Impero :: The damned Souls
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 Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]

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Lucius A. Malefoy
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Lucius A. Malefoy


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MessageSujet: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Mar 28 Aoû - 9:30

[Parce que mon retard est impardonnable. Parce que la longueur ne sera pas à son comble. Sache au moins que j'y ai mis du coeur. Bonne lecture, et en espérant que ça te plaise ^^]

But don't look at everything here inside
And be afraid, afraid to speak your mind


Un pas. Un autre. Suivi d'un autre. À travers les Couloirs de Poudlard, le moindre bruit résonnait en écho. Un simple pas devenait un cri, et une course devenait un hurlement strident, témoignant de l'écho qui se répendait sur la pierre humide et froide qui délimitait les limites du Château. Comme si son pouvoir ne s'arrêtait qu'à ses froides barrières de roc. Lucius Abraxas Malefoy déambulait dans les Couloirs de Poudlard, signe de sa suprématie. Il y régnait en dieu et maître, et ne se voyait plus autrement. Il se rappelait tant de fois avoir foulé de son pas les dalles froides et semblables dans son premier séjour à Poudlard, mais ces derniers n'avaient rien en commun avec ceux qui se posaient, pourtant à nouveau au même endroit, mais avec un tout nouveau sentiment. L'allégresse.

Il s'était toujours su meilleur. Il s'était toujours su puissant. Maintenant, le monde entier le savait. Comme si on avait pu un jour douter des capacités de Lucius Malefoy. Comme si lui avait pu en douter. Non, on lui avait inculquer cette troublante confiance en soi que son regard d'acier ne trahissait en rien. Aucun doute n'était palpable chez le jeune homme, aucun regret, aucun remord. Simplement un hiver lascinant et éternel. Le froid de glace. Glacial comme le gris qui recouvrait ses pupilles. Lucius se savait seul, mais il ne parvenait pas à chasser Makar de son esprit. Partout où il allait, ce dernier le suivait. Il n'était jamais seul, constamment face à un miroir qui lui reflétait son double, aussi maléfique et hargneux qu'il ne l'était. Mélange explosif. Mélange cruel et sadique. À eux deux, quand ils parvenaient sur un même terrain d'entente, la constante était troublante. Lucius s'en sentait décuplé, mais son caractère ne s'accordait avec rien ni personne. Solitaire.

Son seul amant était le pouvoir. Amant qu'il chérissait depuis sa jeunesse. Même avant sa naissance, on l'avait conditionné à pareil amour inconditionnel pour le pouvoir et la fierté. Il avait honoré ces valeurs que lui inculquaient les siens, ses pairs, ses parents. Ceux qui, contrairement à sa descendance bâtard, avait chéri et nourrit l'ambition de la famille Malefoy. Que Drago meure dans les Flammes Éternelles de l'Enfer. Lucius ne pouvait se résoudre à croire qu'il avait, une fois dans sa vie, échouer. Cela provoquait une colère noire qui remplissait d'encre ses veines qui saillaient sous la fureur. Il n'était pas humain. Il ne pouvait pas faillir. Il n'avait pu échouer. Pas même une fois. Lucius n'en avait pas le droit. Pas le loisir non plus. Mais il l'avait fait.

Il était coupable. Coupable, et cela résonnait dans son esprit. Makar criait vengeance, et Lucius semblait sentir son appétit pour la violence se décupler quand il repensait à ce fils ignoble qui avait tourné le dos à son Sang et à sa Famille. Comment avait-il seulement pu? Lucius aurait du l'égorger dans sa première nuit, dès qu'il avait poussé son premier cri. Un Malefoy ne crie pas. Un Malefoy subit, et se tait. C'est ce que c'est, la fierté. Accepter, subir, et se venger. Venger sa famille, ses intérêts, son Sang. Non pas une cause qui n'est pas la notre. Non pas la mort des sacrifiés nécessaire dans ce baptême de Sang. Il ne pouvait pas en venir à bout, et cette question le brûlait comme un fer chauffé à blanc. L'échec. Goût d'amertume. Saveur de cendre dans la bouche. Rien à voir avec la chaleur lascinante d'un peu de sang qui coule sur sa peau ivoire...

Puis il entendit un souffle. Un nouveau souffle. Un souffle qui n'était pas le sien. Lucius caressa du bout des doigts la porte, comme s'il s'agissait d'une de ses conquêtes. Il s'en approcha jusqu'à pouvoir sentir sous sa joue le bois dur de la porte qui lui barrait le chemin. Derrière, des hommes. Ou des femmes. Des êtres. Plus important encore, ils étaient vivants. Brûlant de vie. Consumé par cet entrain propre au vivant. Suintant le bonheur et la quiétude. Malheureusement, la Mort frappait ceux qui s'en attendaient le moins. La Mort se tenait contre une porte, humant et savourant d'avance le festin qui s'offrait à lui. Derrière, deux jeunes consumaient un bâton funeste. Une cigarette. Lucius sourit tout contre la porte. Il était tôt pour apparaître, mais la Mort n'a rien à voir avec le Temps. La Mort frappe, et le temps s'en accommode ensuite.
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Nathaniel Duncan
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Mar 28 Aoû - 11:55

Une fois la nuit tombée Poudlard se tairait comme à son habitude dans un silence sonore où tout bruit n’était qu’hurlement d’effroi. La douce clarté des bougies se reflétait contre les murs gris du château. La nuit s’emparait du lieu magique petit à petit comme les Ténèbres l’avaient fait quelques mois auparavant. Dans ce monde de magie, une fois la nuit tombée, l’école de magie devenait le terrain de jeu des joueurs audacieux qui n’avaient pour seul but que d’outrepasser les règles en vigueur dans l’établissement. Mais y avait il encore un règlement à respecter dans cette enceinte ? Lieu de damnation et d’avènement des Ténèbres. Jour après jour, le château se remplissait de l’odeur morbide de la mort, qui répondait aux pulsions funestes des Ténèbres régnant en maîtres.

Ce n’était pas l’audace qui avait emmené Nathaniel jusque dans cette salle désertée qui servait à présent de fumoir pour les élèves concernés. Mais plutôt un camarade qui lui avait proposé une cigarette. Alors non Nate n’était pas un fumeur assidu, mais une fois de temps en temps il s’accordait un moment de détente avec un ami autour d’une cigarette. Et l’espace d’un instant il avait l’impression que rien n’avait changé, l’adrénaline montait toujours à l’idée d’outrepasser le règlement, et la nicotine faisait toujours l’effet d’un euphorisant. Et seul Merlin savait comme il avait besoin d’une petite dose d’euphorie de temps à autre. Mais dans le silence du lieu magique, une fois le voile bleu tombé, signe de la nuitée, les battements de cœurs des élèves retentissaient tel les écho d’un métronome guidant les musiciens.

Et chaque pas dans un couloir faisait office d’alarme pour quelques élèves trop audacieux qui n’auraient pas encore trouvé de lieu où faire leurs activités, anciennement, illicites. La seule chose que pouvait faire les élèves cachés était de verrouiller les portes et se taire, comme des victimes d’un sortilège de mutisme. Mais jusque là les couvertures et les moyens employés étaient tous semblables le silence, une préparation à un combat magique. Nathaniel lui préférait vivre encore, si les élèves dans les couloirs se faisaient avoir par on ne sait qui c’était leur problème, pas le sien. Lui il affrontait les épreuves dès qu’elles survenaient, il avait toujours fonctionné comme cela, depuis sa naissance, et fonctionnerai comme ça, probablement, jusqu’à sa mort.

Tirant une taffe sur sa cigarette, il ne prêta l’oreille que très distraitement aux pas qui résonnaient dans Poudlard. Instinctivement son fournisseur, un Poufsouffle, saisit sa baguette. Quelle bêtise pouvait saisir les humains. Quand la race humaine se sent agressée son moyen de défense et souvent le même, l’attaque. Alors certes l’attaque est d’après les dires la meilleure des défenses, mais la discrétion et la dissimulation étaient des techniques plus propices à la survie. Car au jeu de l’agression, on risquait souvent de tomber sur plus fort que soit. Et le gamin de quinze ans qui avait entre sa main droite un morceau de bois et dans sa main gauche une cigarette allait s’en rendre compte bien assez tôt.

Nathaniel sourit, instinctivement il savait que le Poufsouffle n’avait aucune chance, de par son âge, car il semblait maintenant logique que seuls les élèves les plus âgés se permettaient de sortir la nuit pour rôder dans les couloirs, et agresser de quelle manière que ce fût les autres élèves. Il lui aurait bien intimé de baisser sa baguette, mais par expérience le Rouge et Or, savait très bien que ça n’aurait servi à rien. Si le jeune adolescent se sentait d’attaque à faire face à un sixième ou septième année, qu’il fît, mais qu’il n’entraîne pas Nathaniel avec lui car Nate ne se déplacerait pour personne. Pendant qu’il était plongé dans sa réflexion, plus ou moins intense, sa cigarette se consumait.

En y réfléchissant, c’était du gâchis, pour lui mais aussi pour le pauvre Poufsouffle qui était droit comme un piquet la baguette tendue vers la porte et dans sa main gauche la cigarette se consumait sans lui. Comme si un briquet continuait de brûler le tabac, la cigarette continuait de produire de la fumée, et quand le Poufsouffle s’en rendrait compte il serait trop tard. Il sentirait la douce morsure de la chaleur lui piquer les doigts. Le Blaireau devait s’en ficher à présent, la seule chose qui semblait compter était la survie, et son regard lançait des éclairs en direction de la porte de bois. Un instant d’analyse permit à Nathaniel de se rendre compte que les pas s’étaient arrêtés, et il supposait donc que l’inconnu était derrière la porte.

