à-dire plié derrière la nuque du jeune homme.
A présent que les nuages gris, sans doute des cumulo-nimbus, recouvraient une bonne partie du ciel, il était évident que la pluie ne tarderait pas. La météo ne dérangeait que bien peu Sulphu, mais il avait fini son bouquin, c’est bien pour cela qu’il choisit de rentrer.
Il attrapa sa veste sur laquelle il s’était assis et marcha vers le château.

Le silence qui régnait ici cette année était d’une rare pureté. Pas la moindre personne adulte pour vous faire des remarques, pas de concierges pour vous surprendre occupé à enfreindre son précieux règlement, pas de cours de divination ni d’histoire de la magie… A la réflexion, ce que certains appellent le « paradis », c’était peut-être quelque chose comme cela… un monde peuplé d’adolescents et de jeunes adultes, sans autre contrainte que celle de vivre ensemble, avec toujours au bout du chemin des possibilités diverses… Vivre sans les parents, c’était vraiment quelque chose que Sulphureus attendait avec la plus grande impatience ! Il commençait véritablement à en avoir marre d’habiter cette villa, de devoir respecter une charte tacite établie des années auparavant, il en avait assez d’entendre parler de sujets qui ne l’intéressaient pas… Le seul objet qui lui eût manqué de cet environnement était le portrait de son arrière-grand-père. Sulphu en avait bien une petite reproduction, mais elle était moins impressionnante que le tableau trônant dans le living, tableau où l’on cernait à merveille un regard noisette avec un éclat d’or et un visage altier tel qu’eût aimé l’avoir le jeune Vert et Argent… Mais finalement, pour suivre un modèle, quand on en connaît un peu l’histoire, la vie, les habitudes et que l’on a le même sang, même sans avoir connu la personne, on peut se permettre d’imaginer et d’imiter…

C’était par esprit de contradiction, au début, que Sulphureus s’était intéressé à son aïeul. D’abord, son deuxième prénom était celui de cet homme, Lord Orion Shagswell… et puis, la mère de Sulphu semblait ne pas trop apprécier le grand-père de son époux… Vu les différends qui avaient à l’époque séparé mère et fils, le jeune homme s’était empressé de rassembler un maximum d’informations sur son ancêtre, de quoi faire enrager sa génitrice comme il l’appelait, laissant entendre qu’elle n’était pour lui qu’une matrice, un utérus qui avait été utile à un moment précis et qui, désormais, était aussi vain qu’un scroutt à pétard utilisé dans une carrière de pierre bleue.

En songeant à tout cela, le jeune Shagswell passa la porte du hall. Il n’avait pas très envie de rentrer dans sa salle commune. Pas tout de suite. Les derniers mots du roman tournoyaient encore dans son esprit et il savait bien qu’en tel cas, il se devait d’y réfléchir à deux fois avant d’en chercher le sens profond.

Arrêté face aux marches de l’escalier et au couloir menant aux sous-sols, il hésita un moment.

Quelle pièce du château était la plus propice pour se détendre ? La salle de bains des préfets, bien sûr !
C’était encore l’un des avantages de cette nouvelle vie. Sans être préfet, Sulphureus allait de temps à autre prendre un bain là-haut, un bain terriblement parfait : l’eau était toujours chaude à souhait et les parfums des savons étaient assurément de premier choix.

Il lui suffit de penser à cela et Sulphu avait fait son choix. Il gravit le plus rapidement possible les étages le séparant de ce jardin d’Eden aquatique et, enfin arrivé devant son but, il poussa la porte avec un sourire aux lèvres : il se souvenait parfaitement de la première fois qu’il avait mis les pieds ici… Le souvenir était plaisant à souhait…
Le jeune homme referma la porte derrière lui, sans pour autant la verrouiller, et ôta ses vêtements pendant que des robinets faisaient s’écouler des liquides colorés et parfumés dans la gigantesque baignoire, presque une piscine, d’ailleurs, et que la sirène du tableau était occupée à se recoiffer en reluquant peu discrètement le corps du Serpentard. En se passant la main dans les cheveux, Sulphureus adressa un sourire à cette sirène. Il n’avait pas l’intention de se montrer nu, même face à un tableau !

C’est donc en boxer noir que le jeune homme entra dans l’eau, laissant vêtements et roman sur le côté. Il s’installa dans un coin, d’abord, et posa les bras sur le rebord avant de fermer les yeux en se disant que finalement, rêver sa vie était un réel plaisir, surtout lorsque la réalité se montrait aussi adaptée au rêve…

Invité

-MAIS FERMEZ LA DEUX SECONDES OU JVOUS EXPLOSE LA TÊTE!!!

