Mélodie d'autrefois. [Severus] [X]

Elea regarda autour d’elle et poussa fermement la trappe. Personne ne l’avait vue, c’était l’essentiel. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait eu cette irrésistible envie de monter dans ce vieux grenier qui empestait le moisi. Peut être parce que sa première venue ici remontait a des années et que aujourd’hui elle se sentait nostalgique. Comme quoi même un sentiment aussi humain pouvait la blessée.
Elle soupira et s’assit sur un vieux piano qui ne grinça pas sous son poids plume. Elle se lança dans une longue réflexion philosophique dont elle savait d’avance qu’elle n’en ressortirai pas indemne.
Qu’Est-ce que le fait d’appartenir aux Ferstone lui apportait? Rien de très bon. Qu’Est-ce qu’elle aurait pu avoir si elle n’avait pas été élevée par les Ferstones? Rien de plus sans doute. Elle posa sa tête sur le piano, profitant de la fraîcheur de celui-ci pour apaiser sa migraine. Élève douée en potion, elle aurait pu se préparer un petit filtre mais, rien n’était mieux que de rester la, dans le calme, a l’abri de tout regard inquisiteur et curieux. Sans y paraître, être seule lui apportait beaucoup de bien. Dès qu’elle se trouvait en compagnie de quelqu’un elle se sentait défaillante, victime de nausée elle avait donc pris l’habitude de ce rendre dans les cuisines à une heure assez avancée de la nuit afin de se restaurée et se levée a cinq heures du matin. Cela lui permettait ainsi de garder la forme car elle avait ensuite le temps de faire un jogging matinal avant de se rendre dans les habituelles salles de cours surchargées et rempli de bourdonnements incessants. Elea avait depuis bien longtemps pris l’habitude de se mettre dans le coin le plus reculé de chaque salle de classe. Par la suite, elle ne levait pas un seul doigt durant le cour et mémorisait consciencieusement toute ses nouvelles connaissances. Mais en se moment, elle n’avait pas du tout envie de penser a ces fichus cours. Depuis la rentrée, elle se sentait mal a chaque fois qu’elle croisait les élèves de serpentards et n’arrivait pas du tout a comprendre comment cela se faisait. Elle avait bien sur repérer les nouveaux élèves mais a vrai dire, elle n’y avait pas beaucoup porté attention.
Sa migraine ayant légèrement baissée, elle soupira de bien - être et se redressa. Prise d’une impulsion subite en se rendant compte qu’elle était assise sur un instrument de musique, elle retira le lourd drap autrefois blanc et qui était devenus gris en traversant les âge. Un nuage de poussière s’éleva, forma autour de la jeune fille une sorte de halo gris. Eléa souffla pour que la poussière ne pénètre pas dans ses yeux fragiles. Éternuant deux ou trois fois, elle eut un petit éclat de rire en voyant son reflet dans un miroir brisé en face du piano.
Voila a présent que la pauvre Elea ressemblait a une duchesse enfarinée. Elle se sourit a elle-même et, s’approchant du miroir pris soin de s’examiner sous toutes les coutures.
Même ses cheveux noir de jais étaient devenus gris. Elle secoua la tête, envoyant voltiger l’épaisse poussière et faisant onduler ses cheveux.
Le fait de remuer la tête dans tout les sens ainsi avait eu le don de faire remonter sa migraine à la surface. Aussi, elle alla vers l’unique lucarne de la pièce et l’ouvrit. Ou du moins essaya. La vieille lucarne était rouillée, elle poussa dessus de toute ses forces; et on pouvait bien dire qu’elle en avait mais cela ne changea rien a la situation. Alors Elea se recula, et, soupirant, elle prit sa baguette et produit un sort informulé.
La lucarne s’ouvrit docilement et Elea sentit une brise agréablement glacée pénétré dans la pièce. Ouvrant grand les bras, elle laissant l’air s’engouffré dans sa cape, jouer dans ses cheveux. Et lorsqu’elle jugea que s’en était assez, elle se dirigea vers le piano.
S’asseyant le plus confortablement sur le petit fauteuil de satin qui avait souffert du temps, elle fit bouger ses mains.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’elle releva le couvercle du piano. Elle posa timidement son index sur une des nombreuses touches blanches et a son plus grand bonheur, le son qui s’éleva de l’instrument de musique a cordes était clair et agréable. Elle n’était pas tombée sur un piano désaccordé.
Laissant aller son inspiration, elle commença a jouer la première mélodie qu’elle avait apprise toute seule: « la lettre a Élise ». Sans nul doute, il s’agissait la de sa mélodie préféré, il suffisait de l’entendre jouer agréablement, les yeux fermés, l’air concentré. Pendant une minute, elle eut vaguement l’impression qu’on l’observait mais n’y prêta pas attention. Ce fut le bruit de la trappe se referma qui lui fit s’arrêter de jouer. Plaquant violement ses doigts sur le clavier, elle se tourna vivement pour voir qui était venu la déranger.
Elle reconnu l’intrus comme étant l’un des nouveaux élèves. Comme a son habitude, elle ne dit aucun mot, ses yeux parlaient pour elle.

Invité

¤ Severus ¤ - La vie est des plus injustes, je vais simplement te la rendre un peu plus… Médiocre.

Une jeune fille se tenait juste devant lui, elle semblait être pétrifiée par la peur. Et le prédateur ne cessait de tourner autour, tel un lion en cage, s’amusant de sa future victime, une gamine de douze ans à peine. Son anniversaire datait d’une semaine à ce qu’il avait pu lire dans son esprit pour le moins confus à présent. Tous aussi pathétique, ces jeunes gens, incapables de contrôler leur émotions. Il en aurait presque soupiré, toujours cette même rengaine.
Un sort… Un cri… Un rire et la satisfaction d’avoir tuer, de s’être amuser…

Le Serpentard avait réussi à l’attirer dans la plus haute Tour du château, c’était si simple à présent, un seul regard et ils étaient tous hypnotiser, ces petits pantins comme il les appelaient. Et puis avec son physique pour le moins avantageux, Severus n’avait aucun mal à attirer les jeune filles, pauvres petites gamines qui tombaient si facilement dans le piège. Fascinées par l’intouchable, fascinées par la Mort elle-même… Certes qu’il aurait pu profiter d’elle mais cela n’avait jamais été dans les intentions du Maître des Potions, oh non, il ne souille jamais le corps de ces victimes, il préfère laisser cette tache à Lucius, lui qui aime tant en profiter… Severus n’était là que pour la torture, mentale principalement. Leur faire revivre les pires souvenirs qu’ils soient, les faire sombrer dans la folie…

¤ Severus ¤ - Douze ans, c’est si jeune pour mourir… Tu ne connais encore rien de la vie. Je t’évite le pire Lilith.

Il s’était rapproché de la jeune fille, une Poufsouffle, trop naïve pour oser résister, plaquer contre le mur, impuissante face au Mangemort, ce jeune homme de dix sept ans qui en avait le double. Une pièce qui venait d’être coupée du monde, insonorisé, qu’elle se mette a crié, il lui volerait sa voix. Car il valait mieux pour lui que personne ne rentre, surtout pas un élève encore innocent de Poudlard. Et encore moisn Bella ou un autre Damnés, ils lui aurait voler son jouet.

¤ Severus ¤ - Les cauchemars sont réels…

Un seul regard, comme toujours ses yeux sombres s’étaient plongés dans ceux acier de la jeune fille. Que les rêves les plus chaotiques reprennent vie, c’est ce qu'il souhaitait et Sylla était de la partie, se délectant de se spectacle… Poussant Severus, l’obligeant à commettre une nouvelle fois l’irréparable. Sa vulnérabilité était des plus grandes dans ces moments là où il se laissait aller à ses pulsions meurtres…

Lilith car tel était le prénom de la petite, était tombée a terre, son visage de porcelaine souillé par les larmes. Severus l’avait relevé avec force, déjà si faible…

¤ Sylla ¤ * Ne les prend pas si jeunes, si naïfs mais trop faibles, écoute Severus, cette mélodie, ne l’entend –tu pas ? Celle que Lily t’avais jouée, te souviens-tu ? *

Et effectivement cette mélodie ne lui était pas inconnu, e Severus n’y avait pas fait attention, d’où provenait la musique ? Douce mélodie, un piano, un instrument pareil se cachait dans les entrailles de ce château en ruine ? Remarquable. La Lettre à Elise, fabuleux morceau, Evans lui en avait joué un extrait… Lily. Morte par sa faute, tout ceci n’était que souvenirs, il ne fallait pas qu’il s’y perde à nouveau. Mais comme toujours Sylla avait semé le trouble…

¤ Severus ¤ - Quelle chance tu as ma douce Lilith… Tu devrais partir… La vie n’est qu’un fil que je couperais dans quelques temps.

