Impero :: The damned Souls
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 Tsuki Saô

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Tsuki Saô
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Tsuki Saô


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MessageSujet: Tsuki Saô   Tsuki Saô Icon_minitime1Sam 28 Juil - 20:03

Tsuki Saô: Little moon.
Ce qui est en italique, c’est des souvenirs. Le reste, en rouge et en pas italique, c’est ce qui se passe au présent dans la vie de Tsuki.


« Demain, ce sera le meilleur moment.
Le meilleur moment de tous les temps.
Je serai enfin libre de toi.
Je pourrai agir selon mes lois… »


Un visage était appuyé contre la fenêtre d’un compartiment. De ses grands yeux noirs, il contemplait la silhouette de son père qui allait, dans quelques minutes, devenir de plus en plus petite, jusqu’à n’être plus qu’un petit point dans l’infini que ce monde était. L’homme restait debout sur le quai. Comme s’il attendait patiemment que son fils parte, une nouvelle fois, vers de nouveaux horizons. Non. La seule chose qu’il attend, c’est tout, mais pas que le train parte. Ça fait dix ans maintenant. Dix ans qu’il vit seul avec son père. Dix ans de vite pourrit par l’absence de l’amour maternel. Une seule personne était vraiment concernée dans cette histoire. Lui. Son père ramenait sans cesse la faute sur lui. « Si ta mère est partie, c’est bien à cause de toi. Tu fais peur à voir maintenant ! » Si sa mère avait déserté la maison, c’était à cause de tout le monde sauf lui. Une vieille lignée de sang pur souillée par une moldue. Un héritage qui, maintenant, n’existait plus. Mais lui, il s’en foutait un peu. Le sang. Ça avait encore de l’importance? Pas pour lui en tout cas. L’adolescent se relevait de tout son long, environ 1m64. Pour un jeune homme de dix-sept ans, il était petit. On dit qu’on tient des deux parents. Dans son cas, c’était vrai. Fils de Keita et de Mika Saô, deux personnes extrêmement différentes. Madame restait à la maison. Elle était douce comme de la soie, rayonnante comme les plus chauds rayons de soleil. Ses longs cheveux d’un noir de jais coulaient en cascade contre ses épaules, et son sourire. Un sourire tellement doux qu’il aurait pu faire fondre la neige la plus tenace. Ses yeux étaient d’un bleu tellement clair. Une couleur qui sortait de l’ordinaire, surtout pour une femme asiatique. C’était une femme franche. D’un simple regard, vous pouviez comprendre tout ce qu’elle voulait vous faire savoir. Et elle ne cachait jamais rien aux autres. Elle était, pour qui le voulait, le livre le plus épais et le plus secret qu’il y avait. Vous lui confiez un secret? Personne ne risquait de le savoir. Et lui. Lui, c’était une personne froide. Ses cheveux étaient aussi d’un noir de jais, typique des nippons. Ses grands yeux étaient d’un noir tellement profond qu’ils devenaient presque…intriguant. Contrairement à sa femme, lui, c’était un livre fermé à double tour. Personne ne savait rien sur lui. Les gens n’osaient pas vraiment aller lui parler. Il était froid comme la neige. Dur comme de la roche. Son caractère changeait souvent, ce qui en décourageait plus d’un. Lorsqu’on dit que les contraires s’attirent, dans leur cas, c’était parfaitement vrai. Keita vivait depuis toujours en Angleterre. Ses parents étaient venus ici, prétextant un manque de travail dans leur ville natale. Mika était arrivée au pays lorsqu’elle avait cinq ans. Nouvelle à l’école. La première personne qui avait bien voulu l’accepter, c’était Keita. Justement parce que, de physique, elle lui ressemblait. Un bruit sourd se faisait entendre à la droite du garçon. Un simple regard avait suffit pour faire partir la personne qui voulait venir prendre place avec lui. Et voilà. Une grande dame venait prendre place aux côtés de son père. De longs cheveux blonds qui tombait jusqu’au milieu de son dos. Une femme importante, selon lui. Une petite fille blonde se tenait à ses côtés. Son père se mettait à leur parler. Il l’a connaissait, cette femme là. Elle venait chez lui, parfois. Elle disait qu’elle venait « voir » son père. Mensonge. Elle ne venait pas le voir. Tsuki n’était pas si dupe. Il avait comprit depuis bien longtemps que cette grande barbie servait de femme à celui qui lui servait de père. Et la mini barbie qui se tenait à côté de la plus grande, ça allait devenir sa petite sœur. Injustice. Le nippon se calla dans le banc de façon à avoir les genoux contre le torse, pour pouvoir passer ses bras autour par la suite. Tsuki avait hérité des traits de caractère de ses deux parents. Comme son père, il ne souriait jamais. Ou pratiquement jamais. Il préférait rester seul dans son coin plutôt que de se mêler à la foule. Il ne faisait jamais rien sans se sentir obligé de le finir. Cracher son venin sur les autres. Cette facette de lui que son père avait forcé à mettre en premier plan, cacher tous ses bons côtés pour afficher les plus mauvais. Il cachait au plus profond de lui un côté sensible qu’il tenait de sa mère. Celui de se sentir attendri devant un sourire d’enfant. De vouloir serrer dans ses bras une personne qui pleure ou qui aurait besoin de réconfort. Un soupire de satisfaction se faisait entendre lorsque le train se mettait finalement en marche. Délivrance. Les deux derniers mois avaient été, une nouvelle fois, un enfer pour lui. A cause de qui? Son cher père. Forger son caractère, c’est tout ce qui semblait l’importer. À sa vue, Tsuki n’était qu’un pantin auquel il se devait de resserrer les ficelles. Pour avoir un peu plus de facilité à le manier. Avoir plus de facilité à manier quelqu’un qui, à l’avance, était déjà doux comme un agneau. Et ce qu’il lui forçait à faire… Il posait lentement sa tête contre ses genoux, fixant le paysage qui défilait pour une énième fois devant ses yeux. Le soleil qui réussissait avec la plus grande force à percer les nuages. Spectacle magique qui fut, malheureusement, coupé par le sommeil.