Manifestement, la menace ne fit pas beaucoup d'effet: le chahut régnant dans la Salle Commune des Gryffondors ne diminua pas et les élèves indisciplinés qui le provoquaient ne semblait même pas avoir attendu la jeune fille ayant proféré cet avertissement.

Cette dernière, installée dans un épais fauteuil rouge, tentait, tant bien que mal, d'écrire quelques mots sur le parchemin calé sur ses genoux mais la rédaction de sa lettre était compromise par les jets de baves des Bavboules, par les explosions des Pétards mouillés qu'il fallait éviter ou encore par les Tasses à thé mordeuses qi se baladaient librement. Non, non: je ne vous décris pas ici une version allégé de "Enfer à Poudlard" mais bien le capharnaüm qui régnait dans le château depuis quelques jours. Depuis que les élèves s'étaient aperçus qu'il n'y avait plus aucun adulte pour les réprimander à la moindre incartade, ils s'en donnaient à cœur joie. L'immense bâtisse s'était alors transformée en un champ de bataille où 3 camps "s'affrontaient".
Il y avait ceux qui étaient terrorisés par la situation et qui avaient essayés de sortir de l'enceinte du château par tous les moyens possible et dés qu'ils avaient compris que c'était impossible, s'étaient mis à pleurnicher à longueur de journée en appelant leur mère; il y avait les profiteurs, enchantés de la situation et qui comptaient bien en profiter; et entre ces deux extrémités, il y avait Milkam et quelques autres élèves qui profitaient également de la situation tout en réfléchissant au pourquoi du comment plus aucun adultes n'étaient présents.

La brunette avait d'abord décidé d'écrire une lettre à ses parents pour leur signaler que tout aller bien ainsi que d'autres bobards puis à partir à la recherche de ses amis pour discuter de la situation mais la première partie n'allait pas pouvoir se réaliser. Surtout pas dans ses conditions. Soupirant de dépit, elle se passa une main dans les cheveux et laissa aller sa tête contre le dossier du fauteuil. Elle ferma les yeux pour décider de la suite des opérations. Elle n'allait pas essayer de retrouver ses amis: la présence d'autres personnes lui seraient insupportables. Il lui fallait un endroit calme et relaxant où personne n'aurait l'idée de venir la chercher…

Réfléchissement Kimie!
…
La salle de bain des préfets voyons! On lui avait si souvent parlé de cet endroit magnifique qu'elle avait voulu la visiter depuis sa première année. Cela ne faisait que quelques jours que la rentrée avait eu lieu et aucuns élèves n'auraient déjà eu l'idée de l'investir. La jeune fille remonta rapidement dans son dortoir pour y déposer sa plume et son parchemin tout en prenant sa serviette de bain ainsi que quelques crèmes de soins. Elle utilisa un sortilège de lévitation pour faire traverser la salle commune à ses affaires mais personne n'y fait attention tant ses cervelles de Trolls étaient trop occupés à jouer aux Bavboules.

Elle descendit tranquillement les deux étages qui la séparaient de la salle de bain et, bizarrement, ne rencontra aucun élève… Ils devaient tous rester confinés dans leur salle commune à se plaindre de leur sort pour les Poufsouffles, à s'en réjouir pour les Serpentards et s'en fichaient comme de leur première bonne note pour les Serdaigles.

Elle dévala rapidement les dernières marches et se glissa discrètement derrière la statue qui cachait l'entrée de la salle de bain et poussa, en prenant soin de ne faire aucun bruit, la porte de verre. Elle fit quelques pas dans la pièce et resta muette: c'était encore plus beaux que ce qu'on lui avait raconté! La sirène du vitrail lui souhaita la bienvenue d'un signe de tête et se mit à pouffer de rire sans que la jeune fille ne puisse comprendre. Milkam resta ébahie devant la taille de la baignoire et remarqua même qu'elle n'en voyait qu'une partie, l'autre tant caché par un pan du mur. Elle sourit en constatant que l'eau coulait déjà, comme si on l'attendait. Elle s'empressa alors de fermer la porte à clef, autant ne pas être déranger par un importun et entreprit de se débarrasser de son jean et de son chemisier avant de s'approcher du bord de la baignoire, en sous vêtement, pour juger de la profondeur et savoir si elle pourrait carrément plonger.

