Impero :: The damned Souls
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 Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP]

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Fenrir B. Greyback
♣ Adminimaginable écrivain ♥
Fenrir B. Greyback


Masculin Nombre de messages : 143
Age : 32
Année et âge du perso : En septième, 17 ans
Maison : Serpentard
Coeur ? : Perturbé. Après tout âme et coeur vont de paire ...
Date d'inscription : 19/07/2007

Feuille de personnage
Citation - dicton: Auras-tu le courage d'avoir peur?
Relations:
Dons: Se transforme en un Grand Loup Noir à loisir. Force surhumaine et sens ultra-aiguisés. Rapide et agile, n'a pas la même perception des lois physiques. Lit dans les pensées.

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MessageSujet: Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP]   Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP] Icon_minitime1Ven 10 Aoû - 13:47

Tremblez. Vous êtes tous des trophées à sa collection.


    ** Plus. Vas-y, continue mon doux agneau, sue tes craintes, transpire ton angoisse, enivre mes narines de l’odeur de ta peur. Trembles, tu as raison, commence à t’inquiéter pour ta vie. C’est cela … cherche moi du regard. Tu auras beau tourner sur toi-même, tu ne me trouveras jamais. Je viendrai à toi et t’offrirai la vue la plus noble que tu aies pu voir avant de mourir. Fier, grand, puissant, tu découvriras le Sinistros de ce nouveau siècle ! Tu devrais te sentir honoré, mon petit, personne n’aura jamais été tué avec tant de dévotion que tu le seras. Je vais t’accorder les prochaines minutes de mon existence, ce laps de temps entier, ma personne ne se consacrera qu’à la tienne. **
Les pensées raisonnaient, rauques et gutturales avec un écho redoutable dans la tête de Fenrir. Il laissait sa folie s’échapper de lui, le dominer. L’âme le suppléait, se mêlait intimement, sournoisement à lui et il l’ignorait, mais Salazar qu’il aimait ça. C’était délectable de sentir son engouement à tuer faire pulser la veine juste sur sa tempe, accélérer le rythme de son cœur, tordre ses tripes. Il se sentait vivre, brûler d’un feu digne de l’Enfer. Même le Seigneur des Ténèbres n’avait jamais su faire ressentir pareille adrénaline à Fenrir. Il se souvenait encore …

C’était il y a quelques jours à peine. La potion infecte de son collègue le graisseux avait coulée dans sa gorge comme un sirop épais, tapissant sa bouche du lourd liquide. Avalant péniblement le tout, il avait senti la goulée passer dans sa gorge, comme si elle se faisait de plus en plus compacte au fil de son trajet. C’était la même sensation désagréable que lorsqu’on avalait une mie de pain trop rapidement ; un caillou malléable glissant difficilement jusqu’à son point de non-retour. Une force l’avait assaillit et puis le néant s’était emparé de lui. Tout et Rien à la fois l’avaient submergé avec une violence inouïe alors qu’ils traversaient les couloirs du temps sans les voir, sans connaître leur existence. On ne pouvait que la supposer. C’était comme de tomber dans un puit immense. La Bestiole avait senti autour de lui les remparts invisibles, intouchables de son destin l’emprisonner, le guider et il avait ressenti l’effet d’une chute interminable. Il avait sombré. Son cœur s’était alors soulevé dans sa poitrine, faisant se stopper l’écoulement de ses pensées. Comme si la main fine d’une femme avait enveloppé son muscle vital, pulsant dans sa poitrine. Il le sentait se comprimer compulsivement, se couvrir lui-même de peur. Tellement que la pression de ‘la main’ s’accentuait et que cet organe ne devenait plus qu’un souvenir. La véritable crainte dans cette chute, comme dans toutes autres, c’était le moment où la sensation stopperait. Après le voyage, que trouvait-on à l’arrivée ? Une chose était sûre : il ne perdait rien dans ce monde. Le Lord n’avait jamais rien été à ses yeux, seul la Chose qui lui avait permis d’assouvir sa folie. Alors, ici ou ailleurs, quelle importance en vérité ? Le Mal était bon à faire n’importe où. Le Mal était Délicieux tout simplement.

Ce fut la dernière pensée de la Bête avant que son esprit ne touche le fond, ne s’écrase sur le plus bas retranchement de ce puit imaginaire, que son voyage entre 1997 et ce nouveau présent ne s’achève.

