Impero :: The damned Souls
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 Edward Clash * UC

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Edward Clash

Edward Clash


Féminin Nombre de messages : 1
Age : 32
Année et âge du perso : Septième année - 17 hivers *
Coeur ? : Sans doute mort, il s'est enfuit avec ma raison et ma morale.
Date d'inscription : 08/03/2008

Feuille de personnage
Citation - dicton: « Like Myself. Like Myself. Like Myself. »
Relations:
Dons: De ne pas plaire, de blesser...

Edward Clash * UC Empty
MessageSujet: Edward Clash * UC   Edward Clash * UC Icon_minitime1Sam 8 Mar - 10:53

« EDWARD CLASH »

Tout sous NC - 21!

Chapitre I : Le Baiser de l'Iscariote.
« Le premier de Leurs Pêchés. »


      « Allez, Edward. Raconte moi tout depuis le début... »
      « Je... Je crois me rappeller... De... Lui. Il faisait noir. Je dormais... Je-je m'en rappelle... »


« Dans l'obscurité de la chambre, un sourire se dessine derrière un voile d'amour. Je me réveille, j'écarquille les yeux. Etrangement, mes douleurs reviennent, mes crampes me déchirent l'estomac et je me replie sur moi même. J'entends le plancher grincé, et tout de suite mon corps entier vascille, je fond en larme. Je tremble comme une feuille que le vent d'autumne maltraite. Je suis baladé dans la bise gentille et mordante. Je plonge mon visage dans mes mains quand je sens le froid me mordre le dos. Le sourire est toujours accompagné d'une page d'ombre. Il sait que j'ai peur, pourtant il me touche, il pose sa main sur moi, m'arrachant un petit hoquet d'inquiétude. J'ai tellement peur. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu me fais du mal ? Tu te rapproches de moi, me prend la main et je n'ai sans doute pas la force de te résister, de te dire non. Je ne comprends pas après tout, n'est-ce pas ? Je suis encore trop jeune, sans doute. Ma main touche quelque chose et je cligne des yeux. Ton autre main vient caresser doucement le haut de ma tête, mais déjà mon corps se tend. Je ne veux pas, je ne peux pas.

« Hey Eddy, tu veux jouer ? »

Je lève les yeux vers lui, croise ses prunelles transperçantes. Il me tue en me regardant. Sa main presse la mienne contre sa peau, non, contre son jeans. J'ai peur. J'ai cinq ans, ais-je le droit de jouer à ça ? Il lâche soudainement ma main, mais je sais que si je la retire, il deviendra violent. Je ferme les yeux, renifle et enfile mes larmes. Je ne dois pas pleurer devant l'ennemi, c'est ce que dit Papa. Je sens sa peau se découvrir, pourtant je ne vois rien. J'ai peur, peur de lui faire du mal et qu'ensuite il m'en fasse. Je recule un peu, mais c'est peine perdu, il me rapproche à lui, l'enlace. Je sens sa respiration sur moi, enivrer doucement de cette odeur âcre de vin mon visage, le caressait de sa respiration chaude et odorante. Je clignote des paupières.

« Allez, soit gentil, fait comme tonton t'as montré. »

Ma voix reste bloqué dans ma gorge, je suffoque. Sa main puissante empoigne mes cheveux quand il s'écarte et doucement il me ramène à ma main, précédement poser sur son corps. Je trésaillis, j'ai si peur, si honte de m'abaisser à ça. Je finis d'enlever sa culotte, car sinon il me frappera encore, et je devrais encore mentir. Je n'aime pas mentir, Maman dit que c'est mal. Faut il suivre les conseils de sa mère ? Assurément. Je touche, je masse comme Tonton me l'a dit. Il a souvent mal à son zizi car Tata lui fait pas ça. Enfin, c'est ce qu'il dit. J'ai pas très bien compris. Parfois, il ne m'appelle pas Eddy, il gémit des mots incompréhensibles. Parfois, il m'appelle comme mon frère. J'ai un peu honte parfois, je me demande toujours si ce que je fais est bien, mais il me demande trop souvent de ne rien dire. Peut être est-ce interdit ? Je n'ai pas envie que Papa se fâche contre moi.