L’avantage se dit-il c’est qu’avec les vêtements que portaient maintenant les élèves il était impossible de savoir à quelle maison appartenait quel élève. Par exemple, son pull noir ne retranscrivait pas son appartenance à Gryffondor. Alors peut être que l’individu derrière la porte serait plus clément avec le pauvre Poufsouffle tout vêtu de noir et blanc vêtu, car il douterait de son appartenance à une maison plutôt qu’à une autre. Mais Nathaniel ne se faisait pas d’illusion, il savait comment réagissaient les élèves. Si on avait le malheur de pointer une baguette sur eux il était rare que l’autre soit clément. D’une voix chevrotante le garçon d’un an son cadet prononça un :
« Qui est là ? » sur un ton peu convaincant.

A pas feutré Nathaniel se poussa du champ d’action de la baguette du Poufsouffle. Sait-on jamais, il n’avait pas confiance en l’utilisation de la magie par les élèves alors mieux valait être prudent. Il s’adossa au mur, avec un air légèrement nonchalant, et tira une dernière taffe de sa cigarette avant de la jeter au sol.
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Lucius A. Malefoy
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Jeu 30 Aoû - 7:46

I was almost there
Just a moment away from becoming unclear


Meurtrier. Tueur. Assasin. On lui avait déjà balancé ces mots au visage, et il n'avait répondu que par un sourire satisfait. Peu importe ce qu'on en disait, l'important, c'était qu'on parle de lui. De la manière qu'il leur plait, mais qu'ils en parlent. Encore mieux si on le craint. Et encore mieux si on veut sa mort. Rien n'est plus divertissant que de se faire attaquer. Malheureusement, cela n'arrive pas souvent. Habituellement, Lucius est le chasseur, et l'autre le chassé. Ainsi va la nature à l'École de Sorcellerie de Poudlard. Depuis qu'il avait amorcé son règne. Depuis qu'ils -avec les Trois autres- étaient arrivés, le monde ici avait abruptement changé. D'une direction complètement différente. Un monde séparait hier d'aujourd'hui, et rien n'était encore fait. La vie était encore beaucoup trop présente, et Makar désirait que le sang coule à flot. Que le sang coule, et que le Whisky jaillisse à son tour. Qu'on célèbre! Que l'on péche. Que l'on apprécie ce goût de luxe et de pouvoir qui réside en permanence sur nos papilles gustatives. Que l'on veuille plus. Qu'on assouvisse. Qu'on tue.

Beauté d'avoir tout à porter de main, on veut plus. Toujours plus. C'est... humain. Lucius esquissa un sourire. Humain? Il y a si longtemps que l'on ne l'avait appelé homme, tout simplement. Il était davantage porté à entendre «tueur», «monstre» ou «calamité». Des mots aussi inutile que leur propriétaire. Des mots aussi fluide que l'eau sale des égoûts. Aussi fade que le goût de vivre. Aussi dégoûtant que l'amour. On croyait qu'il était facile de blesser, d'atteindre une corde sensible. C'est peu en connaître. Il était si facile de frapper à la surface, de donner un coup, de violenter. Les coupures guérissaient beaucoup plus vite que l'injure. Cependant, il est plus facile de frapper que de parler. Lucius était suffisamment érudit pour maîtriser les deux, mais avec une nette préférence pour la seconde option. C'était plus raffiné, plus recherché, plus destructeur, aussi. D'un sadisme pur et d'une cruauté sans borne. Exactement ce qu'était Lucius Abraxas Malefoy.

Le genre humain est si prévisible. Si peu porté à réfléchir, impulsif sans maîtriser quoi que ce soit. Maître? Où, et comment. Il y a des têtes pensantes, et il y a les larbins. Les vermisseaux. La pourriture. La crasse. Ces faibles qui ne font que suivre et qui prétendent pourtant vivre à plein régime. Lucius n'avait que du mépris pour ses résidus d'existence. Des gens sans coeur ni esprit. Des gens qui ne comprennent pas à quel point la vie ne tient qu'à un fil. Pour être l'un des paires de ciseaux de la Grande-Bretagne, le jeune homme en savait quelque chose. Bien peu de choses ne l'atteignaient pas ou lui étaient inconnus. Il y a beaucoup trop à savoir pour être ignorant. Le savoir est dangereux. À fort débit, on commence à comprendre ce qu'est véritablement la puissance, et ensuite, on ne pense qu'à ça. Forcément. C'était le summum. La manière de survivre à sa mort. La notoriété. La gloire. Cela est forcément lié au pouvoir. Lucius en était persuadé. Imbibé.

La porte craquait sous ses caresses, comme voulant céder à ses désirs. On lui cédait toujours. Lucius n'allait pas en faire un cas. Il n'hésitait pas à ouvrir cette porte, non, au contraire, il était très certainement porté à le faire, mais le temps n'était pas encore venu. Il savait pertinemment qu'on avait pris conscience de cette main ivoire qui se promène sur le bois vernis de la porte qui donne sur une classe vide. Vide d'étudiants, mais pleine de vie. La raison était fort simple: deux jeune hommes. Il en était désormais certains. Leurs coeurs battaient vite, mais l'un beaucoup plus. Un intrépide. Un Je-Sais-Tout. Lucius sourit contre la porte. La bêtise touchait tout le monde, mais plus certains que d'autres. Sans doute l'avaient-ils entendus arriver. C'est qu'il n'avait pas cherché à se faire discret. Non, Lucius aimait beaucoup trop ressentir le frisson de la peur toute proche pour camouffler son arrivée. Cultivée la surprise. La nourrir. Le jeune homme grafigna du bout des ongles l'ensemble de la largeur de la porte. On ne lui ouvrirait pas, mais il serait annoncé. Pour le meilleur comme pour le pire, mais surtout pour le pire.

Il entendit une voix s'élever de l'autre côté de la porte. Amenant avec elle les mots stupides qui furent prononcés. Quelle insupportable gens avait osé agir de manière si prévisible qu'il provoqua une certaine réticence chez Lucius. Quel idiot demandait-il encore l'identité du nouveau venu. Croyait-il vraiment qu'on allait lui répondre, ou c'était un excès d'imbécilité qu'il n'avait pu retenir. Nouveau sourire. Comme l'humain est faible. Faussement téméraire. Faussement courageux. L'homme a proprement parler est menteur. Hypocrite. Un sourire qui cache la peur. Une voix courageuse trahit par une pointe de nervosité. L'homme est faible. Lucius se recula de quelques pas, sans la moindre gêne ni retenue, puis tira sa baguette de sa poche. De manière silencieuse, il fit battre la porte en l'ouvrant. Le silence camoufflé par le bruit. À l'image de ceux qui s'y cachent. Trompeurs...


«Quelqu'un dont il est mauvais présage que de croiser sa route...»
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Nathaniel Duncan
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Jeu 30 Aoû - 11:35

On apprend jamais mieux les choses qu'à ses propres dépends.


S’il y avait bien une chose que Nathaniel avait compris à Poudlard c’était que les gens n’obtenaient jamais ce qu’ils voulaient, et que généralement la colère qu’ils crachaient au visage du briseur de rêve était plus due au fait que cette personne les avait ramenés à la réalité qu’à celui d’une haine invétérée et insatiable envers la personne même. Cependant vous m’accorderez que certains briseurs de rêves sont aussi des êtres méprisables, qui ne manquent pas une seule occasion de vous blesser. Si Nathaniel pouvait parler sur le sujet c’était qu’il était souvent passé par là, les élèves avaient dès le premier jour de sa scolarité réussi à faire s’écrouler tous les espoirs du jeune Nath. Illusions bafouées, rêves piétinés. C’était le lot de chacun. L’héritier des Duncan avait juste un plus lourd lot de rêves à porter. Peut-être était-ce son éducation sévère qui lui avait donné des rêves plutôt que des certitudes et une vraie connaissance du monde extérieur.

La vie d’esclave l’avait donc rendu inconscient. Vivre enfermé dans sa propre demeure sans ne jamais sortir plus d’une heure sous peur que son père puisse revenir, faire les défis du jour que son père s’acharnait à lui donner. Il était un esclave réfugié dans les livres. Malheureusement peut être à onze ans les histoires finissants en « Happy End » n’étaient plus conseillées, il était temps pour la population mondiale d’ouvrir les yeux. Cependant jusqu’à cet âge là, la race humaine n’avait pas réussi à le désillusionner. Le choc des cultures fut donc terrible le premier jour. Les élèves étaient tous méchants, distants. Enfin c’était la façon dont Nathaniel le voyait. Seule une semblait différente, innocente et gentille, Kim. Mais voilà comme Adam et Eve à la pomme, Nate avait l’impression de n’avoir le droit que de regarder, en aucun cas il n’aurait dû y toucher et encore moins goûter.

Sortir de sa réflexion sans paraître légèrement déboussolé était une épreuve de chaque jour, et Nathaniel luttait pour ne pas avoir l’air trop ahuri. Il chercha dans sa poche une autre cigarette que son futur feu fournisseur lui avait donnée. D’un geste de la baguette le bout de la cigarette entama sa consumation. Merlin qu’il était pathétique ! Pointer ainsi sa baguette, cela donnait envie à Nathaniel de le désarmer. Enfin ce n’était pas croyable, comment pouvait-on être assez stupide pour tenir en joue quelqu’un dont on n’avait pas vu la tête. On ne savait pas si qui on allait tomber, autrement dit le pauvre Poufsouffle était un inconscient de première catégorie. Imaginons un instant que ce soit un élève de septième année, ou même plusieurs, et que par un malheureux concours de circonstances ils aient une envie de combat pressante ? Et bien Nathaniel était contraint d’avouer qu’ils seraient battus. Lui était un bon sorcier, ses notes avaient toujours été très bonnes, mais l’autre… Il n’avait confiance qu’en lui de toute façon. Surtout que l’autre n’était qu’en cinquième année alors face à un septième année il ne serait bon qu’à se faire dessus et à supplier. Pathétique, comment pouvait-on garder assez peu de dignité pour supplier un élève de ne pas nous frapper, de ne pas nous ensorceler, de ne pas nous détester ? Il n’était pas dans la nature de Nathaniel de supplier. Dans ces habitudes se trouvaient en revanche celle de s’incliner devant plus fort que lui et de reconnaître ses tords.