C'est à ce moment là où, en tournant la tête à gauche, elle découvrit le jeune homme dont le corps était caché par l'encoignure du mur. Poussant un cri de surprise, elle recula de quelques pas, se prit les pieds dans ses affaires et s'affala par terre. Elle tendit le bras vers sa serviette et se dépêcha de la nouer autour de sa poitrine pour cacher ses sous-vêtements.

-Qu'est ce que tu fais là toi?!?

Mais voyons Kimie: pour étriller son lion! Sa se voit quand même!
…
Nan mais là, t'aurais quand même pu t'abstenir de poser des questions aussi crétines! Parce que je sens que tu vas te faire chambrer! Nan mais juste comme ça… un pressentiment…

Invité

Après le feu, l’eau était certainement l’un des quatre éléments répertoriés par Empédocle qui obtenait tous les suffrages de Sulphureus… peut-être à cause de sa symbolique féminine, Dieu seul le savait…

L’eau était un fluide extrêmement propice à la détente et à la réflexion et c’était sans doute ce que recherchait le jeune homme. Il avait échappé à l’orage et sa pluie froide pour se jeter dans la douce chaleur de l’eau parfumée d’un bon bain.

Le Serpentard, accoudé au rebord, songeait à beaucoup de choses. Cela allait de sa famille au roman qu’il venait d’achever en passant par l’entente cordiale qu’il entretenait avec Eliane… Une fille qu’il trouvait presque parfaite… Une fille qu’il était content de connaître et d’apprécier. Il avait l’impression que le ressenti devait bien être à peu près similaire chez cette charmante demoiselle, bien que celle-ci ne fût pas spécialiste dans l’art de parler de ses sentiments.

Le jeune Shagswell, les yeux fermés, laissait la mousse se déposer sur son corps et parfumer sa peau, jusqu’à hauteur de poitrine. Il avait ainsi une fine pellicule opaline et fragile tout autour des côtes, à deux ou trois millimètres de ses pectoraux.

Il pensait à présent à cette « rentrée », pour le moins bizarre et à cette étrange absence d’adultes responsables au sein du Château. Aucune véritable explication n’avait été fournie et Sulphureus, s’il s’était au début posé quelques questions, avait fini par déduire que Poudlard cherchait désormais à responsabiliser les élèves dès que possible en les laissant dans le Collège entièrement déserté par l’autorité professorale.
Le jeune homme imaginait très bien le château truffé de gadgets servant à vérifier que tout se passât pour le mieux et, pourquoi pas, retransmettant les images aux parents, tuteurs, professeurs et employeurs potentiels…
Au final, un genre de télé-réalité permettant de prouver sa valeur tout en dénonçant ses défauts…

La similitude fit sourire Sulphu un instant, mais un instant seulement… car il entendit un bruit qui lui fit ouvrir les yeux immédiatement. Un bruit sourd. Comme un corps qui tombait sur le sol. Oui, ce devait être ce son-là, le même que celui qu’avait fait l’héritier Shagswell lorsqu’il s’était cassé une jambe au Quidditch sur glace…
A peine une seconde plus tard, une voix déchaînée lui hurla dessus, réclamant des explications quant à sa présence en ces lieux… sans aucune bonne raison apparente.

« Ce que je fais ici ? Quelle question !
Eh bien, comme tu peux le constater, je suis occupé à traire des pitiponks… »

Il regardait nonchalamment la jeune fille, désormais emballée dans une serviette de bain, qui lui avait adressé la parole avec tant de douceur.

« N’est-ce pas plutôt à toi d’expliquer ta présence ici ?
Pourtant, je ne te demande rien, tu vois…
J’aurais dû verrouiller la porte, c’est vrai… mais la baignoire et grande. »

Pour montrer qu’il ne serait aucunement dérangé par cette importune, Sulphureus sortit un instant de l’eau, alla vers son tas de vêtements et fouilla dans les poches avant de sortir ce qu’il désirait : un paquet de cigarettes et un antique petit briquet d’argent, frappé aux armoiries Shagswell… Dans la famille, on racontait que l’objet avait appartenu à Lord Orion.
Sulphureus alluma sa cigarette et s’assit au bord de la baignoire, à l’endroit précis où il avait posé les coudes plus tôt.