Mais maintenant, tout cela semblait bien dérisoire, superflu. Il avait le pouvoir en lui, jamais plus il ne serait seul et, désormais, il pourrait assouvir sans fin ses pulsions. L’humain en lui se réveillait doucement depuis qu’il était arrivé dans ce futur, c’était un fait, mais la Bête qui le dominait restait son maître et la sauvagerie, l’instinct, demeuraient ses créneaux de vie. Ses collègues et lui n’avaient plus gardé le même chemin depuis qu'ils étaient arrivés. Pourquoi donc seraient-ils restés ensemble ? Chacun vaquait à ses propres occupations, soignait ses victimes désignées. Tant que l’un n’empiétait pas sur les plates bandes des autres, l’ignorance se poursuivrait. Et la bête ne pouvait que s’en délecter. Sa proie actuelle, il la pistait depuis l’aube. Une jeune fille, pas bien grande et avec un peu trop de formes, plus que ce qu’il fallait pour rentrer dans le moule de ces femmes toutes semblables, maigres et décrites comme parfaites. Son odeur avait un parfum envoûtant, entêtant. Comme une drogue subtile qui vous ferait directement sombrer dans la dépendance. Ce parfum faisait tourner la tête du Loup et lui donnait la chair de poule, lui donnait l'envie de consommer des plaisirs charnels. Il n’avait vu qu’elle au milieu de tous ces élèves, il n’y avait eu, pendant un instant, plus qu’elle au monde. A l’instant même où il l’avait croisé, ses oreilles avaient perçu les battements tranquilles de son cœur, ses yeux avaient surpris les muscles de son cou se contracter tandis qu’elle discutait, son odorat avait décelé l’odeur subtile de son liquide de vie, et ce à travers la peau halée de la demoiselle. Ses mains l’avaient touché lorsqu’il l’avait bousculé puis aidé à se relever. Et maintenant le dernier de ses sens hurlait après sa délivrance, sa langue pétillait d’impatience à l’idée de goûter au fruit de cette obsession passagère. Juste elle, pour un soir. Fenrir lui offrirait le plus beau cadeau qu’il puisse lui faire, un grand jeu de parade nuptiale dans le crépuscule tardif de cette soirée. Il serait le loup et elle la brebis. Il l’aimerait comme personne ne l’avait jamais fait auparavant. Il allait la savourer.


    ** Le temps a sur le commun des mortels un ascendant qu’on ne soupçonne pas avant de l’expérimenter de sa propre personne. Les hivers qui passent font transparaître dans le physique d’une personne ce qu’elle est réellement. Je l’ai connu, je l’ai ressenti. Mon visage difforme, rendu irrégulier par mon impétuosité caractérielle a retrouvé la grande majorité de ses traits d’antan. En mieux. Et je ne parle pas de bien d’autres points de mon anatomie que je ne suis pas triste de voir plus gracieux qu’il y a peu. J’ai droit à une seconde chance, celle de m’améliorer. Mais pour quoi faire ? Je me complais dans cette quête de ‘plus’, toujours plus que ce que je ne pourrai jamais avoir, de ce qu’on ne pourra jamais m’offrir. Ou plutôt de ce que je ne pourrai jamais prendre. Après tout c’est connu et reconnu. Ce qu’on acquiert à la sueur de son front et aux efforts de sa persévérance est bien plus délectable à consommer que ce que l’on reçoit comme acquis, comme dû. Il faut se servir, ma toute belle. Il faut arracher aux autres ce qui leur appartient pour en devenir l’unique détenteur. Laisse moi donc devenir le maître de ton cœur. Je plongerai dans ton être et le saisirai à pleine main, tu ne pourras que succomber. … **
¤ Loke : … Et ce n’est pas une métaphore. ¤

