Impero :: The damned Souls
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 Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X

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Eliane M Stephens
♦ Plume Philorgasmique ☻
Eliane M Stephens


Nombre de messages : 23
Age : 39
Année et âge du perso : 7ème année. 17 ans
Maison : Serpentard
Coeur ? : Enfermé dans une boîte, ne battant que pour sa soeur. Mais ceci ne serait il pas entrain de changer?
Date d'inscription : 04/03/2008

Feuille de personnage
Citation - dicton: Le coeur est un fardeau qu'il est simple de sceller à jamais.
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MessageSujet: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Mar 4 Mar - 20:16

Les bouleversements sont inévitables.
Mais faut il pourtant s’y plier ?
Se laisser ballotter dans les tempêtes ?
Moi je préfère relever la tête et avancer.


Eliane errait dans les couloirs vides de Poudlard comme une âme en peine. Une âme en peine. Quelle ironie ! Elle ne pouvait être en peine vu qu’elle n’avait pas d’âme. Après tout sa sœur n’était pas à l’horizon et elle était donc revenue à son état de Poupée de métal. Une coquille vide qui marchait sans but dans le dédale que pouvait être Poudlard quand ses escaliers se mettaient à faire des siennes. Cette école de magie si pleine de vie et de … ‘présence’. Comme si la magie qui avait parcouru les murs avait fini par prendre une forme ‘consciente’. Ou plutôt semi consciente. Et qu’elle s’amusait aux dépend des élèves avec les escaliers. Peut être même était elle complice de l’exaspérant Peeves. Oui, peut être que cette théorie était vraie et que Poudlard avait développée une certaine conscience tout au long de ces siècles. Après tout, où s’arrêtait l’évolution ? Et qu’était vraiment la Magie ? Les sorciers aimaient croire qu’ils en avaient le monopole. Mais peut être que ce n’était pas vrai. Peut être qu’ils n’étaient que des privilégiés du Destin ? Ou plutôt de cet être supérieur qu’était la Magie. Il se pouvait très bien que la Magie partageait un peu de son pouvoir avec quelques rares mortels. Et qu’elle s’amusait par la suite à les regarder évoluer. Oui, les sorciers pouvaient très bien être des sujets d’expériences aux yeux d’un être supérieur et omniscient.

Mais notre jeune cynique s’éloignait du sujet. Et elle ne faisait qu’évoquer ce qui était désormais un temps révolu. L’école ne suintait plus la joie de vivre. Elle était comme morte. Les murs semblaient plus ternes et les escaliers moins farceurs. Comme si Poudlard avait elle aussi était gagnée par le Mal qui rongeait désormais ses terres. Comme si… elle faisait son deuil du corps professoral et des beaux jours d’antan. Pas que cela ne fasse une grande différence pour la petite blonde. Certains de ses condisciples ne supportaient pas les changements mais ce n’était pas son cas. L’absence des professeurs ne la bouleversait pas plus que ça. Elle était juste un peu agacée car ça la retardait dans ses études. Elle devait désormais trouver un nouveau moyen pour passer ses ASPIC. Mais en même temps l’absence de cours lui permettrait de passer plus de temps avec sa sœur. Autant dire que c’était une situation malheureuse qui finissait bien.

Bien sûr certains des élèves seraient choqués d’entendre la serpentarde parler ainsi, la traitant d’insensible et d’immorale. Mais la jeune cynique s’en fichait. Que lui importait la morale et la sensibilité ! Elle n’avait pas d’âme, elle en était donc naturellement dépourvue. Et quand bien même elle en aurait. La seule chose qui lui importait était sa moitié. Le reste ne comptait pas à ses yeux. L’homme est égoïste. Il n’accorde d’importance qu’à ce qui le touche. Et quand il accordait de l’importance aux opinions des autres c’est qu’il voulait être remarqué par eux. Mais Eliane n’avait pas ce problème. Seule sa jumelle lui importait, le reste du monde pouvait bien lui dire ce qu’il voulait, elle s’en fichait. Pourquoi s’encombrerait elle de l’opinion des autres ? Elle n’était pas de ces faibles qui avaient besoin d’être apprécié par tout le monde. Elle n’avait pas besoin non plus d’être rassurée sur sa personnalité. Elle était elle, une fille qui avait dès son plus jeune âge vendu son âme pour assurer la protection de sa sœur, rien de plus, rien de moins. Et peu importait l’opinion des autres, elle était fière de cette définition. Et d’ailleurs pourquoi ne le serait-elle pas ? C’était la voie qu’elle s’était choisie après tout. C’est de son plein gré qu’elle s’était enfoncée dans les ténèbres. Il n’y avait donc aucun regret à avoir. Et elle se fichait que les autres la comprennent ou non. Elle n’avait pas besoin d’être comprise. Puisque quand on cherchait à se faire comprendre s’était qu’on essayait d’expliquer ce qu’on était, pour que les autres nous accepte. Et comme dit plus haut, Eliane n’avait pas besoin des autres.

En cet instant précis la jeune Stephens se dirigeait vers la bibliothèque de l’école. Seul lieu où l’on pouvait augmenter ses connaissances désormais. Et comme elle n’avait rien d’autre à faire… Elle serait bien allée rejoindre sa sœur mais celle-ci paressait encore dans son lit. Maintenant que les cours n’étaient plus là pour lui rappeler de se lever tôt, sa jumelle se permettait de ronronner entre ses draps. Ne les quittant que vers l’heure du repas, soit vers midi. De plus, Eliane n’avait pas été répartie dans la même maison que sa lumineuse jumelle, elle ne pouvait donc pas la réveiller. Le fait que la blonde philosophe n’est pas été répartie dans la même maison que sa moitié ne l’avait pas surpris outre mesure. Après tout elle savait depuis toujours que son caractère était à l’opposé de sa sœur. Le Choixpeau n’avait donc commis aucune erreur, il n’avait fait que son travail. Il était là pour juger le caractère des futurs élèves et non pas prendre en compte les circonstances compliquées. Certes, cela rendait sa mission plus difficile à mener. Et elle ne pouvait pas dire que cela ne l’avait pas agacé la première année. Elle ne pouvait pas surveiller ce qui se passer dans le dortoirs de Kim. Autant dire que les premières semaines elle en avait même fait des cauchemars, se réveillant au beau milieu de la nuit, croyant entendre sa sœur l’appeler à l’aide. Oui, ses nerfs avaient été mis à rude épreuve lors de sa première année à Poudlard. Mais maintenant ça allait mieux. Surtout que son statut de Serpentard lui permettait d’acquérir des informations très utiles. Il n’y avait pas à dire. Les serpents étaient les meilleurs informateurs au monde, toujours prêt à connaître la dernière rumeur qui circulait dans les dortoirs et autres recoins du château. Et ils avaient toujours un as dans la manche, prêts à faire chanter l’informateur récalcitrant.

Maintenant qu’elle était plus âgée elle n’était pas mécontente d’avoir été répartie dans cette maison. La seule ombre noire au tableau avait été le peu de temps qu’elle passait avec sa sœur. Néanmoins, ceci n’était plus un problème à l’heure d’aujourd’hui. C’est pourquoi, à neuf heures du matin, elle se dirigeait sereinement vers la bibliothèque, certaine que sa sœur dormait d’un sommeil profond dans sa salle commune. Elle n’avait pas besoin de s’alarmer pour l’instant. Après tout les quelques meurtres qui avaient eu lieu s’étaient passés à l’extérieur des dortoirs.

Toute à sa réflexion la jeune fille avait traversé différents couloirs, montait différents escaliers qui étaient resté calmes et était enfin arrivée au quatrième étage. Il ne lui restait plus que quelques portes à passer et elle se retrouverait dans la bibliothèque, lieu qui dernièrement était le refuge des serdaigles déprimés par le manque de cours et de professeur. C’était sûrement eux, avec les poufsouffles, qui avaient été le plus affectés par cette rentrée inhabituelle. La perte de leurs chers professeurs avaient porté un coup dur à ces élèves loyaux et dévoués au travail. Les Gryffons, eux, prenait la vie comme elle venait, clamant à voie haute qu’une fois qu’ils auraient démasqué les coupables ils les vaincraient. C’était dans leur nature de jouer aux héros. En attendant cet instant ils faisaient la fête pour se décompresser dans ces temps troubles. Enfin les serpentards… et bien ses confrères restaient fidèles à eux même. Impassible à l’extérieur. Mais une fois dans leur salle commune les questions et les craintes se dévoilaient. Ils étaient tout aussi inquiets que les autres, mais ne le montraient pas. Surtout, qu’encore une fois dans l’histoire, les soupçons se portaient sur eux. Il était toujours plus facile d’accuser ceux qui se montraient hautain, impassible et dédaigneux. C’était plus rassurant de se dire qu’ils étaient les méchants plutôt que les personnes joyeuses, ouvertes et avec qui vous vous entendiez.

Dans tout les cas les relations entre élèves étaient devenues tendues. Tout le monde se méfiait de son voisin. Sauf si il s’agissait de son meilleur ami bien sûr ! L’être humain était ainsi. Ils se méfiaient de tout le monde à partir du moment que ce n’était pas des gens des gens qu’ils aimaient. Trop faibles pour reconnaître que sa propre famille pouvait le poignarder dans le dos. Remarque, Eliane était pareil. Jamais elle ne pourrait soupçonner sa sœur. C’était d’ailleurs là une de ses faiblesses, elle en avait conscience. Mais une faiblesse si délicieuse. Car, elle se l’avouait, il était bon de baisser ses barrières en présence de sa moitié. De savoir qu’on était en sécurité, que l’on pouvait se laisser aller totalement. Ces moments étaient si rares qu’ils étaient comme sublimés dans sa mémoire. Et quand ils se déroulaient la jeune cynique était proche de l’extase.

Mais ces jours heureux lui semblaient loin maintenant qu’elle pénétrait dans la bibliothèque et qu’elle voyait les regards tristes et effrayés de certains élèves. Néanmoins elle les chassa rapidement de son champ de vision. Ce qui l’intéressait ce n’était pas ses pauvres petits êtres désoeuvrés, ni même les livres ridiculement basique de cette section de la bibliothèque. Non, son but était tout autre. Bien plus rare : des livres d’une qualité supérieure. Ces livres qui étaient inaccessibles quand les adultes menaient encore la danse en ces lieux. Maintenant que les personnes symbolisant l’autorité en ces lieux avaient disparues, Eliane pouvait explorer à son aise cette section qui l’avait attiré depuis si longtemps. La réserve qui contenaient les livres rares et dangereux. Ces livres soit disant inaccessibles aux élèves car trop compliqués et puissants. Mais cette explication n’avait pas modéré l’intérêt de la jeune fille. Bien au contraire. C’était de puissance qu’elle avait besoin ! Pour protéger au mieux sa lumineuse jumelle, il lui fallait mettre toutes ses chances de son côté, ne reculer devant rien. Et cette interdiction avait été un frein à sa conquête. Pour contrôler sa magie il fallait en connaître ses limites ! Et qu’elle était le meilleur moyen si ce n’était de s’entraîner à des sorts puissants ? Mais aller expliquer ça aux adultes ! A peine auriez vous commencé votre discours que vous feriez catalogué ‘futur mage noir à surveiller’. Et adieu la tranquillité ! Bienvenue la suspicion ! Eliane aimait la discrétion, elle avait attendu son heure, et celle-ci était venue. De manière insoupçonné, certes, mais elle n’allait pas chipoter. Elle avait enfin accès à la section interdite et elle n’allait pas s’en priver !

Rapidement, comme poussée par un vent d’allégresse, elle franchit les portes de la réserve. Se fichant que les autres personnes présentes la voient faire. Les adultes n’étaient plus présents et ce n’étaient certainement pas quelqu’un de son âge ou presque qui allait lui dicter sa conduite ! Ce qu’elle découvrit derrière ces portes closes ce fut des rangées de livres tous plus anciens et plus poussiéreux les uns que les autres. Et une forte odeur de vieux papier l’assaillit. Nul doute que si elle avait était une de ces rats de bibliothèque elle aurait atteint l’orgasme à cet instant précis. Mais n’en étant pas une elle se contenta de contempler cet entrepôt du savoir avec ces yeux bleus nuit, son regard s’illuminant quelque peu. Lentement, comme cherchant à apprivoiser ses illustres livres, elle s’avança vers une étagère. Là elle passa amoureusement sa main le long des différents tomes posés sur les planches de bois. Si il était vrai qu’elle n’était pas un rat de bibliothèque, elle n’en était pas moins une amoureuse des livres. Mais, comme pour tous ses autres sentiments, celui-ci avait été relégué dans sa boîte de Pandore. Néanmoins, entourée de tels monuments littéraires, elle ne pouvait contenir toute sa joie, son plaisir. Et la boîte de Pandore s’était légèrement ouverte.