« Une cigarette ? »

Invité

Sur la défensive, Kimie s'était attendu à une réplique acerbe, lui priant "gentiment" de dégager de la salle de bain mais se fut une voix dénuée de méchanceté et de cynisme qui répondit à sa question si… pertinente!
D'ailleurs ce manque d'agressivité déstabilisa la jeune fille: que pouvait-elle répondre à quelqu'un qui se fichait royalement de sa présence ici? Une réponse du style "Rho et puis jmen fout" ne ferait que de lui donner l'air encore plus idiote qu'elle ne l'était déjà. Il faut dire que sa position actuelle n'avait rien de flatteur: maladroitement enroulée dans sa serviette, se frottant le coude droit à cause du choc sur le sol, et la coiffure échevelée à cause de l'agitation dans la salle commune.

Changer radicalement de comportement n'était pas non plus la meilleure solution: sans pour autant connaître son âge, ni son prénom, Milkam savait bien que le garçon qui lui faisait face n'était autre qu'un Serpentard! Et souvent un Serpentard… ne fait pas ami avec les Gryffondors. Non pas que la jeune fille approuve ses vieilles querelles entre les deux maisons mais elle avait assez d'expérience en la matière pour savoir que les Verts et Argents n'avaient pas besoin de prétexte pour être désagréable et arrogant… ce que n'était pas celui-là…

T''es complètement à coté de la plaque ma pauvre Kimie: quoique tu répondes t'aura l'air ridicule! Sauf peut-être si tu… t'excuses de lui avoir hurlé dessus de cette façon si peu courtoise…

*Moué… il se moque juste un peu de moi quoi…*

-Pourquoi suis-je ici? Mais pour t'aider dans ta tâche parce que je sentais d'avance que tu aurais quelques difficultés…

Un peu cynique sur les bords mais prononcé avec désinvolture: voila la réponse idéale. Mais manifestement, le jeune homme ne prêtait plus aucune attention à Milkam puisqu'il sortit dans l'eau sans un regard, et marcha vers une colonne derrière laquelle se trouvaient ses vêtements. Il en sortit un paquet qui devait contenir des cigarettes et une petite boite argenté qui n'était autre qu'un briquet.
Toujours sans lui accorder la moindre attention, Mister Boxer en choisit une, l'alluma et en tira une bouffé avant de s'asseoir sur le bord de l'immense bassin, en s'adossant au mur de pierre.
Imaginez donc la surprise de la brunette quand il se retourna pour lui en proposer une. Passé le moment de surprise, elle en prit une entre l'index et le majeur et le remercia d'un simple hochement de tête, associé à un petit sourire.

Le problème c'était que sa serviette ne lui donnait pas une grande liberté de mouvement… Elle hésita un instant à l'enlever; après tout le Serpentard était bien en boxer… Elle la dénoua donc pour laisser voir ses sous-vêtements blancs.
Kimie s'installa à coté du jeune homme et alluma sa cigarette grâce à la petite flamme qu'il lui tendait. Elle attendit d'en avoir tiré une bouffé avant de détailler à la dérobée son voisin: plutôt bien bâti, le visage ténébreux mais avec un petit sourire. Milkam lui lança un sourire avant d'appuyer ses avant-bras sur ses cuisses et de lui poser la question fatidique:

-Et puis-je savoir le nom du jeune homme qui vient d'avoir l'extrême honneur de m'offrir une cigarette?

Et oui, comme d'habitude, Kimie avait le don de montrer son petit brin d'arrogance… De se la jouer en clair. Avec humour bien sûr, mais sa, tout le monde ne le comprenait pas…
Elle baissa les yeux vers la surface de l'eau qui, très lentement vu la taille de la baignoire, se rapprochait du bord et déversait dans la pièce une délicieuse odeur de Lilas. Doucement, elle se mit à remuer son pied de façon à dégager la mousse et découvrir l'eau qui avait pris une jolie teinte bleutée. On y voyait le reflet des deux jeunes gens, tous les deux avec leur cigarette. Elle eu un petit rire en pensant qu'il avait l'air de deux amants après une nuit torride…

Invité

Le jeune homme, assis au bord de la gigantesque baignoire et adossé à la colonne, détaillait son interlocutrice comme on observerait quelqu’un de la part de qui on peut s’attendre à tout. Elle ne devait pas avoir plus de seize ans, elle avait des manières très étudiées, malgré son entrée fracassante et sa superbe idée de se rouler par terre avant de s’emballer, comme un cadeau qui n’attendrait plus que des mains pour l’ouvrir délicatement, dans sa serviette de bain. Une originale, sans doute… mais absolument pas dénuée de grâce.
Lorsqu’elle lui dit qu’elle était là pour l’aider dans sa tâche car elle pressentait qu’il avait des difficultés, Sulphureus hésita un quart de seconde entre deux réactions. Il pouvait soit s’indigner soit sauter sur l’occasion… Il choisit de faire les deux, dans une moindre mesure, cependant.[i]