Il l’avait laissé partir, étonnant venant de Severus, mais la petite ne parlerait pas. Il le savait, il lui avait ordonné, un simple sortilège, un Impardonnable comme on dit.

Le Mangemort avait suivi la musique, bercé par la douce mélodie, cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas entendu, tant d’années, il n’avait pas oser lui-même la rejouer. Un piano, un instrument pour lequel il se serait damné mais il n’avait jamais eu le temps. Pianiste à ses heures perdus, là avait été la seule distraction chez son oncle.

Sylla semblait le guider. Jamais il n’aurait fait attention à la musique si elle n'était pas intervenue, mais la Petite Voix ne se présente jamais pour parler de la pluie et du beau temps, c’est toujours pour intérêt. Ainsi qui était la mystérieuse personne que Sylla tenait tant à ce qu’il rencontre ? Le Grenier lui avait paru bien loin, d’ailleurs Severus regrettait d’avoir quitter sa jolie petite Poufsouffle. Il avait ouvert la trappe avec précaution, il ne fallait pas déranger la jeune pianiste.

A nouveau il était fasciné, cette jeune fille, assise là, jouant à merveille ce morceau pourtant des plus simples mais il avait une signification particulière pour lui. Alea ? Il venait de froncer les sourcils, non cette jeune personne était morte, il l’avait connu a Poudlard, alors qu’il avait encore quelques trente années passées bien marquées. Jeune Serdaigle qui l’avait marquer mais là, était-ce une descendante ? Un fantôme ? Un fantôme est transparent par Merlin, phrase qu’il retiendrait toujours, Potter, ce sale Gryffondor…

¤ Severus ¤ - Alea ?

C’était inutile, ce n’était pas elle, pourquoi l'avoir appeler ainsi ? Pauvre gamine elle le prendrait pour fou. D’ailleurs pourquoi avait-elle arrêté de jouer ? Qu’elle reprenne.

Lui ne faisait que l'observé, pour le moment.

¤ Severus ¤ - Joue, tu n’a pas terminer le morceau il me semble… Joue, pour moi. Sa voix n’avait donc pas changée, glaciale, autoritaire.

Le Mangemort s’était retrouvé aux cotés de la jeune Serdaigle, accoudé sur le piano quelque peu poussiéreux, mais ce n’était pas d’une grande importance.

« Alea » voila comment cette homme l’avait appelée, il aurait voulu lui dire qu’elle ne s’appelait pas ainsi, que son prénom a elle s’était Elea mais voila que sa voix refusait de sortir. Par deux fois déjà elle avait remarquer ce phénomène, bientôt, a force de ne pas parler, elle oublierait les sons. Mais cela lui était un peu égal, jusqu’à présent, elle avait prouvé qu’elle n’avait pas besoin de sa voix; adaptant chacun des nouveaux sortilèges appris en un sortilège informulé, elle ne parlait plus que rarement.

« Joue, tu n’a pas terminer le morceau il me semble… Joue, pour moi » c’était ce qu’il lui avait dit par la suite, elle ne savait pas pourquoi , mais d’eux même ses doigts recommencèrent la mélodie. Reprenant exactement a l’endroit où elle s’était violement arrêter, elle ferma les yeux et repris sa mélodie. Pinçant les lèvres et penchant la tête légèrement sur le côté comme lorsqu’elle était intriguée, elle se laissa emporté et bientôt, elle n’eut plus la sensation qu’il était là, tout près d’elle, il lui aurait suffi d’un simple mouvement et l’aurait touchée, mais elle n’était plus la. Elle n’était plus dans ce monde. Son corps était bel et bien présent assis sur cette chaise miteuse, dans ce grenier tout aussi poussiéreux mais son esprit lui était bien loin.

Eléa rêvait, elle ne faisait pas de rêve dans lesquels elle volait, ou encore moins de rêve rempli de princes charmant et de promesse d’amour. Il y avait bien longtemps qu’Eléa avait compris qu’elle demeurerait éternellement seule et cela malgré tout ce qu’elle pourrait faire. Elle pourrait bien s’entouré d’une nuée d’amis, elle se sentirai seule, le monde n’était pas fait pour elle. Bientôt, la mélodie s’acheva mais Elea ne s’arrêta pas, ses mains jouaient pour elle, elles montraient au monde extérieur ce qu’elle était vraiment et cela se fit grâce à la « sonate au clair de lune » morceau qui, bien que beaucoup plus lent montrait tout son déchirement.

Vraiment, Elea n’avait pas besoin de parler pour se faire comprendre. Si certaines personnes dans se château avaient pu l’entendre, il ne faisait aucun doute qu’ils auraient changés d’avis sur ce « fantôme », cette « âme égarée ». Mais dans cette pièce avec elle à ce moment la, il n’y avait que cet élève qu’elle ne connaissait pas mais qui semblait connaître sa grand-mère.

Les morceaux s’enchaînèrent inlassablement sans qu’elle ne s’en rende même compte. A vrai dire, elle ne pouvait même pas assuré a cent pourcent que ce jeune homme était toujours présent, à ses cotés comme il l’avait été il y avait déjà de cela une heure et demi.

Oui, cela faisait une heure et demi qu’elle jouait, sans ouvrir les yeux, sans penser, sans réalisé qu’elle appartenait toujours au monde des vivants.

Ce fut la fatigue qui la sortie de sa mélodie. Elle termina le morceau avec toute l’élégance dont elle avait fait preuve depuis le début et ouvrit les yeux.

Oui, il était toujours la, et il la regardait toujours avec cet air étrange.

Elea ne lui sourit pas, elle garda son air fermer qui faisait d’elle une si belle femme et lui dit d’un ton neutre.

« Je ne suis pas Alea. »

Elle s’était tournée vers lui et l’avait fixé de son regard son sauvage, puis, elle avait ajouté, toujours sur le même ton.

« Je suis Elea. »

Elle détourna la tête, pas parce qu’elle était mal a l’aise de son regard inquisiteur mais tout simplement parce qu’elle désirait regardé ce piano, compagnon qui lui avait fidèlement tenu compagnie pendant plus qu’une heure. Sans geindre, il n’avait pas rechigner et avait accepter ses caresses avec bon cœur, lui qui n’avait pas été touché ainsi depuis plus de 30 ans.

La dernière fois, cela avait été par une jeune femme du même age que celle-ci, et qui étrangement portait pratiquement le même prénom. Il lui avait tenu compagnie lors d’une nuit d’orage, puis, elle n’était jamais revenue et ce drap blanc était devenu gris.

« Et toi Severus »

Elle avait déclarer sa, normalement, sur le même ton que sur celui avec lequel elle s’était présentée et sa voix disparue rapidement dans le silence de la pièce.

Invité

Alea, cette jeune Serdaigle qu’il avait croisé à de nombreuses reprises, jamais innocentes. Jeune fille qui avait su attiré son attention, lui, le tant haï Professeur Rogue s’était intéressée à une étudiante… Mais intéresser à bien des significations, il avait voulu percer la part de mystère, la connaître et au final avec quoi s’en était-il sorti ? Sa perte.