« Aujourd’hui, c’est le grand moment.
Tu nous quittes, c’est vrai, maman ?
Dis ? On se reverra quand ?
Jamais. Tu dois devenir grand maintenant… »


Un tintement métallique se faisait continuellement entendre depuis maintenant une heure. Les années passaient lentement, sans le moindre petit problème pour venir troubler le bonheur des Saô. Leur fils unique s’épanouissait comme une fleur au soleil. Plus il vieillissait, plus il prenait les traits de sa chère mère. Il faisait la fierté de celle-ci. Lorsqu’elle sortait quelque part, elle se devait d’entraîner son enfant avec elle, juste pour pouvoir montrer qu’elle était fière d’en avoir un, et, qui plus est, qu’il lui ressemblait beaucoup. Être parent, est-ce que c’est vraiment la chose qui compte le plus pour un adulte? Avoir un enfant pour pouvoir continuer la lignée, quelqu’un qui aurait l’héritage lorsque ils partiraient vers un monde meilleur? Dans la tête du petit Tsuki, ça sonnait plus comme « Fait le gentil petit enfant et je ne chialerai pas en revenant à la maison, compris ? » Sa gentille petite maman avait peut-être un caractère plus doux que la soie, ça ne lui empêchait pas d’être capable de se mettre en colère. Sept ans. Voilà maintenant sept ans que le jeune enfant vivait avec la famille. Malgré les efforts continuels de ses géniteurs à la procréation, le ventre de madame ne voulait plus rien savoir. Elle était stérile. Le seul enfant qu’elle avait mit au monde était et resterait Tsuki. Et elle ne le regrettait pas du tout. Pourquoi Tsuki, comme nom? Tsuki, ça veut totalement dire lune. Deux jours durant, le bambin se nommait « chéri », puisque les parents n’avaient pas encore décidé comment l’appeler. L’avoir dans ses bras pendant une heure avait suffit à choisir. Son regard brillait comme la lune. Cet enfant là, c’était une perle. Une perle qui, au fil des années, allait perdre de son éclat et de sa douceur. Le tintement métallique se faisait de plus en plus insistant. Assise dans la salle à manger, Mika replongeait dans son passé, dans les évènements de la dernière semaine. Son mari qui rentrait à la maison totalement épuisé, se laissant tomber comme une vieille guenille sur une chaise. Le ton de voix qu’il prenait lorsqu’il lui parlait. Et sa récente manie de toujours vouloir passer du temps avec Tsuki au lieu de rester avec elle. Le temps file Mika. Le compteur sera bientôt à zéro. Il ne te reste plus beaucoup de temps pour faire ce que tu as à faire. Vas-y. Maintenant.

