Impero :: The damned Souls
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 Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]

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MessageSujet: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1Jeu 20 Sep - 22:45

Questions Hors Jeu

Nom/Prénom ::
Helling Diego
Âge du personnage :: 16 ans
Âge hors RP :: 16 ans
Où avez-vous connu le forum? :: Cool
Comment trouvez-vous le forum? :: What a Face
Star sur votre avatar? :: Bill Kaulitz
Avez-vous lu le règlement? :: What a Face Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven
Combien de mots fait votre fiche ? :: 5525 mots





I. A l’amour, à la mort.

Gabriel t’a pris,
Tu rejoins le néant,
Moi je reste ici,
Ca fait si mal d’être vivant.



Tout commença par un ciel noir et triste, des nuages qui pleuraient et deux lumières éblouissantes. Un tournant, de la vitesse, une perte de contrôle, cette luminosité aveuglante, un crissement, toujours de la lumière, un choc, le monde qui tourne, le noir… Vinrent ensuite les lointaines voix, l’écho des sirènes de l’ambulance et ce noir qui persistait. Quelques sensations, des mains, puis, plus rien, le néant. Je ne puis vous dire combien de temps s’écoula avant que le jeune garçon à la chevelure ébène ne se raccroche à la vie, mais il fallut du temps, beaucoup de temps, trop sans doute. Après maints coups de bistouris, injections d’adrénaline et envois d’oxygène, la mélodie régulière mais trop lente de l’électrocardiogramme retentit dans le bloc opératoire de l’hôpital le plus proche. Diego Helling avait officiellement ressuscité à deux heures quarante trois du matin, le seize octobre, il avait sept ans. Ressuscité ? Me direz-vous. Je vous répondrai tout naturellement que oui, et c’est tout à fait explicable. Mais n’entrons pas dans les complexités médicales et scientifiques, ne voyons pas cela non plus comme un miracle, apprécions la chose qui relève de la chance et de la science, tout simplement. Cependant, un être à beau avoir un cœur qui bat, si son esprit est perdu entre les abysses et la surface, il ne lui sert à rien ! Et c’est ainsi, physiquement vivant, mentalement mort, que le garçonnet naquît. Je ne vous parle pas de sa naissance charnelle et rationnelle, non, moi je vous parle de l’apparition du garçon troublé qu’il resta toute sa vie. Noyé dans les brumes de son esprit, une main vers la lumière, l’autre tendue vers l’ombre, des images défilant face à lui, figé dans une position inconfortable et mouvante, étouffé par une sensation d’emprisonnement insupportable et submergé par trop de légèreté et de liberté à la fois, voilà comment Diego revit le jour.

Il resta une semaine dans un coma d’abord profond, plus léger avec les jours. Son état de santé passa de gravissime à stationnaire pour enfin terminer hors de danger. Le rétablissement du jeunot était époustouflant, incompréhensible, jamais personne n’avait guéri aussi vite. Les médecins ne trouvèrent pas la cause de ce phénomène presque surnaturel, les parents ne la cherchèrent pas, c’est seulement une poignée d’années plus tard que Diego comprit que la magie s’était manifestée pour la première fois en lui lors de l’accident. Mais malgré cette source magique qui coulait dans ses veines, son organisme n’en fut pas moins atteint et à compter de ce jour, le jeune Helling fut condamné à se promener avec des défenses immunitaires médiocres et des organes fragiles. Seule trace visible de cette nuit sanglante et tragique ; une immense cicatrice lui barrant l’abdomen. Mais l’épreuve physique n’est rien comparée aux blessures mentales qui ne se refermeront jamais. Une âme endormie pendant une semaine garde des séquelles irréversibles, le petit garçon, bien que sorcier, ne fut pas épargné par Dame nature et, une fois réveillé, le monde lui sembla différent, bien moins beau que le précédent. Lorsqu’il ouvrit ses petits yeux noirs, ses premières paroles furent :


Diego – « Tout est fini… »

Mme Helling – « Oh mon amour ! Mon Chéri ! Tu es enfin réveillé… Oui, tout est fini mon bébé, c’est fini… Maman est là ! »

Et Dona, sa douce mère typée hispanique, aimante et protectrice, serra son enfant contre elle, pleurant de joie et de soulagement, tandis que Diego, le regard vide et le visage plus pâle que jamais, laissait couler des larmes sur ses joues de porcelaines. On annonça au chérubin que son meilleur ami, Stuart, et la mère de ce dernier avaient succombé à l’accident et que le chauffard ivre qui leur avait coupé la route pour s’écraser contre un arbre était désormais paraplégique. Il était le survivant, le seul rescapé de cette sombre histoire et, comme tout enfant normal, il se sentait coupable de vivre.

