_Fruit Défendu || PV Diego ||

Invité

Girls – « Ooh ! Artemis, que tu es mignon ! » « Mignonne plutôt ! » « Ouiii ! Être habillé en fille te va si bien ! » « Tourne un peu… » « Kyaaa ! J’adore ! » « Vas-y, met toi dans cette position… » « Extra ! » « Ça te va trop bien ! »

Artemis était aux anges. Au milieu de la salle commune de Gryffondor, il se tapait la pose, comme un véritable mannequin. Un index sur la bouche, l’autre main sur la hanche, les jambes croisées, légèrement penché en avant, les yeux pétillants et les lèvres entrouvertes. L’image même de la féminité espiègle et curieuse. Oui, car le jumeau numéro 2 était vêtue en fille. Et pas n’importe quelle fille : un personnage de manga. Oui, parfaitement. C’est vrai quoi, si on veut se déguiser, autant le faire jusqu’au bout ! Un garçon demanda en riant :

Boy – « Et t’es déguisé en qui cette fois ? »

Arty battit des cils et claironna et sautillant :

Poison – « Chocola Meilleure, dans Sugar Sugar Rune ! »
Boy – « Connais pas… »
Poison – « C’est moldu. »
Boy – « Ah… Mais ça te va bien ! On dirait une vraie fille ! »
Poison – « Je sais, je sais… Je suis absolument gé-nial(e) ! »

Mais, au fait… Comment tout ce cirque a t’il commencé ?

★

Artemis, toujours matinal, débarqua, vif comme un écureuil, dans la salle commune et cria à la cantonade :

Poison – « Aujourd’hui, je me déguise en petite sorcière façon moldue ! Je cherche des maquilleuses et des… euh… des habilleuses ! »

L’annonce eut son petit succès : bientôt, filles et garçons se pressèrent autour du jeune homme afin d’assister ou de participer à sa dernière lubie. Evidemment, ce petit calculateur a bien fait exprès de hurler la nouvelle à huit heures du matin, pour que tout le monde soit au courant et que tout le monde puisse voir… Tsss… Franchement, c’est pas sympa pour ceux qui veulent pioncer ! Mais bon, eux, on s’en fout ! XD Et puis d’abord, ils auraient raté le spectacle grandiose de Artemis en train de se tortiller à moitié nu, au milieu de son cercle de groupies. En boxer donc, il portait un intérêt tout particulier aux vêtements originaux que proposaient les filles. Ensuite, il les choisissait avec soin. C’est ainsi qu’entre un « Hé ! Qui m’a touché les fesses ? » et un « Dis, tu peux m’apporter quelques sucreries, Nea ? », Arty réussit enfin à sélectionner les différentes parties de son extravagante tenue. Une longue et soyeuse perruque rousse, des rubans noirs et rouges, une robe courte, noire et bouffante, de longues chaussettes rayées noir et blanc, une paire de chaussures à talon noires, diverses barrettes et bijoux et de grands gants noirs, comme ceux que l’on voit dans les soirées. La bouche pleine de chantilly, il s’exclama, gai comme un pinson :

Poison – « Génial ! Je vais pouvoir me saper maintenant ! »
Girl – « Ben évite de cracher partout alors ! »
Poison – « Mais je crache pas ! »
Girl – « Et ça, sur mon bras, c’est quoi ? C’est pas de la chantilly peut-être ? »
Poison – « Ah si… Goooooooomeeeeen ! »

C’est en échangeant tout un tas de répliques spirituelles de ce genre que le Rouge et Or se fit habiller. Bah oui, pas capable de le faire tout seul. Ensuite, il passa au maquillage. Mascara, vernis rouge, brillant à lèvres et poudre. Le voilà donc en fille parfaite. Ou plutôt, en Chocola Meilleure parfaite. Voilà un nouveau Cosplay réussit ! Une victoire de plus pour Artemis Hurricane ! Tatadadaaaaam ! La séance « Il faut pomponner Arty-chou » dura toute la matinée. Ainsi, tout le monde put assister au spectacle, comme je l’ai dit plus haut. Enfin, tous les Gryffondors. Et comme pour Arty, ce n’est jamais assez, il décida donc de se pavaner dans tout le château.

★

Poison – « Salut Pherson ! Belle journée, non ? Hey ! Sugar ! Ma petite chouquette, dit bonjour à ta grande sœur préférée ! Yo, Sao ! Tu va bien depuis la dernière fois ? Hi ! De Valois ! Toujours aussi mignonne ! Yaa Astlebury ! Resplendissante, comme toujours ! Hello Perks ! Ça va ? Très jolie aujourd’hui ! Toi aussi Rosenlow ! Toi de même Costigan ! C’est cool, on a plein de jolies filles ici… Et plein de jolis garçons ! Comme vous Nea, Helling, Greyback, Malfoy, Rogue, Duncan… Yaaa ! J’adore c’t’école ! Surtout sans profs ! »