Délicatement, elle prit quelques livres. Amoureusement, elle les dépoussiéra, les caressant de son souffle. Avec lenteur, elle les feuilleta, laissant sa main glisser sur les caractères imprimés. Elle ferma les yeux pour mieux éprouver leurs textures, comme une aveugle qui venait tout juste de découvrir le braille. En cet instant suspendu entre réalité et plaisir elle se laissa aller. Certes, il ne s’agissait pas de sa sœur. Mais sa passion avait pris possession de son cœur. Et en ce court moment elle se laissait submerger par le plaisir, rassurée par les ténèbres alentours. La poupée de métal était ici dans son élément et en profitait inconsciemment. Ses chaînes s’effaçant pour cet instant magique, avant de revenir la happer par la suite. Néanmoins, en cet instant précis, malgré l’absence de sa sœur, elle vivait.
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Fenrir B. Greyback
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Sam 8 Mar - 21:35

  • /!\ ATTENTION : A partir de ce message, le sujet comporte un langage très explicite et parfois fort familier, ainsi que des scènes sexuelles imagées
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Des années séparaient Fenrir de sa première scolarité à celle-ci. Combien ? Ce ne sont pas des choses qu’on demande, même à un homme. C’est une question de politesse. Sachez juste qu’il y a eu entre les deux tant d’années de réflexion que, désormais, la Bête sait qu’elle ne doit plus perdre une seule des saveurs propres à l’adolescence. La seule chose véritablement notable et intéressante à savoir … C’est que ses centres d’intérêts sont très différents aujourd’hui qu’autrefois. Un exemple ? Non, vous verrez bien assez tôt. Que la surprise reste intacte. Pour ne rien gâcher à cette seconde chance, ce renouveau, les âmes ont gentiment mis fin à la vie des enseignants de l’époque. Fenrir n’avait donc pas cette énervante contrainte, celle d’écouter l’apprentissage de connaissances qu’il possédait déjà. Les salles de cours ne lui servaient donc plus qu’à enfermer quelque élève pour en faire sa proie ou simplement l’effrayer un peu. Et les parchemins, bouteilles d’encre et plumes étaient devenus les instruments de ses messages anonymes et menaçants. L’école entière prenait des allures de terrain de jeu silencieux mais vivant. Son terrain. Le rêve d’une civilisation, la connaissance, venait de s’effondrer pour la Grande-Bretagne Sorcière. Et tout cela n’avait été possible que par le biais des âmes. Ô à ce moment, si Loke avait été un être de chair et de sang, Fenrir lui aurait sans doute flatté la tête, comme on le faisait à un brave chien. A un fidèle compagnon.

Mais alors pourquoi le Loup se dirigeait-il vers la bibliothèque en cet instant ? Cela n’aurait eu aucun sens pour toute personne si elle venait à connaître les pensées de l’homme. Pourtant, la raison était ingénieuse, intelligente, et démontrait d’une grande capacité à réfléchir. Cependant, il avait fallu le temps pour que l’idée germe dans l’esprit de Fenrir. Peut-être même était-il déjà trop tard, le temps n’étant pas un luxe dans toutes situation, et particulièrement pas dans cette dernière. La connaissance était dangereuse. D’ailleurs, dans toutes les dictatures, les traces d’apprentissages étaient détruites à mesure qu’elles apparaissaient. Si le peuple n’avait pas la force de se révolter, il ne le ferait pas, tout simplement. Le pouvoir resterait aux mains des oppressants. Or, les 4 compères avaient omis ce détail primordial dans leur folie empreinte de sadisme. La bibliothèque en tant que telle ne donnait certes pas suffisamment de connaissances pour que quelqu’un puisse s’en prendre à eux, mais la réserve avait certainement ces ressources éparpillées sur ses étagères. La Bête avait donc quitté toutes ses occupations du moment pour aller faire un état des lieux. Et s’il manquait déjà des livres ? Impensable. Catastrophe. Il faudrait absolument tous les récupérer dès que possible, quitte à réduire leur couverture de ‘nouveaux’ à néant, il leur faudrait augmenter les meurtres également.

En pénétrant dans la majestueuse bibliothèque de Poudlard, Fenrir eut un léger soupire de soulagement. Des élèves, il y en avait, certes, mais aussi du carnage. Il ne voyait d’ailleurs que ce dernier. La salle était couverte des traces de l’euphorie collective qui avait prise les élèves à l’idée de ne pas reprendre les cours. Livres démunis de leurs contenus et étagère renversées, il n’y avait que quelques désespérés studieux pour s’accrocher aux épaves de leur sanctuaire. Bien. Mais pour que ce soit parfait, il fallait faire partir ces élèves si attachés au savoir. Pour gagner une guerre, il fallait mettre fin aux survivants ou les asservir. Les privilèges de la victoire, disait-on. Mais, plus tard, le plus important n’était pas là. Pas pour l’instant, tout du moins. Fenrir marcha donc entre les débris des étagères et les feuilles éparses des livres pour se rendre à la Réserve. Il enjamba la corde qui en faisait l’entrée et s’immobilisa. Il pouvait encore sentir les derniers relents de la magie qui avait été maintenue par le corps enseignant en guise de protection sur cette mince barrière. Il eut un moment de flottement durant lequel il essaya d’identifier les sorts qu’il n’y a pas longtemps étaient en place. Rien n’y fit, ses connaissances n’étaient pas assez larges dans le domaine de la protection. Lucius aurait su, lui …

S’écartant du pauvre bout de corde, l’homme pénétra réellement dans la réserve et ses mystères. C’était la première fois de sa vie qu’il rentrait en ce lieu et cela lui fit une impression étrange. Pourquoi ne pas être venu ici au temps de sa première scolarité ? Il serait si puissant désormais … Quel gâchis ! Une petite douleur se fit sentir quelque part dans le ventre de Fenrir, par delà sa chair et ses abdominaux. Comme une aiguille longue et fine qui l’aurait transpercé soudainement. Quel sentiment étrange … De la honte. Cela faisait de bien nombreuses années que cette émotion l’avait quitté. Honte, une impression abjecte qui faisait qu’on dépréciait soi-même son travail, qu’on rabaissait de son propre chef nos actes. Et bien évidement, cela était provoqué par les souvenirs. Encore quelque chose que Fenrir avait pourtant oublié, les regrets, les remords, tout simplement le fait de se remémorer son vécu. Mais revenir à ce qui fut son école faisait remonter, bien contre son gré, tous ces travers de l’homme. Et Merlin, ce que Fenrir vomissait ces abjectes faiblesses, il les considérait avec mépris, car la Bête avance sans jamais éprouver de regret. Et voilà maintenant qu’il devenait lui-même la victime de ces tares émotionnelles.

Ici, à la réserve, les élèves n’avaient pas œuvré, sans doute retenus par le barrage inconscient de l’interdit dans leurs esprits. Il traversa ainsi plusieurs allées sans croiser personne et s’arrêtant de-ci, de-là pour regarder la couverture des livres. Pourtant, à aucun moment le Loup ne retira un livre de son emplacement avec l’intention de l’ouvrir. Le pouvoir de la connaissance était redoutable, et les sorciers l’avaient si bien compris que, certains livres, témoignaient physiquement de cette puissance sur leurs lecteurs. Finalement, ils pouvaient tout aussi bien être utilisés pour se protéger que pour attaquer. L’idée fit naître un sourire sur les lèvres de Fenrir. Il s’imaginait occupé de lancer un livre à la tête d’un élève en lui criant « Crève ! » avec toute la passion qui le caractérisait. Vraiment cocasse.

Il sillonna ainsi plusieurs allées, examinant le côté de certains livres ou souriant en reconnaissant certains de leurs auteurs. Beaucoup d’anciens Mages Noirs. Albus avait-il entreposé de tels ouvrages dans sa si précieuse école, ou avait-il permis qu’ils restent sur place ? Cela pouvait tout aussi bien être le fruit des directeurs le suivant, bien que Fenrir en doute. Trop peu d’ambitieux étaient nés entre ce présent et celui de sa première existence. Les grands esprits s’étaient tus, les savants s’étaient cachés, les surdoués avaient failli à leur devoir de renouveler la terre. Le génie était condamné car il terrifiait ceux qui ne le possédaient pas, il intimidait les faibles. Et ces derniers étaient en surnombre, donc plus de tableau pour nous faire chavirer le cœur, ni de mélodie pour nous donner l’envie de voler, de s’échapper, toutes les formes d’intelligence supérieures étaient réprimées par le temps et la modernité. C’était le nivellement par le bas.

Qu’on calomnie seulement sur le compte de Fenrir, Bella, Lucius ou Severus, ils étaient des maîtres dans leur passion. Des savants à leurs manières, sans limite ils créaient des traces immortelles de toutes sortes. L’art dans chaque coup de griffe, pour le rendre plaisant à l’œil sadique, la science dans chaque entaille, pour la rendre mesurée, en faire couler un certain débit de sang, le savoir et l’expérience dans l’approche, pour rendre le jeu parade et les gains trésors. Ils étaient fous, ils le savaient, ils avaient la connaissance, ils terrifiaient. Qu’on tremble sur leur passage, cela n’aurait fait que leur envoyer des frissons de plaisir, qu’on se prosterne devant eux pour implorer leur pardon, vous n’auriez que réveillé leur désir morbide, qu’on meurt sous leurs doigts, cela ne les ferait que jouir. Maîtres suprêmes de la folie, ils régnaient en nouveaux seigneur de la perversion sur ce temps. Un sacre autoproclamé que personne n’oserait même reconsidérer.

Fenrir parcourait les allées, les yeux lutant pour rester ouverts. Sa folie s’échappait à tout contrôle à mesure que son orgueil gonflait sous les termes de sa nouvelle condition ; pouvoir d’un soir mais liberté d’éternité, chaque jeu était unique. Il n’y avait rien autour de lui, juste des livres. Pourtant son désir montait. Penser règne était penser autorité, domination. Et la domination, il l’exerçait sur ses victimes, qu’il sélectionnait le plus souvent parmi les dames. Excitation. Des frissons commençaient à courir le long de l’échine de l’homme. Abomination. Il sentait le tout bas de son ventre commencer à ce tordre sous l’effet de l’envie, de sa pleine liberté retrouvée. Anticipation. Il fallait qu’il s’amuse sur le champ, qu’il fasse sentir son besoin pressant et brûlant. Obligation. Une boulle tendait à aller se loger dans sa gorge, mais restait bloquée au niveau de son torse, faisant se compresser sa poitrine. Tout son être réclamait le jeu, trop longtemps à observer ces élèves et si peu à les approcher. Libération. Il sentait Loke hurler en lui, dans un même esprit, pour une même pensée. Damnation. Ses sens se décuplaient involontairement, et comme si l’abstinence avait duré des années, son corps réagit seul. Prisonnier de rangées de livres poussiéreux, Fenrir subissait ses pulsions. Ses pupilles se dilataient et la chair de poule couvrait ses bras, son corps en entier. Odeurs au loin, Dame dans un coin.

Folie.


Plus de Fenrir, mais il y en avait-il jamais eu un ? Juste cet être impulsif et incontrôlable, la Bête. La Bête qui se coulait entre les allées, suivant la piste qu’elle avait flairée. Une allée, une seconde, une table dans un coin, des livres partout, une presque totale obscurité, l’envie d’accélérer le rythme, la découverte. Là. Juste à l’autre bout de ce couloir de feuilles et d’encres. Une jeune fille. Une blonde. Il ne l’avait jamais vue, il ne l’avait jamais sentie, et pourtant son cerveau semblait l’identifier. Il l’avait déjà rencontrée, au détour d’un fauteuil dans la salle commune. Mais jamais comme ça, pas comme à cet instant. Froide, dure, insensible. Une ombre qu’on oubliait tant elle était fade. Mais ici … Odeurs. Transpiration. Vie. Intensité, une âme en elle semblait avoir germée. Vite. Il lui fallait se presser, pour son désir brûlant, commençant à se concentrer à son point culminant de son anatomie, mais aussi parce que peut-être que dans deux secondes à peine, il n’y aurait plus qu’une poupée vide, du métal de nouveau. La Bête désirait la chair. Il devait se hâter, provoquer quelque chose avant que ce semblant d’humanité en elle s’estompe, avant qu’il perde toute chance de consentement et doive se servir.