Ce n’était pas elle, certes cette personne en possédait l’étrange beauté, plus accentuée même, mais Alea était morte. A qui avait-il donc affaire ? Une énième descendante de cette famille de Sorciers pour le moins réputée dans le Monde Magique. Il venait de sourire intérieurement, les expressions sur son visages étaient devenues rares a présent, seuls quelques rictus et autres sourire moqueurs, mais ensuite ? Plus rien, Severus avait appris à fermer son visage, son esprit, ses yeux. Il était Maître de lui-même. Sylla n’était que son guide… Mais pourquoi repenser à la Petite Voix ? D’ailleurs pourquoi ici ? Qu'est-ce que cette jeune personne avait donc de si important pour que Severus s’y attarde ? Sa beauté, il ne s’intéressait pas à cela, bien que il aurait été tenté, mais après ? Rien. Une pianiste hors pair… Un point commun, juste ceci.

¤ Sylla ¤ *Observe Severus, regarde comme elle joue. N’est-ce pas magnifique ? Apprécie, pour une fois que tu n’es pas tenté par la cruauté qui t’anime. Profite…*

Pourquoi donc Sylla se montrait si enthousiaste ? Qu’est-ce qu’une Ame pouvait bien trouver de magnifique dans la musique ? Sylla ne recherchait que cris et morts, pourquoi donc lui dire de profiter ? Il ne parvenait à comprendre. Mais peut-être était-ce mieux ainsi. Profiter, parce qu’a nouveau il serait animer par ce même désir, ces mêmes pulsions qui avaient fait de lui un Mangemort redouté et respecté…

L’ancien Professeur s’était laissé bercé par cette douce mélodie, appuyé contre le piano il avait bien vite rejoint la demoiselle, se plaçant à ses cotés mais à une distance raisonnable pour ne pas la briser dans son élan… Ne pas briser ce rêve, ce monde qui devait tourner autour d’elle. Chose magnifique que de jouer d’un instrument, le monde qui vous entoure disparaît, laissant place à l’imaginaire, aux notes qui s’élèvent toujours plus hauts… Dominantes d’un monde. Brisant le silence qui aurait du régner en grande maître.

Les morceaux s’étaient enchaînés, il les connaissait pour la plupart, pour les avoirs jouer avec la jeune Evans… Lily, Ö damnation, il n’aurait jamais du éprouver de tels sentiments à l’égard d’une Rouge et Or, de celle qui part la suite est devenu la femme de son cher ami Potter, de celui qui méritait le titre de plus grand crétin que la Terre n’ait fondée. Il espérait qu’elle lui avait pardonné. Mais ces sentiments à l’égard d’une personne défuntes auraient du disparaître, pourtant ils étaient restés, enfouis au plus profond de son cœur certes, mais toujours présents, bien malheureusement pour lui. Ressasser le passé n’est pas bon et il le savait. Mais ces morceaux le poussaient aux souvenirs, à les revire. Flash-back qui ne cessaient de survenir, à tours de rôle, heureux, funestes, Elle, Lui… L’impossible n’avait pu existé.

Une lueur brillait dans les yeux d’ordinaires si impénétrables du jeune homme, Severus… Il venait de poser sa main sur le piano, évitant les touches, ne voulant pas qu’elle s’arrête.

¤ Sylla ¤ *Ne te souviens pas, oublie là Severus.*

Le Mangemort avait baissé la tête comme vaincu parles paroles de la Petite Voix. Elle avait raison, il était inutile de vivre pour son passé. La musique s’était tue, avec grâce, la jeune fille venait de parler, il n’y avait guère fait attention. Elea…

¤ Severus ¤ - Une descendante, pas un fantôme. Un de ces sourires imperceptibles venait de paraître… Visible pour ceux qui le connaissait, invisible aux yeux des autres.

Ce regard, magnifique mais il ne devait pas avoir de telles pensées, pourtant il était lui aussi redevenu simple étudiant. Le Professeur avait fait place à un gosse de dix sept ans. Et il s’interdit tout écart. Mais Severus venait probablement de faire une nouvelle rencontre intéressante. A croire que tous ceux de cette famille étaient ainsi… Fascinants et Ö combien déroutants, mais c’est ce qui avait fait le charme d’Alea et celui-ci semblait opérer chez cette Serdaigle.

¤ Severus ¤ - Tu connais plus de choses que tu ne voudrais le faire croire. Digne descendante. Les secrets sont toujours si bien gardés à ce que je vois. Puis-je ?

Ce n’était pas une question, ni même une demande, mais un ordre indirect. Il venait de poser ses mains sur les touches, laissant ses doigts parcourir ce piano, élégance démesurée. Beauté qu’un piano. Quelques notes furent jouées, aucune partition n’était nécessaire, ses doigts connaissaient. Le temps n’avait eu aucune emprise là-dessus. Severus pianiste, qui l’aurait pensé ? Personne. Il venait de reprendre la Lettre à Elise avec plus de conviction, modifiant quelque peu le morceau. Puis d’autres vinrent, il semblait être habité lorsqu’il jouait, si différent de ce qu’il est d'ordinaire, libre… Le masque disparaissait à vue d’œil… Mais tout se stoppa brutalement lorsqu’il se rendit compte qu’Elea était présente, il l’avait oublié, emporté par la musique.

¤ Severus ¤ - J’ai percé le mystère une fois, pourquoi pas deux ? Alea… Elea… Qui était-elle pour toi ?

« Ma grand mère »

Voila ce qui sortit de la bouche d’Elea, cette bouche si tentatrice et pourtant si secrète. Elea ne parlait jamais sans raison, cela tout le monde le savait. Mais cette fois ci, elle avait la possibilité de savoir peu être quelque chose qu’elle ignorait sur cette femme qu’elle idolâtrait tellement.

Elle le regarda droit dans les yeux et lui demanda, humblement, du bout de lèvres. Elle n’était pas i intimidée, elle avait entendu sa mélodie, pour lui non plus il n’y avait pas de place dans ce monde, mais cela bien sur elle ne pouvait pas le lui dire.
Elle ne savait pas pourquoi mais elle était persuadée que ce jeune homme connaissait d’une manière ou d’une autre qui avait vraiment été Alea Ferstone.

« Est-ce que je lui ressemble? »

Elea n’écouta pas sa réponse, si jamais il en donna une, car elle avait bien trop honte d’avoir posé cette question maintenant. Cette question qu’elle s’était toujours interdite de posé, et voila qu’a présent, elle ne se la posait pas à elle-même; mais à un simple élève, dont elle ne connaissait rien.. Elle tourna la tête et regarda une nouvelle fois le piano, délicate, plus délicate qu’avec elle-même, elle se mit a caresser le bois verni du bout de ses doigts. Il y avait une telle beauté dans ce geste, une telle passion que n’importe qui l’aurait vu et en serai tombé sous le charme de cette vierge sauvage et mystérieuse.

Elea laissa son corps agir pour elle, elle lui déclara, d’un un simple murmure.

« Elle s’est suicidée tu sais. »

Elle se tourna vers la lucarne et la lui montra vaguement. On lui avait souvent raconter cette histoire, comment lors de sa dernière année d’étude, pendant une folle nuit d’orage Alea s’était mise a jouer du piano et s’était ensuite défénestré. Il n’y avait qu’une chose que tout le monde ignorait: la raison de son geste.

Elea ne lui laissa pas le temps de dire quelque chose, elle se réinstalla calmement sur le fauteuil, le regarda dans les yeux et lui dit:

« Joue avec moi »

[Désolé c'est cours mais je dois aller dormir]

Invité

[Ce n’est pas grave =) Bonne Nuit]

Grand-mère ? Il était resté neutre devant la réponse qu’elle venait de lui donner. Pourtant l’envie de sourire était plus présente que jamais. Par Merlin, il avait apprécié une jeune Serdaigle il y a cent cinquante ans et cela semblait se répéter à nouveau. Mais cette fois-ci il était étudiant, quelque peu libre de ces actes, non maintenu par cette hiérarchie. Oh bien entendu on pourrait se demander ce qu’il avait éprouvé pour Alea, une simple compassion au début, puis comme pour Evans il avait refoulé ses sentiments, comment avait-il pu s’enticher d’une gamine ? Pauvre de lui, il était condamner à être sous le charme de ces mêmes personnes… Maudite soit cette famille.