« Takara no…Hum. Tu peux venir ici, mon cœur? »

Tsuki savait parfaitement que c’est de lui que sa mère parlait. L’enfant se résignait à laisser le chat dans le salon pour se diriger dans la salle à manger en sautillant, pour s’arrêtant en voyant la mine de sombre de sa mère. Normal avec tout ce qui se passait, ces temps-ci. La dame faisait monter son fils sur ses genoux pour finir par l’étreindre tendrement. Tsuki ouvrait les yeux d’ébahissement. Sa mère n’avait pas l’habitude de lui démontrer son affection. Tant pis. Il la serra à son tour dans ses bras. Puis il regarda la main de sa mère, ce qui produisait le tintement métallique. Elle jouait avec la clé de la maison. On allait quelque part. La femme comprenait la moindre petite expression de son fils. Un faible sourire venait se glisser contre ses lèvres, insinuant un peu de bonheur dans le cœur de l’enfant.

« On s’en va où, okaa-san ? »
« Toi, nulle part. Tu restes ici. Avec papa… »

Les larmes coules doucement sur les joues de sa mère, y laissant des sillons blanchâtres. Tsuki n’a que sept ans, mais il comprend très bien la décision de sa mère. Elle, elle s’en va. Lui, il reste avec la seule personne encore capable de lui fournir une éducation digne de son nom. Ses petites mains passent sur les joues de la femme qui compte le plus pour lui. Un petit rire suffit à Tsuki pour lui remettre son joli sourire sur le visage. Camoufler sa tristesse et sa sensibilité sous un sourire. Ça, il n’aura jamais besoin de le faire. C’est venu tout seul. Qu’est-ce qui va se passer maintenant? Sa vie allait-elle changer du tout au tout, ou elle allait rester exactement comme elle est maintenant? Seul le temps pourrait le lui dire. Le garçon faisait passer ses bras autour du cou de sa mère, qui se levait, son fils dans les bras. Elle allait partir sans que son mari le sache. Elle allait lui laisser une note. C’était ça, agir en lâche. Tant pis. C’était beaucoup mieux pour elle ainsi que pour son fils. Il n’allait pas changer. Il allait rester le même enfant, le même petit garçon doux et souriant. La dame se glissait jusqu’à la chambre du petit, le déposant délicatement dans son lit. Les larmes se remettaient à couler. Comment pouvait elle avoir l’audace de laisser son fils seul ici avec l’homme qu’elle détestait le plus au monde? Ses lèvres venaient se poser contre le front de son enfant. Une douce mélodie voletait jusqu’à ses oreilles. Sa mère chantait tellement bien.

« Tsuki…Promets. Promets moi de rester tel que tu es. Je t’en pris…Je t’aime… »
« Je promet maman. Je t’aime aussi…Beaucoup ! »


Dernière édition par le Sam 28 Juil - 22:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tsuki Saô   Tsuki Saô Icon_minitime1Sam 28 Juil - 21:54

« T’étais importante pour moi. Je le jure.
Reviens, j’ai besoin de toi, je t’en pris !
Je te pardonne tout, même si c’est dur…
Trop tard. Ta place est prise par un ‘ami’… »


La place de sa mère dans la famille n’avait pas été comblée. Son père n’avait pas eu la force de chercher quelqu’un d’autre pour assouvir ses désirs de mâle. Non, au contraire. Il semblait de plus en plus vieux depuis que la seule femme qu’il n’ait jamais aimé était partie loin de lui, et à cause de lui. Il s’acharnait dans son travail. Il s’y donnait corps et âme pour pouvoir oublier ce qu’elle lui avait fait. Et lorsqu’il revenait à la maison, la seule chose qu’il voyait, c’était le canapé. Il allait s’y asseoir, et il passait le reste de sa soirée dessus à regarder ce qui passait à la télévision. Ça, c’est une vision de son père qu’aucun enfant ne voudrait avoir. Pour Tsuki, c’était la chose qu’il voyait depuis deux semaines. Keita semblait avoir oublier qu’il était père, qu’il avait un fils. Il se devait de prendre soin de lui. Depuis pratiquement deux semaines, le jeune garçon se débrouillait tout seul. Sinon, il sortait en cachette pour aller chez ses voisins. Eux aussi, ils avaient un enfant. Un petit garçon qui se nommait Tochi. Il avait le même âge que lui, et, lui aussi, il avait des pouvoirs magiques. Depuis qu’ils allaient tous les deux à l’école moldue, ils étaient inséparables. Le petit cœur meurtri du garçon se remettait peu à peu du départ de sa mère, posant un baume sur les blessures, calmant la douleur. Le vide qui grandissait dans en lui avait été comblé par Tochi. Il avait une personne sur qui compter si son père changeait encore plus. C’est précisément ce soir là que tout sembla basculer. Encore une fois, son père n’avait pas pensé à venir lui faire à manger. Tsuki était sortit par la fenêtre de la salle de bain et c’était dirigé chez son ami. Une heure plus tard, il revenait chez lui, repassant par la même fenêtre, évitant de faire un quelconque petit bruit. L’enfant se dirigeait vers le salon. Bizarrement, son père n’y était pas.

