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 Il était une fois... [PV Peter]

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AuteurMessage
Sherkane L. Aberkane
Serpentard
Sherkane L. Aberkane


Féminin Nombre de messages : 55
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Coeur ? : Aussi fragile et acéré que la glace, seuls les plus habiles sauront ne pas s'entailler dessus...
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Feuille de personnage
Citation - dicton: Cher, seras-tu mon lapin blanc ? Joindras-tu la reine de coeur dans son thé de fous ?
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Dons: Ne jamais mentir. Il n'y a que la vérité qui blesse...

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MessageSujet: Il était une fois... [PV Peter]   Il était une fois... [PV Peter] Icon_minitime1Mar 10 Juin - 16:00

    Le jour s’était levé, un soleil blanc et aveuglant dans un ciel uniformément gris- bien trop gris pour ce qui aurait dû être une nouvelle paisible et sereine journée de printemps à l’école de sorcellerie de Poudlard. Seulement voilà, depuis déjà six bons mois, plus rien n’était comme avant dans le vieux pensionnat anglais. Cette journée aurait dû, au contraire, être illuminée de soleil ; le ciel au-dessus des élèves aurait dû être d’un intense bleu myosotis uniforme, les rayons de l’astre solaire auraient du réchauffer agréablement les membres engourdis des étudiants venus profiter des premières chaleurs pour se baigner ou se distraire.
    Mais dans l’immense bibliothèque, royaume des livres anciens, rien n’avait changé : quoi qu’il en soit dans le reste de l’immense demeure, il faisait toujours très sombre en ces lieux et, surtout en ce pluvieux début de printemps, très frais. L’air immobile était riche des senteurs de vieux papier, de poussière et de feuillets jaunis, aux coins racornis. Qui pouvait seulement imaginer les secrets tapis dans les profondeurs de ce temple érigé pour l’amour de la culture, les mystères enfouis dans les angles de ce véritable dédale ? C’était cette impression d’abysse qui plaisait tant à Sherkane, cette sensation si caractéristique de pénétrer dans un labyrinthe au cœur duquel les lois et la raison n’avaient plus d’emprises, et où seuls comptaient les vieux rêves murmurés par les plus anciens dépositaires de mémoire...
    La jeune femme, qui s’était érigée elle-même en nouvelle gardienne de ce lieu sacré, s’était dirigée sans trop savoir pourquoi vers cet endroit où peu de personnes venaient encore, hormis pour y quêter un improbable renseignement. Involontairement, la verte et argent grimaça tout en mordillant sa lève inférieure : comme elle l’avait deviné, il n’y avait de toutes façons personne dans la bibliothèque pour remarquer ce signe d’agacement dans la personne de Sherkane Liz Aberkane. Plus exactement, si, elle savait très précisément pour quelle obscure raison elle perdait son temps dans ces dédales du savoir et de la connaissance : elle cherchait, ardemment, une information. Un signe, un indice, n'importe quoi qui put la renseigner un minimum sur la nature de la menace qui pesait sur l'école – et, par extension, sur elle.

    Mais, depuis presque neuf mois qu'elle enquêtait avec l'aide de Meredith sur ces meurtres affreux, elle n'avait pas encore découvert le bout de la queue d'une hypothèse – ce qui, pour son plus grand dépit, en disait long sur ses incroyables facultés de détective privée. Allons bon, il devait bien y avoir quelque chose, ne serait-ce qu'une infime trace de l'arrivée de ces fous furieux dans l'établissement : enfin, quatre ou cinq personnes n'apparaissaient et n'évoluaient pas toutes seules dans les couloirs d'une école de sorcellerie sans qu'on les remarque !
    Tout en se penchant gracieusement vers le sol recouvert d'un tapis rouge, Sherkane ramassa dans un soupir emprunt d’une pesante et lourde lassitude quelques ouvrages abandonnés par terre sans le moindre soin. Le contact du cuir épais de la couverture avec l’épiderme sensible du bout de ses doigts éveilla en elle une vague d’émotion agréablement tiède, comme si la flamme d’une bougie s’était soudain éveillée dans ses entrailles. Guidée par ses pulsions, Sherkane porta l’un des précieux grimoires près de ses narines, inspirant profondément l’arôme suranné du souvenir conservé entre ces pages. Ses lèvres, aussi rouges et pulpeuses ce jour-là qu’une cerise bien mûre, caressèrent sensuellement et avec une délicatesse frôlant le sacré les bords effrités des chères feuilles parcheminées : la texture rugueuse du papier contre le satin de sa bouche, ce parfum subtil et entêtant d’années mortes qui en émanait, tous ces détails inaccessibles au profane entraînaient avec ardeur la jeune et jolie fée dans le tourbillon de leur ballet occulte entre deux étagères. A présent, ses doigts avides goûtaient chaque aspérité, chaque bosse du parchemin, ses oreilles se délectaient du crissement délectable des pages tournées, comme si chacun de ses sens avait voulu se repaître avec ardeur de cette singulière dégustation. Bercée par l’hypnose où la conduisait le traître ouvrage perfide et séducteur, Sherkane s’adossa un moment contre le montant de bois pourri d’une étagère, cherchant à ralentir son souffle devenu aussi haletant que si le grimoire l’avait dirigée dans un tango endiablé. Et pourtant... plus, elle en voulait plus. Ses mains glissèrent avec empressement sur la tranche des recueils impudiquement exposés à ses regards. De quels ébats, de quels tourments avaient-ils été les témoins silencieux ?

    Sherkane rouvrit ses tendres yeux bleus, plus brillants qu’à l’accoutumée, tandis que tout son corps encore en émoi était aussi sensible à cet instant qu’une corde de violoncelle. Un énigmatique sourire amusé se peignit sur ses lèvres, remerciement muet pour cette danse au cœur de la connaissance. Alors seulement, la fée verte remit précautionneusement l’ouvrage à sa place, lui adressant un dernier regard complice.
    Sans mot dire, Sherkane s’enfonça encore un peu plus profondément dans le dédale de sombres couloirs qui peuplait la bibliothèque. Lorsqu’elle fut assurée de s’être perdue assez loin au cœur des circonvolutions pour ne pas être retrouvée par quiconque tant qu’elle n’en aurait pas le désir, enfin, la jeune femme s’étendit lascivement sur le tapis de velours pourpre mangé aux mites qui couvrait le sol de pierre. Ce parc naturel de cuir, de bois et de papier semblait avoir poussé là de lui-même, excroissance spontanée du château biscornu où se multipliaient les tours dans des emplacements plus improbables les uns que les autres. A présent, plus personne n’osait s’aventurer dans le fond des rayonnages, car il n’existait nul éclairage pour s’y guider, et les angles hostiles des étagères semblaient être le parfait refuge pour une embuscade...
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