La porte s’ouvrit. Laissant apparaître un jeune homme que Nathaniel ne mit pas longtemps à reconnaître. C’était un des quatre nouveaux. Et il était en septième année. De plus si ses souvenirs ne l’abusaient pas les quatre avaient été envoyés à Serpentard. Et l’autre toujours inconscient de sa folie pointait toujours sa baguette en direction de celui qui venait de faire son apparition. Nathaniel pointa à son tour sa baguette. Mais sur le Poufsouffle. Mais un instant après il l’abaissa. Si l’autre s’amusait à s’enfoncer il n’y avait pas de problèmes mais qu’il le fasse seul. En effet comme pour répondre à celui qui venait de faire son apparition le gamin de quinze ans venait de répondre :


« Moi non plus faut pas me tomber dessus ! Expelliarmus ! »

Pitoyable et parfaitement inutile. Nathaniel laissa même échapper un signe d’hilarité pendant que le sortilège fondait vers sa cible. Ce n’était pas croyable ce gosse se surestimait vraiment à se point ? Oser prétendre devant un sixième année et un septième qu’il valait mieux ne pas le croiser. Au regard interloqué du gamin Nate comprit qu’il ne savait vraiment pas de quoi était capable un septième année, mais après tout, ça lui apprendrait à ne pas se montrer trop arrogant. Peut être qu’un grand combat allait éclater juste sous ses yeux. Mais Nath n’y pensait pas trop, tirant une taffe sur sa nouvelle clope, il songea au fait que le plus âgé se débarrasserait sûrement du gosse en un coup de baguette.
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Lucius A. Malefoy
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Mar 4 Sep - 19:16

The evolution is coming!
A revolution has begun!


Continuer. Surtout, ne jamais s'arrêter. Ne jamais se poser. Jamais dire jamais. La petite phrase que tous à plus ou moins entendu au cours de son existence. En provenance de l'autorité parentale. D'un professeur. D'une figure qui s'auto-prononce digne de donner des conseils. Des conseils aussi futile qu'inutile. On ne lui avait jamais dit de continuer, parce que pour lui, ça allait de soi. Aller de l'avant pour attraper ses rêves. Pour capturer son futur. Pour l'enfermer et le trimballer partout où il va. Ce futur qui, maintenant, vit dans son esprit. Enfermé dans son esprit machiavélique et pour le moins cruel. Cruel, parce qu'il se refuse à ressentir le moindre sentiment et la moindre émotion. Machiavélique, parce qu'il a pris goût à cette cendre qui rappelle l'absence de la moindre émotion. Inhumain. Esprit tordu, torturé. Prends goût à la douleur que tu inspires. Que tu propages. Tel un poison.

Les mots sont la première arme. Beaucoup plus cruels que les coups. Beaucoup plus blessants, aussi, quand on sait les manier. Quand on sait, on peut tout faire. Loin l'ignorance, loin l'incompréhension. Il faut savoir pour avancer, et Lucius Abraxas Malefoy compte monter. L'ascension ne fait que commencer. Il lui faut plus de sang, plus de cris, plus de douleurs pour pouvoir prétendre se rapprocher de son but ultime: le pouvoir. Makar est le seul qui puisse lui permettre d'atteindre le prochain stade, et la soif imperturbable de l'esprit le stimule. Le rend perplexe, aussi. Jamais Lucius n'a vu pareil assoiffé. Jamais Lucius n'a vu pareil soif de sang. De ce liquide grenat et onctueux qui déguste la vie à petit feu à travers ces veines saillantes, ces discrètes artères qui nourrit le coeur. Moteur du genre humain, et faiblesse pour le Septième année. Jamais Lucius n'a été si perplexe, parce que Makar possède la même soif que lui.

Trop fier pour l'admettre, même mentalement, puisque l'esprit a amplement accès à ses pensées, il s'accorde à croire que, d'aussi loin qu'il ne se l'apparaisse, il n'a jamais connu quelqu'un qui le comprenne. Parce qu'il est tout, sauf simple. Lucius est un mystère. À proprement dit, et parfaitement défini par ce mot. Mystère. Il eut un faible sourire intérieur. C'était son orgueil démesuré qui lui inculquait de vouloir être seul à aller vers sa quête. Sa toute puissance. Pourtant, sans l'esprit, Lucius serait l'ombre d'un élève particulier, certes doué, mais sans plus ni moins. Il ne pouvait pas tolérer une seconde âme, tant la sienne était trouée et déchirée. Elle ne pouvait pas admettre une âme vierge, pure à travers le Mal. Aussi pure que l'ébène, pure dans le plus profond des ténèbres. Makar ne connait que le simple et pur Enfer. Ne serait-ce pas être vierge de toute lumière. De toute faiblesse. Voilà la raison qui permet à Lucius de tolérer cet intrus en son sein. L'invulnérabilité et l'imperméabilité à la faiblesse.

Cette caractéristique lui avait été refilé par l'esprit. Soucieux de garder son enveloppe charnelle à sa disposition. Sans lui, Makar n'est rien. Sinon une âme errante. C'est pourquoi Lucius peut se permettre de jouer. Jouer à ses dépends. L'irriter. Le provoquer. Quitte à subir des douleurs et des torsions, mais Makar tenait beaucoup trop au corps de Lucius pour lui faire réellement mal. Le sang qui perlait à l'embrissure de ses lèvres en était la preuve. Tout était si superficiel. Si futile. Si facilement endurable. Lucius eut un sourire amusé. Le plaisir de provoquer ne se perdait pas. Pas chez lui. L'orgueil, la prétention et la provocation n'avait de limite que les mots qui se laissaient glisser entre les lèvres fines du jeune homme. La cruauté et la soif de violence et de sang aussi, c'est bien ce qui le pousse, à l'instant, à pénétrer avec violence dans un endroit habituellement désert, alors qu'un garçon, là dedans, pue la peur. Empli la salle de l'odeur de la faiblesse. La pitié.

Lucius passa le pan de la porte défoncée, et passa ses mains sur ses vêtements pour en enlever la poussière qui y perlait. Le bois frêle avait céder sous le sortilège du Septième année, et c'était ses vêtements qui se retrouvaient assaillis de frêlures de bois. Bientôt y perlerait du sang. Très bientôt, à voir l'incompréhensible futilité du jeune homme. Lucius ne mit pas longtemps à remarquer un autre garçon, plus discret, beaucoup plus discret et oh combien plus brillant. Le Serpentard eut un léger mouvement de tête envers lui, pour lui faire remarquer son intelligence. Loin de lui l'idée de flatter, mais ce garçon, qui prennait une inspiration de cette cigarette, semblait briller par son intelligence. Contrairement à la majorité du genre humain. Peut-être que, bien cacher, il y avait encore des gens intelligents. Sourire. Ce n'était surement pas le cas de l'idiot qui lui faisait face. Il avait eu beau lever sa baguette, la pointer sur l'incapable de bouse de dragon, il avait eu l'intelligence de la baisser. L'hésitation. Que c'était délicieux. Délectable. Mais surtout amusant.

Un sortilège fonça sur lui, et Lucius eut la prétention de rire. Un léger rire, court, mais si cristallin qu'il avait l'air moqueur. Si clair dans sa moquerie qu'il en était une profonde injure. Une insulte. Une coupure sur l'ego déjà profondément troublé de son jeune face à face. Le brun attendit que le sortilège arrive à quelques minimes distances de lui pour lancer un sortilège. Un sortilège qui para sans aucun problème le léger et trop délicat sortilège à son intention. Un sourire malsain apparu sur ses lèvres, puis Lucius ouvrit la bouche pour la seconde fois.


«J'aurais vraiment cru à tes intentions si tu m'avais lancé quelque chose du genre...»

Il marqua une pause, légère pause, pour faire ressentir toute sa grandeur et sa puissance au ridicule et frêle petit opposant, avant de sortir sa baguette avec violence et lança, sentant le besoin de s'amuser.

«IMPEDIMENTA»

Le corps du jeune garçon un brin trop téméraire s'éleva dans les airs, et avec les fins et délicats mouvements de poignet de Lucius, rebondit sur chacun des murs que dictait la baguette ébène du Septième année. À travers son regard acier, perlait une lueur de sadisme et de folie. Douce, douce violence. Doux parfum du sang. Le garçon lançait parfois quelques cris perçant, qui sonnait telle une musique aux oreilles du Septième année. Il l'élança avec violence sur plusieurs murs, avant de le faire tomber le dos premier sur une table, d'où on sentit un profond et terrible craquement. Frêlure, cassure. Lucius, le sourire aux lèvres, se retourna vers l'inconnu qui fumait tranquillement. Paisiblement. L'invitant à sa folie.

«Joue, toi aussi»

C'était plus un ordre qu'une proposition. Plus une obligation qu'une invitation. Soit tu joues, soit tu es pantin de cette folie. Folie qui consume Lucius Abraxas Malefoy, ignômie perpétuée en l'honneur d'une seule chose. Le Pouvoir...
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Nathaniel Duncan
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Jeu 6 Sep - 1:00

[Désolé du temps de réponse, et de la piètre qualité de mon texte. Je m'excuse d'avance d'être un motif de panne sèche.]