« Tu penses que je ne suis pas capable de me débrouiller seul ? C’est à se demander quel sixième sens peuvent bien avoir les héros et héroïnes défenseurs de la veuve et de l’orphelin, n’est-ce pas ?
Blague à part, si c’est une proposition de massages, je n’ai rien contre, loin de là… »

[i]Sulphureus avait, cette fois, parlé d’un ton un peu sardonique, laissant beaucoup de sous-entendus pointer le bout du nez dans n’importe quel esprit un peu tortueux. Il n’avait de cesse de regarder du coin de l’œil les courbes de cette interlocutrice, courbes en partie cachées par un essuie de bain, mais, Salazar soit loué, ledit essuie finit par quitter la peau et laisser la demoiselle en sous-vêtements blancs.

Le Serpentard eut un petit sourire en songeant que c’était précisément les vêtements blancs les plus appropriés pour une élection de Miss T-Shirt mouillé… La transparence venait avec l’eau, c’était une image que le jeune homme aimait beaucoup, car de fait, l’eau, fraîche surtout, amenait la peau à réagir, à se couvrir de petits boutons, de chair de poule, en fait, à être parcourue de frissons avant que les zones érogènes telles les aréoles et leur sommet sensible ne durcissent et ne deviennent véritablement un lieu privilégié des sensations…

Shagswell alluma la cigarette qu’il venait d’offrir à la jeune fille. Il en profita pour respirer un peu de son parfum avant de reprendre sa position initiale et, souriant toujours, de répondre à son interlocutrice qui le questionnait sur son identité d’une façon qui plaisait assez bien au Vert et Argent…

« Sulphureus, jeune fille… en septième année à Serpentard… Et toi ? »

Il était plus qu’évident que cette demoiselle ne pouvait être de Serpentard : non seulement il ne l’avait jamais vue dans la salle commune, mais en outre, elle n’avait pas l’air d’avoir la même personnalité que les nombreuses élites peuplant la maison du grand Salazar.
Sulphu hésitait : Serdaigle ou Gryffondor. Il était certain, Merlin seul sait comment, que cette fille ne pouvait être à Poufsouffle. L’instinct, sans doute… et puis, elle avait des attitudes bien trop sûres pour être dans la maison jaune…

Alors qu’elle avait plongé le bout des pieds dans l’eau chaude à la fragrance fleurie, le jeune homme, quant à lui, avait plongé son regard à l’endroit précis où la surface de l’eau était percée par le corps de la jeune fille, remontant doucement les yeux sur les graciles et gracieuses jambes féminines.
Shagswell finit par descendre lui aussi les pieds dans l’eau. La sensation était agréable, la température idéale et la compagnie de toute beauté…

Tout Serpentard qu’il fût, Sulphureus avait la particularité de ne pas éprouver de haine envers les filles, même celles issues des maisons qui, étant nettement inférieures à Serpentard, n’avaient de cesse de gruger pour tenter de gagner l’estime, plus que valable, des Verts et Argent dont la grandeur d’âme et d’esprit rivalisait toujours avec les bassesses inévitables des descendants de Godric, Helga ou Rowena…

Le jeune homme tira une longue bouffée sur sa cigarette et souffla lentement la fumée par la bouche, en un jet fin et continu, avant de regarder à nouveau sa voisine, au niveau du visage, cette fois.

« Si tu veux te baigner maintenant, tu peux, j’irais après toi… à moins que cela ne te dérange pas de partager mon bain… »

Il n’avait pas l’intention de se balader nu, mais un bain était à la base destiné à se laver, c’était de renommée mondiale, alors… il garderait son boxer et ferait mine de se laver le torse et les jambes, les cheveux, peut-être… oui, voilà, il était prouvé que se laver avait un pouvoir relaxant, or, c’était bien le but premier de Sulphu quand il avait choisi de venir ici…

