Kimberlay L. Stephens Admin
Nombre de messages : 37 Age : 32 Année et âge du perso : 16 ans, en sixième Maison : Gryffondor, si loin de toi, si près de vous Coeur ? : Libre, sensible et fleur bleue Date d'inscription : 23/07/2007
Feuille de personnage Citation - dicton: Un jour, mon Prince viendra ... Relations: Dons: Animagus. Kimberlay est aussi comme un aimant, un être attractif que l'on aime facilement et forcément du à son aspect, son caractère. Ce n'est pas un don magique, cela fait partie intégrante de sa personne, c'est inné, c'est en elle. Comme une aura qui incite à l'amour sans conditions.
| Sujet: Kimberlay Lissiane Stephens ~ Killis, simply [Gryffondor] Dim 26 Aoû - 11:47 | |
| :: Nom/Prénom :: Stephens / Kimberlay Lissianne:: Âge du personnage :: 16 ans:: Âge hors RP :: Bientôt 16 ans, en Décembre:: Où avez-vous connu le forum? ::Je suis aussi Fenrir.:: Comment trouvez-vous le forum? :: Sublime ? Magnifique ? Sublifique ! :: Star sur votre avatar? :: Les jumelles Olsen:: Avez-vous lu le règlement? :: !:: Présentation RPG :: - Citation :
- Ce qui est en « italique et en gras » dans les paroles signifie que les personnages parlent en français.
« L’enfer, c’est les autres » Sartre. « Il était une fois, dans un monde froid et sombre, une jolie demoiselle répondant au doux nom de Cendrillon. Elle vivait depuis de nombreuses années avec sa belle-mère et ses deux belles-sœurs. Sa mère, la plus belle femme qu’ait porté le monde, était morte durant sa tendre enfance, rongée par la maladie. Cendrillon se souvenait des longues après-midi passées à son chevet, à lui conter ce qui se déroulait par delà sa prison de sûreté et de murs blanc. Parfois, elle lui apportait un bouquet de ces fleurs de leur jardin que sa mère avait plantées et qu’elle aimait tant, et en d’autres occasions, Cendrillon faisait un petit peu de lecture à sa mère. Le visage blanc de la belle souffrante ressortait chaque jour avec force des draps, mus par un contraste saisissant. En la voyant ainsi, on aurait pu penser à une âme en peine, enfermée en ce monde, pour le meilleur et le pire. Pourtant, pas un jour ne passait sans qu’un sourire sincère n’éclaire ce visage fatigué de par la présence de Cendrillon à ses côtés. Un amour sincère unissait Mère et Fille, sans que rien ne puisse les séparer. Seule la Mort fut assez audacieuse pour mettre fin à cette harmonie, ôtant à la fille sa Mère et à cette dernière la vie. C’est alors que tomba la terrible nouvelle, la seconde en si peu de temps. Trop peu pour la jeune Cendrillon … »Qui ne connaît pas le conte de la belle brimée par sa mère de substitution ? Kimberlay, elle, le connaissait par cœur. Du moins, elle le pensait, car à son insu, la version changeait chaque soir un peu plus. Elle avait 7 ans aujourd’hui et était assise dans son lit, la couette en duvet d’oie posée avec légèreté sur ses jambes droites et immobiles. Ses mains étaient collées l’une à l’autre, leurs doigts entrelacés dans une attitude démontrant du plus grand sérieux tandis qu’elle buvait les paroles de sa mère. La petite fille était bien calée dans les bras de cette dernière et des coussins s’écrasaient doucement dans leurs dos, donnant au moment une chaleur toute particulière, un effet de douceur et de complicité. La Mère de Kimberlay avait des cheveux d’un blond comme les blés, qui retombaient négligemment sur ses épaules, à peine coiffés. Ses yeux, comme deux saphirs, étaient perdus dans le vague alors qu’elle se faisait un devoir de relater à sa fille l’histoire de l’imaginaire Cendrillon. La scène paraissait véritablement idyllique, parfaite. Et aux yeux de la gamine, cela l’était assurément.