Obsession.


La Bête avait perdu toute cohérence, le monde défilait comme entrecoupés de soupirs et de râles, ceux de Loke, ceux de son désir. Un seul objectif, et une tête qui tournait. Plus rien autour de lui, ni de bibliothèque, ni de menaces de révoltes. Juste un besoin, un but, une recherche. Celle de cette fille. Tout de suite. Une vie fugace dans un corps bien portant ? De quoi faire perdre pied à Fenrir, de quoi envoûter ses sens et rendre captif son désir. Son corps se crispait, il ne pouvait plus attendre. Excitation. Elle ne le voyait pas. Frustration. Il n’existait pas dans son monde de vie. Colère, Jalousie. Son corps se remis en mouvement, parcouru de frissons incontrôlable et il s’avança jusqu’à elle. Pas le temps de prendre une décision, l’envie non plus. Spontanéité pour plus de plaisir. Il se colla à elle. Imbriquant son torse dans les courbes légères de son dos, et la preuve de son désir ardent vint se coller avec provocation et ostentation sur ce qu’il devinait être le sommet de ses fesses. Soupir de répit. Pause invisible pour savourer. Parcelle d’éternité pour conserver. Un autre soupir s’échappa des lèvres de Fenrir et son souffle vint caresser la nuque de la Belle. L’avait-il dérangée ? Ce n’était pas important. Il voulait, il se servait. Il déposa sa langue là où sa respiration s’était faite sentir sur le corps de la jeune femme et remonta jusqu’au lobe de son oreille, laissant une traînée de salive pour marquer son chemin. Délicieux, vivant, stimulant. Il était puissant et elle était faible. Il était homme et elle était femme. Il posa ses mains sur ses hanches avec vénération. Elle ne pouvait pas lui échapper, il avait le pouvoir de Loke pour lui. Il maintient fermement la croupe de la jeune femme sur son membre, à travers trop d’épaisseur de tissus et ondula une fois du bassin avant de donner un coup. Aucune parole, le corps était bien suffisant pour faire passer son message.

Désir absolu, besoin continu.


[2126 mots]


Dernière édition par Fenrir B. Greyback le Dim 9 Mar - 12:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 1:47

L’inconnu est tentateur.
L’imprévu est excitant.
Mais l’inattendu est aussi effrayant.
Alors comment réagir ?


Vue. Toucher. Goût. Ouïe. Odorat. Les cinq sens propre à l’homme. Ceux sans lesquels il serait incapable de survivre. Et dont il lui est inimaginable de se séparer ou de perdre n’en serait-ce qu’un seul. Et pourtant… Il était prouvé qu’en perdant un sens on décuplait les autres. Car les cinq sens utilisés ensemble se contrecarraient. Ils s’amenuisaient les uns les autres. Mais si on en perdait un, les autres s’aiguisaient de manière stupéfiante. Les aveugles et les sourds l’avaient bien prouvés. En perdant la vue ou l’ouïe ils se mettaient à développer leurs autres sens. Parce qu’ils avaient besoin de les faire évoluer à un nouveau stade pour survivre. Développant leurs sens encore opérationnels à un tel point que même si ils recouvraient la vue ou leur audition… ils n’en auraient pas besoin. Elle ne serait qu’un plus. Une option. Appréciable mais pas indispensable. Mais pour autant cela n’était il accessible qu’à ceux qui avaient été privés d’un sens ? Non, bien sûr que non. La nature n’offrait pas des miracles en échange d’une perte. Il s’agissait tout simplement d’une meilleure utilisation de nos sens. D’un usage effectif et total.

Alors pourquoi ? Pourquoi l’homme ne développait il pas ses capacités sensorielles au maximum ? Pourquoi se privait il d’un tel avantage ? La réponse était très simple. Car l’homme est peureux. Il a peur de perdre, ne serait-ce qu’une seule seconde, ce qui lui est connu. Ce qui est une partie intégrante de son être. Et les sens sont très certainement une partie intime de l’être humain. Et l’homme, même temporairement, n’aimerait pas faire face à cette perte. Même si c’est pour augmenter ses capacités. Il préfère utiliser les moyens qu’il possède déjà et trouver une solution avec ses moyens limités. Une action tout autant honorable qu’elle était ridicule. Savoir évoluer avec des moyens limités était bien. Mais réussir en utilisant toute ses capacités à fond était beaucoup plus valorisant et bénéfique. Mais peu importe que l’être humain sache cette vérité au plus profond de son être. C’est un être peureux qui préfère évoluer sans subir de perte.

Néanmoins Eliane ne s’arrêtait pas à ce genre de considération. Sa seule crainte était de perdre sa jumelle, ou que celle-ci perde sa luminosité. Et puis… elle était actuellement au-delà de la peur. Elle n’était que passion. Pas une poupée de métal. Non, en cet instant cet état était bien loin de son être. Elle était un être de chair et de sang mais surtout de sentiments. Son âme lui était revenue. Un miracle dû à des livres poussiéreux et usés. Mais si anciens qu’ils possédaient un savoir inégalable, unique. Et l’amour du savoir et des livres de la jeune Stephens avait été décuplé par ses reliques. Ses trésors des temps anciens. Un feu avait pris possession d’elle et les Ténèbres qui l’habitait avaient acceptés de s’éloigner de son âme. Laissant ainsi s’ouvrir la boîte de Pandore sous la pression imposée par ce feu dévastateur. Son âme était en ébullition, parcourant tout son corps, la faisant frissonner de plaisir. A nouveau elle renaissait de ses cendres, tel un phénix. Sauf qu’elle n’était pas lumineuse.

Sa main avait ouvert un livre, elle ne savait pas lequel. Il était juste dans sa main. Et elle désirait le toucher, laissant son âme goûter à sa texture. Sa chair caressant le papier. Mais elle n’en avait pas assez. Elle en voulait plus. Plus de connexion, d’interactivité entre elle et cette encyclopédie du savoir. Alors elle ferma les yeux. La vue était inutile pour atteindre le cœur de cet objet. Seul le toucher et l’odorat, dans une certaine mesure, étaient nécessaires. Elle se concentra tout d’abord sur son nez. Ce petit élément du visage qui faisait tant. Etonnant comme une surface aussi petite pouvait détenir un si grand pouvoir. Grâce à lui elle sentit cette indéfinissable et pourtant si reconnaissable senteur de renfermé. Prouvant que la réserve n’avait été que peu aérée au cours des années passées, voir des siècles. Mais là n’était pas son objectif. Son être tout entier brûlait de connaître entièrement le trésor qu’elle détenait entre ses doigts. Son nez capta l’odeur de vieux papier. Là encore une odeur indéfinissable. Mais elle était apaisante. Elle n’aurait su dire pourquoi mais le fait était là.

La blonde s’emplit les poumons de cette douce fragrance avant de délaisser l’odorat. Ce sens n’était que très limité dans cette situation. Et elle voulait se connecter le plus possible à son catalyseur d’émotion. Comme elle l’aurait fait en présence de sa jumelle. Utilisant ses capacités sensorielles de la manière la plus efficace possible pour profiter au maximum du moment.

La jeune fille, toujours les yeux fermés, se concentra alors sur le sens le plus prolifique dans cette situation : le toucher. D’une main elle maintenait le précieux ouvrage. De l’autre elle tâtonna pour trouver la base des étagères où elle espérait découvrir un petit avancement où elle pourrait poser le livre. Suivant les rainures du bois elle fit descendre sa main jusqu’à sentir un petit rebord. Délicatement, elle y posa le livre. Lentement, amoureusement, elle fit glisser ses longs doigts graciles sur le parchemin. Là, au bout des ses phalanges, un nouveau monde prenait vie. Celui des aveugles qui partaient à la découverte du braille. Grâce à sa peau, à sa chair, elle sentait le papier couler sous ses doigts. Et en se concentrant plus elle en découvrit la texture rêche et légèrement ondulé. Caractéristiques du papier jauni, vieilli. Mais aussi plein de creux et de bosses. Le papier n’était pas plat. Mais elle était sur le haut de la page. Il lui fallait désormais descendre. Prolonger sa découverte. Là, plus bas, de nouvelles formes naissaient sous sa peau. L’imprimerie fine des siècles passés ressortait sur ce papier vieilli. Tellement qu’Eliane pouvait presque dessiner les formes, les contours, de chaque caractère apposé sur le parchemin. Lui permettant ainsi de lire le contenu de cette relique les yeux fermés. Aurait elle était formée à reconnaître les caractère par leurs formes elle en aurait été capable. Mais à son niveau actuel cela lui était impossible. Malgré tout, elle n’était pas triste. Car sous ses doigts une musique exceptionnelle se jouait. Une musique faite de creux et de lignes. Sa chair glissait sur le papier, s’accrochait aux caractères imprimés, ralentissant ainsi son exploration, cherchant à décrypter ces formes surprenantes. Tel un archéologue fasciné par la découverte de nouveaux hiéroglyphes et qui chercherait à tout prix à les transcrire.

Et tout son être se tendait vers cet objet de fascination. Cherchant à atteindre le cœur de cet objet, à en découvrir toutes ses facettes, grâce au contact qu’elle avait établit. Peau d’un être vivant contre chair d’un objet inanimé fait de bois mort et d’encre fané. Une rencontre qui la bouleversait. Son âme cherchait à rencontrer celle du livre. Car si elle, une poupée de métal, possédait une âme qui renaissait sans cesse, il était possible que ce manuscrit contienne une âme endormit qui n’attendait qu’un signe pour se réveiller. Alors Eliane déversait toute son âme, tous ses sentiments nouvellement retrouvés le long de son bras. Elle les poussait jusqu’au bout de sa main, de ses phalanges. Et cherchait à les faire rentrer dans cette antiquité. Poussant ainsi l’objet à s’éveiller et prendre contact avec elle.

La vie alentour n’avait plus d’attrait pour elle. Elle était totalement coupée du monde extérieur. Seul le trésor qui prenait vie sous ses doigts lui importait. C’était la seule chose qui occupait son esprit. Le seul ‘être’ dont elle se préoccupait. Elle avait oublié son désir de savoir, son envie de protéger sa sœur à l’aide de sorts puissants. Ce qui lui importait était cette vie palpitante qui pulsait d’une énergie surnaturelle sous ses doigts. Peut être était ce dû à sa magie interne, à son âme qui se déversait dans ce livre. Elle ne le savait pas et ne voulait pas savoir. Pour une fois elle cessait d’analyser et ne faisait que savourer la sensation, ressentir de tout son être. Pulsant au rythme de ce sentiment étrange.

Mais si elle avait fait attention à son entourage, si la jeune fille ne s’était pas totalement laissée happer par ses sentiments, peut être aurait elle senti le léger changement dans l’air. Le minuscule vent de folie et de convoitise qui se déversa dans la réserve. Peut être un faible pressentiment se serait il éveillé dans sa poitrine et fait sonner une alarme dans sa tête. Mais il n’en fut rien et l’adolescente ne se rendit compte du danger que trop tard.

Sa chair avait atteint une sensibilité rare. La moindre aspérité du papier était immédiatement saisie par sa peau sensibilisé au maximum. Il lui semblait même ressentir les minuscules particules de poussière présentes dans la pièce se poser sur sa chair. Alors que dire de sa surprise, quand un corps chaud enveloppa sa peau tiède, qu’un torse s’apposa contre son dos, qu’une partie anatomique bien spécifique à l'homme se plaqua contre ses fesses, pulsant avec force. Son esprit ne savait pas ce que cela signifiait, du moins elle n’avait pas encore compris. Mais son corps, lui, savait. Sa chair reconnaissait les prémisses des plaisirs charnels. Et sa peau répondit instinctivement, faisant monter sa température interne. Mais la douce torture ne s’arrêta pas là. Un soupir excitant vint se loger dans ses oreilles, envoyant des ondes électriques dans tout son être. Et Eliane se mordit les lèvres cherchant à retenir la force qui voulait s’échapper de sa gorge. Malheureusement un souffle tentateur vint caresser son cou, avant qu’une langue mouillée vint se poser dessus. Et là elle ne put plus le contenir. Un gémissement sourd s’échappa de sa bouche. Tandis que des milliers de frissons s’emparaient de son corps. Et ses mains se crispèrent sur le papier quand la langue osée mordit délicatement son oreille.