Shagswell avait lu quelque part que les Romains, il y a des siècles et des siècles de cela, n’autorisaient guère les femmes à prendre part aux joyeusetés qu’offraient les thermes. Il n’y avait là que des hommes, des beaux légionnaires aux riches mâles propriétaires fonciers…
L’avantage, ici, était la mixité. Les mains d’une femme étaient tellement plus douces que la peau rugueuse des hommes… Sulphu le savait bien, vu l’expérience qu’il avait avec les deux genres…

« Tu pourras me venir en aide, puisque c’est pour cela que tu es venue, m’as-tu dit… »

Invité

Ho mais que voila une réponse toute en finesse! Un cynisme pur et dur déguisée sous une fausse curiosité qui fait que l'on ne penserait même pas à s'insurger. Kimie serait même prete à le féliciter si elle n'avait pas une meilleure explication à lui fournir. Quant à sa "blague", Kimie n'y prit pas vraiment garde. Enfin…elle fit mine de ne pas l'avoir entendu, s'interrogeant toutefois sur les intentions du jeune homme. Soit ce n'était qu'une phrase lancée en l'air, soit une véritable invitation, un tant soit peu rapide…

-Intuition féminine mon cher! Ne jamais sous-estimer une demoiselle, tu devrais le savoir… Lui répondit-elle avec un fin sourire, tout en posant son index sur son nez

C'est également avec ce petit sourire amusé et fière d'elle qu'elle alla s'asseoir sur la margelle de la baignoire. Attendant toujours la réponse de son voisin, Kimie s'était mis à fixer le petit bout incandescent qui finissait sa cigarette, déjà réduite de moitié. Etrange de voir ces petits morceaux de tabac se consummait lentement et perdre alors leur belle couleur brune pour devenir le triste reflet de la grisaille qui commençait doucement à encercler le château.

Oubliant momentanément le contexte dans lequel elle se trouvait, à savoir presque nue, dans la salle de bain avec un voisin inconnu qui ne cessait de fixer ses formes, elle se remit à penser à la situation de l'école: à part le fait qu'il n'y est plus aucun adulte pour les surveiller, une atmosphère lourde et oppressante se promenait lentement dans les dédales de couloirs rendait les lieux presques sinistres par moment. On sentait comme une chape de brume noire vous etreindre le cœur, faire glisser une sueur froide dans votre dos avant de vous libérer subitement sans pour autant vous avoir enlevé cette peur. Peur de quoi? Que l'on s'insinue sans gêne dans votre esprit, que la personne avec qui vous conservez ne se transforme soudain en sadique assoiffé de sang ou alors qu'un mage noir apparaisse simplement au bout du couloir et ne se mette à marcher vers vous, baguette en main, prêt à prendre sa dose de meurtre quotidienne. En réalité, rien ne se produisait jamais mais l'impression était bien là… tenace!
Déjà, l'année passée, les professeurs semblaient anxieux et mal à l'aise par moment. Ils leur étaient même arrivé d'interrompre leur discours sur le sort truc ou l'académie de machin pour se précipiter dans le couloir, y rester quelques secondes avant de revenir en marmonnant et en secouant la tête dans la classe et finir l'heure, les yeux dans le vague et en ne faisait pas très attention à leurs paroles.
Cette année, une force maléfique –puisqu'il faut bien lui donner un nom- était encore là et était même beaucoup plus puissante car maintenant, tous les élèves la ressentaient. C'était certainement grâce à elle que le capharnaüm qui régnait dans la salle commune ne s'était pas étendue à tous le château. Elle obligeait les adolescents à parler à voix basse entre deux couloirs, à ne pas s'éterniser sur le chemin qui les menaient à deux salles différentes et qui les poussait certainement à faire comme si de rien n'était pour la plupart, à profiter de la situation plutôt que de céder à la panique… Finalement ce n'était pas plus mal que ça.

Les pensées de la jeune fille éclatèrent avec un "Plop " de bulle qui crève quand Sulphureus daigna enfin lui donner son nom. Serpentard? Ca alors, elle ne l'aurait jamais deviné! Quant à l'âge, elle se doutait un peu qu'il était un peu plus vieux qu'elle: il y avait une sorte de maturité, que Kimie n'avait pas du tout, qui émanait naturellement de lui.

-Venant tout droit de la maison des Rouges et Or, Milkam Kethi, 6e année malgré ses 15 ans.