Mme Helling – « Bien sûre que non, ce n’est pas ta faute mon petit cœur ! Tu n’y peux rien… Le seul salop dans l’histoire est ce saoulard ! Oh mon bébé, si tu savais comme j’ai eu peur… J’ai cru que tu… »

Mais elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase qui n’était peut-être pas la bienvenue dans de telles circonstances. Ne lui en voulons pas, elle était submergée par l’émotion, chose compréhensible. Dona fut coupée par son époux, Jack Helling, anglais de pure souche, homme droit, loyal et aimant à la chevelure châtain et aux yeux marron.

Mr Helling – « Il est là aujourd’hui, sain et sauf, ne remue donc pas le passé… Regarde les tas de fleurs qu’on t’a envoyé Diego, n’est-ce pas une preuve d’amour ? Tu sais, on dit que les fleurs vivent, la nuit, et qu’elles nous parlent dans un murmure afin de nous soulager de nos bobos… Remercie-les en leur accordant chaque jour une petite pensée car c’est avec l’amour et la magie qu’elles contiennent que tu seras toujours éclairé, même dans les nuits les plus sombres… Ces roses blanches, c’est de Mamy, hier soir, je les ai entendues chanter une berceuse apaisante… Aujourd’hui, tu es parmi nous mon fils ! Et sache que tu es la plus belle chose qui me soit arrivée… Je t’aime bonhomme… »

Le gamin, plus cerné que jamais, ses prunelles ténébreuses rougies par les larmes, ne répondit rien, encore sous le choc de cet enchaînement d’évènements. Il se laissa retomber doucement sur son oreiller moelleux qui sentait le désinfectant et s’endormit, sa mère lui caressant les cheveux et son père lui murmurant de douces paroles. Il se réveilla bien plus tard, il faisait nuit et seul le bourdonnement des machines présentes dans sa chambre empêchait le silence de s’instaurer en maître absolu. Ce calme et toute cette ombre qui l’entouraient l’angoissèrent rapidement. C’était la mort qui le rattrapait, le destin qui ne le lâchait plus. Il était ici alors que Stuart serait enterré dans deux jours. Tout comme le chauffeur alcoolique, il était coupable de la mort de deux personnes, il s’était glissé entre les mailles du filet sans se retourner, égoïstement. Et c’est à cet instant que Diego réalisa que désormais, il ne pourrait plus jamais vivre en paix, qu’il était méchant et non bon. Ce n’était qu’un enfant innocent qui voyait les gens se diviser en deux classes : les gentils et les mauvais. En restant sur terre, il avait choisi sa voie. Cette fois, seul dans l’obscurité, n’ayant pas remarqué ses parents endormis à ses côtés, il laissa libre court à son chagrin, pleurant d’abord silencieusement, se mettant à hurler par la suite.

Diego – « Pardon ! Pardon ! Stuart ! Je m’excuse ! Je ne voulais pas ! Je suis désolé ! Pardon ! »

Il criait, des larmes salées coulant à flot sur ses joues pour mourir sur ses lèvres ou au bout de son fin et pointu menton. Ses paroles étaient déformées par les sanglots et sa petite voix fluette tremblait, s’arrêtant par moment pour évacuer la salive qui inondait sa bouche pâteuse. La scène était plus qu’émouvante et n’importe qui aurait certainement pleuré avec lui devant tant de désarroi et de désespoir. Car oui, le petit Helling semblait hurler son désespoir au monde entier et non des excuses plates comme le font les adultes. Il n’avait pas peur d’afficher sa tristesse, pourquoi devrait-on avoir honte ? D’ailleurs, il ne pensait plus à la honte, il ne pensait plus à l’amour, il n’entendait pas les paroles de ses parents perdus, il ne voyait pas les infirmières qui accouraient, seringue à la main, il n’y avait plus qu’une chose en lui : le noir. Il ne sentit pas non plus l’aiguille s’enfoncer dans ses minces bras agités et quand le calmant commença à faire son effet, il vit deux lumières éblouissantes. Les battements de son cœur se transformèrent en une mélodie pluvieuse, il tourna la tête et vit le sourire béat de Stuart, la mère de celui-ci augmentant la musique du post radio de la voiture. Et les lumières s’intensifièrent pour l’aveugler et ne laisser devant lui que deux cadavres plus blancs que la neige, les yeux démoniaques et les membres désarticulés, comme ceux d’une marionnette. Diego aurait voulu hurler mais le médicament qui agissait de plus en lui ne lui laissa pas assez de force. Il s’endormit, des macabés plein la tête, le cœur serré et l’estomac noué…


Et dans ce dangereux corps à corps,
Tu m’as laissé seul,
A l’amour à la mort,
Je suis coupable de ton linceul.