Les pensées du Damné et de l’Âme résonnaient à l’unisson dans un même corps, pour un même but : la jouissance de posséder un interdit. Une vie. L’extase commune à l’approche d’un méfait grisant. Un Meurtre. Etait-ce une entente au-delà de l’entendement ? Ou de l’aveuglement naïf de la part de la Bête ? Fenrir n’aurait su dire s’il était un poupon de chiffon dans les griffes faites de phrases et de paroles de Loke ou s’il était son égal. Côte à côte dans une même obsession du désir personnel, dans une même recherche incessante de satisfaire son unique être. La même passion morbide et malsaine à savoir que cette chasse au trésor promis du réconfort n’aurait jamais de terme, car la perfection, quelle que soit sa définition, n’était pas de ce monde. Le Loup se satisfaisait à croire dur comme fer à cette osmose entre l’Âme et lui. Et de toute façon son instinct se plaisait en la compagnie de l’Infâme, la Chose dans sa tête. Fenrir était une bête avant d’être un humain. Il suivait son instinct bien au-delà de ce que pouvait lui souffler sa raison.

Une silhouette se laissa tomber de la branche d’un arbre où elle avait été perchée jusqu’à maintenant. Le corps tomba un court temps avant de se rattraper avec souplesse sur le sol et de se redresser pour s’approcher encore un peu plus de l’objet de désir et de tentation du jour. Le jeu allait commencer. Elle n’avait fait que sentir sa présence jusqu’à maintenant, se fiant à son instinct. Mais à présent, elle allait aussi l’entendre. Fenrir se coula, silencieux et sous la forme d’une ombre couleur ténèbre, jusqu’à la demoiselle avant de se déployer une nouvelle fois dans toute sa hauteur, sous une forme humaine. Sa main puissante se fit délicate et il repoussa doucement les cheveux bruns de ce nouveau morceau de trésor. Une merveilleuse pièce dorée dans le coffre de sa quête obsessionnelle. Il voyait le cou tendu à l’extrême de la fille, entendait son cœur palpiter à l’unisson avec le sien, sentait l’odeur de son sang dans cette veine tendue par la peur, il touchait ses cheveux … Il approcha sa bouche de l’oreille de la jeune fille.


« Bouh. »


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MessageSujet: Re: Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP]   Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP] Icon_minitime1Ven 10 Aoû - 13:48

Calme. Simple. Cet unique mot avait plus été murmuré que parlé à proprement dire. Le son léger de cette syllabe s’était intimement mélangé avec le souffle tiède et empressé de l’homme. A tel point qu’on aurait pu penser à un bruit de respiration, à un sifflement dû à une mauvaise manœuvre, un réflexe incontrôlé pendant qu’il expirait. Oui, la confusion aurait pu être de mise si ce n’était pas un murmure de cet homme-là, précisément. Sa voix était si profonde et comme cassée par des hurlements, que cela ôtait le moindre doute dans les pensées. Aussitôt cette question arrivée, elle s’effaçait comme une idée grotesque et passagère. Un tel son ne pouvait être un effet autre que la voix. On entendait toujours Fenrir, un atout certain. Pas besoin d’hausser le ton, sa voix se chargeait d’accaparer l’attention. Et elle la gardait, car il y avait dedans ce ‘on ne sait quoi’ qui la rendait, bien plus qu’imposante, suspecte. Un serment semblait se mouvoir dans cette voix, comme si les tourments secrets de son âme s’échappaient par ses intonations. Dans ses phrases, une promesse se faisait entendre. Celle de la Bête qui sommeille. Et ce simple fait refroidissait les plus hardis. Car même s’ils ne s’en rendaient pas compte de manière consciente, leur subconscient le savait. Il n’était pas bon de provoquer celui qui avait le réel pouvoir dans ses mains. Tout était une question d’instinct de survie. Encore l’instinct, toujours lui.

Tous les muscles de Fenrir se bandaient ; ses abdominaux se contractaient comme s’il s’attendait à recevoir un coup dans le ventre et la cambrure de ses reins se tendait doucement, de même pour ses épaules. La tension s’accumulait dans ces points précis comme des petits sacs chargés d’air. Effet d’être comprimé à ces endroits, tenu dans un espace restreint, serré par sa propre peau. Et ces sacs d’air pouvaient éclater à tout moment, instant tant attendu par ceux qui, comme la Bête, recherchaient l’adrénaline. Les frissons sont les signes avant-coureurs de la passion, et Fenrir se délectait de sentir chez lui les premiers symptômes de cette sensation. L’homme pouvait déjà imaginer les frissons le parcourir tout entier alors qu’aucun d’eux ne s’était encore manifesté. Il anticipait ce doux moment où sa pression laisserait place à la liberté. L’échine qui pour la première fois tressaute était décidément l’un des moments les plus attendus de Fenrir durant ces jeux.