Ses jambes vacillaient sous son poids. La ténébreuse adolescente ne savait pas ce qu’il se passait. Son esprit était pris dans un tourbillon de sensation, son corps ne lui répondait plus. Son être tout entier n’était plus que de la cire que cet inconnu modelait selon sa volonté. Elle ne se contrôlait plus. Et, paradoxalement, cela l’effrayait tout autant que ça lui plaisait. L’attrait de l’inconnu. La peur de la nouveauté. Oui, elle expérimentait ces deux états. Deux sensations si contradictoires et pourtant si complémentaires. Peut être l’homme ressentit son état de faiblesse, ou bien il s’agissait d’un heureux hasard, mais deux mains puissantes et autoritaire se placèrent sur ses hanches la maintenant encore plus fermement contre le torse de l’homme. Cet être qu’elle ne pouvait voir pour deux raisons, il était placé dans son dos et les yeux de la jeune fille étaient toujours fermés. Mais qu’importe, c’était plus plaisant ainsi. Elle ne pouvait que le ressentir. Sa peau frissonnait sous ses attouchements. Son odorat percevait la légère fragrance de forêt et de musc de l’être. Une odeur sauvage et sensuelle. Son ouïe captait le moindre de ses sons, comme avide de participer à ce déchaînement des sens.

Mais pour une poupée de métal la folie ne peut durer éternellement. A un moment où a un autre elle se doit de retourner à son état primaire. Il suffit d’un déclencheur. D’un seul. Et celui-ci vint sous la forme d’un coup de bassin contre ses fesses de son partenaire. Ce mouvement fit naître de tel frisson dans tout son être, une telle chaleur, un tel désir, que cela l’affola. L’esprit de la jeune femme chercha à sortir du tourbillon de sensation. A retrouver le contrôle de son corps, de sa chair. A limiter ce déferlement des sens. Alors les paupières de la jeune Stephens s’élevèrent, dévoilant ses yeux bleus voilés et assombrient par le plaisir qu’elle venait d’éprouver. Mais une lueur de panique commençait aussi à se pointer.

Ressentant ce changement de sentiment, son système d’auto défense se mit en marche. Ses chaînes l’engloutirent. Les Ténèbres réapparurent. Et la boîte de pandore ouvrit son gouffre géant pour engloutir tout ses sentiments et sensations. Son âme redevint cendre, et le feu brûlant qui l’avait englouti redescendit, s’éteignant lentement mais sûrement. Ses frissons s’arrêtèrent et les gémissements aussi. Sa bouche était de nouveau close et ses yeux inexpressifs. L’être de chair et de sang possédant une âme s’était envolé. La poupée de métal était revenue.

Mais le trouble était toujours présent. Le feu couvait toujours sous la cendre. Prêt à se rallumer si on lui en laissait l’occasion. Et c’est d’une voix rauque qui sonna bizarrement aux oreilles de la ténébreuse blonde, qu’elle prononçât ses premiers mots. Des mots qui auraient pu paraître insipide, mais qui dans cette situation prenaient toutes leurs ampleurs.


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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 1:54

Saviez-vous que certaines personnes croient dur comme fer que l’amour n’existe pas ? Pour ces gens, la réalité est bien plus impersonnelle et crue, ces gens ce sont ceux qui n’ont pas oublié d’où nous venions, quelles étaient nos racines. L’état sauvage, la bête, en chacun de nous, latente. Le feu qui lèche les parois de glace qui l’enferment, la bombe qui explose loin des yeux, près du cœur. Ne grimacez pas, pauvre rebus ! Ne détournez pas les yeux, affrontez la réalité ! Affrontez votre plus honteuse tare, celle de descendre de la terre, et non le contraire, celle de rester foncièrement égoïste en votre for intérieur. Admettez au moins que vous savez avoir cette envie dévorante de mal. Car la sauvagerie s’est muée chez nous, ces mutants de la nature, ceux capables de penser. L’intelligence a rendu notre sauvagerie encore plus pourrie, plus noire, plus dégueulasse. Juste plus immonde, juste plus proche de la vraie vie, de l’authentique mort. Mais alors si l’amour n’existe pas, qu’est-ce ? Et ce rapport avec notre vraie valeur, quel est-il ? Le désire et ses bas retranchements. On n’aime pas, on désire maladivement. Et on trompe cette personne tant désirée une fois qu’on l’a possédée, car notre besoin de reconnaissance est satisfait. Vous ne comprenez pas ? Alors méditez ceci : on aime que jusqu’à ce qu’on ai possédé la personne. Après … On ne cherche plus qu’à expérimenter son charme ailleurs, loin des bras de cette personne désormais fade. Par contre, elle ne peut aller voir nulle part ailleurs. Vous voulez qu’elle continue à être sous votre emprise, sous votre charme. Rien que le vôtre. Egocentrisme.

Combien de fois Fenrir n’avait-il pas ressenti cela ? Ce besoin malsain d’être le seul à jamais pour une personne qu’il ne regardait même plus ? Trop de fois, si souvent, toujours les mêmes relents d’égoïsme. Les femmes n’étaient pas fidèles. Jamais. Lui non plus, mais il était homme, il était loup, il était Maître. Il en possédait donc le droit. Ou alors se le donnait-il ? Cela n’avait pas d’importance, car Fenrir avait trouvé le moyen de s’approprier toutes les donzelles du monde. Il consommait puis jetait. Il baisait puis massacrait. Il faisait l’amour puis délivrait. Comment pouvaient-elles le tromper après alors que leurs corps ne se consumeraient plus jamais de désire mais bien de mort, de ce retour vers la poussière qu’elles étaient. Maintenant Fenrir n’y faisait même plus attention. Il possédait puis il tuait, le plus naturellement du monde, dans un geste doux et spontané, comme la dernière trace d’un moment à deux, à s’aimer.

Et pourtant, à mesure que l’odeur de désir emplissait ses narines, qu’il sentait sous ses doigts la chair de la Belle Blonde frémir et devenir de plus en plus sensible, un goût âcre venait gâcher la saveur de cet instant. Une sensation qui asséchait sa bouche, qui paralysait un peu ses muscles, le crispait sur place. Comme la bête traquée qui se savait poursuivie, presque finie. N’était-il pourtant pas chasseur ? Il ressentait comme ce parfum de déshonneur et de défaite dans sa bouche. Cendres, derniers faits d’une puissance dépassée. Pourtant il la possédait déjà, ses bras entouraient la gamine, elle se perdait. Il le sentait ! Alors d’où ce malaise ? Cette certitude qu’il avait dores et déjà échoué ? Il avait senti ce ballet de sensations, ce feu d’artifices qui était aller habiter chaque sens de la môme. Le pouvoir en lui l’avait capté comme si c’était son propre sursaut, sa propre peau qui avait frissonnée comme si elle s’était retrouvée nue dans un grand froid. Il ressentait tout au centuple, il était certain de savoir que la fille était à lui. Alors, comment faire fuir cette chose en lui, Loke, qui lui murmurait qu’il était une merde ? Qu’il ne savait pas s’y prendre ? Qu’il avait joué et que déjà sa défaite le narguait ?

Vous êtes vous déjà énervé très fort ? Ou avez-vous déjà ri au point de ne plus savoir écouter ceux autour de vous ? C’est un peu la même chose de ressentir les effluves assommantes du désir et deviner les promesses du plaisir. On fait ce qui nous passe par la tête sans se rendre compte qu’on le fait. On répond à un millier d’impulsions et on se fond dans le temps lui-même et l’air, on prend corps avec eux, à tel point que notre vue tourne de tous côtés, qu’on ne sait plus où sont ciel et terre, que l’univers entier semble tanguer, que les choses se déroulent devant nous sans qu’on arrive à les stopper, à les influencer. On ne fait plus que réagir. Indépendant de l’autre et en même temps si complémentaire. Ca vous arrive et vous vous dites que c’est insensé, que ça ne tient pas la route. Il faut que vous y mettiez bon ordre et arrêtiez ce défilement si rapide, consécutif et en même temps ralenti mais pas moyen. Vous vivez sans pouvoir arrêter ce qui se passe, tout tourne, votre vue semble ne plus pouvoir se fixer parce qu’elle n’est plus importante, seules les sensations le sont. Vos sentiments s’exacerbent et vous sembler fuir le monde pour rentrer dans un univers fait de rien et de tout. Un univers indescriptible car il est bref, impulsif et qu’on l’oublie vite pour en avoir plus. Plus de cette sensation d’abandon. Vous subissez vos envies. Et quand ce cercle, cette spirale est enclenchée, c’est presque impossible d’en sortir.

Les prémices du péché de chair, l’engrenage dans lequel se perdait doucement Fenrir. Il ne restait lucide que pour voir le temps que la gamine y sombre avec lui, en même temps que lui. Déjà il avait de la peine à rester concentrer tant son le désire brûlait et le rendait fiévreux, impatient. Il entendit un gémissement si rauque sortir de ce brouillard qu’il n’aurait su dire s’il était le sien ou bien celui de la demoiselle. Etait-ce réellement important ? Il ne voyait plus le plafond, il ne faisait plus que deviner le sol, son propre corps était devenu le centre d’un tout nouveau monde et celui de la gamine suivait le sien, comme un prolongement. Il ne pouvait lire dans son esprit car il le voyait vide, mais il pouvait deviner l’envie, le plaisir qu’elle ressentait et cela suffisait à le rendre fou. Plus encore que dans des occasions banales. Délicieusement taré. Déjà drogué à ce corps contre lequel il se pressait. Déjà entamé par l’inconscience de se laisser aller et le besoin de continuer.

Un signe ne s’interprète pas de la même manière pour chaque être. Expliquer comment est simple mais abstrait. Nous avons tous un passé différent, une histoire qui se distingue des autres, des antécédents qui nous font réagir différemment. Alors quoi ? Nous sommes dirigés par ce que nous connaissons. Fenrir connaît le désir, la folie. Le pouvoir, hypnotisant et séduisant. Cette gamine que connaissait-elle ? Sûrement rien. Erreur tactique dans les gestes d’un empressé, d’un déchaîné, d’un amoureux fugace. Les adolescentes ne sont pas toutes de chevronnées putes. Certaines sont plus prudes qu’autre chose, inexpérimentées et crédules. L’était-elle ? Fenrir n’aurait pu juger de rien jusqu’à ce que vienne ce fameux signe. Celui qui à travers son corps exprimait clairement qu’il la voulait de suite et qu’elle perçut manifestement d’une manière très différente. Bien trop sonné par un désir inassouvi, Fenrir n’aurait jamais pu lire les pensées de la mioche, mais il était expert entre tous de ce code si particulier qu’avaient développés les hommes et femmes entre eux. Le langage du corps. Autant avait-il sentit tout ce temps la demoiselle prête à s’allonger sur le champ avec lui, là, dans la poussière et entourés par des siècles de savoirs accumulés. Autant à présent il sentait son corps se raidir de manière imperceptible, sa respiration se bloquer, ses preuves de désire s’envoler. Elle avait mal perçu le signe. Ou au contraire, l’avait si bien interprété que cela l’avait faite fuir.