N'espérait pas: vous ne pourrez pas enlever ce petit sentiment de supériorité que Kimie éprouvait à l'égard de beaucoup d'autres élèves. Non pas qu'elle soit plus sage –elle était la première à le dire- mais ils semblaient tellement ignorants, niais et gamins… Entre les filles qui passent leur temps à glousser dés qu'un membre de la gente masculine faisait son approche et les garçons qui avait un terrain de Quidditch en guise de cerveau…Pas étonnant qu'elle prenne un malin plaisir à les rabaisser, mais toujours en finesse bien évidemment.

Ayant rapidement finit sa cigarette, Kimie la jeta au loin d'une pichenette. Après tout, les elfes passeront faire le ménage. Chose bien étrange d'ailleurs que les elfes soient encore là et s'occupent encore et toujours de l'entretien du château.

Ignorant pour le moment la proposition de Sulphureus, la brunette se leva, recula de quelques pas et courut en direction de la baignoire avant de plonger dedans. Elle fila quelques instants sous l'eau avant de réapparaitre quelques mètres plus loin, ruisellante mais contente de sentir enfin la sensation de l'eau chaude sur sa peau nue. Elle replongea ensuite et la mousse la cacha si bien que se fut un Sulphu surprit qui l'a vit réapparaitre à un mètre devant lui, une lueur malicieuse dans les yeux.

-Mais sache que tu ne me déranges absolument pas… Ba alors qu'est ce que tu attends? Viens!

Et sans attendre le temps au jeune homme d'esquisser le moindre geste, elle lui prit les pieds et le tira dans l'eau. Le corps du Serpentard dans l'eau produisit un "Plouf" ainsi qu'une gerbe d'eau conséquante. Non pas qu'il soit gros –et même loin de là- mais un corps aléthique tel que le sien demande automatiquement de la place.
Un éclat de rire résonna dans la salle de bain dans les murs renvoyaient l'écho de cette expression et Milkam se mit à chercher des yeux le jeune homme.

Mais ce fut à ce moment là ~~que Dark Vador arriva~~ (*ZBAAAF* Ayeuuuh! >.<) qu'elle s'apercut de l'erreur qu'elle avait fait le matin même en mettant des sous vêtements aussi claire. Si le bas tenait le coup… son soutien gorge était maintenant complétement transparent! L'enlever reviendrait au même en fin de compte! Non pas que notre Gryffondor soit particulièrement pudique mais dévoiler ainsi son anatomie à un garçon qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam ne l'enchantait guère.

-Sulphureus… Si tu espère en profiter… tu te mets le doigt dans l'œil jusqu'au coude! Si je vois le coin d'un tes yeux me mater… je te coupe la langue et je te crève les yeux!

Malheureusement, la menace s'adressait au vent car le jeune homme n'avait toujours pas ressorti la tête de l'eau, ou alors il se cachait merveilleusement bien!

Invité

Une jeune fille et un jeune homme dans une salle de bain immense... Une jeune fille et un jeune homme au bord de l'eau... Deux jeunes gens sous le regard d'une sirène peinte sur la toile mais se mouvant au gré de ses envies...
La scène en était bucolique et presque charmante.

Sulphureus envoya son mégot au loin. Son visage était souriant. Cette fille qui l'avait rejoint avait de l'humour et il appréciait cela.

"Oh mais je ne te sous-estime pas, ce serait vraiment... uen attitude de macho..."

Il évita de montrer sa surprise face aux informations qui venaient de lui être livrées.
Milkam.
Gryffondor.
15 ans.
Sixième année.

Un an à l'avance, donc. Une surdouée, peut-être? ou simplement une fille née à la fin de l'année... Il ne savait pas et c'était le cadet de ses soucis pour l'instant.

Elle venait de descendre dans l'eau et l'invectivait pour qu'il vienne à son tour et, avant même que l'héritier Shagswell n'ait eu le temps de faire le moindre geste...
PLOUF!
La jeune fille venait de le faire plonger dans l'eau.

Qu'à cela ne tienne!
Sulphureus resta en apnée un moment. L'eau, en effet, était une alliée précieuse dans l'art du camouflage, et ce, quel que soit le but que vous poursuivez.

Lorsqu'il ressortit la tête, Milkam lui tournait le dos et elle proférait des menaces juste en face d'elle.
S'adossant alors au bord de l'immense baignoire, Sulphu répondit à ces invectives d'une voix des plus détendues...

"Beau programme!
C'est tout à fait charmant...
Mais j'ai encore besoin de ma langue, elle est souvent bien utile, tu sais...
Quant à mes yeux... j'aimerais conserver leur usage, juste au cas où un jour ou l'autre une superbe naïade vienne prendre son bain avec moi..."