« Hum…Papa? Papa…Arrête! J’ai peur… »

Le garçon attrapait le chat qui dormait sur le divan. Recherche de sécurité. Si son père ou une personne quelconque voulait l’attaquer, il lancerait l’animal! C’était mieux que ne rien faire. Après quelques minutes de recherche qui n’aboutirent à rien, le jeune Saô se dirigea vers sa chambre, le félin endormit dans les bras. Depuis que sa mère était partie, son père lui faisait peur. Ce dernier semblait, toutefois, assez content du départ de sa femme, même s’il en était gravement affecté. Il semblait…encore plus cruel qu’il ne l’était. Lorsqu’il voyait son fils passer dans la maison, son regard s’animait, une lueur indescriptible venait se loger au fin fond de son regard. Une lueur presque animale, sadique. Ce qu’il voulait faire…Dans un sens, c’était utile. Dans l’autre, c’était un crime. Bref, Tsuki entra dans sa chambre, refermant la porte en s’appuyant dessus. Il déposait finalement l’animal sur le lit, prenant le temps de lui caresser la tête avant de se déshabiller et d’enfiler un grand chandail qui lui arrivait aux genoux. Avant qu’il ne puisse faire un seul mouvement, un main venait se plaquer contre sa bouche, empêchant ainsi un cri de se faire entre. Puis, un visage se glissait contre le sien. Une main glissait le long de son flanc.

« Tu ne devrais pas avoir peur de ton père, Tsuki… »

Un nouveau cri était étouffé. Les larmes se mettaient à couler contre les joues de l’enfant. Que pouvait-il se passer dans la tête de son père pour qu’il lui fasse ça? Il essayait de se débattre. Mais en vain. Son père était beaucoup trop fort pour lui. La main descendait de plus en plus bas. Jusque là…Bref, inutile de vous expliquer ce qui se passa ensuite. Vous le devinerez sûrement. Keita se relevait pour admirer le spectacle. Son fils, plié en deux sur son lit, qui pleurait comme une madeleine. Et il éclatait de rire. Son fils était lamentable. Il lui relevait doucement le visage. Juste pour pouvoir le regarder un peu plus longtemps. Puis sa main partait, laissant une trace rouge contre la joue de l’enfant qui se mettait à pleurer de plus belle.

« Tu es pathétique. Tu ne deviendras jamais rien de bon, Tsuki Saô! Fait un homme de toi, et la prochaine, ne te laisse pas faire. Tu es mon pantin, maintenant. Tu m’obéis. À moi, et à moi seul! »

Le père sortait de la chambre, laissant son fils dans ses couvertures, se noyant dans ses larmes. Oui, son père avait changé. En mal. Et il voulait faire de lui une copie parfaite de son être.
Ce petit manège allait se répéter encore et encore. Jusqu’à ce que Tsuki entre à Poudlard, le caractère bien forgé. Il ne laissait plus personne l’approcher. Et il faisait peur à voir.


« Vient, vient me rejoindre au milieu des champs.
Personne, personne pour voir qu’on est vivant.
Vite, cache toi, j’entends des pas.
Il ne faut pas qu’on nous voie, pas toi et moi… »