« Hey, Eddy. Fais comme Rex, s'il te plaît. »

Eddy. C'était mon surnom, un peu affectif. Je m'appele en réalité Edward, mais Tonton n'a jamais trouvé ça joli. Peut être car mon Papa s'appelait comme ça ? Tonton et Papa, même s'ils étaient frères, ne s'étaient jamais aimés. Quand Papa s'était séparé de Maman, Tonton était venu de plus en plus souvent à la maison. Il ne venait pas pour Papa mais pour Maman. Papa disait souvent que Maman n'était qu'une salope qui se fesait tirer par tous les sorciers du coin. Je savais pas ce qu'était une salope, et je n'avais pas eu l'idée de lui demander. Papa n'était pas méchant, mais il avait la main leste. Sans doute car son père lui avait souvent répété qu'une « Correction mérite mieux qu'un Sermon. » J'aurais du faire comme Rex, mais l'odeur me donnait un haut le coeur.

Je n'avais ni l'envie, ni le courage de faire ça. J'avais tout sauf envie de le faire. Sa main appuya sur le haut de mon crâne, me forçant à faire comme Rex. Rex, s'était le chien à Papa. C'était un berger allemand, un chien très gentil mais Papa avait pas confiance. Il disait qu'une fois arrivé au sang, le chien y retourne. Je ne savais pas, je savais rien. Je sortie doucement la langue, ma tête pressée par la main de cet homme qui se disait bienveillant. Je laisse glisser ma langue sur sa chair, il trésaillis mais j'ai peur. Peur de le brusquer, de mal faire. Mon dieu. Où es le Très Haut quand on a besoin de lui ? Mes larmes comment à couler, le goût est horrible, âcre même. Je lâpe comme quand Rex est content, mais je sais que ça ne suffira pas, comme toujours. Il gémit comme un ogre, prêt à me dévorer. J'ai peur de ses babines, de ses crocs, de son gosier où sa pomme d'adam va et vient au rythme de ma langue. J'ai peur, tout simplement. Pourrait il comprendre. Je recule, prêt à lui dire que je ne veux pas quand sa main intercepte ma nuque et m'y force, appuyant mes lèvres sur sa peau. Son épiderme est mouillé, poisseuse même. Ca me dégoûte. Je commence à pleurer, mais il ne veut pas lâcher et il m'étouffe avec. Je suffoque, commence à me débattre. Je ne respire plus, je meurs. Je me convulse, mes yeux se révulsent quand soudain, c'est la liberté.

Je retombe lourdement dans mes draps et j'essuie du revers de ma main mes lèvres. Je me sens souillé, je me sens sâle. Mais le fardeau ne fait que commencer, comme chaque soir depuis que Papa est partit, depuis que Papa a fuit la maison et m'a laissé ici. Je lui en veux de ne pas avoir su me protéger de Tonton et de Maman. Maman ne dit rien, mais je sais qu'elle sait. Je lui en ai parlé, mais elle n'a rien dit. Elle m'a giflé en disant que mentir n'était pas bien. Maman est une menteuse aussi, mais moi, j'ai pas le droit de la tapper. Je haïs Maman, Maman est méchante. C'est une salope, comme dirait Papa.

« Hey! T'as été vilain avec Tonton, Eddy... »

Je le regarde, sa masse mouvante dans l'obscurité et seules ces prunelles qui luisent dans l'obscurité. Ca m'arrache un hoquet de peur. Bon Dieu, oui, j'ai peur ! Peur de lui et de ses orbites, de ses iris d'un bleu devenu écarlate. J'ai peur, tout simplement. Je saute du lit et fuit. Il a fermé la porte, je me retrouve face à lui. A moitié nu, comme ça. Je tremble comme une feuille sur laquelle le vent semble s'acharner. Je me retourne et frappe la porte. Il faut qu'elle me m'ouvre.

