Une fouine qui dort qui dort et qui se réveille [Krystel]

Le Chœur : L’ambiance est pesante sur scène, les protagonistes prendront bientôt leur place, entreront dans leur personnage et joueront leur jeu, sans oublier le moindre mot. Etre bon n’est pas suffisant ils devront être les meilleurs pour captiver le spectateur. Devant le mur invisible qui les sépare du public ils vont évoluer. Sans même le savoir l’actrice qui prendra place face à Gabriel va jouer un rôle de substitution dans la grande pièce magistrale qu’est la vie de ce nouvel adulte. Mais laissons sans plus attendre entrer le héros de ce drame à grande échelle.

Dans la salle le silence se fit. Le public avait les yeux rivés sur scène et bientôt on vit apparaître au détour d’un couloir Gabriel, en tenue de scène. Il portait un tee-shirt que la bienséance lui aurait interdit de porter tant il laissait imaginer ce qu’il y avait en dessous par la façon qu’il avait de coller à la peau. Son pantalon noir en cuir n’était pas véritablement mieux, pour le respect du cœur des demoiselles dans la salle qui allaient pouvoir baver devant lui il n’aurait pas du porter ce pantalon. Enfin la tenue en elle-même d’un goût plus que convenable était couronnée par une veste de motard en cuir épais d’une couleur s’approchant du marron. Il se sentait comme épié, ou peut être n’était qu’un trouble de la perception. Mais avec les temps qui courraient on ne pouvait être sûr de rien, surtout pas de ses propres impressions.

Sentir. Verbe de la perception. Pour beaucoup se verbe s’emploie exclusivement, ou presque, pour les odeurs, mais depuis qu’il était un animagus Lune avait appris à percevoir les autres éléments d’un contexte, les vibrations qui régnaient dans une pièce, tout ce qui s’offrait au regard qui était une voile dissimulant la vérité. Il était clair que ce n’était pas qu’aux odeurs qu’il fallait se fier. Mais cette fois ce n’était pas une sensation, c’était bien plus que ça, il sentait en son fond intérieur qu’il était observait ne supportant pas d’être le lion que l’on matte quand il dort dans sa cage il sortit sa baguette. Déployant toutes ses capacités olfactives il tenta d’imiter la perfection du nez de la fouine, mais rien à faire il ne sentait rien. D’un pas qui se voulait sûr de lui Gabriel avança jusqu’à l’autre intersection du couloir, voyant que personne ne prenait place en ce lieu il décida de prendre la dernière des solutions à prendre pour se protéger. La métamorphose se passa rapidement, et telle la petite fouine qu’il était il décida de se promener dans le tout Poudlard. Avoir des infos sur les derniers ragots, surprendre des couples en pleins ébats dans des endroits cocasses… Tout était bon pour rire par les temps qui couraient.

Une boule de poil détalla dans le couloirs, consciente qu’elle était peut être poursuivie et bientôt elle entra dans une salle. Elle tomba sur deux garçonnets en train de s’échanger des cartes des sorciers et sorcières célèbres. Il se dressa l’espace d’un instant sur ses pattes arrière, appuyant sur sa queue pour le maintenir et il poussa un petit cri. Les deux enfants pris de panique lâchèrent leurs cartes. Le premier sortit sa baguette, il était assurément au maximum en troisième année, et quand il prononça la première incantation Lune s’en alla à l’autre bout de la salle, pour finalement foncer sur lui et lui mordre le nez. Puis il s’en fut.

C’était assez épuisant comme exercice, bien qu’il n’ait pas couru un marathon il se sentait un peu fatigué, le fait d’être sous forme animale le vidait de son énergie magique, il fallait qu’il fasse une pause, ou une sieste. Il entra dans une salle où un énorme pouf prenait place et sans même prendre la peine de reprendre sa forme humaine il s’écroula puis s’endormit.

Le monde des rêves le saisit, et il ne put entendre le bruit de pas qui s’approchait, il ne put entendre la jeune fille entrer. Il ne put tout simplement pas prévoir qu’il allait bientôt se retrouver face à une donzelle.

Le Chœur : A la fin de cette première scène le public applaudit, le jeu du jeune homme avait encore une fois était brillant. La jeune demoiselle avait intérêt à être adroite si elle ne voulait pas décevoir par la moindre qualité de sa prestation.

[Petit Problème de postage XD J'espère que ça t'as plu]

Invité

Ce qui avait amené Krystel ici ? Elle-même n'en avait pas la moindre idée. Une envie subite qui l'avait prise d'un coup, comme ça. Pourquoi, c'était un problème, peut-être ? Pas pour elle. En effet, il lui arrivait souvent, ces temps-ci, comme si une petite voix dans sa tête lui dictait la conduite à adopter en toutes circonstances.
Elle passait justement dans le couloir et avait vu près d'une porte un élève se tenir le nez avec une grimace de douleur tandis qu'un deuxième riait du malheur de son ami. Qu'avait-il donc fait pour mériter ça ? Elle n'en savait rien, et la petite voix lui disait de ne pas se mêler de leurs oignons. Soit, elle ne ferait rien pour lui, pas maintenant, du moins.

Quelques mètres plus loin, son attention fut retenue par une porte entrouverte. Etrange... Ses chaussures résonnant sur le sol froid de Poudlard, elle poussa la porte qui s'ouvrit dans un grincement digne des plus grands classiques de l'horreur, et ce qu'elle découvrit la laissa sans voix.
Lorsqu'elle put parler à nouveau, ce qui se fit à peine quelques centièmes de secondes plus tard, elle ne lâcha qu'un minuscule :

"Ca alors..."

C'était bien la première fois qu'elle assistait à une scène pareille. il était rare que les animaux de compagnie (les familiers, comme on les nommait) traînent loin de leur maître de cette manière. Or, ce que venait de découvrir Krystel tenait, pour elle, de l'étonnant. Une petite fouine, mignone petite chose, était assoupie sur un grand pouf, pratiquement perdue dans les plis de tissu. Attendrie, elle s'avança vers l'animal, inconsiente du danger potentiel que cette bestiole représentait. Si seulement elle avait eu le moindre esprit d'analyse... Elle n'avait jamais pensé à un animagus, surtout pas resté sous forme animale.

Sa première erreur fut de s'approcher de l'animal. Bien, c'était trop tard pour y remédier. sa deuxième erreur pourrait bien lui causer des problèmes. En effet, non contente d'admirer la fouine - qui soit dit en passant semblait en excellente santé, ce qui était rare pour un animal ces temps-ci à Poudlard - non contente d'admirer la fouine, donc, elle se sentit irrépressiblement attirée par une idée saugrenue, à savoir la prendre dans ses bras. Alors, avec la plus grande délicatesse et une douceur incomparable, elle souleva la bestiole, ne se doutant même pas de ce qui risquait d'arriver si elle la réveillait. Sa mère lui avait pourtant toujours dit et répété de ne jamais toucher les animaux qu'on ne connaissait pas...

[HJ : Ouais, vraiment ! Par contre, en ce qui concerne mon post, désolée, c'est pas terrible... u_u']

» Krystel Jones [Finie]