Les yeux sombres, fascinants et déroutants venaient de le trahir, de l’amertume fut visible dans ces puits sans fonds… Ces yeux qui en avaient effrayés plus d’un lorsqu’il était Professeur et aujourd’hui encore il pouvait jouer de ceci, encore mieux qu’avant. Un regard hypnotisant à ce que Sylla lui avait dit. Mais ce n’était pas le but. Son masque qui s’était peu à peu décomposé sous la musique venait de se remettre en place durement cette fois-ci…

La question d’Elea l’avait surpris, ne connaissait-elle pas à grande mère ? En quoi pourrait-il lui donner une réponse concrète ? Su le plan du physique, il pouvait aisément la renseigner, mais après ? Caractère et autre, comment savoir ? Il n’était même pas capable de deviner les pensées de cette jeune fille… Pourtant, en puissant Legilimens qu’il était, tout semblait être barré, aucune porte, aucune fissure pour s’y faufiler comme il le fait si souvent… L’esprit de la jeune pianiste était fermé, mieux que jamais. Les secrets, ils seraient à nouveau emportés avec Elle.

¤ Severus ¤ - Plus que tu ne pourrais le penser. A mon grand dam.

Tout n’était que grâce et il aurait succombé à ses envies depuis bien longtemps si il n’était pas aussi réservé et quelque peu respectable. Qui n’aurait pas succombé au charme de cette personne ? Possédait-elle des gènes de Velane ? Ces créatures Ö combien fantastiques que vous n’avez l’occasion de n’en croiser qu’une seule fois dans votre vie. Alors il était chanceux, deuxième fois qu'il pourrait admirer l’une de ces sublimes créatures… Mais ce n’était qu’illusions, cette jeune fille n’était qu’humaine, rien de plus… A ce qu’il savait.

¤ Severus ¤ - Tenter ainsi le Diable…

Severus avait amorcé un mouvement vers elle mais il s’était ravisé au dernier moment… Ce genre de chose n’était pas pour lui, phantasmes et autres, il n’était plus un gamin. Certes il en avait l’apparence mais derrière ce masque il avait trente huit ans, alors il était tout à fait capable de les contrôler ces foutus hormones… Pourtant, il était étudiant aux yeux de cette inconnue alors pourquoi ne pas profiter ? Pour la simple et bonne raison que la débauche n’avait jamais été pour lui.

¤ Sylla ¤ *Pourquoi ne pas t’amuser Severus ? Je t’offre une proie de choix et tu restes impassible à ses charmes… Tu es décevant, dois-je prendre les devants ?*

¤ Severus ¤ *J’ai réussis une fois Sylla, et même avec cette apparence je ne céderais pas, stupide Ame, tu m’a fait monté pou ceci ? Que je cède ? C’est bien mal me connaître ma chère*

Suicidée ? La stupeur aurait du être visible sur le visage de l’ancien Directeur de Serpentard mais non rien, avec le temps tout avait disparu. Et cette nouvelle aurait pu être n’importe quoi, comme le temps qu’il ferrait demain sa réaction aurait été la même, l’ignorance, pure et simple. Pourquoi lui disait-elle ceci ? D’ailleurs pourquoi Alea avait-elle mis fin à sa vie ? Lâcheté que voila.

¤ Severus ¤ – Est-ce une nouvelle annoncé a quiconque veut l’entendre ? Alea… Peu m’importe, elle est morte, enterrée et décomposée a présent.

Certes il avait peut-être été dur avec elle. D’ailleurs sa voix était devenue glaciale, tranchante sur les dernières paroles. Pourquoi parler d’Alea ? Il ne faut pas parler des morts. Lui et ses convictions pour le moins étranges…

¤ Severus ¤ – Etonne moi.

Les mots avaient soufflés au creux de l’oreille. Il s’y perdrait presque, mais là n’était que pour amuser la Petite Voix, juste pour la frustré au mieux. Ses doigts fins et blanchâtres s’étaient reposés sur les touches… Commençant une douce mélodie, connu de bien des Sorciers…

Il voulait qu’elle l’étonne, mais Eléa n’était pas là pour amuser la galerie, pourquoi était elle encore ici d’ailleurs? Elle l’ignorait maintenant, elle savait juste qu’elle avait voulu se retrouver seule, et puis, elle était tombée sur ce piano merveilleux. Son instinct lui disait que la dernière personne a avoir jouer sur ce piano n’était autre qu’Alea en personne. Pourquoi cette légende s’était elle précipitée depuis cette lucarne assez petite pour ne laisser passé qu’un enfant de six ans ou un membre de la famille des Ferstones. Voila à quoi les talents d’Alea lui avaient servit: elle s’était jeter depuis une fenêtre trop petite pour elle.

Elea imaginait bien la scène, elle la voyait sans cesse dans sa tête, comme si cela était arrivé a elle et non pas a sa grand-mère.
Elle voyait la magnifique jeune femme complètement perdue dans ses mélodies, au dehors un orage dont les éclairs frôlent le château et puis, ces larmes qui roulent sur ses joues.
Elle s’était alors levée et avait caressé l’instrument de musique du bout des doigts avant qu’une de ses larmes ne viennent heurté la surface vernie du bois. Ses pas l’avaient menée vers la lucarne et elle l’avait ouverte avec une facilité déconcertante. Puis, elle avait sauté, et on ne l’avait retrouvée que le lendemain, le visage souriant, les yeux fermés, perdue dans les pensées, ses fleurs préférées. Elle n’avait que 17 ans, et tout le monde ignorait pourquoi elle avait fait cela.

Voici comment Elea voyait et revoyait la scène. Elle ignorait d’où elle savait tout cela, sûrement que la moitié des éléments qu’elle voyaient si nettement n’était que le fruit de son imagination. La solitude menait elle donc a la folie? Non, a moins qu’Elea ne soit folle depuis ses quatre ans. Quoique cela expliquerai beaucoup de choses. Non, ne pas y penser, penser musique, voila ce qu’Elea devait faire, et c’Est-ce qu’elle fit.

Elle secoua tout d’abord la tête pour se remettre les idées en place et ses longs cheveux soyeux et parfumés allèrent chatouiller les narines de Severus. Sans y prêter attention, Elea se tourna vers lui et d’un signe de tête, lui fit signe qu’elle était prête, la mélodie commença.

Ils jouèrent en parfaite symbiose, le temps s’était définitivement arrêter, et c’est dans ce moment qu’Elea aurait pu découvrir sa grande ressemblance avec sa grand-mère. Il y a longtemps, elle s’était rendue compte qu’elle ne ressemblait pas à sa mère physiquement mais beaucoup plus a son arrière-grand-mère, elle s’était alors demander si elle ressemblait aussi a sa grand - mère et au yeux de cette petite fille de cinq ans, se trouver de minimes points communs avec cette légende avait parut facile.

Par la suite, en grandissant, elle avait compris qu’elle ne lui ressemblait pas vraiment et toute ses certitudes étaient tombées.

Mais elle n’avait jamais vu sa grand-mère jouer du piano, elle ne savait pas qu’en ce moment, elle ressemblait à un fantôme de la jeune femme, revenue jouer du piano.

Elle avait le même sourire lorsqu’elle avait les yeux fermés, la même chevelure d’un noir d’ébène et cette même peau crémeuse. Même son parfum était le même. Ses longs doigts fins et agiles ne frappaient pas les touches mais les caressaient et cela faisait d’elle une virtuose.

Elea en oublia même qu’elle était en trin de jouer à quatre mains. Elle ne se trompa pas une seule fois, elle n’avait pas besoin de partition, elle connaissait cette mélodie par cœur, elle l’aimait tellement qu’elle avait l’impression que son corps le connaissait mieux que son esprit.

Elea était perdue dans son propre monde, elle avait même la vague impression de sentir le parfum délicat des pensées, ses fleurs préférées.