[La suite arrive tout de suite]


Dernière édition par le Dim 23 Sep - 14:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1Jeu 20 Sep - 22:51

II. Au nom de la rose


Une larme qui roule sur ma joue,
L’obscurité pour cavalière,
Cette musique me rend fou,
Mais j’ai si peur de la lumière…


« Aujourd’hui, c’est la nuit, hier aussi, demain s’annonce tout aussi sombre ». Voilà comment vous pourriez résumer la vie de Diego depuis ce fameux soir pluvieux qui bouleversa son existence. Mais ne pensez pas qu’il s’agit d’une nuit lumineuse et paisible, non, le ciel est d’encre, sans étoiles, même la lune a déguerpi, étouffée par les ténèbres. Le garçon, après sa sortie de l’hôpital, alla consulter plusieurs fois par semaine un psychologue, un spécialiste des troubles du sommeil et même un hypnotiseur afin d’apaiser son esprit meurtri. Mais rien ne fonctionnait, quels que soient les médicaments et les traitements, ses terreurs nocturnes ne s’atténuaient pas, ses hallucinations étaient toujours aussi présentes et ses crises d’épilepsie ne s’espaçaient pas. Ne sachant plus dormir dans le noir, énervé par l’angoisse et rongé par la mélancolie, le bambin changea de rythme et trouva le sommeil dans la journée. Suivant les conseils du spécialiste, ses parents tentèrent de l’assommer à coup de somnifères mais quand le perturbé réussissait à fermer l’œil, exténué, c’était pour mieux se réveiller quelques heures plus tard, complètement groggy et fiévreux. Sa famille se rendit donc à l’évidence que le petit garçon qu’elle avait mis au monde n’était plus le même et qu’il ne le serait plus jamais. Ce garçonnet plein de vie, souriant, vif d’esprit et espiègle n’était plus qu’un zombie paranoïaque et dérangé, plongé dans une continuelle dépression. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne se rendait pas compte de la situation, il était trop jeune pour prendre conscience de son état déplorable et sérieux, pour lui, il n’avait pas changé, c’était le monde qui s’était métamorphosé. Les gens n’étaient plus pareil, le soleil qui autrefois lui réchauffait le sourire lui brûlait les yeux à présent, l’école amusante dans le passé était pire qu’une prison, le chant des oiseaux qui lui caressait les tympans n’était plus qu’un grincement sinistre tout juste bon à lui marteler la tête, tout comme les paroles d’autrui. Le jeune Helling se murait dans le silence, la solitude et le noir. Et malgré ça, ses parents ne le laissaient pas tomber, ils étaient plus présents qu’ils ne l’avaient jamais été en fait.

Psychologue – « Bien, j’ai regardé le dessin que tu m’as fait mercredi, il est très beau mais tout de même très sombre… Juste du noir et du gris, tu ne trouves pas que ça manque de couleur ? La seule chose colorée est cette rose au milieu des croix… Tu aimes les roses Diego ? »

Mme Martins était une psychologue réputée et très pédagogue. Voilà deux ans et demi qu’elle s’occupait de Diego Helling, âgé à présent de presque dix ans. C’était un jeune garçon très mince aux traits fins, de taille moyenne, aux cheveux ébène et à la peau cadavérique. Ses yeux, plus noirs que l’enfer, semblaient vides et tristes à la fois et la longueur de sa chevelure ne faisait qu’accentuer son androgynie déjà fort présente pour un gamin de son âge.

Diego – « Oui … »

Sa voix était vide, douce, c’était presque un murmure.

Psychologue – « Tu as raison, moi aussi j’adore les roses… Ce sont de magnifiques plantes ! »

Diego – « Elles sont magiques. La nuit, quand Ils viennent me chercher, je sers une rose contre ma poitrine et Ils ne peuvent pas me toucher… C’est grâce au chant des fleurs que je peux m’endormir… »

Psychologue – « Qui ça « Ils » » ?