« M'MAM! M'MAM! M'MAM! »

Je sais qu'elle est là, qu'elle entends, mais elle ne fera rien. Elle aime Tonton, a dit Papa. Et alors ? Moi, elle ne m'aimait pas, car j'étais comme Papa et Tonton. J'étais comme eux, même si je le voulais pas. J'ai fermé les yeux, j'ai frappé. Pas longtemps du moins. Ma tête a frappé la porte et je suis tombé sur le sol, sur le dos. Mon nez s'était mis à saigner, et finalement, je n'avais pas su rester un homme. Je pleurais. J'avais mal, j'aurais eu l'impression de baigner dans mon sang si je savais qu'il n'était pas là, à jouir de mon malheur. Car c'était bien ça, en réalité. Il aimait me voir comme ça, à genoux devant lui. C'était son fantasme refoulé, celui du dominant qui frappe. Papa m'avait tout raconté : Tonton n'avait jamais été aimé de son père, ivrogne incurable, qui le battait. Etait-ce une excuse ? Non. Il s'est tourné, cherchant en vain un torchon ou un doudou pour s'essuyer. J'ai rampé comme un cloporte, minuscule être humain parmis les vermines.

« Hey, Eddy ? Où tu vas comme ça ? »

C'était de cette voix là que j'avais peur. Tremblante de plaisir. Il n'était pas un homme, il était une bête. Tout comme Papa et moi. Mais Papa m'avait dit que nous ations des bêtes à sang, pas à faire du mal aux enfants. Mon Papa était un macho, il n'aimait pas que les femmes soient à sa hauteur, mais il y avait du bon dans ce comportement : « il voyait les enfants, filles ou garçons, comme la pureté même, s'efforçant de protéger l'innocence et l'inconscience de leur esprit en leur épargnant les épouvantables choses de la vie réelle ». Papa parlait, mais moi je ne comprenais pas. Je ne pouvais pas lutter. Sa main attrapa le sommet de mon crâne et me souleva au dessus du sol. Je fus pris de sanglots violents, hurlant à l'aide, hurlant ma mère. Bon dieu ! Que cette salope ouvre cette foutue porte et me sauve ! Rien ne venait. Il restait là, attendant le moment où je bougerais pour me fracasser. Je sentais mes côtes se mouvoir en moi, sensation déplaisante, s'amusant à fricoter avec mes organes.

Haut le coeur. Il rapprocha son visage du mien, son haleine putride caresse mon visage. J'ai peur, j'halète, je déglutit difficilement. Peut être que je n'y arrive même pas en réalité. Je suis terrifié. Maman ne réponds pas. Pourquoi Maman ? Il y a des bruits au rez de chaussé. Tonton s'écarte de moi, me lâchant sur le sol et ouvre la porte. Je restais là, inquiet, j'ai tout simplement peur, peur de tout et de rien. Des paroles s'élèvent, il y a un cri de femme, un cri strident. Tonton se dégage de la porte, il avance dans le couloir. Je rampe doucement et passe la tête par celle-ci. Je cligne des yeux, mais dans le noir je vois comme en plein jour.

« Edward ? »

Je me retourne, mais je ne vois pas d'où vient la voix. Je tremble doucement, ramenant mes genoux contre moi. Les bruis sont graves, sourds, et je ne discerne pas les paroles. Ca ne fait qu'un gros bourdonnement où des mots plus suceptibles à être comprit s'élève. « Enflure, enfoiré, fils de chien... » Les insultes pleuvent. Mais j'ai peur. La voix est toujours là, résonnante dans ma tête. Ca frappe à mes tempes violement, ça les réduit en miette.

« Edward... »

Je me retourne finalement, toujours rien. Je commence à pleurer en silence. Des bruits s'élèvent, plus violents, les mots deviennent plus distincts mais mes reniflements couvrent ceux-ci. Une main se pose sur mon épaule, m'arrachant un long frisson. Mon hoquet de surprise si habituelle se perd dans l'étreinte fraternelle. Je me sens soudain mieux dans les bras de mon frère. C'est étrange cet impression de chaleur, de douceur après la violence. Je devrais le haïr, mais je ne peux pas. C'est mon jumeau, c'est ma moitié, mon être pur. Le contraire de moi. Je suis Caïn, il est Abel. Je suis Achille, il est Patrocle. Je suis Alexandre, il est mon Hephaïstion. Notre amour va plus loin que celui des enfants. Moi je l'aime, mais pas lui. Il se sert de moi à ses fins, détournant mon attention pour la sienne. Un manipulateur en somme, mais moi frère jumeau avant. Mon cadet.