Artemis était ainsi, il aimait bien saluer tout le monde dans les couloirs. Bah ouais, quoi ! C’est bon pour la popularité ! (Et en plus, tout le monde pouvait remarquer son accoutrement pour le moins étrange). Et aussi pour son plan « Je suis cool avec tout le monde et une fois que je suis adulé par la populace, je deviens le maître de l’école (et du monde) ». Vous trouvez ça idiot ? Et même pire, vous trouvez qu’Artemis Hurricane est un débile profond qui fait n’importe quoi ? Eh bien vous avez raison ! Enfin, juste un peu. L’avantage d’être fou comme lui, c’est que l’on peut changer de personnalité à volonté, sans se forcer, (et oui parce que ça vous pète à la tête, comme ça, un matin) et que la honte ne fait pas partie de votre vocabulaire. On est dans sa petite bulle et on se fiche du monde extérieur. Pratique, non ? Toujours est-il qu’Arty était toujours en train de parader dans les couloirs. Mais, pourquoi ce post est-il dans la « Salle sur Demande » ? J’y viens !

21h06.

Vous savez ce qui arrive quand on fait le con toute la journée ? Et bien on est complètement crevé. Ce qui était le cas de notre Gryffy préféré. Il était lessivé. Il n’avait donc qu’une seule envie : dormir. Seulement, pas question de retourner au dortoir, car à cette heure-ci, tout le monde était en train de faire la fête. Vu que plus aucun adulte n’était là pour imposer une heure d’extinction des feux, on s’en donnait à cœur joie ! Où dormir alors ? Quelle question ! Dans la salle sur demande, bien sûr !

Après être passé 7 fois devant la tapisserie qui montrait un imbécile qui s’évertuait (se tuait surtout… Hahaha ! Quel jeu de mot merveilleux !) à apprendre la danse classique à des trolls, tout en pensant à l’objet de son désir, une porte apparue dans le mur de pierres. Le jeune homme travesti l’ouvrit avec délice. Il fut alors ébloui par la magnificence de la pièce, tout droit sortie de son imagination. C’était un vaste espace aux murs tendus d’étoffes bleu nuit et dont le plafond représentait la voûte céleste dans l’obscurité. De petits points lumineux y luisaient comme des diamants, tels de vraies étoiles. Le sol était jonché de jouets : anciennes poupées de porcelaine, robots, animaux en peluche, petits trains, cubes… Sur nombres de petites tables de diverses formes et de divers style, trônaient toutes les sucreries, boissons sucrées et pâtisseries possibles et inimaginables. Sucettes, bonbons, chocolat, gâteaux, biscuits, crème, jus de fruits, chocolat chaud, thé, morceaux de sucre… Et bien sûr, ses fraisiers chantilly favoris. Dans des étagères étaient rangés ses mangas préférés découverts chez les moldus et des dessins animés qu’il pouvait visionner grâce à un dispositif magique installé dans un coin, l’équivalent d’un écran et d’un lecteur DVD si vous préférez. Des poufs, des coussins, des fauteuils, des canapés étaient disposés un peu partout. Un grand lit rond à baldaquin occupait le centre de la pièce. Des tentures de satin et d’organza le protégeraient des regards indiscrets, une fois qu’il serait couché dans les draps de soie, parmi les multiples coussins de velours et les peluches. Une lumière tamisée venant des bougies sur des chandeliers d’argent emplissait l’espace.

Les yeux brillants, Artemis se jeta sur le lit en gloussant de bonheur. Tout en nageant dans les coussins et les peluches, le bel androgyne, plus féminin que jamais, pensait à y amener Nearyan… un jour. Quand il serait maître de la pièce. Mais pour l’instant, il voulait en profiter tout seul. Après avoir essayé tous ses nouveaux jouets, excité comme un gamin, il enleva son costume de petite sorcière turbulente et se démaquilla. Retour à la case départ, en boxer, il alla se vautrer dans son superbe lit digne d’un palace. Il se recroquevilla, se cala contre les coussins et serra un crocodile en peluche contre lui avant de fermer les yeux… et de s’endormir aussitôt. Ainsi, on avait l’impression de retrouver l’enfant de dix ans qui avait disparut lors de ce funeste jour d’hiver. Adieu garçonnet innocent qui ne faisait du mal à rien ni à personne. Bonjour créature infernale avide de pouvoir et de sang qui ne se plaît que dans la douleur. Imaginez un cœur glacé tout de cristal noir et dure, emprisonné par les ronces de la folie. Ce cœur qui bat lentement, animé par la vengeance puérile d’un petit garçon devenu adolescent, est déchiré en deux parties opposées qui se livrent un duel sans merci. La pureté contre la souillure. La raison contre la démence. Seulement, lorsqu’on est atteint d’une maladie incurable, qu’on en est parfaitement conscient, je crois que tout ce que l’on peut faire, c’est attendre d’être rongé par le mal, car l’on sait que l’on n'est pas de taille à lutter contre un tel monstre. Attendre d’être complètement anesthésié par la folie, attendre que cette morphine se répande partout, et enfin devenir sourd et aveugle… jusqu’à ce que la mort, compatissante, vienne nous cueillir.

HJ - Désolée pour le retard, j'avais quelques problèmes en ce moment. ^^' J'espère que ça te plaît ! =)

» Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]