Toujours était-il que l’instant venait de se briser, comme dire que le bref moment était passé du feu à la glace en un éclair. Tant de matières pour décrire le sentiment de Fenrir. Outrage, fureur. Trahison de la part de cette petite gamine. Elle aurait du se sentir honorée de recueillir pour elle seule, un temps éphémère, les attouchements et attentions de la Bête. Mais non, cette conne arrivait encore à s’en plaindre. Idiote. Un court ricanement méprisant passa dans l’air, faisant vibrer les tympans de la belle à ses côtés. Il aurait sans doute du lui dire combien il l’aimait avant de la toucher, lui mentir ses sentiments, lui vomir sempiternelles adjectifs ridicules pour la séduire. Il aurait du la charmer, et là elle se serait laisser baiser. Baiser, parfaitement. La frustration ne faisait plus penser à Fenrir ces moments qu’il appelait amour. Dame Haine le submergeait et exigeait violence, décadence, assouvissement. Sa fureur lui dictait de lui faire mal. De la baiser.
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 2:10

    ** Sale garce ! Tu veux jouer au plus fin avec moi ? Tu seras vite déçue. A défaut de subtilités, j’ai dans ma manche armes que tu ne serais pas prête à imaginer. Tu crèveras sous le poids de ma vengeance et j’aurai finalement jouissance au répondant de ma cruauté. Tu n’acceptes pas de me laisser faire sans broncher ? Après cela, je pourrais même t’épargner que tu choisirais de ne pas vivre. Commence à pleurer, à hurler et à supplier. Je te réserve un sort encore plus tristement horrible que la mort, que le viol. Je vais te briser, inconnue. Tu es née innocente, tu vivras souillée et tu mourras désespérée. Il y a bien des moyens pour faire souffrir un être. Qui aimes-tu le plus, petite salope ? Je m’en prendrai à lui, ton cœur. Celui qui couve sous un couvercle de mort. Je le torturerai par-delà ta chair, ton sang. Je le maltraiterai au-delà de la destruction. Je le ferai mourir, lui aussi. Pour toujours, je te contaminerai de cette douce folie qui s’empare de ceux qui ne naissent pas passionnés. Tu regretteras jusqu’à ton dernier soupir de ne pas t’être écrasée. Tu te morfondras jusqu’au dernier des battements de ce cœur sans vie de ceux que j’aurai pour toi assassiné. Tu crèveras car tu vivras, ce sera ta pire punition. **
Si vous saviez. Mais vous ne comprendriez même pas le moindre mot, ne sauriez analyser le moindre ressentit de l’homme. La rage bouillonnait en lui, faisait pulser son cœur à un rythme endiablé, comme pour s’accorder au tempo d’une chanson sensuelle et entraînante. La souffrance n’était-elle pas sensuelle, après tout ? Elle était promesse de cajoleries et de consolation. De renouveau, dans certains cas du moins. Qu’elle était douce et velouté, que le sang était beau et lumineux, il donnait la vie et la prenait. Que les cris étaient mélodieux, brisant la monotonie d’une existence. Sa colère culminait en lui, faisait tourner le monde et se renverser toute retenue. Sa folie prenait des proportions dignes des plus grands psychopathes de ce monde. Qu’il était bon de s’adonner à toutes sortes de plaisirs charnels. C’était simplement se perdre soi-même. Il était habité par la folie depuis longtemps, mais parasité par l’essence même du mal depuis peu. Les deux se liaient comme des composants instables pour formés des cocktails détonnant et explosifs. Dangereusement délirant. Maladivement séduisant. Cela montait tant et si bien en lui qu’il sentit quelque chose de terrifiant lui arriver.

L’Âme qui l’avait pénétré c’était déjà certes manifestée, mais encore jamais de la sorte. Pas comme ça, pas avec cette force. A mesure que son courroux amplifiait, il sentait Loke se calquer avec précision sur sa propre aura, se fondre en lui. C’était différent que simplement cohabiter, c’était l’âme qui s’appropriait sa personne. Comment était-ce possible ? Par quel horrible stratagème ? Alors, ça y était … Il était pantin, lui aussi ? Ou n’était-ce qu’une vague divagation de son propre esprit ? Quand l’idiote dans ses bras lui adressa la parole, l’excitation même de Fenrir était redescendue, remplacée par sa haine et son conflit avec La Chose. Cette dernière arrivait au point culminant d’une ascension que Fenrir ne parvenait pas à comprendre ou à contrôler. Quand il parla, sa voix était étonnamment caressante et légère. Sa voix était empreinte d’un sadisme différent du sien, d’un charme qu’il ne possédait pas. Sa voix lui avait été dépossédée.

| : | L.F. : Voyons, ne me reconnaîs-tu pas ? Je suis celui que tu désires plus que ta propre vie, c’est évident. | : |

C’était exactement ce que Fenrir avait prévu de répondre, ce qui lui avait traversé l’esprit. L’oppression sur son aura était envolée et la tension redescendue alors qu’il raffermissait sa prise sur les hanches de la demoiselle. Avait-il rêvé cela ? Fort probablement, il ne sentait même pas à cet instant la présence de Loke en lui. Il appelait ça pour lui-même les phases de sommeil de la Chose. Cela lui était déjà arrivé une fois. Bien avant l’Âme. Sa mère avait eu la même chose d’ailleurs. Perdre le contrôle de sa propre personne sous l’effet d’un sentiment trop violent. Peut-être que le fait de se savoir habité le rendait plus enclin à ce genre de délires ? Possible, envisageable même. Il ne fallait même pas y penser, cela n’avait été que l’affaire d’un sentiment de deux secondes. Que sont deux secondes dans une vie faite de présent ? Rien. C’était déjà si loin derrière la Bête. Il ne prêtait même pas une pensée au fait qu’il aurait formuler la chose autrement, sans ce ton doucereux, sans cette caresse furtive sur le ventre de la jeune femme. Il continuait son chemin sans remarque que finalement, deux secondes d’abandon dans une vie, ça pouvait être énorme.

Une vie ne se mesurait en valeur que par ce qu’elle contenait de substance, de sentiments et d’aventures. Mille aventures sexuelles comptaient-elles sur le tableau de compte d’un fou ? S’il en ajoutait une, de gré ou de force, sa vie prendrait-elle plus d’impact que celle des autres ? Il avait déjà tant profité mais ne pouvait s’arrêté. Sa démence n’avait nulle limite et la blonde dans ses bras appelait à l’unisson des corps. L’homme n’avait que faire de son bon vouloir. Il y aurait sans doute pris garde avant de la tuer, mais après cet affront, seul son besoin, son plaisir comptait. Au fil que ses pensées se dirigeaient une nouvelle fois vers bouche, mains et autres parties du corps de la belle, son désire se remis à brûler ses reins et se durcir sa virilité. Qu’elle ne lui offre rien, il se servirait de toute façon.

« Dis-moi, serais-tu masochiste ? Nous nous entenderions très bien dans ce cas … Au contraire si tu es férue de douceur, je te conseille de me convaincre très vite à t’en donner. »

Sans attendre la moindre réponse, il serra encore plus les hanches de la blonde, au point d’en sentir l’os, et la força à se retourner, pour lui faire face. Pour voir son visage. Ce visage, celui qui était sien. Son empressement était visible dans son regard fou et passionné, mais son visage restait interdit. Avant même que son mouvement fut terminé, il se baissa légèrement et rapidement pour faire passer ses mains sous les fesses de la jeune fille et l’asseoir de force sur le plan de travail en même temps qu’il se relevait. Faisant glisses ses larges mains d’hommes le long de ses cuisses jusqu’à ses genoux, il attrapa ces derniers durement et les écarta l’un de l’autre dans un geste brusque avant de venir se fondre dans l’emplacement créé entre els jambes de la gamine. Contact encore plus intime et malsain que le précédent. Sans les vêtements, Fenrir ne se serait sûrement pas gêné pour la prendre sur le champ, déjà il avait du mal. C’était comme s’il attendait sa réponse avant de lui faire ce mal promis. Il remonta les courbes de son corps en une caresse aérienne jusqu’à son cou qu’il caressa doucement avant de nicher sa main dans sa nuque, la forçant à le regarder dans les yeux.

« Et toi, qui es-tu pour me dire non ? »

[2711 mots >.< j’étais inspirée.
C'est trop long que de 200 mots pour rentrer dans un message,
Mais j'ai fais moitié-moitié.
Ca fait moins con ainsi xD]
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 2:17

L’inconnu est externe.
Mais peut être aussi interne.
Que faire quand il vous happe ?
Comment reprendre pied ?


Pourquoi ? Pourquoi son corps l’avait il trahi ainsi ! Non. C’était Lui qui s’était immiscé dans sa bulle de vie. Tranquillement elle s’éveillait aux livres. Calmement, en sécurité dans ce monde de savoir, elle avait ouvert sa boîte de Pandore. S’était laissée aller comme rarement elle l’avait fait. Déployant ses sens au-delà de ce qu’elle avait jamais expérimenté. S’immergeant totalement dans ses sensations. Sa raison avait été en accord totale avec ses sentiments retrouvés. Et les ténèbres l’avaient laissé goûter à ce plaisir hors du commun, éphémère. Mais Il était arrivé. Cet être… Non ! Cet homme. Quand avait il pénétré dans la réserve ? Elle n’en savait rien. Mais ce qu’elle savait c’est qu’il avait profité de cet instant unique. Au lieu de la laisser dans sa petite bulle de vie et de découverte, il l’avait rejoint. Se collant à elle. Profitant de la faiblesse de sa raison, de l’emprise de ses sens sur son être. Il avait su éveiller le désir dans son corps.

Car oui, maintenant que les Ténèbres avaient repris possession de son corps, que son cœur se retrouvait à nouveau dans sa boîte, elle reconnaissait cette fièvre qui l’avait happé, quelques secondes plus tôt. C’était le désir, le désir charnel à l’état pur, le plus sauvage, le plus sensuel mais aussi le plus dangereux. Elle ne l’avait encore jamais expérimenté. Ou en tout cas pas à cet état brut. Elle avait déjà ressenti du désir. Un désir doux qui s’était propagé dans tout son être, l’avait enveloppé comme dans un cocon d’amour qui avait décuplé son envie de toucher et goûter à la peau de l’être aimé. De sentir l’odeur de son amour recouvrir toute sa chair, ne jamais quitter ses narines. Une douce folie, un désir incestueux mais irrépressible. Son amour pour sa sœur qui avait pris une telle ampleur qu’il n’était plus seulement spirituel mais charnel. Une forme d’amour interdit entre membre d’une même famille. Entre l’ombre et la lumière. Un désir qu’elle devait taire et refouler. Et en dehors de ses fantasmes qu’elle ne pouvait réaliser, elle n’avait jamais éprouvé de besoin charnel. Jusqu’à aujourd’hui.

Cet affolement des sens qu’elle avait ressentit. Cette lave en fusion qui avait coulé dans ses veines. Son corps qui était devenue de la patte à modeler entre des mains de maîtres. Ces frissons de plaisir pur qui l’avaient parcouru. Comme si elle était devenue autre chose qu’une poupée de métal. Une guitare dont il suffisait de presser avec délicatesse et précision la bonne corde pour la faire vibrer comme jamais. Tellement loin du doux émoi charnel ressentit en présence de sa jumelle. Etait-ce là le plaisir des sens ? Un plaisir sauvage et brut, irrésistible. Fait de violence et de douceur. Nullement généré par de l’amour mais par un besoin. Un besoin que l’autre avait su éveiller en vous. Une envie d’apaiser nos sens en feu. Une envie prenante, enivrante. Un feu que cet inconnu avait su aviver en elle. Une chaleur si puissante que cela l’avait effrayé. Tellement nouveau pour elle. Tellement prenant. Jamais elle n’avait eu ces sensations. Et un goût de liberté intense l’avait traversé lors de cet échange de plaisir. Mais là résidait en partie le problème. La Ténébreuse blonde n’avait jamais été totalement libre. Toujours enchaînée à ses objectifs, à sa sœur, à la vie même. Nul être n’était totalement libre. Et encore moins notre petite blonde philosophe. Elle s’était enchaînée affectivement depuis sa plus tendre enfance. Et ces chaînes avaient généré d’autres attachements, d’autres obligations. Elle était devenue un corps mort ne fonctionnant que pour remplir ses obligations et ne vivant qu’en présence de l’être aimé, celui pour lequel elle avait tout abandonné.