Diego – « Les Autres… »

Psychologue – « Les autres ? Tu veux parler des gens que tu vois ? »

Diego – « Oui… Ils sont toujours là, même si je les vois de moins en moins… Parfois, je sens leur souffle dans ma nuque et j’ai très froid… Ils m’ont dit qu’Ils ne me laisseraient pas tranquille… Que je devais les suivre… »

Psychologue – « Les suivre ? Où ça ? »

Diego – « Là où l’on m’attend depuis deux ans et demi… Je les ai suivi une fois… Ils m’ont obligé à me taillader les poignets avec des ciseaux… Mais moi je ne voulais pas ! Et eux Ils… Ils m’ont fait saigner… J’ai entendu leur rire quand j’ai hurlé de douleur… Ils se moquaient de moi ! Mais Ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir mal ! Ils ne connaissent pas la douleur eux ! C’est pour ça qu’Ils sont si forts… Leur seul point faible, c’est la rose… Alors, maintenant, quand Ils m’appellent, je mets la rose près de mon oreille… »

Psychologue – « Et que te dit-elle ? »

Diego – « Que je ne suis pas seul… »

Psychologue – « C’est tout ? »

Diego – « Oui… Elle n’a pas le temps de me dire autre chose parce que, chaque nuit, elle meurt à ma place… »

Oui, l’enfant était perdu, mutilé, naïf et surtout, il s’en voulait toujours. Il ne pouvait tirer un trait sur le passé, ressassant sans cesse ses souvenirs douloureux. Se sentant faible mais étant en fait fort, il traversait la vie sur un radeau, pris dans une tempête incessante. Et avec le temps, même plongé dans le chaos total, il donna tout son amour et son peu de bonheur aux gens qui l’entouraient, c’était sa façon de les remercier. Il ne pouvait avoir droit à la joie, c’était sa punition et il comptait bien vivre avec ce fardeau.

Une nuit, alors qu’il se recroquevillait dans un coin de sa chambre, résistant à l’assaut des « Autres », une chose merveilleuse se produisit. Il serrait dans ses mains moites une rose blanche, les yeux fermés, les dents serrées, son cœur battant à tout rompre. Parcouru de frissons et de sanglots, il faisait son possible pour chasser ses hallucinations qu’il considérait comme de véritables apparitions. Et alors qu’il respirait d’un souffle rauque, que ses muscles étaient tendus et que sa tête commençait à tourner à cause du trop plein d’oxygène qu’il absorbait, la fleur qu’il gardait près de son oreille se mit à briller si fort que toute la pièce fut éclairée d’une lumière bleutée apaisante. Une véritable mélodie sortit de nulle part et remplaça les ricanements hostiles des « Autres ». N’en croyant pas ses yeux, Diego se releva, très doucement, sur ses gardes. Il n’y avait plus une seule ombre, plus un seul messager de la Faucheuse à l’horizon. La légèreté l’étreignit de ses doux bras et il se mit à léviter, quittant la terre et ses problèmes. Il entraperçut de nouveau le bonheur et la lumière, le goût sucré de la vie ayant remplacé l’amertume de la mélancolie sur ses papilles. Et pour la première fois depuis longtemps, il s’endormit, apaisé, d’un sommeil de rêves et non de cauchemars. Quand il se réveilla le lendemain, le soleil brillait, pâle, haut dans le ciel grisonnant. A ses côtés gisait une rose tout aussi claire qui semblait desséchée. Le jeune Helling sourit, d’un sourire sans effort, sans exagération, juste un sourire de sincérité et de bonheur, pas grand-chose en comme, mais tellement pour un petit garçon. Cette nuit, il le savait, c’était lui qui avait fait briller la rose, lui qui avait fait apparaître la musique… Désormais, il ne serait plus jamais dans le noir… La lumière l’habitait, il sentait cette magie qui bouillonnait en lui… La rose lui avait dit : « Tu n’es pas seul… ».


J’accepte mon destin,
Même si la vie n’est pas rose,
Je ne crains plus demain,
De larmes je fais une overdose…




[A terminer]
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MessageSujet: Re: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1Sam 22 Sep - 16:57

III. A la lumière obscure

La nuit n’en finit plus,
Je crois que je suis mort,
Mes souvenirs sont perdus,
Pourtant je vis encore.