Elea n’aimait pas beaucoup de choses, mais ce qu’elle aimait, cela comptait plus que tout pour elle. La mélodie finit par touchée a sa fin et Elea dut sortir de son petit monde. Néanmoins, elle ne prit pas la parole et garda ses lèvres rosées délicatement closes, elle ne pouvait se permettre de brisé cet instant magique qu’était la fin d’une mélodie. Lorsque les doigts se souviennent encore des notes et que la tête en est toujours rempli . Non, elle préférait laissez la magie s’éteindre avant de parler.
Après un moment, elle se tourna vers Severus et le questionna du regard: que me veux tu ? Lui demanda ses yeux d’un noir aussi profond que avait dut être cette nuit d’orage.

Elle ne permit pas a son regard de quitter le sien. Lui aussi avait les yeux noirs, mais ils étaient d’un noir extrêmement plus sombre que ne l’étaient ses yeux. Elea avait les yeux noirs, mais on y distinguait aisément une touche de bleu nuit, alors que les yeux de cet homme ne reflétaient que son amertume. Enfin, Elea n'avait pas vraiment les yeux noirs, du moins pas douze heures par jours. Les yeux d'Elea étaient très sensibles a la luminosité et dans un rayon de soleil ceux ci était d'une couleur noisette tout a fait banal . Elea ne savait pas ce qui avait de lui quelqu’un d’aussi amer, mais contrairement a sa grand-mère, elle, elle n’était pas sure de vouloir le savoir.

Elea sentit brusquement sa migraine revenir au gallot, a croire que rien ne pouvait la calmer, mais, cette fois ci elle était bien plus forte, Elea dut détourner brusquement le regard, posa sa main sur sa tempe elle gardait les yeux désespérément baissés.

Il y avait quelque chose de différent cette année, et elle sentait qu’il ne s’agissait pas de quelque chose de bien recommandable, sinon pourquoi son corps réagissait ainsi? Elle laissa l’air sortir lentement de ses poumons et bientôt elle se sentit un peu mieux. Suffisamment en tout cas pour laisser son regard se précipiter a la rencontre du sien.

Invité

Quelques notes furent jouées, attendant que la demoiselle soit prête. Jouer à deux, c’était toujours si étonnant mais magnifique, encore fallait-il que Severus soit en mesure d’y arriver. On dit qu’avec le temps les acquis ne disparaissent jamais, c’est comme le vélo disent les Moldus, ça ne s’oublie jamais…Les Moldus, un sourire mauvais s’était dessiné sur les lèvres du jeune Serpentard. Pourquoi donc connaissait-il encore cette vielle expression d’ailleurs où l’avait-il entendu ? Probablement était-ce Eileen ou Tobias, son cher père qui a mérité son sort. Dommage que Severus n’ait pu le tuer lui même, il en aurait tirer une grande satisfaction.

Les Moldus, il a été lui aussi conditionné pour les haïr, son cher Oncle y avait veillé. Mais pour une simple différence il fallait mépriser ces gens. Aucun pouvoir et alors ? Il n'avait jamais compris mais avec son oncle, il était inutile de vouloir comprendre, il fallait agir et apprendre, rien de plus. « Déteste les » Severus l’avait fait. Et dire qu’il avait gagné toute la reconnaissance d’Orion en devenant Mangemort, serviteur d’un homme qu’il avait adulé comme tout bon larbin mais le temps avait fait son effet. Emportant les erreurs de jeunesse, les jugements hâtifs et bien entendu il s’était rendu compte de l’erreur. Attaché à un homme par un simple tatouage et cela à jamais.

Et à nouveau il se perdait dans ses pensées, fixant avec intensité le mur qui lui faisait face, le regard voilé par les souvenirs. Ce n’est qu’un doux parfum qui le fit sortir de sa léthargie soudaine… Magnifique, a qui donc appartenait ce somptueux parfum ? Severus avait oublié la présence d’Elea, l’espace d’un instant. Le Mangemort s’était tourné vers celle qu’il avait pris pour Velane le court d’un instant… Perdition, Merlin qu’il voudrait ne plus être retenu par ses convictions. S’abandonner à ses idées, non cruelles cette fois-ci… Plus personnelles, juste pour combler cette envie soudaine, un désir grandissait qu’il avait du contenir par le passé… Mais là, qu’est-ce qui le retenait ? Rien, et c’était justement ceci qui l’empêchait d’agir. Severus n’avait plus aucune limite, plus aucun maître… Dérouté par ceci.

¤ Sylla ¤ *Tu n’as rien à perdre Severus, va y, ce n’est qu’une gamine. Tu pourrais profiter d’elle. Toi qui l’a toujours voulu, tu voulais la posséder, c’est le moment rêver…*

Pourquoi donc laissait-il cette Voix parvenir jusqu'à son esprit ? Pourquoi ne réussissait-il pas à la bloquer ? Qu’elle se taise. Mais Sylla commençait à obtenir ce qu’elle voulait, une perte de contrôle. Le mélange d’anciens sentiments depuis trop longtemps refoulés. Il ne devait pas céder, son lot à lui n’était que la torture, rien d’autre… Il ne briserait pas une personne comme Elea. Pas encore… Ses intentions n’avaient pas pris le dessus.

¤ Severus ¤ *Quelle importance ? J’en viendrais presque à penser que tu es perverse.*

La Petite Voix s’était tue, enfin, préparant une nouvelle attaque, comme toujours. Mais Severus n’avait pas à s’en formaliser, tant qu’elle n’essayait pas de contrôler ses mouvements et pensées, tout allait bien.

La mélodie s’éleva, à nouveau il se laissa emporter. Si différent, on en viendrait presque à penser qu’il était habité lorsqu’il jouait. Subjugué par la douceur, la beauté d’une mélodie telle que celle-ci. Aucune faute ne fut commise, tout deux semblaient la connaître mieux que personne. S’accommodant comme ils le pouvaient, mêlant leur talent pour ne former qu’un seul et même pianiste. Une même Ame pur un court instant… Lui qui aurait tout donné par le passé pour pouvoir rejoué ce morceau avec quelqu’un, c’était chose faite. Ses mains restèrent un court instant sur les touches, les caressent presque avec envie… S’était magnifique. Aucune parole n’avait été prononcée, il avait respecté ce silence. Cette magie qui disparaît une fois la mélodie finie, qui s’évapore malgré vous… S’envole en vous laissant sur Terre, vous faisant quitter ce Monde qui s’était créé.

Une fois au piano, Severus n’est plus celui que tous connaissaient, froid et insensible… Intouchable et méprisable. Différent, comme le sont tous ceux qui prennent le temps d’apprécier… D’aimer la musique, la finesse des notes.

Son regard ancré dans celui de la jeune pianiste, Severus y avait déchiffré sa question. Les yeux, ces traîtres qui s’amusent a révélé aux autres vos intentions, émotion et envies. Mais lui avait appris à contrôler tout ce qui pouvait être perceptible.

¤ Severus ¤ - Tu m’as faire perdre ma proie. Il me faut en retrouver une autre.

Lilith, comment avait-il pu partir aussi vite s’en s’être amusé ? Il n’avait même pas essayé un seul sortilège sur elle, pas même un ridicule Doloris… Entendre les cris d’une jeune fille, Ö douce mélodie. Il ne parvenait à s’en lasser.

¤ Severus ¤ - Parle moi… Fais passé le temps. Celui qu’il te reste…

Le Mangemort s’était alors levé, pour se retrouvé proche de la lucarne, entrouverte. Son regard n’avait pourtant pas quitté la jeune fille assise au piano. Il voulait jouer à présent. Une jeune Poufsouffle lui avait échappée, Elle ne s’enfuirait pas.

¤ Severus ¤ - Un attachement particulier pour quelque chose ?

Voila qu’il lui demandait si il y avait quelque chose de réellement important à ses yeux, était il fou? Ou encore mieux, comptait il la tuée?
O douce questions que celles qui mènent aux incertitudes. Non, il n’y avait rien qui retenait Elea ici et voila la vérité qui la blessait autant. Maintenant elle pouvait essayait de deviner, non, elle savait pourquoi Alea avait sauté.