Se voir soudainement libre de toute chaîne mais surtout vivre, vivre plus intensément que jamais au contact d’une autre personne, lui avait fait peur. Mais pas seulement. Un intense sentiment de culpabilité était aussi présent dans son esprit. Eliane avait l’impression désagréable, limite douloureuse, d’avoir trahi sa sœur. De l’avoir délaissé pour un autre. Pour un plaisir fugace et égoïste. Elle se culpabilisait de s’être sentit vivante entre les bras d’un autre être. D’avoir ressentit du plaisir, du désir charnel. De s’être laissée aller comme jamais. Devenant une poupée de chair, une marionnette dans les doigts d’un autre marionnettiste. Et elle se sentait trahi par son corps qui n’avait pas respecté ses règles. Celles de ne se laisser aller qu’à la vue de Kimberlay. De ne ressentir du désir charnel que pour sa lumineuse jumelle. Et elle en voulait à son corps. Et elle détestait cet homme qui avait fait de sa propre enveloppe charnelle une traîtresse à sa raison. Elle le détestait mais en même temps il la troublait. Sa raison voulait qu’il parte. Qu’il s’éloigne d’elle et que son corps redevienne un allié connu sur qui elle pouvait compter. Mais une autre partie d’elle, trop longtemps refoulée, désirait qu’il reste. Ses sentiments qui s’étaient vu depuis longtemps enfermés dans sa boîte de pandore, oubliée dans son armure de Ténèbre, désiraient ressortir. Retrouver la possibilité de s’exprimer librement. De ne faire plus qu’un avec le corps et l’âme de leur maîtresse, lui faisant ressentir totalement tout ce qu’elle avait délaissé jusque là. Et ils pressentaient que cet être était leur libérateur. Que ce soit bénéfique ou catastrophique, que cela se fasse dans la douceur ou la violence, ils s’en fichaient. Les sentiments ne sont qu’égoïsmes et ne désirent qu’une chose : s’exprimer. La jeune Stephens était ainsi déchirée. Partagée inconsciemment entre raison et passion. Ignorante de la guerre subtile que menaient ses sentiments en son propre corps.

Tout au long de ses réflexions, conscientes ou non, le silence n’avait cessé de régner dans la réserve. La ténébreuse adolescente savait qu’elle avait brisé un instant unique en se retranchant derrière sa coquille. Mais malgré tout elle ne regrettait pas de l’avoir fait. Seul le rire méprisant qui s’éleva soudainement au milieu de l’absence de son lui fit prendre conscience combien sa position était dangereuse. Seule dans un lieu sombre et où peu d’élève venait. Encerclée par des bras d’homme puissant. Jamais elle ne s’était montrée aussi imprudente. La trahison de son corps était un premier échec. Quelle allait être la suite ? Et celui qui la retenait de ses bras musclés, allait il lui répondre ? Trouble. Attente fébrile. C’était la première fois qu’une rencontre se déroulait de manière aussi incontrôlable pour elle. Habituellement elle établissait toujours une distance qui lui permettait de contrôler un minimum la situation. Mais ici… tout s’était déroulé très vite. Et de manière imprévisible. Elle avait baissé ses barrières et elle s’était faite piéger. Et le rire qui avait échappé à son ‘geôlier’ prouvait que la suite ne serait certainement pas tendre. Le silence se réinstalla et il lui parut plus pesant que jamais. Les secondes se transformaient soudainement en de longues et interminables minutes. Et pourtant ce n’était nullement le cas. Mais son cerveau, troublé par l’interminable attente, percevait le temps au ralenti. La voix profonde de l’homme s’éleva. Et de suite son attention fut captivée. Sa voix était… envoûtante. Il possédait un timbre de voix unique qui vous faisait pressentir qu’il était douceur mais aussi violence. Que ces deux caractères contradictoires étaient réunis en lui. L’un indissociable de l’autre. Une voix, un homme, que l’on ne pouvait ignorait. D’ailleurs Eliane s’apercevait que sa volonté elle-même ne pouvait résister à sa voix. Il lui était impossible de l’ignorer.

Et les paroles qui s’écoulèrent de sa bouche… comment un être humain pouvait il la troubler ainsi par des gestes et quelques mots ? Pourquoi lui semblait il qu’il avait touché une corde sensible en elle ? Qu’elle était ce sentiment bizarre qui lui montait à la gorge ? Elle qui habituellement ne ressentait rien se retrouvait périodiquement assailli de sensation depuis qu’il l’avait approché plus que nul autre. Comme si il avait ouvert une brèche en elle. Mais cela ne se pouvait. Cela ne devait pas être ! Et que voulait il dire par ses paroles ? Est-ce qu’il la connaissait ? L’avait il déjà vu ? Espionné ? Oh et puis qu’importe. Il se trompait. Il ne pouvait que se tromper. Elle ne désirait qu’une seule personne. Et personne d’autre. Le fait qu’il avait su éveiller un puissant brasier en elle ne comptait pas… N’est-ce pas ? Son âme se troublait, sa carapace de Ténèbre se fendillait, et la caresse furtive sur son ventre provoqua un frisson incontrôlable. Il lui fallait s’échapper, reprendre le contrôle. S’éloigner un peu pour pouvoir faire face à son opposant et attaquer à son tour. Car la poupée de métal qu’elle était se sentait happé pas un tumulte intérieur qu’elle ne pouvait endiguer. Ses sentiments se liguant contre elle dans cette bataille de volonté. Et l’homme qui ne la lâchait toujours pas. Il lui sembla même qu’il se colla encore plus contre sa silhouette, avant de murmurer d’autres mots. D’autres phrases prédatrices… et tentantes. En quoi ? Elle n’aurait su le dire mais son corps les percevait ainsi. Ce corps qui la trahissait. Mais peut être que sa voix, elle, serait toujours sous son contrôle.
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Eliane M Stephens
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 2:18

- Douceur ou douleur. Je ne veux aucun des deux. Que tu cesses de me toucher est là ce que je désire. Je ne suis pas tactile. Et sache que mon cœur ne brûle que pour qu’une seule personne.

Les mots avaient coulés de sa bouche sans incident. Mais son ton… son timbre de voix n’avait pas été vide comme d’habitude. Non, ce timbre rauque était toujours présent, mais une pointe de bravade s’y était rajoutée. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Cherchait elle à le défier ? Elle était une serpentarde, elle aimait les phrases et les manœuvres subtiles. Ne cherchait jamais à dévoiler ses véritables intentions. De toute manières elle éprouvait rarement quelque chose privée de la présence de sa sœur. Alors pourquoi cette fois ci était différente ? Pourquoi sa raison se hérissait et son corps se ramollissait en présence de l’inconnu ? Elle avait du mal à se comprendre, ne se reconnaissait plus, comme si elle était tiraillée. Comme si un côté Gryffondor s’était éveillé en elle. La rendant un peu imprudente, provocatrice. Un peu comme sa sœur. Sauf que personne ne pouvait la protéger, elle. Et à vrai dire elle ne voulait pas de protection. Elle était protectrice. Elle se devait donc d’être forte et de se sortir seule des situations dangereuses. Mais ici cela allait être difficile. Elle avait eu beau dire ces paroles, elle n’était pas en face du propriétaire de la voix et des bras puissants. Elle ne pouvait le regarder dans les yeux. Mais cela allait très bientôt se faire.

En effet, les mains puissantes de l’homme serrèrent ses hanches à les briser. Elle sentait ses doigts s’enfoncer dans sa chair, dans un contact douloureux et autoritaire. Eliane aurait voulu bouger, sortir de cette emprise, protester. Mais elle n’en eut pas le temps. Toujours avec cette mâle autorité il la retourna, l’amenant à lui faire face. Mais elle était plus petite que lui, plus menue. Son regard atteignait son torse, qui était finement recouvert d’une chemise blanche. Mais cette chemise ne cachait rien, au contraire. Sa coupe mettait superbement en valeur le torse musclé de son protagoniste. On devinait le dessin de ses tablettes de chocolat sous le tissu fin et léger. Et cela troubla la jeune fille. Pourtant elle avait déjà vu des garçons bien bâtis. Mais là. Il y avait un quelque chose en plus. Comme une aura de charisme et de sauvage assurance. Et d’autres sentiments qu’elle n’arrivait pas à définir. Mais que son corps captait. Laissant la raison analyser la situation, il prit lui-même la décision de réagir et sans qu’elle ne sache pourquoi les joues de la blonde se rosirent légèrement.

Néanmoins l’étrangeté de la situation ne s’arrêta pas là. L’homme… elle n’arrivait pas à le nommer autrement. La puissance, l’autorité qu’il dégageait mais aussi la sensualité qui émanait de lui l’empêchait de l’appeler le garçon ou l’adolescent. Non, il était plus. Il était Homme. Et cet homme donc ne lui laissa pas le temps de se reprendre ou de lever la tête pour l’observer de ces yeux bleus. D’un geste rapide et précis, mais aussi qui parut à Eliane exécuté avec une étrange facilité, il passa ses mains derrière son dos. Les déposa contre ses fesses, provoquant encore un frisson incontrôlable au passage, et les appliqua fermement contre son fessier. Et sans qu’elle ne pût réagir elle se sentit soulever. Par instinct elle agrippa sa chemise de ses mains, s’assurant une faible sécurité au cas où il la lâchait. Mais le temps qu’elle s’agrippe à lui, elle était déjà déposée sur le plan de travail en bois. Et toujours avec cette rapidité et autorité qui décidément caractérisait chaque geste de son geôlier, il lui écarta les jambes, avant même qu’elle ne put se défendre, et s’installa entre elles. Son sexe pulsant avec vigueur contre le sien. Et sa raison se troubla à nouveau alors que des lames de feu virulentes se propageaient dans tout son être. Les Ténèbres cherchèrent à lutter contre ce déferlement de sensations, mais celles-ci se rebellèrent. La faille avait été ouverte, ils leurs suffisaient de s’engouffrer dedans. Chaleur donc. Température du corps qui montait de manière croissante. Le froid, le métal, qui se voyait chassé sous la pression et la chair qui reprenait ses droits. Pourtant la raison de la jeune fille continuait de lutter.

Quand bien même des coulées de lave déferlaient sur elle, inlassablement ses yeux restaient froid. La main aventureuse de l’homme avait beau frôler les courbes de son corps d’une caresse aérienne et terriblement sensuelle, sa raison ne fléchissait pas. Son corps pouvait bien se consumer pour cet inconnu qui déclenchait des frissons dans tout son être, son cœur, lui, restait fidèle à sa lumineuse jumelle. Il était impossible, selon elle, qu’elle puisse ressentir de l’amour pour quelqu’un d’autre. Son corps pouvait la trahir il n’en serait pas de même pour son cœur. Et c’est ce qu’elle chercha à traduire par son regard glacé quand l’inconnu posa sa main puissante sur sa nuque fragile, la forçant à relever sa tête et à le fixer. Le bleu rencontra le brun. La passion et la folie se heurtèrent à la glace et au ressentiment.


* Regarde moi bien dans les yeux. Mon corps peut bien te répondre ce qu’il désire mais yeux, eux, te diront la vérité. Ma chair est traître et faible en cet instant mais pas ma raison. Mon être ne désire qu’une personne. Et jamais je ne la trahirais. Je la protégerais de loin, la verrais vivre à ma place. Rire, sourire, ressentir. Tout ce que je ne puis faire. Sauf en sa présence. Alors regarde moi bien dans les yeux et sache que tu ne possède qu’une enveloppe vide. *

Eliane pensait cela et espérait bien lui transmettre le message par son regard. Son regard gelée mais parcouru d’éclair. Car malgré tout elle lui en voulait d’avoir ouvert une brèche en sa personne. De lui avoir fait quitter son état de métal pour celui de sang et de chair, d’être humain. Il s’était permis bien des libertés avec son être. Et maintenant il lui demandait qui elle était ? La réponse était simple. Ironiquement simple. Sûrement serait elle provocante pour cet être. Certainement même. Mais elle avait décidément cette envie de rébellion qui brûlait dans sa poitrine. Qui ne cessait de lui répéter que pour survivre elle devait se redresser. Non pas rester cacher derrière sa carapace de Ténèbre et d’indifférence, mais de se dévoiler et d’oser. Oser affirmer son point de vue et lutter à sa manière. Alors, avec lenteur et sans le quitter du regard, elle approcha son visage du sien. Et c’est d’un air bravache qu’elle ne se connaissait pas qu’elle prononça les paroles qui scellerait peut être son destin.