Les années avaient passées lentement, très lentement. Tochi était allé à Poudlard, lui aussi. Malheureusement pour les deux amis, ils n’étaient pas dans la même maison. Non, son ami c’était retrouvé chez les aigles. Ce n’était pas bien grave. Ils se voyaient quand ils le voulaient. Et ils étaient pratiquement toujours ensemble. L’été de leurs quinze ans était finalement arrivé. Ils étaient nés à un jour d’intervalle. Tochi étant le plus vieux. Ils étaient donc retournés chez eux, au plus grand malheur de Tsuki. Il devrait encore affronter son père. Lui montrer que maintenant, il était un homme et qu’il était plus fort que lui. Mais les plans avaient un peu changés. Tochi l’entraînait avec lui dans les champs. Au diable les parents! Ils le savaient, de toute façon, qu’ils étaient de retour et en pleine santé. Les deux garçons couraient dans le champ comme des chevreuils. Sautant d’un côté et de l’autre. Ils avaient énormément changés. Tochi était rendu grand. Vraiment plus grand que lui. Ses cheveux étaient noirs, bruns foncés. Ils lui arrivaient presque aux épaules. Et Tsuki, lui. Il n’avait plus ses cheveux noirs. Ils étaient d’un rouge tellement vif qu’il était la première chose que l’on remarquait lorsqu’on regardait dans sa direction. Tochi attrapait son ami par la main et l’attirait contre lui. Et puis un sourire.

« Je…Je t’aime…Tsuki. »
« Je euh…Tu…hein ? »

Un rire. Puis le visage de l’adolescent qui se rapprochait lentement du sien. Leurs lèvres qui se frôlaient. Tsuki ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais ainsi, il se sentait extrêmement bien. Ses mains passaient autour du cou de son ami. Puis, en une fraction de seconde, ils se retrouvaient tous les deux couchés sur le sol, le nippon assit sur son torse, le sourire au visage.

« Dis…c’est qui le plus fort maintenant ? »

Les deux jeunes hommes éclataient de rire. Puis des bruits de pas se firent entendre. Le jeune Saô se relevait. Et il apercevait son père, plus loin. Tochi se relevait lui aussi. Et il fit la chose qu’il regrettait le plus. Il s’appuyait dans son dos en passant ses bras sur ses épaules. Le visage de Keita s’assombrissait encore plus. Il avait toujours détesté l’amitié que son fils avait avec le voisin.

« Tochi…COURS ! »
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MessageSujet: Re: Tsuki Saô   Tsuki Saô Icon_minitime1Sam 28 Juil - 22:03

« Délivrance. Aide moi à passer aux travers.
Ils me regardent comme si je venais d’un autre univers.
De mes grands yeux noirs, je les envois promener.
Personne, non, personne ne pourra m’arrêter… »


Le jeune adolescent se retrouvait maintenant couché sur le dos. La tête sur le rebord du banc, ses longs cheveux orangés glissant d’ailleurs en dehors de ce dernier. Sa baguette dans la main. Depuis combien de temps le train roulait-il? La dame au chariot empli de friandises était passée par deux fois pour s’assurer que le jeune homme ne voulait rien et qu’il était en pleine possession de tous ses moyens. Cela faisait maintenant sept ans de suite qu’il voyait cette dame pousser son chariot de tous bords et de tous côtés pour satisfaire l’envie de sucre quotidien des élèves. Et à chaque année, elle semblait de plus en plus vieille. Comme si son travail de vendeuse de sucrerie lui sapait de plus en plus la force vitale qui lui restait. Pauvre dame. Mon œil. La porte de son wagon s’ouvrit dans un grincement de roue. Une jeune femme d’environ son âge se glissa dans l’entrebâillement, évitant de faire un quelconque bruit, puis se dirigea vers son camarade de classe. Un simple touché sur l’épaule. Et, en un éclair, la baguette du garçon qui se retrouve collée contre la gorge de la jeune fille. La colère brillait au fond de ses yeux. Et elle le savait.

« Combien de fois faudra-t-il que je te le répète pour que ça entre dans ta tête, Evy ? Ne. Me. Touches. Jamais. Kuso! Dégages! Je ne veux plus te voir… »
« Je, mais… »
« YAMETE ! Va t’en, j’ai dis! »