La demoiselle n’avait pas bougé lors de la manifestation de Fenrir. Elle avait feint l’indifférence, mais l’homme sentait ce genre de mensonges, à présent. L’odeur âcre de sa peur s’échappait en effluves abondantes de son corps et le Loup les percevait très nettement, tout comme il entendait le cœur de la Belle battre la chamade. Sans doute devait-elle se perturber elle-même à cause de cela, ses pensées parasitées par un son incontrôlable. Un léger gloussement passa les lèvres de l’homme à cette pensée. Loke. Il s’amusait bien à cet instant, et la joie de l’Infâme venait se rajouter à la sienne, confondues l’une à l’autre, cela donnait à Fenrir un sentiment d’exaltation suprême alors que les choses n’avaient fait que commencer. Il n’osait se projeter un peu plus loin dans les évènements pour s’imaginer son état au point culminant de cette parade.

Ca y était. L’anticipation, l’impatience. Les frissons dans chacun de ses membres. Les muscles qui tressautaient dans leur enveloppe et faisaient se fermer les yeux de la Bête sous l’effet de la volupté. Son corps était détendu maintenant, prêt à se contracter une nouvelle fois pour une prochaine décharge, plus virulente et délectable. Et c’est ce qui se passait en ce moment précis. Les tensions palpables dans l’atmosphère semblaient aller envelopper son être pour le tendre à nouveau. Sa mâchoire ne bougeait plus. Il avait l’impression que s’il la bougeait, ce serait signer sa damnation, sa perdition. Qu’il ne se contrôlerait plus. Ses mains bougeaient avec milles précautions autour du cou de la jeune fille. Elle était un bout de ce trésor immortel qu’était sa collection, et il la traitait comme telle. Une pièce unique, à consommer subtilement pour ne pas la gâcher.

Et c’est dans un geste plein de tendresse qu’il déposa ses mains larges et puissantes sur les épaules de la demoiselle. Comment ne pas traiter avec amour ce qui vous appartenait d’ores et déjà ? Fenrir chérissait ce qu’il possédait, et il n’avait aucun doute à ce sujet, la gamine était déjà sienne. Il fit glisser ses doigts le long de la peau de la Belle. Elle avait la chair de poule, la Bête le remarqua aisément. Mais au lieu de la joie, ce fut la frustration qui répondit à cette constatation. Cette réaction n’était pas de son fait, mais sûrement de la tenue légère que la fille portait dans une soirée aussi glacée. Jalousie. Seul lui avait le droit de lui faire ressentir quelque chose à présent, et ce pour toujours ! Il continua d’effleurer la peau halée de l’inconnue et fit tomber une bretelle de son débardeur. Apparemment, cela la réveilla. Elle sursauta violement et secoua ses épaules pour chasser les mains de Fenrir, comme elle l’aurait fait si un insecte s’était posé dessus. Sa bouche s’ouvrit alors que ses foulées s’allongeaient et que la course allait être entamée et un cri aigu transperça les tympans du Loup. Elle fuyait. Elle partait loin de celui à qui elle appartenait pour l’éternité et cela rendait la Bête en lui folle de rage. Et au Monstre en lui s’ajoutait l’orgueil de Loke. Chaque sentiments multipliés par deux. Impulsivité croissante et étonnante. Sa rage originelle s’amplifia à une vitesse hallucinante et bientôt, il ne fut plus capable de se rationaliser. Elle allait payer sa trahison, la garce ! Elle aurait dû rester tranquille, se laisser faire. Fenrir rugit d’un cri de démence et se métamorphosa en ce qu’il nommait pour lui-même le « Sinistros ». Il n’en avait pas eut assez ! Pas suffisamment de cette insolente et maintenant il lui fallait tout ! Tout d’elle et sur le champ !

Gourmandise. Péché qui lui était lié depuis l’enfance, depuis sa naissance. Jamais repu, il lui fallait toujours plus et cela le rendait fou et incontrôlable, imprévisible. Son deuxième prénom en était d’ailleurs la preuve indélébile et éternelle. Belzébuth, démon maître de la gloutonnerie, de la démesure et de l’aveuglement entraîné par tous ces états d’esprit. Une idée de sa mère, évidemment. Personne ne connaissait les origines de Fenrir car lui-même avait peur des ‘on-dit’ si on venait à les apprendre.