At first when I see you cry,
yeah it makes me smile, yeah it makes my smile


Vous êtes vous déjà réveillé sans vous souvenir d’une partie de la journée précédente ? Un drôle de trouble que celui du trou de mémoire. On se sent oppressé à chaque question concernant l’instant inconnu. Obligé de mentir pour cacher à une petite amie qui soupçonnerait un écart. A un ami dont on ne sait si on l’a rejoint ou pas au rendez-vous. A une mère qui se fait des idées sur votre bon comportement. De plus un mensonge en entraînant un autre il faut broder un tissu de mensonge qui croit à chaque interrogation. Jusqu’à l’erreur, le mot de trop qui trahit le menteur. C’est si souvent le cas que c’en est presque comique, de voir comme les gens se trahissent sans s’en rendre compte sur le coup. Nathaniel n’était pas une personne très expressive, d’ailleurs il évitait carrément de parler quand il le pouvait. Ce n’était pas de la timidité, mais plutôt de la prudence. En effet les trous de mémoires étaient une chose courante pour lui. Et n’étant pas un menteur il se dissimulait derrière un silence non profané. D’ailleurs pendant ces jours là il préférait lire un livre, c’était une façon pratique d’éviter de mentir.

Nathaniel savait pourquoi il perdait la mémoire, non il n’était pas malade, mais son corps ne supportait pas une surdose d’adrénaline. Donc pendant la nuit il effaçait de son esprit les souvenirs du moment où la dose d’adrénaline était trop forte. C’est pour cela que Nate n’aime pas les bagarres, les dépenses sont énormes et son adrénaline coule à flot. Aussi la situation actuelle n’était pas pour lui plaire outre mesure. Car il sentait déjà en lui son estomac qui commençait à se nouer. Signe distinctif que le stress montait. Il était un très bon sorcier, tant en théorie qu’en pratique. Il était même un très bon jeteur de sortilèges. Mais même s’il était le meilleur de son année, il n’arriverait pas à la cheville de ce gars. Car, malgré qu’il n’ait pas une capacité supplémentaire, une case en trop, il arrivait à juger les gens, à les sentir, après avoir passé tant de temps à observer la nature humaine de Poudlard, il pouvait affirmer que ce type était tout sauf un gentil petit gars. Il semblait si machiavélique. Comme s’il était entouré d’un voile noir Nath n’arrivait pas à percer ses défenses. Non Nate n’était pas un légilimens, il était juste très bon observateur, et il débusquait facilement les êtres qu’il ne fallait pas fréquenter. Et cet élève de septième année était un personnage qui lui semblait assez antipathique et peu apte à échanger des paroles douces autour d’un café. Mais après tout avec ce climat qui régnait actuellement dans Poudlard personne ne l’aurait fait. Mais, en fin de compte, ce mec n’était vraiment pas un être qui semblait apte à vous adresser une parole agréable.

Et même en expert, Nathaniel se demandait si c’était un masque que le garçon enlevait à sa guise une fois seul où si c’était une méchanceté permanente. Pour son compte il savait comment faire, une fois les gens endormis, le masque tombait, il respirait enfin la vie, l’air pur et la douce odeur de la vérité. Dans la journée il devait sauver les apparences, et surtout garder sur lui le masque du mensonge, le masque des ténèbres. Nate en bon maître de la manipulation des masques savait les repérer, mais là, il avait un gros doute. La façon dont ce gars traitait le pauvre Poufsouffle ne lui inspiré pas vraiment confiance. A vrai dire, la façon dont le septième année faisait valser le pauvre imprudent interloquait le Rouge et Or. C’était tellement barbare, même pas méchant, juste bête. D’accord l’autre n’avait pas réfléchi, mais ce n’était pas une raison pour lui fracasser les os, voir même le tuer. Car il n’en faut pas beaucoup pour assassiner un homme. Coup du lapin, déplacement trop violent de vertèbres. Enfin, Nathaniel préférait ne pas penser à ce qui arriverait à son fournisseur. Son regard impassible laissait place à bien des questions. Mais il ignorait encore tout de la nature de Légilimens de Lucius Abraxas Malefoy.

Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il voyait un élève s’en prendre à un autre, mais généralement dans ce genre de situation il y avait toute une foule agglutinée autour de la scène, et ainsi Nath en bon élève qu’il était, ne cherchant pas les ennuis préférait fausser compagnie aux combattants. Mais là à moins de percer la magie de Poudlard, de comprendre toutes les ficelles du transplanage, ou de devenir le plus grand sorcier de tous les temps, il ne pourrait pas s’enfuir, à moins d’un triple miracle. Et si, si il jetait un sortilège au tortureur ?


** C’est le genre d’idée qu’il vaut mieux oublier sinon je me retrouve en pire état que le Poufsouffle. Quel débile lui alors ! **

Il tira une taffe de sa cigarette qui, comme la vie, se consumait seule. Il allait laisser le vieux s’occuper du petit jeune, pour l’instant lui il réfléchissait. N’était-ce pas un cycle obligatoire ? Une cigarette une fois allumée se consumait toute seule, ou avec l’aide du fumeur. Comme la vie, elle pouvait se dérouler seule, ou on pouvait en être acteur. Tout ce qui tombe doit redescendre. Tout ce qui commence doit se finir. C’était un éternel recommencement. Quand le gringalet de Poufsouffle tomba et on put alors entendre un craquement assez sinistre.

** Oh mon Dieu !**

Etrange, comme l’être humain à toujours tendance à se retrancher dans la religion quand quelque chose ne va pas, qu’il a peur, qu’il espère un miracle ou bien qu’il attend une fatalité, qui comme son nom l’indique, lui tombera forcément dessus. Dans le cas présent Nate espérait que le dealer serait un des rares survivants à la folie humaine. Il attendait aussi un miracle comme une prise de conscience, ou encore une crise cardiaque venant du sombre inconnu. D’ailleurs, même les gens athées, qui pensent ne pas croire tout en croyant à autre chose, prient le seigneur quand quelque chose va mal. Mon dieu par ci, mon dieu par là. Faites que mes BUSE se passent bien, faites que un tel aille mieux. Pauvre Bon Dieu, il est sollicité à tout bout de champ, et très peu remercié. Nate n’étais pas croyant, il avait cessé de croire en la divinité le jour de son entrée à Poudlard. Il avait perdu une grande partie de son innocence ce jour là. Quand l’autre lui intima de participer à ce qu’il appelât un jeu, Nathaniel comprit qu’il ne s’en sortirait pas avec des tours de passe-passe. Aussi il fit tomber le masque de l’impassibilité pour le masque de la violence et de la méchanceté. Ce masque lui allait comme un gant, et parfois même il prenait plaisir à faire souffrir des gens. Mais n’exagérons rien, il n’était pas un sadique. Il tira une taffe sur sa cigarette qu’il lança au sol. Son regard était devenu mauvais. Et dans ses yeux on pouvait maintenant parfaitement voir les ténèbres violentes qui attendaient une seule chose, qu’on ouvre les barrières et qu’elles puissent se déchaîner.

Le gamin de Poufsouffle pleurnichait, il n’avait plus aucune fierté et peut être espérait-il ainsi inspiré de la pitié à celui dont on apprendrait plus tard le nom. Le dealer, piètre dealer d’ailleurs, lui lança un regard qui aurait fait fondre un Nathaniel sans masque. Mais sous le masque de la méchanceté et de la violence, il ne fut qu’happé par le souffle sifflant du jeune homme. Pendant qu’il avançait il réfléchissait à une façon simple de faire souffrir le gosse. Suffisamment en tout cas pour qu’après le plus ancien le laisse tranquille et finisse de faire joujou. Les moyens de faire souffrir une personne sont nombreux. On peut être brutal, comme l’était le Serpentard, ou plus malin et cibler les points sensibles. Il y avait aussi le mal par la souffrance psychologique. Mais pour l’instant il ne pensait qu’à une chose. Se débarrasser de l’harassante corvée de faire du mal à celui avec qui il parlait quelques minutes plus tôt. Nathaniel était redevenue Nate. Le petit garçon froid et arrogant. Le parfait petit Serpent. Quand il vit sur le visage de l’autre les larmes couler il sourit. Un sourire apparut, un sourire peu rassurant, une touche de la folie humaine venait de s’incruster dans le masque.

Nate brandit sa baguette sur la face du jeune homme. Sur son visage, perlaient de nombreuses gouttes de sueur, mais aussi de nombreuses larmes. Quelle fillette, songea Nate. Ce comportement l’énerva, et malheureusement avec le masque qu’il portait, il ne pouvait pas reculer.


« Sectusempra. »

La flèche de lumière entailla la surface du visage de ce Poufsouffle, ce dernier poussa un cri que le Rouge et Or n'entendit même pas. Et Nate rit, il était heureux, heureux et soulagé de voir qu’enfin il pouvait assouvir un plaisir plus pervers que celui de voir mourir un personnage dans un livre. Mais bientôt il enlèverait le masque pour remettre celui des Ténèbres. Il se retourna vers Lucius Malefoy.

« Satisfait ? Maintenant si ça ne t’ennuies pas je vais aller fumer une dernière clope. Le faire souffrir ne m’amuse plus. »

Il se rassit, et fit tomber le masque. Surtout ne pas se laisser berner, il n’était pas assez puissant pour affronter le plus âgé seul. Donc il ne devait pas tenter de faire face sans masque, et sans sa carapace infranchissable de Ténèbres. Il l’ignorait encore mais Lucius Malefoy était les Ténèbres. Inconsciemment il se servait de lui pour se protéger. Heureusement pour Nathaniel qu’il avait prévu une deuxième protection. Mais celle-ci était trop précieuse pour qu’il puisse imaginer s’en servir un jour. Il tendit une cigarette à Lucius. Le défoulement qu’il venait d’avoir avait tellement dépensé d’adrénaline qu’il se sentait vidé.

L’autre lui révèlerait-il son identité ? Accepterait-il sa cigarette ? Peu importait tant qu’il le laissait tranquille.
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Lun 17 Sep - 4:16

1355 mots
The evolution is coming!
A revolution has, yeah!