- Qui je suis ? Je ne suis qu’une coquille vide dont le cœur n’appartient qu’à une seule personne. Sauras tu te contenter de cela ? Une enveloppe charnelle dont les réponses seront factices ?
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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 3:23




    Les mots sont une arme redoutable, à n’en point douter. Ils influencent les nations, bouleversent les dogmes et provoquent des guerres. Mais tout cela, c’est de la haute échelle, de la production de masse, l’effet abrutissant de la foule qui se laisse conquérir par quelque verve enjôleuse, trop heureuse de bouleverser le monde avec ses pairs. Dans le duel, l’intime échange et la rencontre, de corps et d’esprit, c’est le langage corporel qui prime, c’est lui qui mène la danse et parle le plus. Une langue aura beau s’agiter autant qu’elle veut pour débiter son lot fatiguant de paroles inutiles, le véritable maître, dont chaque cellule est à l’affût des signaux du corps adverse, c’est ce monde onirique et irréel dans lequel évoluent les sens du corps. C’était un monde d’aura et de sensations qu’on pouvait capter par des gestes, mais aussi par des mots, et la Bête ne se gênerait pas pour prendre l’insolente à son propre jeu : celui de la mesquine intelligence et de la perfide discussion. S’il y avait une chose à laquelle Fenrir se refusait de céder, c’était sa gloire d’alpha, son assurance de dominant, et ses privilèges d’amant.

    « Tu aimes parler on dirait, mais sache que cela m’importe peu. Tu as le droit de jacasser tant que tu le souhaites, je ne t’écoute même pas. Je finirai bien par te faire taire, ou alors tu crieras tes paroles savantes, et ce sera pour toi encore plus ridicule, et pour moi encore plus ennuyeux. Veux-tu que ce soit là le souvenir que j’ai de tes bras, celui d’une ennuyeuse petite jacasse ? Il y a bien des moyens pour faire taire une gamine, je pourrais te les montrer, mais je devine en toi une enfant trop timide et réservée pour savoir les apprécier, ou pire, les appliquer. »

    A mesure que les paroles distraites, et murmurées d’un ton rauque et lointain couraient vers l’oreille d’Eliane, Fenrir remontait sa main, quittant les cuisses de la blonde pour passer ses doigts sous la jupe de la demoiselle, qui était encore fermée sur le tout bas de son ventre, dans son uniforme d’écolière. Les paroles de la gamine avait, malgré les dires de la Bête, eut un impact sur lui, et il répugnait à posséder un corps sans pouvoir en toucher l’âme. Ce jeu, cet embarras de mot n’avait donc pour but que d’attiser le désir spirituel de la fillette, pour pouvoir mieux la faire sienne. Pour pouvoir mieux déguster la pellicule invisible de sueur qui traînait sur sa peau, et pouvoir mieux se repaître de son nectar le plus intime.

    « Aussi, comme tu me sembles bien innocente et réservée, je vais t’expliquer un peu ce que j’ai déjà pu constater avec celles qui t’ont précédée. Et bien que cela m’énerve, je te le confie, garde à l’esprit que le désir n’est pas que physique. Il naît avant toute chose dans la tête, par un geste ou une parole, un mouvement qui éveille quelque chose qui plaît à nos yeux et à notre esprit avant tout, pour ensuite enflammer notre corps. Tout geste érotique ne nous consume pas et toute physionomie parfaite ne nous attire pas forcément, c’est ce que notre intelligence et notre esprit en perçoivent et en interprètent que nous aimons. »

    Tout en prononçant ces quelques mots, l’une des mains de Fenrir avait quitté la barrière de la jupe de la blonde et avait glissée jusqu’à ses mollets, qu’elle flattait à présent avec dextérité. Ses doigts larges et puissants passaient en courbes appuyées sur la forme agréable de ses jambes, en remontant et brisant le barrage de sa jupe, s’insinuant sous elle et caressant finalement l’intérieur des cuisses de la belle. De ce fait, sa propre main se retrouvait fort proche de son propre sexe, et de celui de la jeune fille, qu’il s’amusait à frôler, à travers les tissus, de temps à autre. Il hésita un instant, en passant son indexe et son majeur sur le tissu qu’il devinait innocent, de la culotte d’Eliane, à appuyer ses caresses et les faire plus profondes, plus proches de la peau et de son intimité, encore, mais il ravisa ses doigts amoureux et recula sa main empressée, pour la ramenée doucement vers le genou, puis le mollet de la blonde. Il marqua un temps d’arrêt en plongeant sa main vers le pied de la Belle, puis, dit, tout en lui retirant sa chaussure.

    « Je vais donc aimer tout ce que j’ai pu comprendre de toi au premier regard. Même si cela est vide, même si cela n’est rien. »

    Se faisant, il embrassa la tempe de sa victime, et remonta ses mains pour les enrouler, derrière le dos de la jeune fille, autour de ses hanches, rapprochant encore leurs deux corps, retroussant au-dessus de ses cuisses la jupe d’écolière de la jeune fille par ce geste, et frottant doucement son sexe contre celui de la blonde, à travers les couches de vêtements. Alors que le mouvement faisait vibrer la virilité de la Bête, il le faisait délibérément tarder, pour le rendre lascif et sensuel, charmeur et amoureux. Il était étonnant de voir avec quel naturel Fenrir passait de la brutalité à la douceur amoureuse. Excité par le caractère froid de son opposante et par celui soumis qu’il adoptait pour conquérir son esprit, il rejeta la tête en arrière, faisant ressortir les contours de sa pomme d’Adam, et ferma à moitié les yeux en poussant un gémissement rauque et si profond, qu’il tenait plus du grognement.

    Dans cette attitude, Fenrir se sentait totalement soumis à celle qu’il retenait, et bizarrement, cela ne faisait que grandir son émoi et redoubler son envie. Il se sentait comme le puissant fauve pour qui il était venu l’heure de se faire accepter, afin de pouvoir goûter les plaisirs interdits de la louve qui n’en acceptait aucun. L’idée même de pouvoir réussir à assembler corps et esprit dans leur désir pour lui, Fenrir, le faisait frémir et lui donnait envie de consumer son amour passager mais intense avec elle sur le champ.

    Doucement, toujours avec cette lenteur amoureuse qui caractérisait la parade du dangereux loup, il revint vers la tempe de son aimée du jour qu’il avait délaissée peu de temps avant et l’embrassa à nouveau, avant de laisser ses lèvres, entrouvertes pour s’enivrer de l’odeur de la peau de la jeune fille descendre jusqu’au coup de cette dernière qu’il mordilla avec dévotion, retenant à grande peine une morsure douloureuse et enragée, témoignant toute sa passion et son ardeur. Les mouvements de son bassins restaient présents, légers et occasionnels, pour ne pas perdre sa fièvre dans trop de douceur. Et dans le dos de la jeune fille, Fenrir passait parfois une main de haut en bas, ou l’inverse, en appuyant chacun de ses doigts dans les vêtements de la jeune fille, pour deviner le mieux possible le grain de sa peau. Le geste n’était pas douloureux, mais autoritaire et exigeant.

    Sa température corporelle grimpait et sa retenue, qui n’avait que rarement existé dans sa vie, ne tenait qu’à un mince défi. L’orgueil de l’homme qui prenait position contre l’envie de la Bête, c’était une sensation délicieuse pour Fenrir, en premier lieu, pour Loke, en second. L’Âme déchue en lui se délectait de l’instant et de sa tension et faisait miroiter mille et uns fantasmes à son hôte, qui les décrivit presque tous à la blonde, sur un ton secret et toujours plus rauque.


    « Il y a tant et tant et formes de désirs. Tu pourrais aimer diriger tes amants, ou les faire se languir de toi. Tu pourrais aimer les promesses d’éternité et les baisers sucrés des attentionnés, tu pourrais aimer l’orgueil pudique de ceux qui ne veulent te toucher que du bout des doigts, ou encore les formes voluptueuses des femmes. Si tu étais plus exigeante, tu pourrais aimer les tromper, jongler entre eux pour mieux les briser, et si tu étais endormie dans ton propre corps, oublieuse du monde comme tu prétends l’être, tu pourrais aimer l’interdit d’une étreinte sauvage et sans issue. »

    Tout en parlant, une main de Fenrir avait quitté le dos d’Eliane pour caresser la ligne de sa mâchoire avec son indexe, et ses yeux s’étaient rivés à ceux de la blonde. Les mêmes yeux qui, plus tôt, avaient lancé à Fenrir le défi de conquérir sa raison en hurlant par la pensée tout le dégoût que cette dernière ressentait pour les mains et l’odeur de Fenrir, pour sa présence toute entière. Car ces mots secs et distants, murmurés avec passion dans l’intimité du réfléchi de la jeune fille, Fenrir les avait perçu, compris et maudit. Ils avaient été pour lui comme une insulte de la pire espèce. Supposer même que la Bête ne puisse asservir en quelques touchés amoureux et enfiévrés le cœur de n’importe quel demoiselle restait insupportable pour lui. L’orgueil de la Bête et celui de l’homme se confortaient dans l’idée que la femme ne pouvait que chérir les attentions de Fenrir.

    C’était étrange avec quelle chaleur dans ses veines il exécutait chaque geste, précis et déterminé, ne pouvant souffrir d’aucune contestation. S’il avait voulu réfléchir, s’il avait cherché à comprendre son comportement, l’homme se serait sûrement posé un tas de question, superflues sans l’ombre d’un doute. Pourquoi faire grand cas que la môme ne le désire pas corps et âme ? Lui la désirait, c’était bien suffisant, il aurait du se servir, comme il se l’était déjà promis. Mais peut-être l’échéance était-elle juste un peu retardée, car Fenrir n’avait toujours pas abandonné l’idée que la fille se déclare sienne de son plein gré. Il n’y avait rien de mal à séduire, cela troublait même encore plus les victimes, mais ce n’était pas le jeu préféré de Fenrir. Il préférait de loin aimer à sa façon, dans toute sa folle brutalité et son indéniable assurance. Dans chaque parcelle de son corps se disputaient deux idées radicalement opposées. Une part de lui voulait taper la sale gamine et la prendre de force, lui faire payer son insolence dans l’humiliation et la douleur, ce qui était encouragé par Loke, mais un autre côté de sa personne souhaitait qu’elle vienne à lui, pour mieux la dominer, mieux la posséder et tout simplement mieux l’aimer.

    Il avait des mots d’amour retenus au bout de la langue et des coups de poings impatiemment logés dans ses phalanges.

    La main qui ne flattait pas les traits faciaux de la Belle, descendit rapidement, dans un élan incontrôlé et fiévreux, toujours aussi tactile et puissant, jusqu’à la cuisse d’Eliane, son mollet et son pied, qu’il retira de sa chaussure. Il était alors entre les jambes d’une jeune femme aux pieds nus. Son autre main ne tarda pas à rejoindre le niveau de l’autre, sur le pied déchaussé il y a déjà quelques minutes. Il massa la voûte plantaire de chacun en allant parfois taquiner les chevilles de sa délicieuse prisonnière, et osa un geste interdit, proscrit entre tous. Le corps de la femme qu’il aimait était sans cesse vénéré, choyé et approprié, mais jamais il ne commettait l’erreur du geste maudit qui symbolisait la promesse. Doucement, sûrement trop, même pour l’amoureux attentif qu’il était, Fenrir captura la lèvre de la Belle entre les siennes et la suçota légèrement, passa sa langue dessus, l’embrassa et se recula, sans se presser.

    Il avait du lutter pour que ses yeux restent ouverts sur le visage de sa nouvelle aimée. Honte.

    Lentement, ses yeux plantés dans ceux de son vis-à-vis, il retraça le chemin déjà si bien connu des pieds de la jeune fille à ses mollets, puis ses cuisses et enfin ses hanches, avant de passer ses mains d’hommes sous les fesses de la jeune fille, et de la soulever une nouvelle fois, la collant contre son propre corps, serrant plus intimement leurs bustes. Il la plaça de telle sorte que les jambes de la fille puissent se serrer autour de lui sans que cela ne la gêne, puis il se retourna, et s’adossa à l’endroit où elle avait été assise jusqu’il y a peu, sans lâcher son précieux fardeau.

    Calmement, il observa celle qui le rejetait, et la trouva encore plus belle que la seconde d’avant, et celle d’après même. Là, sa jupe remontée sur ses cuisses et son sweet désordonné, elle n’appelait plus qu’à être aimé, et la Bête se porterait volontaire pour s’atteler de cette tâche difficile et succulente.