Pourtant, la réalité était toute autre à travers les yeux d’Hélène, la femme présente dans cette chambre d’enfants. Elle travaillait au chaudron baveur, nouveau lieu mal famé entre tous, pourtant elle n’était qu’une simple Moldue. Et aujourd’hui avait été un jour particulièrement rude pour elle. Les moqueries derrière son bar, entre les tables avec son plateau plein des restes des clients, elle les entendait. La jolie bâtarde de France qui avait épousé grâce à la divine providence l’un des dernier Sang Pur de Grande-Bretagne. Selon les commérages, sa beauté et la pitié de sa condition étaient venus à bout de la raison du pauvre homme … Hélène s’en voulait en entendant tout cela. Elle savait avoir entaché à jamais l’honneur de son mari et détruit définitivement les valeurs et l’héritage de sa famille et ce, quoiqu’il lui en dise ! Et ce soir, encore, sa version du compte favori de sa fille cadette s’était fait plus dur, plus sombre. La femme ne voyait pas d’autres moyens pour apprendre à cette enfant d’innocence et de pureté ce qu’il y avait par-delà les murs de la maison : Les autres. Mais pourtant, le visage de Kimberlay restait enjoué, éclairé et serein, elle ne parvenait pas à comprendre … Pourtant l’enfant n’était pas idiote, loin de là même. Mais son esprit était tant et tant bordé de lumière et d’étoiles, de rêves et de joies qu’elle occultait de la vie, de la réalité ce que l’existence contenait de dur, d’abjecte. Pourtant cela existait, et Hélène craignait le jour où cela reviendrait avec force devant le visage de son enfant, elle essayait d’acclimater cette dernière à un autre monde, mais rien n’y faisait. La gamine restait inconsciente du revers de son univers.« […] Cendrillon regarda la calèche quitter l’allée devant le manoir pour se diriger vers le mont rocheux où était perché le château. Les larmes lui montaient aux yeux alors qu’elle prenait conscience de sa punition. Elle resterait là, dans ses guenilles salies, pendant que sa belle famille festoierait au Bal donné en l’honneur des futures fiançailles du Prince. Fiançailles sans Future princesse à l’heure actuelle. La jeune femme resta un long moment à contempler la route par laquelle s’était échappé l’attelage modeste de sa belle-mère. Que n’aurait-elle pas donné pour être, elle aussi, en route pour un bal tout en paillettes, robes de satin et masque brodés de pierres précieuses ? Un long soupir passa le barrage de ses lèvres et elle détourna, au prix d’un immense effort, le regard du chemin qui la faisait tant rêver. Ce soir, sa place était là où les ménagères se devaient d’être. A la maison. Comme tous les jours de l’année depuis fort longtemps, à s’occuper que la demeure soit agréable pour les autres. Elle attrapa un seau et un sac de fruits secs et s’installa sur un tabouret pour retirer leurs coquilles aux petits aliments. La soirée s’annonçait si longue … »Il ne fallait pas se méprendre. Kimberlay avait déjà goûté à la saveur âcre et désagréable des peines. Mais cela avait toujours été si futiles et avait toujours trouvé de fin heureuse alors comment cesser de voir la vie en rose et bleu ? Elle n’y parvenait pas, et pour tout dire, elle ignorait même qu’une autre manière de voir les choses était possible. Cette autre manière de voir les choses, c’était son anti-thèse : Eliane. Kimberlay n’était pas venue au monde seule, mais accompagnée, enveloppée d’amour avant même de naître, touchée par la grâce avant même de respirer. Elle était née en couple, elle était née aimée, elle était née amoureuse et protégée. Un couple, il n’y avait pas d’autres mots. Eliane et elle, elle et Eliane, indubitablement liée par un lien au-delà de toute compréhension. Le chevalier et sa demoiselle en détresse, la grande et la petite sœur, deux amantes d’âmes, un seul amour, une seule vie, deux manières de penser. Des jumelles. Un mot qu’on avait tendance à ne pas saisir à sa juste valeur, celle de l’amour et de la démesure. Eliane était capable depuis toute jeune de sentir la détresse de sa sœur en étant à des kilomètres de cette dernière, la magie aidant, elle était sa sœur en plus d’être elle. Elles étaient une même personne, un couple, une paire. Et secrètement, Kimberlay souhaitait que cela ne change jamais.« […]Une pluie torrentielle battait sur l’escalier de marbre devant elle. Un obstacle, et après viendrait son répit, sa calèche. La sienne, son bien le plus précieux pour encore quelques secondes d’un monde qui allait s’écrouler en même temps que son cœur allait sombrer. Son prince, l’amour de sa vie, allait s’effacer en un soir, disparaître en une seconde, celle de sa fuite. Sa destination ? La réalité. Sa réalité où ne se mêlait que le travail ingrat, l’humiliation et le fardeau de la mort de sa mère. Un monde où son prince ne vivait pas, ne vivait plus. Un monde où il mourrait à son tour, bien qu’elle sache qu’il resterait vivant pour une autre. Douleur, elle avait mal, quelque chose en elle se déchirait, hurlait. Le bonheur, l’unique de son existence était tinté d’ombres. C’était comme si elle courait dans un monde noir, l’air était poisseux et suffoquant, le sol neauséabond et gluant tentait de l’aspirer dans ses entrailles pour lui dérober ses sourires, son envie de vivre et la redonner au monde vide, comme si elle aurait subi le baiser du détraqueur. Les Ténèbres l’engloutissaient de leur délicieux et terrifiant silence. Mort d’une âme alors que le corps vivait … »Le récit eut une pause imperceptible, temps durant lequel Hélène observa son enfant, si fragile. Ses yeux pétillaient. Elle avait déjà 12 ans, mais elle redemandait cette histoire encore et encore, toujours plus, toujours plus noire à son insu, c’était devenu un conte d’horreur ou nulle fin n’était heureuse, chacune rivalisant même de meurtres et de désespoirs. Mais rien n’y faisait, Cendrillon faisait toujours brûler le cœur de la douce Kim d’un feu ardent. Et Eliane ne croyait déjà plus depuis longtemps en les tentatives de sa mère. Celle-ci devait arrêter. C’était son travail. Et Kim voulait être le travail, le fardeau langoureux de sa sœur. Loin de l’effrayer, le conte de la malheureuse et déchiquetée Cendrillon avait altéré les perceptions normale de Kimberlay. Lorsqu’elle imaginait son bonheur, ce dernier était baigné de sang et de nuit, de lunes troublantes et de bêtes sauvages, de peines et de sang, toujours.