Son père était un Moldu, gentil et doux. Un pur Chrétien, et il avait emmené son fils chaque dimanche à la messe. Sa mère était une Sang-pur. Folle et complètement décalée de ce monde. Son état mental avait été entraîné par la consanguinité assidue de sa famille. Trop de sang de ses frères, de ses sœurs, de ses cousins et de ses cousines dans ses veines l’avait rendue inhumaine. Une âme égarée, elle n’avait jamais vraiment eut sa place dans ce monde et avait été, jusqu’à la fin, un fardeau. Celui de Fenrir. Et c’était en la présence de cette femme que la bête en lui était née. Bien avant sa contamination, le Monstre dans son âme avait vu le jour pour protéger Fenrir des excès imprévisibles de sa génitrice. Sauvage contre Sauvage, tout autre combat eut été inégal. Comme l’animal menacé, l’esprit de Fenrir s’était simplement adapté à l’environnement dans lequel il avait grandi. L’Instinct plus fort que tout avait altéré à jamais son vrai lui mais l’avait, de ce fait, sauvé. Voilà peut-être pourquoi Fenrir haïssait tant la raison. Elle condamnait ceux qui ne se fiaient qu’à elle, comme ce fut le cas pour son père. Que l’Enfer réchauffe son âme, il était bien mieux en ce bas milieu de supplices que sur terre, aux côtés de sa feu épouse. Combien de tourments lui avait-elle fait subir ? Trop. Et le second prénom de leur descendance avait été le premier d’une longue série. Quoi de plus offensant pour un bon chrétien que de remarquer que son unique fils fut baptiser à son insu d’un nom digne du monde apocalyptique évoqué dans la Bible ? Rien.


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MessageSujet: Re: Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP]   Fenrir B. Greyback [X] [Exemple fiche de RP] Icon_minitime1Sam 11 Aoû - 3:14

Vous a-t-on déjà dit qu’on vous aimait ? Oui, c’est une certitude. Mais à quel point ? D’en mourir, de se damner pour vous ? Futilité. Le seul véritable amour est celui qui consume l’âme, qui rend fou, qui vous asservi. Esclave des envies provoquées par ce sentiment. Les mots je t’aime sont devenus à la toute dernière mode dans un monde ou le politiquement correct règne en seigneur et maître, mais Fenrir n’en a que faire. Ni bien, ni mal, il ne répond qu’à l’appel de son cœur. Même les plus terribles personnages ont des sentiments, ressentent des émotions. Eux aussi sentent leur cœur pulser au rythme de ce qui leur arrive. Mais cette représentation symbolique de l’âme, le cœur donc, est pervertie chez eux. Sans limite, ils ne se brident pas. La folie à l’état originel, l’amour dans toute sa splendeur, sans retenue.

Le crime passionnel est condamné par beaucoup, mais pourquoi en fin de compte ? L’amour n’est-il pas, par essence, égoïste ? Ah non, il est beaucoup mieux de se taire face à la trahison et de dire qu’on ne souhaite que le bonheur de l’autre. Mensonges. L’amour réclame l’exclusivité du droit au regard, au toucher, à tout ce qui est. Vous ne voulez plus qu’une chose, c’est devenir le centre de l’univers de l’être aimé, miroir de ce qu’il est pour vous. Mais vous tremblez, pauvres petites choses, n’osez pas vous révolter face à l’injustice. Vous avez tué la part de vérité en vous, celle qui répond à l’appel de l’amour. Vous l’avez massacrée à coup de somnifère, et maintenant, votre passion ne se réveillera jamais. Crevez donc de jalousie, Fenrir est encore capable d’aimer comme les tous premiers êtres. Guider par son instinct sans faille, il peut aimer à en perdre la tête, à ne plus savoir se contrôler. Il est capable de vénérer une femme au point de la tuer pour qu’elle reste sienne.