Il n’y avait personne, rien, elle n’était qu’une coquille vide. Une belle enveloppe pour cacher un vide. La tête penchée sur le côté, elle continua a regarder fixement le piano, comme si celui-ci allait se mettre à jouer seul, comme si il allait lui montrer la dernière mélodie de la mort d’Alea.
Pourquoi était elle autant obnubilé par cette femme qui avait vécue il y avait des années? Pourquoi ne s’interrogeait elle pas sur sa mère? La réalité était simple: elle ne comprenait pas sa mère. C’était celle-ci qui était à l’origine de tout cela, et pourtant, elle faisait tout ce qui lui demandait les Ferstone comme si elle en était une. Pourquoi? Pourquoi ne se défendait elle pas? Avait elle signée un pacte jurant de ne pas quitter la famille? Oui, cela expliquerai beaucoup de chose.

Elle s’était encore perdue dans ses pensées. A vrai dire, elle avait tellement peu l’habitude de se retrouver en compagnie de quelqu’un qu’elle oubliait qu’elle n’était pas seule.

Elle se rappela qu’il lui avait demander si il y avait quelque chose d’important pour elle, elle ne lui avait pas encore répondu. S’était le moment. Elle ne lui sourit pas, elle continua à fixer le vide comme si elle voyait des choses invisibles pour le genre humain et lui dit, de sa voix neutre:

« Non »

Voila, c’était une réponse franche, nette, précise. Elle avait parler doucement, comme si elle ne pouvait s’exprimer que par murmures. Elle était vraiment étrange, même elle en avait conscience. Jamais souriante, jamais bavarde, toujours une ombre parmi les ombres.

Il lui avait dit de parler, de profiter du temps qui lui restait, mais elle n’avait pas l’intention de mourir dans l’immédiat. Bien sur, elle n’avait rien qui la retenait, mais il y avait quelque chose qu’elle devait découvrir, percer le secret de cette nuit d’orage il y a de cela 63 ans. Cela la tourmentait, dans son sommeil elle entendait son fantôme, elle entendait les notes de cette mélodie qu’elle n’arrivait jamais a terminer avec autant de brio que ce fantôme.

Elle entendait cette mélodie a tout moment de la journée, s’en était à devenir folle, mais peut être l’était elle déjà. Oh voila encore que cette fichu question revenait. Elle secoua la tête.

« Je n’ai rien a dire »

Elle avait lâcher cette phrase dans un souffle comme d’ordinaire et comme elle s’y attendait, il l’entendit parfaitement. Alors, elle ajouta, après avoir laisser passer quelques anges.

« Si tu veux me tuer, fait le tout de suite. »

Elea n’était pas idiote, elle avait constater les disparitions dans le château et avait suffisamment d’indices en mains pour dire qu’il y était lié, d’une manière ou d’une autre.

Voila qu’elle se montrait a la hauteur de sa réputation, on disait d’elle qu’elle savait tout, et même si elle n’était pas omnipotente, elle devait reconnaître qu’elle en savait sûrement plus que beaucoup d’élèves et autrefois que les professeurs.

Elle le regarda, il se tenait juste devant la fameuse lucarne. Elea se surpris a penser que si elle aussi avait du le faire, elle l’aurait fait ici.
Pourquoi? Simplement parce qu’en tombant, son corps se retrouverait entouré des centaines de pensées qui avaient fleuri dans cette ombre du château.

Comment cette fleur était devenue sa fleur préféré? Elle s’en rappelait encore, lorsqu’elle avait eu l’âge de connaître le nom des fleurs, elle avait été irrémédiablement attiré par le nom de celle-ci. Pour la petite fille brune a couettes, elles étaient synonymes de promesse et cela elle ne l’oubliait pas.

A présent, jeune femme, elle portait toujours un peu de cette fleur sur elle, une goutte d’huile essentielle dans ses cheveux, une autre dans le creux de son coup et une dernière sur son fragile poignet, voila qu’elle dégageait toujours une odeur envoûtante, complètement différente de celles qui manquaient d’originalité en se parfumant a la rose.
Tournant la tête, elle laissa son index jouer la même note.

Invité

¤ Severus ¤ - Vraiment ?

Tout humain normalement constitué, enfin si l’on peu prendre cet exemple, est toujours rattaché à une quelconque personne, son père, sa mère ou autre… Mais cette jeune fille, rien n’avait d’importance à ses yeux. Ce n’était guère normal, simple fantôme de ce château. Ame errante, Severus ne parvenait à la comprendre. Tout était en train de recommencer, une boucle qui n‘en finirait jamais, condamner à essayer de percer le mystère. Même avec une descendante, il en était toujours de même. Le cœur n’avait-il donc plus de place chez Elea ? En avait-elle seulement été dotée un jour ? Prisonnière de son enveloppe charnelle… Que devait-il penser ? Que devait-il faire ? Plus rien n’était amusant si la future victime n’a personne à qui se rattacher. Elle meurt en paix et en toute connaissance de cause… Inutile.

Mais pourquoi de suite penser au meurtre ? Pourquoi pas cette décadence proposer par Sylla ? La tentation était bien grande, la jeune fille n’était que beauté, mais sa jeunesse semblait le rebuté. Il ne parvenait a oublié son age, réel. Dix sept ans d’apparence, une étrange beauté, mais en réalité… Adulte, Espion et Professeur… Mais cette réalité n’était plus sienne depuis longtemps. Severus se devait d'oublier son ancienne vie. Jamais il ne retournerait dans le passé, loin de là l’idée de retourner au temps de Potter junior, mais une certaine amertume semblait s’être installée au plus profond de ses yeux… De ce regard autrefois des plus glacials, celui qui avait don d’effrayer les plus courageux. A vrai dire, son cher statut d’enseignement le plus craint et détesté de Poudlard lui manquait, par moments… Cette satisfaction de voir les élèves se décomposer à sa simple vue. Magnifique distraction qui aujourd’hui avait disparu. Il se contentait de meurtres, plus ou moins sanglants… Calmant par moments ses pulsions, pauvre jeunes filles… Mais plaindre ses victimes ne ferrait qu’attiser la venue des regrets, et la compassion suivrait. Ainsi le Maître des Potion deviendrait des plus pathétiques à ne plus être en mesure de tuer… C’est pourquoi il devait de s’amuser comme il le pouvait. Le château était bien assez grand, empli d’étudiants qui n’attendaient que leur mort prochaine.

Portes condamnées, aucune issue possible.
Mourir ou Servir, quel était le meilleur, l’avantage possible ?

¤ Severus ¤ - Prête a mourir si jeune… Personne ne t’attend, c’est cela, n’est-ce pas ? Personne en dehors de ce château n’est important.

L’amertume avait disparu, laissant place a cet éclat de colère, rage soudaine que de l’entendre dire qu’elel pouvait mourir sans aucun regret… Stupide personne, incapable de jouer, de prendre part à l’amusement… Pourquoi donc être si sereine a l’annonce de sa mort, souffrances qui allaient venir ?

Severus était dans l’incapacité totale de comprendre les agissements de cette personne, le mécanisme… Pourtant, ce n’était qu’une jeune fille de seize ans et là encore il était perdu. Mais pas assez pour baisser sa garde, pour la laisser seule. Se déplaçant toujours avec cette liberté de mouvement étonnante il s’était retrouvé auprès d’elle, la soulevant pour la plaquer contre le mur, juste derrière eux. Brutalité et violence refaisaient surface. Passé de Mangemort, son avenir était sa damnation.

¤ Severus ¤ - Je n’ai pu obtenir ce que je voulais d’Alea. Mais peut-être y concéderas-tu. Ta mort n’a pas d’importance, soit, et si je souille ton corps, resteras-tu de marbre ?

Un éclat de rire venait de raisonner dans sa tête, la Petite Voix, il l’avait presque oublié, son regard se fit hagard quelques secondes.

¤ Sylla ¤ *Oh Severus, c’est fantastique, laisse toi dominer… C’est pauvre petite n’en sera que plus apeurée, amuse toi.*

Non tout ceci n’était pas pour lui, il ne la toucherait pas, il ne pouvait faire une chose pareille… Même avec son cher statut de Mangemort, de Damné, souiller ses victimes n’avait jamais fait parti du plan, du pacte. Mais c’était si enivrant, une poupée de chiffon qui se tenait dans ses bras… Il pourrait la briser, si facilement. Un choix s’imposait. Jouer avec elle ? Lui faire croire au pire ? Pourquoi pas…

¤ Severus ¤ - Ma petite pianiste. Une telle beauté n’aurait jamais du être autorisée.