Le Serpentard était de bonne foi.
Le dos de la Rouge et Or lui suffisait largement pour le moment. D'ailleurs, il ne se sentait pas du tout gêné par la transparence du tissu qu'il voyait de là où il était.
Il risqua même un petit conseil :

"C'est peut-être le moment idéal pour t'entraîner aux métamorphoses des couleurs..."

Invité

Une jolie couleur rouge-rosé montait tranquillement aux joues de Milkam. Toujours de dos, elle maudissait intérieurement cette idée stupide qu'elle avait eu le matin même, à savoir de concorder ses sous-vêtements, chose qu'elle ne faisait habituellement jamais: autre chose en tête lors de l'épreuve fatale du choix des vêtements.

Vite… réfléchir à la meilleure réponse, la meilleure attitude pour répondre à cette boutade déguisée. D'ailleurs, si Sulphu aurait était moins distingué, Kimie n'aurait était nullement choqué de l'entendre siffler d'admiration. La brunette était rodé à ce petit travail d'adaptation suivant son interlocuteur, mais sa position délicate et les lourds parfums qui envahissaient la pièce rendaient ses idées de plus en plus confuses et ne lui permettaient même plus de réfléchir.

Ses deux petits neurones encore en connexion parvenaient tout de même à lui transmettre l'idée de ne répondre en aucun cas par une injure ou une réflexion acerbe: le Vert et Argent n'aurait aucun mal à la renvoyer par un cynisme sans précédent se qui ne laisserait plus à Kimie qu'une seule alternative: quitter la salle de bain, toujours en sous-vetements, en colère et irrité comme jamais!

Manifestement, la salle de bain avait elle-même quelques pouvoirs magiques puisqu'elle semblait avoir lu dans ses pensées en l'alégant d'un de ses problèmes: la mousse recouvrait maintenant la base de sa coup et rendait donc son soutien-gorge invisible à la surface. Doucement, l'eau cessa de couler et plongea la grande salle d'eau dans un silence quelques peu embarrassant. Mais sans le bruit sourd de l'eau, le cerveau de Kimie put enfin se remettre à fonctionner normalement –la normalité Kimilienne, bien sûr- . La demoiselle eu un fin sourire et se décida alors à plonger. Elle profita de ses quelques instants d'invisibilité pour se rapprocher au maximum de Sulphureus. Arrivé 50 petites centimètres du jeune homme, elle sortit brusquement de sous l'eau et secoua sa chevelure brune.
Toujours affublé de son petit sourire, souvent qualifié d'exaspérant tant il cachait une fausse innocence, elle n'hésita pas à lui demander:

-Je n'ai jamais était très forte en métamorphose… Sa te dit de me prendre pour cobaye afin de me montrer tes talents cachés?

Holaa, mais c'est bourré de sous-entendus ça…

*Ba quoi? Ptet qu'il n'en fait pas lui? Je ne fais que lui rendre la monnaie de sa pièce! Quand à la façon dont il prendra les choses ce n'est pas mon problème… enfin pas pour le moment.*

Toujours sans attendre sa réponse, elle fit quelques brasses en direction du bord et se hissa dessus. Elle marcha tranquillement jusqu'au tas de vêtement qu'elle attribuait au jeune homme et se mit à fouiller, sans se soucier des gouttelettes d'eau qu'elle répandait sur son T-shirt et son jean. Au bout d'une dizaine de secondes, elle se redressa, triomphante, en faisait tourner entre ses doigts la baguette du Serpentard. Face à lui, il pouvait maintenant la mater sans vergogne mais Kimie avait décidé de ne pas s'en soucier pour le moment.
Replongeant ses pieds dans l'eau, la jeune fille se mit à le narguer en dessinant de petits cercles à la surface de l'onde avec le bout pointu de la baguette.

-Comptes-tu me faire attendre encore longtemps avec cet accoutrement indécent? Tu serais vraiment indigne de ta réputation..!

Hum, de quel réput' tu parles Milkam?

*J'ai parlé d'une réputation? Ha bon… t'en est sûr What a Face

*

-_-"

Rholala...
c'est tout pitit et je post ça hyper en retard...
Je te présente toutes mes humbles excuses tout en espérant que me taper ne faisait pas partie de tes projets ^^

» La nuit porte conseil [Libre]
» Lettres [LIBRE]
» Ereintantes recherches (libre)
» Aube naissante [LIbre!^^]