-30STM, R-Evolve


Tout ce qui monte doit redescendre. C'est un proverbe moldu qui, depuis, a fait son temps. Depuis le temps que les gens enseignent aux plus jeunes que l'ascension se termine automatiquement par une chute, des Moldus ont péris. Beaucoup de Moldus, et beaucoup de ce genre de proverbe dans une chute de sang et de cris. Pourquoi essayer de se forger des lois dans des mots ou des limites. Il n'y de limite que ce qu'un homme peut accomplir. Que ce qu'il peut prendre sur ses épaules sans s'affaisser. Sans douter. Sans faiblesse. Avec la force de la détermination et de la persuation. Il ne s'agit pas d'une limite palpable et de la fin d'une ascension fulgurante. Non, c'est toujours plus. Encore plus. Plus haut. Plus vite. Plus fort. Limite, quel mot stupide. Insensé. Comme si quelqu'un pouvait dire que le triomphe de Lucius Abraxas Malefoy avait une fin.

Ce serait idiot. Suicidaire aussi. Jamais il n'admettrait que quelqu'un mette en doute sa toute puissance. Sa toute présence. Il avait traversé près d'un demi-siècle pour arriver à cette époque, et s'en était sorti encore plus puissant que dans sa vie d'avant, où le temps commençait à faire son oeuvre. Le temps, le pire ennemi de ceux qui voit grand. Le temps file, le Sablier du Temps ne s'arrête pas, même pour les grands hommes de ce monde. Le temps, le pire ennemi de ceux qui ont le pouvoir. Le temps a tous les pouvoirs, et démet de ses fonctions le plus grand régent grâce aux rides et aux courbures qu'il fait prendre au corps. Faiblesse. Futilité. Lucius Malefoy a déjoué le temps. Il a surpasser ce que des hommes ont passés leur temps à construire jusqu'à ce que le Destin souffle et anéantisse le tout comme un vent sur un château de carte. Son triomphe n'a pas de fin, et même le Temps n'a aucune portée là-dessus.

Allez croire qu'un jeune garçon un peu trop téméraire pour lui faire face. Alors que le temps lui même se dérobait à son règne. Incontesté sur son Royaume. Poudlard est son terrain de jeu, de chasse. Quiconque ne se soumet pas à ses lois doit être puni, par la force. Par la violence. L'injure doit être purifiée dans le sang. Le sang salvateur qui s'écoulait comme d'un robinet des victimes à moitié mortes que Lucius laissait sur son passage. Il paie ainsi son tribut de sang au marbre qui pave son domaine et qui s'abreuve goulûment de ce liquide grenat qui s'échappe en même temps que la vie des veines souillés des victimes mourrantes. Le dernier souffle, cependant, lui appartenait. Comme l'âme de ces victimes. S'il le désirait, ces âmes demeureraient, hantée, dans ce Château. Il n'y avait ici ni paradis ni enfer, seulement lui pour décider de tout. Droit de vie, droit de mort. Qu'importe la requête, c'est son consentement qui fait acte de loi. Tout contrevenant à ces procédures se fera accueillir par les bras accueillants, mais glaciaux de la Mort qui, doucement, berce son tribut.

Lucius Malefoy a déjà vendu son âme à sa naissance. Il ne lui reste que celle des autres à donner en offrandes à la Grande Faucheuse. Que dans le sang de la salvation cette dernière se baigne dans ce liquide de vie. Que dans le sang de la purification se noit la souillure de l'impureté. Que le souffle de la mort purifie de ce vent glacial ce sang rouge qui jaillit tel une fontaine de cet être au sol. Cet être malmené par les sévices du jeune prince. Du jeune roi du comté de Poudlard. Comme quoi l'ego n'a de limite que celle qu'on lui confère. Lucius n'a pas établi encore la signification du mot limite. Tout n'est qu'excès et surplus en son sens, et tout plaisir est donc, irrésistiblement, à prendre.

Cependant, partager les joies est tout aussi attrayant. Surtout quand des pensées relativement conservatrices jaillissent d'un esprit. Celui du garçon témoin de ces sévices, prenant une joie malsaine à fixer inlassablement le corps du garçon qui se frappait d'un mur à l'autre avant que Lucius ne se lasse que de faire tout par lui-même. Non, la violence avait bien meilleur goût quand on la consommait à outrange, en appréciant la moindre bribe de ce moment délicieux et, tel un témoin d'un court métrage, il tendit le flambeau au presque compatissant garçon qui se tenait à l'écart. Tendit le flambeau avec impatience et avec violence. Sans la moindre échange de banalité, il lui offrait ce plus beau présent que lui offrait cette renaissance, cette soif de vie et de mort, de sang et de douleur qu'il ressentait encore plus sèchement dans cette gorge brûlante. Brûlante pour ce Mal qui le consumait et qu'il trahissait en violant n'importe quelle règle. Loi. Parce que, désormais, il était le maître.

La nature humaine était des plus intriguantes pour un homme qui a délaissé depuis trop longtemps son humanité au profit du Mal le plus profond. La nature humaine représenter par ce jeune homme qui consumait la mort dans un bâton. Qui consumait sa vie pour une fumée moribonde et nauséabonde. Lucius n'y toucherait pas si ce n'était que le délicieux sentiment de consumer une existence entre ses doigts, comme la vie du Poufsouffle entre ses doigts fins et agiles. Pourtant, le garçon témoin semblait être dépourvu de ce caractère unique qu'on affuble à une personne pour l'étiquetter. Pour le sortir de la masse. Se sentant obligé d'admettre ce carnage, il revêtit un masque impassif, du genre dont son fils le faisait. Cet ingrat. Ce bâtard. Craquement sinistre et jointure blanchissante. Il valait mieux taire cette fureur pour la faire éclater, bientôt, au grand jour. Un grand coup. Un secret et délicieux projet que Lucius nourrissait avidement. Que le sang pleuve. Qu'il baigne!

Sectumsempra. C'est que le garçon n'était pas dans l'originalité, même si la vue du sang restait toujours aussi aguichante. Heureusement que son esprit était aussi pêle-mêle et chamboulé, torturé, malsain. Développer un plaisir pour le mal, une soif pour le sang et un plaisir dans la mort se révélait le début d'un carnage qui n'avait aucune limite, sinon sa capacité d'affronter ses gestes. D'accepter cet abomination qu'est de mourir et de tuer. Faire mourrir et tuer. Souffrir. Torturer. Détruire à petit feu et de se nourrir des gémissements, des soupirs, des cris et des hurlements comme d'un jus de citrouille frais le matin à la Grande Salle. Se régaler du sang, de la violence et de la chair qui se rompt sous la force d'un impact comme on se nourrit de porridge après un cours de Potion. Aussi simple que de dire bonjour...


«Je ne suis jamais satisfait, ma soif est, pour ainsi dire, insatiable.»

S'approchant du jeune hommme mourrant et dont les plaies béantes s'ouvraient sous son regard azur, Lucius sourit au petit garçon téméraire comme à un ami. Un ami qui allait bientôt serrer la pince de sa plus grande maîtresse. Tournant un instant autour de sa proie, comme un rapace, Lucius accorda un dernier regard à la victime pour regarder, fixement, le vivant tout près de lui. Un craquement sonore, terrifiant, sous son pied qui venait de rompre la dernière vertèbre intacte de ce corps qui, maintenant, se relâchait.

«Dis bonjour à la Mort pour moi, cher, et bienvenue dans mon Enfer.»

Sans accorder plus d'attention à la dépouille saignée à blanc du jeune homme, il suivit l'autre garçon qui, bien vivant, semblait vouloir consommer la douceur de la nicotine pour taire les sombresauts de l'adrénaline qui prenait de la place en son sein, plus que l'on ne devrait. Le Septième année remarqua la main tendue du garçon en sa direction, une cigarette entre les doigts. Une offrande? Pourquoi pas. Le laissant venir à lui, Lucius accrocha ses doigts fins au fin bâton sans tendre la main. Cela aurait été indigne de son rang. Non, pas après le cadeau qu'il venait d'offrir au jeune homme. Le plaisir malsain de son premier torturé. Bientôt, son premier meurtre. Lucius était persuadé que le jeune homme allait se tarir de la banalité d'être témoin. Non, on signe son pacte avec le Diable quand on torture. Quand on tue. Quand on massacre.
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Mer 19 Sep - 18:41

I walk a lonely road
The only one that I have ever known


Etrangement, après cette brève entrevue des sensations que pouvait provoquer la prise du pouvoir sur un être Nathaniel avait faim. La faim… Quoi de plus étrange que la faim ? Peu de chose je vous l’accorde, s’il y a bien une chose indéfinissable c’est la faim. Premièrement pour comprendre ce que pouvais ressentir Nathaniel il faudrait expliquer un peu ce qu’est cette faim qui le dévore de l’intérieur. Ce n’était pas vraiment une envie de manger comme on peut entendre la faim au premier sens du terme, non c’était plus profond que ça. Pour comprendre il faudrait réussir à visualiser une étendue noire qui serait avalée par une sphère blanche. C’était ça la faim, sa faim. La surface d’encre était l’environnement étrange qui régnait désormais en maître sur les lieux, quand à la sphère nacrée elle symbolisait l’âme pure de Nathaniel.