Mais alors quoi ? Barbarie ? Sauvagerie ? Quel était le véritable sens de l’amour si ce n’était la raison ? A quoi se raccrocher pour s’assurer d’aimer ? Obsession, Amour, Haine, tout cela n’est séparé que par une limite si faible et trouble qu’on la franchit en une seconde, mais l’intensité des sentiments reste la même. Comment les départager ? C’est impossible. Ceux qui raisonnent, ne parviendront pas à analyser suffisamment leur propre être pour trouver un réponse convenable. Il faut se laisser aller, mené à la baguette par ses envies. N’obéir qu’à ce qui gronde en soi, sans se poser de question, possédé par quelque chose de plus grand. Ne jamais se retourner, prendre le temps de s’arrêter en se demandant si des erreurs vont résulter de nos actes. Sans regrets du début à la fin, résolu et pleinement conscient d’être l’impétuosité même. D’être fou. Finalement, on ne savait jamais si on aimait une personne. On ne pouvait que le souhaiter … ou le craindre avec tout son être, mais jamais la certitude ne donnerait une réponse à cette question. En se laissant plonger doucement à l’appel du cœur, on oubliait tout. On ne demandait plus de preuves, plus de réponse. On agissait et vivait le moment présent, rien de moins, rien de plus. Le secret était là. Vivre l’instant qui se déroule et oublier le passer, ignorer le futur.

Etait-ce là la particularité de Fenrir B. Greyback, savoir qu’il était sans doute la démence personnifiée ? Possible. Ni Amour, ni Haine, juste une écoute pointue de ce qu’il était, car dans un esprit spontané, il n’y avait pas de sentiments décrits, juste des impressions, des électrochocs, une certitude. Celle qu’on ne savait rien et qu’on était constamment la proie rongée de son cœur. Pour quels sentiments ? Là était le mystère, le piquant de tout ce petit manège.

Sa quête, son but lors d’un soir. Une dernière étreinte amoureuse que la mort rendrait éternelle.

L’homme à l’orée des bois inspira l’oxygène de la nature. Il s’enivrait de l’air qui allait devenir sien pendant sa future course, car déjà il savait qu’il lui faudrait courir. Il faisait tourner sa tête, et parsemait sa vue de petites tâches lumineuses. Il aspirait avec tant de force qu’il aurait pu s’évanouir sous la profondeur de l’acte. Oui, il aurait pu tomber sur ce lit d’herbe, s’endormir en inspirant comme un fou qui vient de sortir d’une caverne, enfermé depuis trop longtemps. Sans doute qu’un autre aurait ainsi épargné la vie de la Belle, s’affaissant sur lui-même, tombant au sol comme un vulgaire amas de chiffons, bouleversé par l’ardeur de sa passion. Transcendé par l’air fleurant bon la promesse d’un meurtre. Mais Fenrir n’était pas n’importe qui.
Il était le chasseur, la bête, la puissance dans la peur. Il n’imposait pas le respect contrairement à Lucius ou Severus, il faisait au contraire de la terreur son monopole. Et la terreur entraînait la rage, le mépris. Il n’était pas faible, il ne tomberait pas.

Ses oreilles avaient cessées d’entendre les branches craquer et les feuilles bruisser sur le chemin de la demoiselle. Plus le moindre son, qu’il fusse celui de ses pas s’enfonçant dans la boue ou de sa respiration erratique lorsqu’elle tentait de lui échapper. Pauvre folle, on ne fuyait pas son avenir. Personne. Fenrir lança ses bras par-dessus sa tête et joignit ses mains. Tirant ses membres vers les cieux, comme s’il essayait de se les arracher à lui-même, il s’étira paresseusement, longuement.

Son corps était encore engourdi de ce manque d’activité, de sa nouvelle prison de chair. Il lui faudrait plus d’une course nocturne pour retrouver sa pleine vivacité. Ses mains toujours jointes et tendues vers l’astre de la Nuit, les yeux de la Bête scrutèrent les bois en face de lui. Le noir, simplement lui, il engloutissait les rares sentiers et rendait terrifiant la moindre branche d’arbre, la plus insignifiante végétation. Parfait. La panique monterait doucement chez sa dulcinée, empoignant son cœur et faisant se dilater ses pores. Pores par lesquels passerait le nectar de sa peur. Il la pisterait rapidement. Les talons de Fenrir se levèrent doucement du sol, pointant le plus haut possible vers les étoiles. Il se dressait sur la pointe des pieds, continuant à tendre tous ses muscles pour pouvoir mieux les détendre par la suite. Il lui fallait attendre encore un peu. Patienter jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre sur les pensées de la Belle. Il attendait qu’elle ressente ... la Trouille.