    « Fenrir. »


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MessageSujet: Re: Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X   Section interdite : Le secret des livres interdits |Fenrir|X Icon_minitime1Dim 9 Mar - 23:28

Entre raison et passion,
Il y a lutte pour la domination.
Et celle qui payera les pots cassés,
Ce sera la possédée.


Eliane savait que sa bravade de tantôt pourrait mener à la dégradation définitive de ce moment. Elle le savait car l’homme en face d’elle n’était pas un de ces garons timides que quelques mots bien placés suffisait à faire déguerpir. Et puis… il amenait son corps à la trahir elle-même. Il la menait à cette dangereuse situation où ses sentiments et sa raison luttaient l’un contre l’autre, cherchant à prendre possession de la poupée de métal qu’elle était. Et si son esprit était dominé par la raison froid et implacable, son corps, lui, était la marionnette de ses sentiments débordants qui se rebellaient. Pourquoi cela dérapait il ainsi ? Pourquoi n’arrivait elle plus à se maîtriser alors que jusqu’à présent elle n’avait eu aucun problème ? Etait-ce pour cela justement ? A cause de son contrôle parfait ? Ne disait on pas qu’un esclave finissait toujours par se rebeller parce qu’il voulait goûter à cette chose ineffable qu’était la liberté ? En était il de même avec ses sentiments ?

Au fil des années elle en avait fait des esclaves soumis et surtout emprisonné dans une petite boîte hors de porté de tous. Les laissant sortir que quand elle le jugeait nécessaire, soit en présence de sa sœur uniquement. Cela était sûrement frustrant pour eux, ne goûtait à la liberté de s’exprimait que quelques minutes par jour. Mais aujourd’hui elle avait décidé de déroger à la règle et s’était faite avoir. Alors, voyant une faille, ils cherchaient à se libérer de force. Utilisant l’homme sauvage et dangereux qui harcelait leurs maîtresse comme un allié. Ne se rendant pas compte de la catastrophe vers laquelle il se précipitaient si ils gagnaient.


Eliane parlait de ses sentiments comme une entité étrangère qui cherchait à la posséder car pour elle s’était exactement ceci. A moins qu’elle ne les appelle et ne les accueille d’elle-même, ils étaient des étrangers à sa personne. Des petits parasites qui rampaient dans son cœur et cherchaient à atteindre son cerveau pour court-circuiter sa raison. Ce qu’elle ne pouvait admettre. Ils étaient des objets qu’elle utilisait quand elle le jugeait nécessaire avant de les renvoyer dans leur cage. C’était elle qui les dominait et non le contraire. Du moins jusqu’à présent. Car là il voulait lui prouver le contraire. Lui montrer qu’eux aussi ils avaient du pouvoir sur elle, ou tout du moins sur son corps. Et c’était déjà bien trop pour elle. Surtout que les paroles et les attouchements de l’homme ne l’aidaient pas à se ressaisir à se reprendre en main. Car non content de la toucher de manière subtile et sensuelle qui la faisait frissonner inexorablement il lui murmurait des paroles affolantes d’une voix hypnotique. Des paroles qui capturaient l’attention de son esprit tandis que son corps était affolée par les attouchements. Ainsi était elle complètement submergé par le loup, ne voyant et ne pensant qu’à lui. Totalement oublieuse de sa jumelle dans cette lutte de pouvoir. Car si elle perdait du côté physique elle voulait au moins gagner la partie verbale. Ce qui lui permettrait de se croire l’égale de l’homme, une position qu’elle pouvait accepter en tant que serpentarde.

« Tu te trompes sur mon compte. Je ne suis ni innocente ni réservée. Mon corps peut l’être mais mon âme ne l’ait pas. Garde tes leçons sur le désir pour toi. Je n’ai nul besoin de les recevoir de ta personne et encore moins de les expérimenter avec toi. »

Eliane se faisait dure, sèche car elle n’avait que sa langue pour se défendre. Son corps étant coincé, aussi bien par la force de son vis-à-vis que par l’insubordination de ses sentiments. Car si son esprit se révoltait aux caresses osées et bien trop intimes à son goût que l’autre lui faisait, son corps, lui, s’en délectait. Il frissonnait sous les caresses audacieuses et faisait monter la température de la ténébreuse jumelle. Cherchant à laisser un gémissement s’échapper des lèvres rosées de la jeune fille pour inciter son compagnon à aller plus loin. Mais la blonde était têtue et après avoir prononcé ses paroles elle résista encore une fois aux affolantes sensations en se mordant fortement la lèvre inférieure, faisant couler légèrement son sang. Car elle savait qu’elle sombrait, comment pouvait il en être autrement alors que cette main était bien trop proche de sa partie la plus intime, bien trop caressante à travers le tissu, envoyant des décharges électriques à travers tout son corps. Ses joues étaient rouges sous le mélange de ses sentiments, montrant sa honte de perdre ainsi le contrôle de son corps mais aussi le plaisir non désirait qu’elle y prenait. Tiraillée, comme depuis le début de cette rencontre, entre raison et passion.

« Comment peux tu aimer ce qui est insaisissable. Tes paroles sont celle d’un fou. Et ce n’est pas la folie qui me soumettra. »

En tout cas pour ce qui était de sa raison. Car force lui était de constater que son corps, lui, était soumis. Irrémédiablement. La tendresse qu’employait cet inconnu faisant sauter la moindre de ses barrières, qui avait déjà fortement été atteinte avec la rébellion de ses sentiments. Et une première bataille fut perdue, non contre l’homme, mais contre son propre corps quand un gémissement rauque s’échappa de ses lèvres fines. Il faut dire que le léger mouvement déhanché du point culminant de son vis-à-vis contre sa propre intimité avait de quoi chamboulé toute raison. C’est pourquoi elle vacilla légèrement, la passion l’emportant dans ce tourbillon de folie un corps instant. Son gémissement rauque et long prouvant ceci, ses yeux se fermant de honte devant cette défaite. Et elle fut rejointe dans ce mouvement par l’homme qui gémit quelques secondes après elle.

Vivement, sa raison retrouva sa force, cherchant à calmer son souffle effréné et à anéantir ses sensations bien trop dangereuses. Elle ne devait pas céder, ne serait-ce qu’un seul instant. Mais comment faire ? Elle qui avait toujours été maîtresse d’elle-même, une poupée de métal froide se réchauffant au contact de sa sœur, avait l’impression que le métal s’était transformé en cire et fondait sous la chaleur que lui communiqué l’inconnu. Et elle redoutait qu’une fois la cire écartée, son cœur ne soit mis à nu. C’est pourquoi pendant que son corps continuait de se perdre dans les méandres du désir, se laissant emporter par la sensualité que dégageait cet être perfide, sa raison cherchait frénétiquement un point d’ancrage, un élément qui lui permettrait de se calmer, ne serait-ce que légèrement, pourvu qu’elle se ressaisissait et montrait à l’autre que ses tentatives étaient futiles. Mais les régulières montées de plaisir auquel sa chair était soumise l’empêchait de se concentrer te de trouver la clé. D’autant que ses sentiments se décuplaient sous les attentions du loup et en venait à le désirait de plus en plus alors que sa raison criait à la trahison.

Sans nul doute la jeune fille aurait été perdue, car le loup multipliait les attentions et sa raison ne trouvait nul repère, si l’homme n’avait justement prononcé des paroles fatales, pour lui. Car pour elle, ce fut la clé scintillante qu’elle recherchait ce qui lui permettait de se calmer. Les formes voluptueuses des femmes. Ou plutôt d’une femme. Et elles n’étaient pas voluptueuses mais parfaites. La forme délicate de sa sœur. Sa peau blanche et diaphane, ses cheveux blonds lumineux qui capturaient le soleil, ses yeux bleus angéliques remplient d’innocence et de naïveté. Ses lèvres fines et rosées qu’elle rêvait d’embrasser à nouveau dans un geste moins doux, plus passionné. Rien qu’à cette vision que son imagination lui fournissait volontiers, son cœur se mettait à battre une musique frénétique, encore plus rapide que celle qu’il avait joué jusqu’à présent et c’est dans un murmure rauque que le nom aimé franchit ses lèvres, traîtresses.


« Kim »

A peine ce nom béni sortit il à l’air libre que la blonde se tendit, craignant la réaction de l’autre, s’attendant au pire. Car elle se doutait que cet être était possessif, son attitude le criait fort bien. Et elle redoutait ce qu’il pourrait faire à sa jumelle si il apprenait que c’était son nom qu’elle avait murmuré. Et puis… qu’allait il lui faire, à elle, maintenant qu’elle avait prononcé le nom d’une autre dans cette ‘étreinte’ qui n’appartenait qu’à eux deux, du moins selon l’homme. Elle ne savait pas et avait peur, oui pour la première fois depuis le début de cette rencontre elle avait totalement peur de la réaction de son vis-à-vis et cela suffit à calmer les ardeurs de son traître de corps.

Mais peut être s’inquiétait elle pour rien puisqu’il ne semblait pas réagir, tant occupé qu’il était à plonger son regard sauvage et criant la luxure dans ses yeux bleus légèrement agrandis pas la peur. Oui, c’était sûrement cela, il n’avait pas entendu. Elle se faisait du souci pour rien tellement toute cette situation la chamboulait. Si seulement il écartait ses mains de son corps, ne serait-ce qu’un instant, elle pourrait peut être échapper à son étreinte et récupérer ses moyens. Car déjà, la peur éprouvée lui permettait de rester un peu plus calme face aux attouchements légers et tentateurs de l’inconnu sur sa personne. Alors peut être qu’il suffirait de quelques secondes, quelques infimes secondes, pour qu’elle se retranche totalement derrière sa carapace sans qu’il ne puisse atteindre ni son corps ni son âme. Mais cette petite lueur d’espoir fut crucifiée par le baiser que le loup lui donna. Un baiser troublant et choquant. Troublant de par sa légèreté mais choquant car elle n’avait jusqu’à présent scellé ses lèvres qu’avec celle de sa sœur. La surprise et le sentiment de honte ressentit à cause du trouble éprouvé la paralysa momentanément et c’est sans lutter qu’elle laissa l’homme changer leur position. Instinctivement, elle enserra les hanches de l’homme avec ses jambes, amenant son intimité bien trop près de celle, brûlante et pulsante de l’inconnu. Néanmoins ce contact eu aussi le bénéfice de la ramener brutalement à la réalité sa raison criant vengeance tandis que son corps se remettait à brûler d’une chaleur ensorcelante.


« Fenrir ? Fenrir ? C’est ton nom n’est-ce pas ? Mais cela m’importe peu à présent. Comment as-tu osé m’embrasser ? Mes lèvres n’appartiennent qu’à elle ! Relâche moi ! Relâche moi immédiatement avant de me souiller encore plus. Mon corps est la seule chose qui est pure et c’est pour ça que je peux la toucher. Alors laisse moi bon sang ! Laisse moi. »

La jeune femme étant en proie à la rage et à la tristesse, son âme hurlait et peu lui importait ce que ressentait son corps. Car dans sa folie momentanée à l’idée d’être souillée et de ne plus pouvoir toucher sa bien aimée, sa perle de lumière, la folie l'avait prise, lui redonnant la force nécessaire pour reprendre le contrôle de sa chair. Des larmes inexpliquées se mirent à couler de ses joues tandis que ses poings, faibles, se mettaient à frapper ce ‘Fenrir’ cherchant à lui faire mal, à le forcer à la relâcher. En vain. Elle n’était qu’une faible femme à la merci d’un homme bien trop fort et affamé. Mais elle pouvait quand même continuer de tenter non ? Vicieuse et rapide, comme le serpent qu’elle était, elle attaqua encore, planta ses dents dans la chair musclée de son vis-à-vis. Elle le mordit en espérant que son sang soit amené à la surface, que sa chair soit déchiquetée et que sa voix laisse échapper un gémissement de douleur. Elle voulait qu’il souffre comme elle était mentalement entrain de souffrir et qu’il la laisse partir. Même si elle pressentait qu’il n’en serait rien. Et tandis que ses dents étaient enfoncé dans on cou, ses mains, elles, s’étaient décrispées. Délaissant les coups de poings pour venir griffer la peau de Fenrir. Comme si ses ongles étaient de fines lames de rasoirs faisant couler le sang à chaque fois qu’elles s’enfonçaient dans la peau.
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