Rien n’est plus intrigant qu’un ventre insatiable, qui réclame toujours plus de nourriture, qu’un esprit muni d’une intarissable soif de connaissances, ou qu’une âme blanche avide de nourriture à purifier. De ces trois définitions Nathaniel n’était la victime que de deux. Evidemment l’âme blanche, mais aussi la soif de connaissances, ce n’était pas un rat de bibliothèque, caricature signifiant ici qu’il aimait la connaissance mais pas au point d’être un adepte des somnifères épais de huit cent pages qu’étaient la majorité des livres de la réserve. Alors d’où lui venait cette immense soif de pouvoir ? Si on le lui demandait il nous répondrait que cela vient du fait que pour être puissant il fallait être intelligent, ou encore que plus il connaîtrait de sorts divers et variés plus il serait redoutable lors d’un duel. Alors évidemment sur ce coup-ci il n’avait pas montré l’étendue de son talent et il s’était contenté d’un modeste Sectusempra, mais c’était une stratégie que de montrer un visage au monde qui était plus faible que son visage une fois le masque tombé. Mais évidemment comme chaque être humain il avait un ventre qui ressemblait à un gouffre dès qu’il était question d’un aliment, et cet aliment c’était le Chocolat, mais aussi le sucre en général. Les confitures, celle de marron surtout, étaient des péchés auxquels s’adonnait régulièrement Nathaniel.

Mais trêve de bavardages inutiles.

Connaissez-vous le sabotage ? C’est un exercice particulièrement complexe qui vise à atteindre un but précis, en écartant les concurrents éminents avec plus ou moins de finesse selon le respect et la valeur qu’on leur accordait. Autant dire tout de suite que Nate n’accordait de respect qu’à peu de gens et ne trouvait de la valeur que dans les cœurs purs. Et en cette période ces personnes au cœur d’or n’étaient plus monnaie courante. De plus, après avoir vu de quoi était capable un être mal intentionné il supposait qu’il n’était pas nécessaire de provoquer de crise de colère envers les personnes supérieures. Surtout ce type… Etrange.

Le mot était lancé, il n’allait plus quitter dès lors l’esprit torturé de Nathaniel. Tout en ce gars était étrange, d’abord sa façon experte de lancer des sortilèges, il n’avait pas vraiment réfléchi au sortilège, et pourtant il avait été dévastateur. Etrange aussi son comportement, la façon dont il avait achevé ce garçon qu’on aurait aisément pu sauver avec une des potions de l’infirmerie. Etrange la façon dont il regardait Nate de haut, alors que celui-ci n’avait rien fait pour être jugé, ou catalogué. Cependant il comprenait que l’autre le jugeât par rapport au sortilège qu’il avait infligé à celui qui jusque là lui donnait des clopes. Ce n’était pas un sortilège mortel, loin de la même, et Lucius en avait la certitude. Mais Nathaniel se demandait sur quelles actions il était jugé. Le fait qu’il eût lancé un sortilège très banal par les temps qui courraient, ou bien parce qu’il avait lancé un sortilège sanglant ? Il n’en savait rien.

Ce sourire malsain n’était pas innocent. Tiens ! Parlons en de l’innocence. Depuis quand une personne n’avait pas été réellement innocente ? Même les premières années n’étaient pas innocentes, et même loin de là pour certaines ! Il n’était plus surprenant de voir des premières années entrain de fumer en cachette, pour diverses raisons, pensant que ça rendait cool, qu’avec ça on se faisait bien voir, ou encore en pensant que ça règlerait leurs problèmes. Mais il n’en était rien, pour ces deux catégories les cas étaient largement désespérés. Quant à la catégorie de ceux qui étaient fumeurs pour le style tout en espérant qu’ils règleraient ainsi leurs problèmes, quelque soit l’année dans laquelle ils se trouvaient, ils pouvaient arrêter de rêver. Pour Nathaniel la fumette n’était pas un passe-temps, ni même une addiction c’était tout simplement une façon agréable de continuer à vivre. De plus la nicotine calmait ses dépenses en adrénaline, ce qui n’était pas négligeable.

Il tira ainsi distraitement une taffe de sa cigarette. Dans ses poches résidaient deux paquets, et il songeait fortement à dépouiller les poches dans lesquelles se logeaient autant de paquets, celles du mort. Après tout, il était mort, il n’y verrait pas d’inconvénient… Si ? Déjà Nathaniel sentait naître les remords. Il n’avait pas tué ce garçon qui s’était après tout suicidé en revanche, il avait participé au meurtre, en quelque sorte il était aussi coupable que son aîné. Ainsi on pouvait prendre pour une offrande faite à un nouveau dieu, la cigarette que Nathaniel lui offrait. Il lâcha d’un ton las quelques paroles :


« C’est courant pour toi de tuer avec autant de détachement des gens qui n’en ont pas demandé plus ? »

Il lâcha un nuage de fumée qui forma un rond puis qui s’effaça dans les airs. Il prit sa baguette et d’une formule d’attraction fit parvenir à lui les paquets non entamés du jeune cadavre. Enfilant immédiatement un masque de sadisme il prononça :
« Autant profiter des petits avantages que nous offre sa condition. »
Sans que le masque n’interférât il sourit, c’était profondément malsain comme phrase mais l’humour noir l’avait toujours fait rire.

[Désolé c'est un peu court, mais bon. J'espère que ça te plaira quand même Smile]
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Lucius A. Malefoy
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Ven 26 Oct - 6:34

Revolve around yourself just like an ordinary man
The only other option is to forget

R-Evolve, 30STM


Un doigt. Deux doigts. Trois doigts. Quatre doigts. Cinq doigts. Cinq doigts pour former une main, liée par un ensemble de muscles, de nerfs et de chair. Cinq doigts et de la chair pour former un ensemble avec la paume. Cinq doigts pour vivre. Lucius regarda fixement, de ses yeux gris acier cette main qui, à vu d'oeil, semblait aussi immaculé qu'aurait du l'être la Vierge Marie. Pourtant, sa main avait vu la mort. Sa main avait vu la douleur. Sa main avait vu la crainte. Sa main inspirait la peur. Sa main déchaînait la mort comme une malédiction. Sa main déchaînait la souffrance sur son passage comme la brise du vent dans une chevelure. Il n'y a pourtant ni vent, ni souffrance. Simplement l'odeur âcre de la mort qui plongeait la pièce relativement conventionnelle une aura de mystère. On palpait la douleur qui y avait été ressenti, on palpait dans les murs les sons qu'il avait fait rebondir pour revenir aux oreilles des agresseurs. On palpait du bout des pieds le sang qui souillait le sol de son immaculée pureté. De ce rouge écarlate. Il lâcha des yeux sa paume pour noyer l'océan glacé dans une ruisselle d'écarlate.

Une rivière souillée. Une rivière morte. Le corps semblait décharné, alors qu'il était il y a à peine quelques minutes plein de vie et dénué de peur, du moins, aurait-il voulu le laisser croire. La peur est au plus profond des entrailles des hommes, et peu d'entre eux ont le courage de l'admettre, trop la repousse. Trop la refuse. Il faut vaincre ses peurs pour devenir plus fort. Pour être plus puissant. Pour être le meilleur. Meilleur à tout point de vue, excellant dans tout ce qui était à notre niveau. Lui était né pour être au-dessus de tous, et ce, à tous les points de vue. Peu lui importait les domaines où il excellait naturellement, Lucius Abraxas Malefoy était un homme qui se nourrissait des défis. Il pouvait surpasser n'importe quelle limite, simplement pour prouver qu'il en était capable. Rien ne semblait l'arrêter, sinon la peur elle-même.

La peur de l'échec. La peur. La peur. L'esprit avait beau être fort et entraîné à ne se laisser atteindre que par l'ultime joie d'un dernier souffle, de se réjouir du dernier soupir d'un homme ou encore de la manière singulière qu'à la femme de clore ses yeux pour la dernière fois. L'esprit était conditionné, et Lucius n'était pas plus impressionné par un cadavre que par un Elfe de Maison. Il était né dans ce monde sombre, noir et glacial. Il était né pour y vivre, pour y régner. Pour y mourir. Cela n'était cependant pas dans ces plans dans l'immédiat, non, il restait beaucoup trop à accomplir. Beaucoup trop de choses à voir. Beaucoup trop de gens à tuer. Beaucoup trop de plaisirs tordus et malsains à accomplir. Aussi n'avait-il pas le temps de noyer son regard sur sa paume, et encore moins sur une flaque de sang. Liquide de vie qui, maintenant, gisait comme son propriétaire sur le sol du Fumoir.

Sa main s'agita d'elle-même pour venir se plonger dans l'ébène de sa chevelure. Il passa longuement la main dans ses cheveux noirs et soyeux qui étaient en bataille sur sa tête, aussi en désordre qu'il était humainement possible de l'être. Lucius avait l'apparence d'un jeune homme de 17 ans, mais quand on était suffisamment attentif pour le remarquer, revivait les gestes et les habitudes d'un quelqu'un qui a du vécu. Beaucoup trop de vécu pour avoir simplement ses dix-sept ans, même dans un monde magique où il signifie votre majorité. Votre passage à l'âge adulte. Balivernes. Insouciance. L'humain est si lâche qu'il se tranche des barrières pour tenter de garder la jeunesse en soumission. Lucius était suffisamment intelligent pour se rappeler les nombreuses fois où son père lui avait signifié qu'un adulte avait toujours raison, et l'enfant toujours tord. Qui était l'enfant, entre Abraxas et son fils? Qui semblait le plus réfléchi et le plus posé, malgré les sévices et les réprimandes constantes. Qui veillait aux affaires familiales quand cet homme qu'il appelle son père travaillait sans relâche au Ministère de la Magie. Qui a passé sa vie entière, complète, à redorer un blason abandonné à sa prestigieuse place. Lucius Malefoy était l'homme qui n'était jamais satisfait de rien. Jamais. Il avait besoin de plus, toujours, sans cesse.