Cinq bonnes minutes s’écoulèrent avant que la patience du Loup n’atteigne ses limites. Il n’en pouvait plus d’attendre. Il redéposa rapidement ses talons sur la terre et plia les genoux, avant de se retendre rapidement, faisant un bon impressionnant en longueur mais frôlant le sol. Dans son saut, il se métamorphosa, sentant les picotements dus à la transformation parcourir son corps en même temps que le vent le fouettait de part et d’autre. Délicieux.
Il aurait pu figer le temps une seule fois dans sa vie, ça aurait été à cet instant précis. Au moment même ou le vent semblait épouser les formes de son corps canin à la morphologie si parfaite. Courbes de muscles lui permettant de séduire, muscles roulant sous ses pas, pattes allongées lui donnant l’occasion de bondir comme un fauve. Il aurait stopper le cours du temps à ce moment pour tout cela, mais aussi pour l’adrénaline dans ses veines, qu’elle ne le quitte jamais, surtout. Puissant torrent de lave le rendant instable, infatigable. Ce noeud qui se formait au niveau de son ventre, témoignant de son angoisse et de son impatience à déguster le fruit de sa passion. Comme un gosse qui déchirerait bientôt le paquet cadeau de son jouet. Il l’avait déjà fait, mais bon Merlin, comme il était doux de recommencer ! Jamais le jeu ne perdrait son attrait tant que l’âme et le cœur continuaient d’y croire avec ardeur. Tout cela pour ne donner que l’euphorie qui donnait l’impression d’être invincible et éternel.

Les pattes velues et imposantes de la Bête touchèrent le sol après quoi ? Une seconde, deux ? Il lui sembla qu’un instant au goût d’infini était passé avant qu’il ne reprenne ‘pied’ avec la terre. Douce folie qui l’attirait vers ses bas fonds. Il pouvait sentir sa lucidité le quitter peu à peu pour le faire redevenir primaire, et il s’exhortait à penser à autre chose. S’il s’attardait à sa perdition, le charme serait rompu et les sentiments retomberaient. Humain entre tous, il ne resterait que de lui ce que la société humaine connaissait. Pantin du gouvernement parmi tant d’autres, il perdrait ce qui faisait de lui un être d’exception, alors, surtout, il devait penser à autre chose.

Fenrir fixa donc son attention sur les Ténèbres en face de lui. Poudlard et sa fameuse Forêt Interdite. Quel enfant ne s’y était jamais rendu ? Aucun. Mais combien y avaient été de nuit, pourchassés par un mal assoiffé de sang ? Cette sotte entre les arbres, loin devant lui, devait être l’une des seuls. Nouveau frisson entre les poils du Loup. Volupté du moment et Rage de cet enchaînement. Ses pas commencèrent, le dirigeant vers le Noir de la Mystérieuse forêt et, bien vite, ses foulées s’allongèrent terriblement, son corps se crispa et ses sens se mirent en alerte. Il courrait entre les arbres à une vitesse redoutable, essayant de capter le moindre signe du à la présence de la jeune fille. Odeur, bruit, image, tout était bon pour le chasseur. Quel paradoxe, tout de même ! Le Loup qui pistait l’Humain …


    ** Cours, douce demoiselle, fait de cette course le but de ta vie, accorde moi ta personne comme je le fais pour toi. Ne sens-tu pas cette passion qui nous lie déjà ? Amour ardent, nous sommes offerts l’un à l’autre dans une parade mortuaire. Cette nuit est celle de ton quinzième anniversaire et ton odeur est comme elle ne le sera plus jamais. Pardonne moi, ma jolie, mais je ne peux attendre que tu perdes cette vigueur féminine et pure propre à la puberté. Je t’arracherai ton innocence dès ce soir, belle colombe. Je ferai mienne les affres de ton enfance et t’offrirai à la Mort, impatiente d’enfin te recueillir. Tu pleures, je t’entends au loin faire couler tes larmes. Ne t’inquiète pas, je galope à ta rencontre et te consolerai de mes crocs. J’entamerai ta chair pour faire souffrir ton corps et libérer ton esprit. Ton salut est proche. Patience. **


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