Le conte qui devait, dans son esprit, lui raconter la vie idéale de chacun avait détraqué son rêve de petite fille, dérangé sa perception du monde. A mesure que l’histoire évoluait en abominations, Kimberlay aussi, suivant fidèlement son créneau de vie. L’innocence perdue dans la perversité. Cela la rendait un peu folle à sa manière, contre son envie, à l’insu de sa vie toute entière. Elle désirait le sang, elle désirait les ombres, elle désirait l’amour, car cendrillon vivait en les subissant, en les aimant. Douce Cendrillon, Kimberlay voulait tant lui ressembler. Et elle le faisait. Une candeur adorable imprégnée de noirceurs et d’affreux travers enserraient le cœur de la demoiselle plus sûrement que la vie elle-même. Elle se complaisait dans un monde noir, désolé, dans une atmosphère de deuil et de folie, et personne ne savait le voir. Car son caractère restait profondément marqué de son enfance, et son innocence ne disparaissait pas, ne le ferait jamais. Son monde, son esprit, était comme un fabuleux temple de marbre aux somptueuses gravures dorées et argentées. Dedans, l’air était suffoquant, poisseux et contaminés par une folie latente. Le sol semblait, tout comme Cendrillon comme la contait sa mère, vouloir l’aspirer, et elle, régnait en reine sur son désert, son univers. Elle attendait son prince en contemplant le critère de sa perfection qu’elle était devenue.
Au fil des ans, cela empira encore un peu, mais plus des masses, sa mère ayant renoncé à lui apprendre cela. Elle avait tant et si bien changé depuis sa répartition, à ses 11 ans, que si elle avait du passer sous le Choixpeau une nouvelle fois, elle ne serait plus répartie dans la même maison. Jamais. Une petite fille était devenue grande, une innocente était devenue pourrie. Tuée par un conte, celui de Cendrillon, son rêve immortel. Au cours de sa cinquième année d’étude, Kimberlay devint même Animagus, se transformant en un sublime chat blanc aux yeux bleus limpides. Banal, mais si parlant pour la refléter. Tout le monde l’aime, est séduit par son incroyable candeur, veut la protéger. Personne n’a vraiment les tripes pour lui faire du mal, parce qu’elle est l’innocence même, tout simplement. Et pourtant, elle est aussi une part de perversion en elle, une part sans doute unique. Câlin, mais il faut se méfier de la bête qui dort et ronronne. La perversion tapie et cachée dans la lumière, un paradoxe que personne ne saisit, une réalité qu’on oublie, car Kimberlay a développé grâce à ce qu’elle est l’incroyable capacité de se faire aimer de tous. Et quand on aime, on ne se méfie pas, on ne se doute pas. On croit, et puis c’est tout.
Aujourd’hui la timide et adorable petite Kimberlay a 16 ans et rentre en sixième dans cette maison dont elle est si détachée et que, pourtant, elle aime tant. Car elle aime Poudlard, tout simplement. C’est leur repère, à elle et à Eliane. Leur petit endroit, loin de leurs parents. Là où Kimberlay sent qu’elle pourrait faire n’importe quoi avec cette dernière, être ce couple pleinement, vraiment, ce qu’elles sont depuis leur naissance dans un secret tacite et intime. Dans les esprits, par la pensée, mais jamais par le touché. Mais cette année, sa sœur semble l’oublier, tout en redoublant d’efforts pour la protéger. Cette année, Kimberlay voit Eliane s’éloigner, combattre seul le mal qui s’est mis à Dominer. Et Kimberlay ne le veut pas. Elle veut rencontrer ce Mal, elle est sûre que son Prince Charmant se cache dans ces profondeurs. Elle veut rester un couple avec sa sœur et aimer un Prince, mais elle ne comprend pas ce qu’elle dit, ne mesure pas ce qu’elle souhaite. Innocence. Elle veut embrasser le mal et se faire vénérer par lui. Perversion. Elle aime déjà cette sixième année. Elle aime Eliane, elle aime les Ténèbres.
Elle aime ce nom qu’elle se donne secrètement depuis qu’elle est arrivée au château. Quand elle rencontrera son Prince, elle se présentera à lui sous ce nom. Kimberlay Lissiane Stephens aime s’appeler elle-même Killis, la valeureuse et chétive petite Killis, l’insouciante. Contraction de ses deux prénoms. [2197 mots] | |
|