Sourire moqueur, effrayant sur ce visage angélique, déformer par une démence qui lui était commune, autrefois. Les poignets de la demoiselle sont bloqués le long de son corps. Il la maintient contre le mur… Il lui avait volé un baiser, ces baisers fugaces qui d’ordinaires sont emplis d’amour, de moquerie… Là n’était que brutalité… Peu lui importe à présent, Sylla avait raison, il aurait du se laisser aller à cette folie depuis longtemps… Il perdait pieds, par Salazar, ce n’était que plan pour le perdre, l’enfoncer un peu plus dans les Ténèbres…

Elea l’avait senti venir, elle avait vu dans les yeux de cet homme, une bestialité sans nom, un animal rampant. Elle ne s’était pas sentit en danger, il lui avait violement attrapé les poignets et sa chaire s’en été retrouvée lacérée mais elle ne sentait rien.

Elle avait la tête dans sa musique, il touchait son corps et puis ces lèvres qui écrasaient violement les siennes, non, elle ne sentait rien. Elle avait l’impression qu’elle voyait la scène en hauteur. Elle éclata d’un rire étrange, d’un rire qu’elle n’avait jamais eu auparavant et dont elle ne semblait pas interloquée. Elle le regarda droit dans les yeux, un visage tout aussi neutre que sa voix.

« Tue moi, lacère moi, viole moi et torture moi, mon corps n’est qu’une enveloppe ».

En effet, ses yeux éteint le regardait mais ne le voyaient pas. Une bête poupée de chiffon, voila ce qu’elle semblait être. Elle reprit son discours, qui se retrouvait d’autant plus déstabilisant qu’elle ne bougeait pas, ses yeux fixes, ses pulsations cardiaques ralenties, si il n’y avait pas eu son souffle si léger, on aurait put la croire morte. Mais non, une Ferstone n’est pas facile a tuée.

« Qu’Est-ce que la beauté? L’explication de ton attitude? Non je ne crois pas. »

Elea n’en avait réellement que faire, si vraiment il la tuait, elle serait bien sur un peu embêtée, si il la violait elle essayerai d’y prendre un temps sois peu de plaisir, et si il la torturai, cela n’aurait été qu’un moment de souffrance a passé. Prise d’une impulsion subite et malgré sa situation précaire elle lui demanda:

« Alea aussi été belle n’Est-ce pas? »

Elle continua, un peu hésitante dans sa réflexion mais pas dans ses propos:

« A elle aussi lui a tu fais sa? » .

Toujours sur sa lancée, toujours de son même ton neutre et stoïque, elle acheva:

« Est-ce a cause de toi qu’elle s’est tuée? »

Bien sur cela était impossible pensait t’elle sur le moment, ce jeune homme n’avait que dix sept ans, il n’aurait pas pu connaître sa grand - mère il y avait de cela plusieurs années! Les parents du jeune homme eux même n’auraient pas été nés. Elle constata qu’il avait un peu relâché ses poignets, d’un geste qui montrait qu’elle avait l’habitude d’être traitée ainsi, elle se dégagea. ( désolée)

S’asseyant sur le piano, les jambes relevées, presque provocante a outrance, elle lui demanda, sans croisé son regard:
« J’ai raison n’Est-ce pas? »

Sa voix avait changée, on devinait aisément a présent qu’elle voulait absolument savoir ce qu’il s’était passé cette année la.

Toujours cette même question, pourquoi pourquoi pourquoi? La tête d’Elea était pleine a explosée de ce mot, quiconque aurait réussi a franchir le sortilège inviolable qui protégeait l’esprit d’Elea serait devenu fou de tout cela. Elea soupira, elle était lasse, normalement a cette heure ci, elle se préparé pour aller se baigner dans le lac. En effet, par la petite lucarne, on voyait un mystérieux coucher de soleil rougeâtre.

Elle s’aperçut dans le miroir brisé en face d’elle et ne put s’empêcher de se poser un autre pourquoi, pourquoi avait on brisé ce miroir alors que celui-ci respirait la beauté et un travail d’ orfèvre incroyable. Et puis, qui avait osé jeter cet objet au sol? Qui avait eu trop peur de son reflet pour ne pas s’assumer?

Voila pourquoi Elea se sentait aussi secouée, ses pensées attiraient des réflexions dont elle ne voulait pas et dont elle n’arrivait pas à se défaire. Elle s’observa, longtemps elle n’avait pas osé se regarder dans un miroir, maintenant, elle s’affrontait elle-même d’un air rêveur , ayant totalement oublié la présence de Severus Rogue.

Comme souvent ces temps ci, Elea ne portait pas son uniforme lorsqu’elle n’en avait pas besoin. Aujourd’hui, elle portait une robe vaporeuse et si légère qu’elle correspondait parfaitement a l’image qu’on se faisait d’Elea. Jaune pâle, elle épousait les moindre mouvements d’Elea et à ce moment, Elea avait retirer ses chaussures et s’était totalement assise sur le piano qui avait a peine senti une différence de poids. ( voir album )

Voila comment s’habillait Elea, elle qui avait tellement la sensation de n’être qu’une poupée faisait en sorte d’être au moins une jolie poupée et son double dans le miroir la rassurait en lui renvoyait une image sublime. Ce fut en entendant un bruit sourd qu’Elea sortit de ses pensées. Il était là, il lui faisait face et elle plongea son regard dans le sien.

Invité

Paroles insensées que voila, une personne consentante, quoi de plus démoralisant pour lui ? Il ne recherchait que la frustration, la peur et le dégoût et là il récoltait l’ignorance pure et simple. Lui qui aime être remarqué, craint et autre, tout le contraire se produisait. C’était à n’y rien comprendre. Le Serpentard était tombé sur un fantôme, jeune fille du passé, Alea… Ce n’était pas son fantôme, non une héritière de l’illustre famille, et pourtant, que de ressemblances… Ressemblances qui lui faisaient perdre la raison, lui qui s’était contenu jusqu’ici… Sylla avait de quoi s’en réjouir, pauvre Ame, elle n’avait que cela pour se divertir, voir son hôte se plier à ses exigences.

Alea, il s’était figé, ses gestes aussi, il venait de relever la tête, plongeant son regard dans celui de la jeune fille… Ce prénom devait être oublié, Severus ne devait plus y penser. Gamine du passé, elle était morte dans la fleur de l’âge, fauchée par son bon vouloir. Morte, il ne pouvait se faire à cette idée. Mais Elea en était la réplique même, sculpture… Le temps fait bien les choses, il façonne le monde aux grés de ses envies et certaines personnes reviennent, empruntant d’autres noms… Apparence similaire, déroutante pour ceux qui parviennent a traversé les décennies, les siècles, cette fois-ci.

¤ Severus ¤ - Pourquoi te soucier d’une personne morte ? Sa beauté n’existe plus.

Questions, pourquoi ne se taisait-elle donc pas… Insupportable, il ne pouvait les entendre, les souvenirs se faisaient plus violents, les flashs back, ne cessaient d’aller et venir dans son esprit… Alea, quelques images lui échappèrent, lui qui d’ordinaire ferme son esprit, tout devenait incontrôlable… Par la faute d’Elea…

¤ Severus ¤ - Non. Je n’ai pu m’y résoudre, certaines barrières m’ont empêché d’accomplir un tel acte. Mais toi, tu n’es qu’une élève.

Des paroles pour le moins incompréhensibles, tout du moins pour une personne normale. Il parlait d’un fantôme, d’une personne qui avait vécu il y a plus d’un siècle comme si il l’avait connu. Comme si des sentiments avaient existé à l’égard de cette défunte personne.