« Eliott ! J'ai tellement eu peur.. Tonton m'a... »
« Je sais, Ed'. Calme toi, je suis là maintenant. »
« Y font quoi en bas ? Et toi, t'es pas avec Man' ? »
« Man' m'a dit de monter. J'ai vu des hommes, des grands. Y a Papa. »
« Y a Papa en bas ? C'est pour ça que ça crie. »
« C'est drôle car Man' avait peur quand elle a vu Pa' »
« Papa dit que Man' est une salope. »
« Ca veut dire quoi ? »
« J'sais pas. »


Il était mon alter ego. Sans son coeur, sans sa présence, je n'étais plus rien qu'une merde sans nom. Il était Eliott Clash, j'étais Edward Clash. Un bruit plus fort que les autres nous surpris. Je regardé Eli' avec une sorte d'incompréhension dans le regard. Papa n'était pas méchant, mais Maman oui. Elle ferait sûrement du mal à Papa. A cette idée, mon coeur se serra et je me collais un peu plus à Eli'. J'avais tellement peur. Il m'a repoussé doucement, et avec un sourire aux lèvres, il m'a levé du sol. J'ai regardé le corridor sombre en tremblant. Il me fait toujours peur ce couloir. Il est long, trop long, et sombre. Papa disait que le Croquemitaine se faufilait sur le plafond et les murs... Ca, c'était pour pas que je me lève pour aller dormir dans leur lit. Quand ils étaient encore amoureux. Eliott tire sur ma main et me traîne doucement dans le noir. Je me rapproche de lui, le colle. J'ai tellement peur. Je ferme les yeux et déglutit péniblement. L'on voit enfin de la lumière. Pâle, satiné. Maman a laissé la lumière de l'halogène allumé, sûrement. Elle l'oublit tout le temps, et nous crit dessus. Mais ça n'est pas nous. Il ne faut pas répondre, sinon on se prend une gifle. Maman est une menteuse. Maman est une salope.

Eliott reste à couvert quand moi je me faufile comme une ombre dans les escaliers. Je vais doucement et sûrement pour ne pas faire gémir le bois. Le chêne est vieux. Maman dit souvent qu'il souffre lorsque l'on marche. C'est comme quand Papi a des rhumatismes. Pa' dit que Maman ment, et que le bois ne vit pas. Contradiction. Ca ne pourra jamais marcher entre un NoneWay et une SilvaHood. Trop différents, trop éloignés par la pensée et le coeur. L'un froid, l'autre amoureuse. Je clignote des yeux. Dans mon salon se tient trois grands hommes, habillés de chandailles, de vieux habits déchirés. Des petits cris surviennent, petits et aigûs. Un long râle termine une vie, mais laquelle ? Je prend peur, si c'était mon Papa ? Eliott n'a pas le temps de m'arrêter que je m'élance dans les escaliers, je glisse le long de la rampe dans un mouvement agile de jeune enfant et j'atterit sur le sol.

« EDWARD ! »

Je reste choqué. Sur le sol, trempant mes pieds, le sang de Tonton s'écoule lentement. Ces entrailles traînent sur le sol, marquant celui-ci d'un rouge vif et bordeau. Les larmes montent. Papa est venu me chercher, mais il a tué Tonton. Je ne ressens rien pour ce dernier, mais je crois que Papa m'aime. Oui, il doit m'aimer comme je l'aime, sinon il n'aurait pas fait du mal à Tonton pour moi. Eliott arrive à ma suite, mais il hurle. La peur nous prend les tripes. Eli' glisse le long du mur, secoué par de violents spasmes. Crise de panique. Un des hommes s'approchent de lui et le matiens au sol. Une crise comme celles que l'on a tous les deux ne se calment pas, ou avec le temps. La seule précaution est de nous maintenir au sol. Nous faisons des mouvements brusques et violents, il nous arrive d'avaler notre langue, de nous mordre, de frapper notre crâne sur le sol. De ne plus respirer. Papa ? Où es tu mon Papa ? J'ai peur, je m'affole. Un homme s'approche de moi, me cachant la vue. Je chouine, mes yeux se remplissent de l'arme. J'ai peur de lui, d'eux. Que font-ils chez moi ?

Le grand homme me regarde d'un air pitoyable. Pourquoi Papa a dit de nous laisser ? J'ai si peur. Je me décalle et se découvre à moi un spectacle horrible. Je vacille. Papa ? Papa ? Pourquoi tu fais comme Tonton à Maman ? Je recule, horrifié, terrifié. Je tombe sur le sol. Je ferme les yeux.

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