Se contenter de sa place prestigieuse et privilégier, en voilà une idée dépassée. Comme s'il ne pouvait pas, lui, devenir bien plus que l'énième Malefoy à s'assoir sur sa richesse et se contenter de son rang, respectable, mais tout de même de la simple aristocratie. Non, il était bien mal connaître le dernier rejeton digne de son nom. Crispement de mâchoire, ses poings blanchirent sous la pression apposée à ses jointures. Évidemment, rejeton signifiait fils, enfant, descendant. L'horreur lui venait piquer les lèvres en songeant à ce fils ingrat qu'il avait porté. Un bâtard. Un faible. Comment avait-il pu échouer dans la tâche de sa vie. Il avait élevé, sous le toit des Malefoy, un infâme faux prétencieux et héritier de pacotille. Ce fils qui n'avait pas été à la hauteur des attentes de son père. Ce fils qui n'avait été que déception et erreur. Qu'il s'en voulait aujourd'hui de ne pas l'avoir étrangler dans son sommeil alors qu'il était encore enfant, encore bambin. Ce n'est pas défaut d'y avoir songer plus d'une fois depuis cette sombre journée qui était l'une des dernières de la sixième année de Drago.

Lucius tressaillit, mais avec grâce, discrétion qui lui était propre. Il agita entre ses longs doigts la cigarette offerte par son jeune et inexpérimenté compagnon. L'évocation de ce prénom trop digne pour lui, pour ça. Impossible de décrire la fureur et la rage qui bouillait dans les veines aristocratiques du Malefoy. Il laissa son regard passer successivement de sa cigarette qui, allumée, s'envolait en fumée, à son compagnon. Ce compagnon de bonne fortune, qui, la minute précédente, se joignait à lui pour perpétrer un meurtre. Peut-être le premier du garçon, qui sait. Lucius sourit, peu lui importait que le fumeur le voit ou non, il se rappelait avec grand plaisir son premier mort sur la conscience. Sa première déchirure dans cette âme tourmentée et détruite par les constants assauts des atrocités que le jeune homme avait perpétré, ne laissant derrière lui qu'un vent de douleur et de destruction, mais par Merlin, ce qu'il pouvait aimer cela!

La cigarette se désintégrait entre ses doigts, Lucius ne put s'empêcher de faire le parallèle avec les gens qu'il rencontrait. La majorité se retrouvait six pieds sous Terre avant d'avoir eu le temps de dire gargouille, et la minorité, tel le chanceux qui l'accompagnait dans sa «fumette», semblait suffisamment intéressant pour le divertir, du moins, autrement que par son dernier soupir. Peut-être cela arriverait, éventuellement, mais le Septième année comptait bien profiter de la naïveté du garçon. Contrairement à ce que l'on pourrait penser -ou ne pas penser- l'esprit de déduction et la logique du Serpentard était pour ainsi dire implacable. Il avait développé, au fil des ans, une technique bien particulière, qui changeait selon son humeur. Cela ne facilitait en rien de discerner le personnage qu'était Lucius Abraxas Malefoy. Il pouvait facilement jouer la carte de la facilité, faire croire de mettre cartes sur table dans l'immédiat, et quelques fois, en vain, car les gens étaient définitivement trop idiots pour comprendre qu'il avait réellement envie de sang, de souffrance, de mort.

Il avait soif, soif de cette terreur qu'il inspirait. Soif de cette curiosité qui entourait sa personne. Soif de cette aura mystérieuse qui planait sur le «mystérieux nouveau en dernière année chez les Verts et Argent». L'attention, il en mangeait. Il en rafolait, comme un cannibale. Chaque regard, chaque mot, chaque cri ressemblait pour lui à un membre dont il fallait arracher, de force à la rigueur, toute la chair. S'enfoncer dans ce noir et cette obscurité qui règne en maitre dans l'existence du jeune homme, alors pourquoi, ne serait-ce qu'à l'occasion, de bénéficier de la presque innocence de quelqu'un, et de lui indiquer le sombre chemin qui dérivait non loin de la sienne. Dieu merci, peu arrivait à supporter le fardeau de l'âme, de la conscience, de l'humanité. Lucius, lui, l'avait abandonné.


«Oh, mais la mort inspire un certain respect. Cependant, il y a certaines personnes que je préfère morte. Elles sont définitivement moins bavardes»

Alors là, de l'humour noir, c'était limite. Il était définitif que le jeune homme se plaisait en compagnie des dépouilles de ses victimes, et c'est pourquoi il ne s'empêcha pas de lancer un certain regard protecteur sur la victime qui jonchait sur le sol, le cou rompu et le sang s'extirpant encore, dernières bulles de ce liquide de vie, hors de ses veines. Le sang palpitait encore, chaud de sa récente existence. Lucius releva les yeux en remarquant que les poches des vêtements de la victime s'agitait et ses lèvres laissèrent apparaître un rictus amusé. Mais c'est que le garçon n'avait ni la langue, ni la baguette, dans sa poche. Surpris, il fit quelques pas dans la direction du seul autre être vivant -à l'exception de quelques araignées solitaires- dans la pièce, en tirant finalement la première bouffée de sa cigarette. Une longue, longue taffe, laissant bien le parfum de la mort pénétrer ses entrailles.

«Et si tu me montrais ton vrai visage, Duncan.»

Parce qu'il était difficile, voire impossible, de le mystifier. Parce qu'il le disait avec un ton impétueux qui ne laisse place à aucune réponse. Parce qu'il avait son regard d'acier plongé dans celui du garçon. Parce qu'il était trop brillant pour ne pas voir les différentes facettes du Gryffondor devant lui. Parce que, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Lun 3 Mar - 0:12

La mort… Comment la définir si ce n’était qu’un simple passage à travers le voile invisible qu’est celui de la vie ? Un passage inexorable et palpitant, dans un monde inconnu de tous et qui cependant et appelé Paradis. Comment les gens peuvent-ils être sûrs qu’à l’heure du jugement dernier, leurs trois prières soient suffisantes pour avoir accès à ce lieu privilégié qu’est le repère des âmes bienfaisantes ? Nate n’avait jamais cru en cet endroit, comme il n’avait jamais cru en lui ou en la vie. Il avait été trop tôt désillusionné par la vie, par son père, par lui même. Alors plutôt que de se réfugier dans une solitude stoïque il avait choisi une toute autre forme de solitude. La mort était un voile infranchissable jusqu’à ce que son heure arrive n’est ce pas ? Alors à l’image de ce voile il s’était construit une multitude de voiles qui finissaient par devenir des œuvres d’art, des chefs d’œuvres, c’était là toute sa panoplie de masques.

Masques… Il n’avait jamais vu la vie que sous un certain visage, un visage de cire qu’il s’était posé sur la peau, c’était son rôle et chaque masque avait son caractère son histoire, sa présence, son intelligence et son indépendance, c’était peut être là ce qu’il préférait dans ses différentes œuvres, leurs différences mais aussi leur indépendance commune. Etant enfant il n’avait eu droit qu’à des brimades et se créer une nouvelle image à volonté était une façon d’échapper au monde matériel. Il était entré dans l’infini, dans l’éternité, ses masques demeureraient bien après lui, il n’aurait de répit que d’en créer de nouveaux chaque jour, chaque seconde, au fil du temps Nathaniel s’était trouvé une nouvelle raison de vivre. Il avait toujours été un acteur, il le serait toujours, maintenant son unique but était de devenir l’acteur avec le plus grand nombre de rôles, le plus grand nombre de visages. Celui qui d’entre tous se distinguerait par sa façon de jouer proche au millimètre de la façon de vivre de certaines gens. Il allait être le meilleur acteur de tous les temps, il allait le devenir.

Devenir… C’est un mot simple dans l’absolu, mais qui dans le sens est tout autre. On ne devient pas intelligent on le naît, on ne devient pas beau, on l’a dans les gênes. Mais acteurs, est-ce là une caractéristique génétique, ou bien une faculté de naissance ? Est-ce le cadre dans lequel on évolue qui nous pousse à le devenir ? Notre environnement agit-il sur notre façon de jouer, d’interpréter les choses ? Aucun doute n’était possible, pour lui la réponse était oui, si son père n’avait pas été ce qu’il était, jamais Nathaniel ne se serait fixé comme unique but d’avoir des masques. Comme le marionnettiste à des fils pour diriger ses poupées, lui avait un esprit pour se diriger, et les masques qu’il empruntait étaient tous des modèles uniques, façonnés avec le plus grand respect de l’âme de celui dont il s’était inspiré. Bientôt il le savait il serait capable de créer un masque qui serait le reflet de l’âme de Lucius Malefoy. C’était ça son don unique, il était capable de se former une personnalité ayant pour traits principaux ceux de celui qu’il avait en face de lui. Chose étrange les gens ne se rendaient généralement pas compte qu’il avait déjà réussi à les cerner et par conséquent qu’il avait déjà créé le masque qui lui irait le mieux face à eux. Et souvent les gens dont il avait le masque trouvait ce reflet très désagréable sans se rendre compte qu’ils se détestaient eux même. Il n’était pas rare que celui qui se voyait dans le miroir développe pour Nate une certaine aversion.

Aversion. Il y avait une multitude d’aversion, notamment celle dont Nate était la victime, la misanthropie. Il n’aimait pas les gens et la plus part le lui rendaient bien, c’était étonnant de voir comme il était capable de se faire détester en un rien de temps par des gens si simples que les masques qu’il créait étaient d’une banalité affligeante. Finalement pour lui la vie ne valait d’être vécue que si on pouvait la jouer continuellement se créer de nouveaux rôles entrer dans de nouvelles peaux, jouer pour de nouveaux publics, côtoyer de nouveaux acteurs. C’étaient eux les protagonistes de sa vie.

Protagonistes, personnages en second plan, éléments de passage, seconds rôles, tous ces gens qui lui tenaient compagnie sur scène n’étaient-ils pas juste là pour faire joli ? Pour lui donner la réplique et lui permettre de changer de masque encore plus aisément ? Dieu seul sait à quel point la solitude lui pesait sur la conscience parfois, comme il se sentait abandonné, mais il trouvait toujours le moyen de se faire détester d’un autre. Avait-il souvent eu des amis ? Oui il avait Kim, il avait Rhésus, mais qui d’autre, Malefoy ? Sûrement pas, ce n’était pas comme si fumer une clope autour d’un mort était une chose que l’on faisait avec un garçon qu’on venait de rencontrer et donc par conséquence qu’on ne pouvait pas considérer comme un ami. En tout cas ce gars là ne le dérangerait plus, et Lucius quant à lui semblait très peu bavard.