La toucher… La briser… La violer ? Que de mots pour le moins vulgaires pour un acte pareil. Un simple plaisir commun, tout du moins il s’efforcerait de le lui rendre. Mais Severus avait été stoppé dans tous ses gestes. Alea… Jamais il n’avait tenté quoique ce soit, elle avait été son élève, par Merlin, comment aurait-il pu ? Le Professeur Rogue avait été nommé par biens des noms mais jamais le mot pervers n’avait franchit la bouche d’une élève, pas à sa connaissance, et jamais il n’aurait pu permettre ceci… Pauvre de lui, avoir aimer une élève, il en était pitoyable à repenser à tout ceci, ce n’était que des sentiments, et un Mangemort ne peut aimer. Mais Jedusor n’était plus… Et même avec une telle nouvelle il n’était plus capable d’éprouver le moindre sentiment. Seule la violence était trahie dans un acte pareil, rien de plus…

Severus n’avait opposé aucune résistance, il l’avait laissé se débattre, qu’elle s’éloigne de lui, tant qu’il était encore perdu… Tant que la haine ne refaisait pas surface… Tant que ce soudain désir ne se manifestait plus. Combler ce qu’il n’avait pu avoir par le passé…

A cause de lui, là était une bien grande accusation. Jamais Severus n’avait su pourquoi cette jeune personne avait mis fin à ses jours, d’ailleurs il l’avait appris de la bouche de cette jeune fille, celle qui se trouvait à présent sur le piano, dans une position pour le moins… Outrageante, enfin à ses yeux elle n’était que plus désirable.

Un simple voile… Une robe… Il serait si simple de céder à ses envies… Envies qui avaient été refoulées par le passé et son statut d’élève pouvait lui permettre ceci à présent… Une déchéance. Mais rien, pas pour le moment. La patience fut l’une de ces plus grande qualité en tant qu’enseignant, celle –ci ne s’était pas envolée.

Nouveau mouvement, pour se retrouver devant le miroir. Obligeant Elea a quitté sa contemplation. Il s’était rapproché d’elle, lentement cette fois-ci. Posant ses mains sur le piano, il scruta la jeune Serdaigle, un sourire accroché sur les lèvres. Il la détaillait du regard, s’approchant un peu plus d’elel a chaque fois. Il était monté sur le piano. Pauvre instrument qui supportait le poids de deux humains. Mais une énième faculté vint allégé les souffrances de l’instrument… Aucune soumission au champ de pesanteur. Severus l’avait forcé à s’allonger avec une délicatesse sans pareille, s’imposant alors… Prenant soin de ne pas abîmer ce corps qu’il allait souiller dans quelques instants.

¤ Severus ¤ - Elea… Alea… Du pareil au même. J’obtiendrais ce que je n’ai pu avoir.

Il s’était abattu sur elle… Ses lèvres s’apposant dans son cou, sur ses lèvres, chaque parcelle pour le moment accessible... Cela lui convenait et ceci amusait Sylla. L’une de ses mains était remontée sur la jambe de la demoiselle, passant sur sa cuisse, remontant sa si jolie robe…

Vous espériez qu’il irait jusqu’au bout de son idée ? Dommage pour vous car là était tout le jeu… Résisté, et c’est ce que Severus comptait faire, ne pas la souiller, tout du moins pas directement. Il préférait laisser ce plaisir à quelqu’un d’autre. Elea avait beau lui ressembler, il ne devait pas se perdre si facilement, pas pour les envies de Madame la Petite Voix. Mais l’ancien Mangemort était loin de se douter qu’il succomberait… Enfin ce n’était que suppositions…

[Ca va partir en sucette jeunes gens xD]
[Je reste évasif, à toi de voir si Mademoiselle préfère être consente ou non =) après j’aviserais]

Ce qu’Elea éprouva au premier abord? Hum, de la surprise je dirais. Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il revienne a la charge même si elle avait deviner dès le premier coup d’œil qu’il n’était sûrement pas le genre d’homme a laisser tombé, a abandonner aussi facilement.
Néanmoins il y avait un point sur lequel Elea ne savait pas vraiment s’en tenir. Ce n’était pas vraiment le fait que sa main soit en trin de remonter lentement le long de sa cuisse, non, c’était plutôt le fait qu’il ait connu sa grand-mère. Qui était il donc? Pour la première fois, elle avait la tête totalement vide, dans l’incapacité totalement de pensé et de s’évader dans son autre monde, Elea dut affronter la dure réalité.

N’ayant pas vraiment d’expérience dans ce domaine qu’elle avait plus qu’ignoré, qu’elle avait fuit pendant toute ses années, elle décida de se laisser faire.

Voila, au moins comme sa, elle n’aurait plus besoin de subir les simagrées de ses lointaines cousines lorsque celles-ci l’obligeait a fuir pour ne pas qu’elles lui trouve ce qu’elles appelaient le prince charmant. Elea en aurait éclater de rire, le prince charmant, non mais vraiment, s’agissait il de ses cousines âgées de vingt et vingt deux ans ou de gamine de maternelle jouant avec leur poupée en plastique? Vraiment, il arrivait parfois a Elea de se féliciter de ne pas être un membre a part entière de cette famille de fou.

Dans un sursaut de folie, elle eut un flash back, celui de son initiation, lorsqu’elle avait eu 3 ans et qu’elle avait du…. Non, elle préféra arrêter d’y penser.

Soudain, Elea se rendit compte qu’il n’y avait plus cette main inconnue sur son corps d’apparence frêle mais qui cachait d’étonnante ressources.

Elle ouvrit doucement les yeux et le regarda, presque en souriant.

« C’Est-ce que tu voulais n’Est-ce pas Severus? »

Elle ajouta innocemment, presque souriante, comme si elle narguait le jeune homme.

« Alors qu’Est-ce que tu attend? »

Elle mit ses mains au dessus de sa tête, comme si elle présentait son corps dans un papier cadeau. Ne comprendrait t’il donc jamais que quoiqu’il lui fasse elle n’en serai pas plus blessée qu’elle ne l’était déjà sans lui? Elle soupira.

Elle le regarda, et puis, elle en eut assez et détourna la tête, préférant se remettre a penser plutôt que de rester plus longtemps le regard scotché a ce regard si sombre.

Des regards sombres, elle en avait croiser dans sa petite vie, elle en avait même envoyé énormément elle aussi mais jamais elle n’en avait vu d’aussi sombre, elle devina qu’il s’agissait d’un regard qui… qui en avait beaucoup vu, qui avait beaucoup vécu.

Elle lui demanda dans un souffle, toujours dans sa position plus qu’explicite:

« Qui es-tu Severus Rogue? »

Voila, elle avait posé la question, maintenant, tout aller se jouer, soit il allait lui répondre, soit il allait lui hurler dessus ce qui entraînerait une migraine ou peut être encore reprendrait il l’exploration approfondit du corps de la jeune femme. celle-ci ne savait pas qu’elle solution elle devait préféré, elle n’en avait que faire après tout.

Il avait il quelqu’un comme elle dans ce monde? Elle n’en savait trop rien, ce n’était pas vraiment facile a deviner. Elle-même ne se comprenait pas. Elle avait essayer des dizaines de fois d’arrêter de se poser autant de questions mais elle n’y était jamais parvenue, était ce une malédiction? Elle haussa mentalement des épaules et revint sur terre.

Soudain, son regarda fut attiré par quelque chose, quelque chose qui se trouvait bien caché à l’intérieur même du piano et que l’on ne pouvait voir que depuis cette position. De quoi s’agissait t-il ? Elea en risquant de se détruire les cervicales réussit a voir de quoi il s’agissait. Un vieux coffret en bois. Son cœur fit un bon lorsque Severus prit la parole, elle ne s’y attendait plus, elle l’avait presque oublié malgré le fait qu’il soit un peu, non beaucoup sur elle.

Elle se vit alors dans le miroir, allongée ainsi sur le piano, elle avait ses cheveux étalés sur le vieil instrument de musique, ses cuisses totalement a nue, ses bras au dessus de sa tête et puis, ses joues, si rouges.

Invité

L'ancien Severus ne venant plus ce topic est arrêté et déplacé. Désolée Elea.

» Severus Tobias Rogue [U.C]