La jeune fille sortait presque en trombe du compartiment. Elle le connaissait depuis maintenant sept ans et jamais, au grand jamais, il c’était aussi fâché contre elle. Tsuki avait beau avoir un nom qui semblait doux, lui, au contraire, ne l’était pas. Les rares fois où il utilisait sa langue maternelle étaient…rares. Lorsqu’il était en colère, les mots sortaient tous tout seul. Et lorsqu’il aimait…Non, il ne devait plus aimer. Il secoua la tête, enfila rapidement l’uniforme obligatoire de l’école, râlant encore contre la jeune femme qui, pourtant, était d’une gentillesse innée. Sa valise restait dans le train alors que lui, il sortait, la tête bien haute, pour se diriger vers les diligences. Son regard s’arrêtait toutefois sur le garde chasse. Un homme assez grand. Maigre comme un cure-dent. Malgré tout, sa voix était puissante. Et suivait ensuite les nouveaux, ceux qui entraient pour la première fois à Poudlard. En file indienne, comme des cannetons qui doivent suivre leur maman pour éviter de se perdre. Souvenir, souvenir…
Le jeune Saô regardait l’homme devant lui. Une grande lampe pendait à sa main, éclairant le visage des enfants un peu trop curieux. Il faisait peur. De près, son visage était tout fripé. Un œil louchait, tandis que l’autre semblait vous traverser comme une lame de couteau. « Les premières années, suivez moi… » Une voix rauque, grave et puissante. Le garçon s’empressait de suivre le peloton, s’emmêlant les pieds dans sa cape beaucoup trop grande pour lui. Cette maladresse ne l’empêchait pas de se tenir droit, tout fier d’enfin suivre les pas de son père, même s’il ne le portait pas dans son cœur. Il allait lui faire honneur en étant dans la même maison que lui, jadis. La maison des verts et argent l’accepterait sûrement. Non, elle l’accepterait. Elle se devait de l’accepter. Il ne pouvait pas, une nouvelle fois, faire honte à son père. Il se tenait maintenant devant la table des professeurs. Un vieil homme tenait un parchemin dans ses mains et appelait, tour à tour, chaque enfant qui entrait en première année. Tsuki dû attendre son tour. Puis son nom fut prononcé. Il se dirigeait vers le tabouret, ne faisant même pas attention aux autres qui l’entouraient, puis prit place. Un vieux chapeau fût posé sur sa tête, descendant jusqu’à sa bouche. Il se mit à taper ses pieds ensembles en attendant le verdict. Verdict qui ne mit pas de temps à venir.




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Nom/Prénom :: Tsuki Saô
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MessageSujet: Re: Tsuki Saô   Tsuki Saô Icon_minitime1Dim 29 Juil - 3:46

Hiiiiii je répartis mon premier personnage ! Quelle émotion ! Et quel personnage !

J'adore tout simplement. En général je ne supporte pas les histoires d'enfants malheureux parce que c'est fait N'IM-PORTE CO-MMENT !! En général les joueurs ne savent pas réellement ce que ça fait le malheur, et ça donne un truc pitoyable à souhait ... Mais toi, c'est magnifique !! Et pour que je sorte un tel compliment sur une fiche Dark c'est que ça l'est vraiment, tu peux me croire xD

C'est tellement, tellement ... Beau !!! Tsuki Saô 449506

On sent le personnage, on est le personnage, c'est perfect ! Et contrairement à bien des personnages, le tien est crédible à mort !! Quand il a 7 ans, on a pas l'impression qu'il en a dix de plus ! Cette fiche est tellement rationnelle qu'elle me chamboule complètement ! Splendide ! Je suis fan !

Mon seul regret est que tu n'aies pas plus décrit la scène entre le père de Tsuki et ce dernier. Ca me met mal à l'aise, je dois l'avouer, mais j'ai lu un livre qui ne traitait que de viols (sucre d'orge pour ceux qui connaissent. Je ne le conseille pas aux âmes sensibles, car tout est très détaillé et l'humiliation pour la petite fille prend des proportions parfois dramatiques. Livre très dur à lire, mais ô combien enrichissant. Je l'ai lu à 11 ans mais ça je ne vous le conseille pas, pour beaucoup de gens c'est trop jeune xD Par contre il permet vraiment de s'ouvrir l'esprit en temps que personne et pour ceux que l'écriture passionne énormément, c'est un grand atout !) et je pense qu'écrire ce passage aussi bien au niveau des actions et des sentiments de l'un et de l'autre aurait pu être très enrichissant ^^ En même temps je comprends que tu ne souhaites pas choquer Wink

Donc perfect, validée et re validée !!


Serpentard


Est-il vraiment utile de préciser que j'admire le fait que ton serpent soit loin du stéréotype de tous les autres ? C'est tellement bien de varier une fois.

Tsuki Saô 533789 Tu rapportes 50 point à ta nouvelle maison Very Happy (des veinards ces serpents !)
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MessageSujet: Re: Tsuki Saô   Tsuki Saô Icon_minitime1

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