« Il est clair que maintenant il ne risquera plus de nous casser les oreilles, ni autre chose en fait. C’est une façon originale de réduire un élève au silence, on aurait pu choisir la peur, non là c’est simplement la mort. Quelle petite fin tranquille… Doit être bien maintenant l’gars. »

Il tira une taffe sur sa cigarette sans même se rendre compte qu’il l’avait fini, être perdu dans une contemplation placide du corps ensanglanté de son fournisseur lui avait fait oublié qu’il l’avait aussi dépouillé de ses biens. Le regard de Nate escalada le corps de Lucius, quelque chose en lui le dérangeait, son regard n’était pas celui d’un adolescent mais plutôt celui de quelqu’un qui avait vécu plusieurs décennies. Aussi quand il lui demanda de lui montrer son vrai visage la réplique fut plus agressive et incontrôlée qu’autre chose.

« Et si TU me montrais le tien de visage ? »

Son vrai visage ? Déjà ? Après si peu de temps il avait compris ? Ce n’était pas normal, il n’y avait pas d’autre possibilité il ne lui aurait pas parlé comme cela sinon, c’était comme s’il l’avait percé à jour. Mais en dehors du choc que lui avait procuré cette réflexion il était paniqué, de ne voir qu’aucune réaction ne lui venait naturellement. C’est après de nombreuses réflexions rapides qu’il se rendit copte que parmi l’immensité de ses talents de manipulateur de masque il était incapable de trouver son vrai visage. Comment était-il au fond de lui ? Il ne s’en souvenait pas. Les masques défilaient dans sa tête, les personnalités s’enchaînaient à une vitesse folle, son esprit ne reconnaissait finalement plus rien qui lui soit familier. Quand enfin il trouva un visage qui le reconnut comme étant le sien il entra dans la peau du personnage. Mais rien, le personnage ne réagissait pas, comme s’il avait toujours été là, et comme si les dernières secondes avaient été consacrées à chercher quelque chose qu’il avait déjà. Alors dans une réaction devenue habituelle son visage le plus familier se colla à lui et il dût jouer un nouveau rôle.

« J’avoue, ce que tu as fait me dégoûte, ce que j’ai fait aussi, mais voilà c’est trop tard il est mort. »

Mais ce visage ne lui convenait pas, pas dans cette situation, il en changea, et finalement choisit son masque le plus difficile à jouer, mais qui rendait les choses géniales, c’était celui qu’il venait de se forger, Lucius Malefoy, il essaierait de répondre avec le même aplomb, la même froideur, le même regard d’acier glacé que ce que cet assassin avait. Le regard, magnifique cela dit, de ce gars était frigorifiant, mais finalement en adoptant le même que lui, Nathaniel ne sentait plus cette grande différence entre eux, il savait que son masque était encore imparfait mais il connaissait les grandes lignes, et c’était là tout ce qu’il exposait aux yeux de Lucius.
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Lucius A. Malefoy
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MessageSujet: Re: Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate]   Inspire. Expire. Pour la dernière fois. [Nate] Icon_minitime1Jeu 13 Mar - 5:57

Lie awake in bed at night
And think about your life

-30STM; A Beautiful Lie


L'odeur solemnelle de la mort possède le don captivant d'apparaître comme la pire calomnie que la Terre ait pu laisser naître, un horreur tellement indescriptible et sans nom qu'il est impossible de ne pas s'en délester les trippes, trop lourde pour l'insupportable pestinence. Aux yeux des autres, il s'agit du plus divin, l'essence même, entêtant, irrésistible et agressif à la fois. Un parfum si divin, si sublime, que seuls des nez fins peuvent en comprendre la délicatesse et la complexité, en séparer le moindre atome pour en aspirer cette essence effervescente, cette substance dopante et dopante dont on ne parvint plus à se passer. Dont on croit ne pouvoir jamais se lasser, et on voudrait enfermer cette odeur indescriptible dans une canope pour en distiller la moindre composante. La reproduire, et la sentir encore et encore. La sentir de nouveau. Cette subtile, délicate et envoûtante essence même de la vie à son antipode total. La Mort. Doux mot pour un si délicat fardeau et phénomène.

On baigne dans l'odeur du monde qui nous entoure, s'étouffant, se noyant dans des odeurs trop puissantes et fielles, pas assez distillée ou trop concentré. On baigne tout simplement dans cette déferlente de sentiments encombrants dont se dégage un fade et sot fumet, trop léger pour pouvoir inspirer au monde la complexité de ce qui le compose. Pourquoi se contenter de si peu quand on peut s'enivrer d'essences comme celle de la Mort, de la souffrance, de la douleur et de la peur. Plus forte cette dernière, déroûtante, tentante au plus haut point. On ne se lasse plus de la sentir caresser les parois d'un nez habitué aux plus capiteuses effluves. Aux plus luxueux sentiments de peur et d'angoisse. L'odeur s'évadant d'un corps qui expire son dernier souffle est aussi exquis que le plus délicat des plats, pourvu des plus riches ingrédients immenses. Une odeur évoquant plus ou moins l'euphorie. Euphorie, douce, traîtresse euphorie.

Tel un maître parfumeur, Lucius Abraxas Malefoy se laisse choir dans ce monde d'effluves dont il désigne lui même la pureté ou la dureté, la valeur moindre ou bonne. Son odorat aux aguets, il est devenu un grand professionnel de ces odeurs qui le mettent de bonne humeur, d'humeur festive, ou encore empli d'un désir sourd, d'une violence sans nom et déferlant tel une vague sur le premier venu. Déferlant avec tant de haine et de force, les désirs impétueux du Serpentard sont comme un mur à lequel on ne peut se résoudre à résister. On s'y frotte, on s'y frappe, on s'y meurt. Voilà les manières qui font de cet homme, ce jeune homme, le plus vil et fervent servant de cette Grande Faucheuse qui, en échange, lui procure essences qui seront satisfaire son nez délicat. Son nez fin, apaiseront le courroux du Mal qui a évincé depuis longtemps l'infime once d'humanité.

Comme il avait ressenti plutôt le parfum de la peur, la savamment dosée dernière expiration et le merveilleux flot de liquide grenat qui s'évadait encore des orifices béants du cadavre, face contre le sol. Autour de son visage prenait forme une mare de sang, de ce liquide de vie dont on prédisait que s'abreuver donnait le souffle d'existence. Le paroxysme de son sadisme jamais assouvi, Lucius s'approcha, oubliant jusqu'à la présence de l'autre vivant dans la pièce, puis s'accroupit tout près du corps encore chaud, abîmé et usé par les traitements dont le Vert et Argent avait servi à ce pantin qui s'était empêtrée dans ses filets, comme dans ceux d'une veuve noire. Captivé, il déposa lentement, avec une lenteur infini, ses doigts dans l'onctueux baume écarlate et les enlaça délicatement, sentant la moindre particule se fondre contre sa peau laiteuse. Makar exultait tranquillement, tout près de ce Mal qui avait invincé l'âme qui, peut-être, l'avait déjà habité.

Il resta accroupi un moment, observant, rendant des grâces que celui qui habitait jadis cette coquille vide ne méritait en rien, offrant son temps à contempler ce spectacle d'horreur qu'il laissait continuellement derrière lui, tel un fauve qui fond sur sa prochaine victime avant de se rassassier de sa première. Lucius Malefoy voyait ces pantins, ces poupées articulées comme de si piètre divertissement que ce mort pouvait sourire dans le Royaume de la Grande Faucheuse. L'ancien Mangemort lui rendait plus d'hommages qu'il ne l'avait fait, même pour un proche parent ou pour un ami. Plus de cérémonies même si, au fond, Lucius s'amusait terriblement. D'ailleurs, il se releva froidement, et murmura quelques mots, on entendit un craquement sonore, puis des mots s'échapper des lèvres minces du prédateur.


«On peut toujours se casser les côtes, même dans l'Au-delà...»

Lucius le toisa pendant un instant en songeant à ses précédentes paroles. La peur se substituant à la mort. Il lui semblait que les deux étaient pour le moins indissociable. À quoi bon laisser à si bon compte une victime déjà réchauffée à l'idée d'une mort lente, atrocement douloureuses et devant subir les supplices infligés par un sadique notoire. Ces gens se devaient d'une gratitude inconditionnelle et béate pour les Âmes Damnées d'avoir l'honneur d'être, pour un instant seulement, la seule source de leur divertissement. Quel honneur pour un Sans-Nom, un Sang-de-Bourbe ou un pur et simple inconnu.

«Serais-tu sot de croire que cela ne s'avère qu'une facade, que cette soif de sang, de violence et mort qui ne laisse derrière que désolation ne serait, en vérité, qu'un masque translucide qui se dévoile à la vue de tous?»

S'approchant lentement, avec son regard argenté fixement, béatement fixé sur les traits de son jeune vis-à-vis. Non seulement était-il certain de l'avoir pris au dépourvu, mais fut ravi de le voir sans voix, sans réaction, sans qu'aucun faciès ne vienne troublé l'admirable incompréhension qui s'était dessinée à même ses traits relativement fin. Lucius eut un sourire amusé, à la limite d'un rictus cruel quand Nathaniel reprit la parole, insistant sur le fait que la mort de son compagnon le répulsait. L'hôte de Makar haussa les épaules théâtralement avant d'ajouter, avec son ton pointé d'une certaine et palpable ironie.

«M'en voilà terriblement navré d'heurter de si blanches mains, innocentes et inconscientes...»
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