Il n’y a jamais d’ombre sans lumière, c’est bien connu. Là où les ténèbres s’installent, c’est parce que la clarté y a élu résidence, les unes ne vont pas sans l’autre. C’est pareil pour chacun de nous, nous avons tous notre part d’obscurité, plus ou moins importante, et selon nos choix, nous la dissimulons – ou pas – derrière une luminosité qui nous est propre. Oh bien sûre, il y a des jours où nous ne pouvons plus faire semblant, où nous n’avons plus la force de refouler nos fantômes derrière un masque éblouissant de bonheur. On tombe alors en chute libre dans un puit sans fond nommé « dépression ». Certains vous diront que c’est une faiblesse que de se jeter dans l’eau de la mélancolie, mais ceux-là seront la preuve vivante que leur lumière est artificielle, qu’au fond, ils sont tout aussi vulnérables que les dépressifs qui se l’avouent. Parmi cette classe de gens, nous retrouvons les femmes se disant aussi solides que le roc, celles qui enchaînent les aventures et qui finalement se retrouvent officieusement mariées à la bouteille. Il y a aussi celles qui affichent un constant sourire, une famille parfaite, une vie tranquille avec un mari parfait, celles qui préparent de bons petits plats en sachant très bien que le soir venu, elles lessiveront les traces de rouge à lèvres présentes sur les chemises de leur si parfait époux. Nous y retrouvons également les hommes riches dont la carrière est au summum, ceux qui sortent dans les restaurants les plus chics au bras des plus belles femmes de ce monde, ceux qui ont la fortune, la renommée, les paillettes et qui s’endorment chaque soir en observant cette plaquette de somnifères si alléchante qui mettrait fin à leurs jours. Dans ce fiasco de mascarade, les gens ayant traversé de dures épreuves ne sont pas épargnés, ils affichent un masque de bonheur et de quiétude jusqu’au moment où ils atteignent enfin leur but : se retrouver seul afin de pleurer toutes les larmes de leur corps sur un souvenir qui ne les lâchera plus jamais. Diego Helling ne faisait partie d’aucun de ces gens. S’il avait appris une chose dans sa détresse, c’était que le mensonge ne résolvait rien et que le fait de pleurer ne le rendait pas plus bête qu’un autre.

Nous nous étions arrêté à cette fameuse nuit qui lui avait prouvé que tout espoir n’était pas perdu, ce soir où les paroles des roses avaient enfin pris un sens. Le petit garçon était persuadé que ce signe annonçait le retour de la lumière en lui, que la vie allait enfin reprendre son cours normal, la mort ôtant ses mains glaciales de son esprit afin de le laisser respirer un peu. Mais alors qu’un sourire renaissait sur ses minces lèvres, que ses yeux plus sombres que les scarabées s’apprêtaient à affronter la lumière du soleil, l’ombre le rattrapa.


Mme Helling – « Mais enfin Diego ! Quand cesseras-tu de vivre dans un monde qui n’existe pas ?! Tu as plus de dix ans à présent, il serait temps que tu cesses de croire aux fantômes ! »

Dona était dans une colère folle, elle n’en pouvait plus. Voilà trois ans et des poussières qu’elle ne vivait plus que pour son fils, trois années qu’elle allait de docteur en docteur, qu’elle ne dormait plus la nuit, qu’elle voyait sa progéniture dépérir à petit feu, qu’elle avait cessé de travailler. Trois ans qu’elle gardait le sourire face aux autres grâce à des boîtes d’antidépresseurs, qu’elle ne sortait plus pour protéger le fruit de son amour, qu’elle était coupée du monde et qu’elle entendait les histoires les plus folles sortir de la bouche de son fiston. Et son mari qui travaillait sans relâche pour payer les frais médicaux de Diego qui, en plus d’être mentalement dérangé, était très souvent malade.

Diego – « Mais maman … Les Autres ne reviendront plus… La rose me l’a dit ! »

Mme Helling – « Tais-toi ! Tu m’entends ?! Tais-toi ! Les roses ne parlent pas ! C’est une histoire qu’on raconte aux gosses peureux pour qu’ils s’endorment ! »

Diego – « Mais … »

Mme Helling – « Stop ! Je n’en peux plus… C’est au dessus de mes forces… »

Et elle s’effondra dans le canapé, laissant enfin des larmes rouler sur ses joues, choses à laquelle elle ne s’était plus abandonnée depuis longtemps. Certes, la nuit, quand son mari dormait à ses côtés, prenant bien soin de ne pas la toucher, il lui arrivait d’étouffer des sanglots de désespoir dans son oreiller en espérant que son époux si distant se réveillerait pour la prendre dans ses bras comme il le faisait autrefois. Mais il ne bougeait pas. Pourtant, elle le savait, le sommeil ne le prenait pas toujours et il avait dû l’entendre plus d’une fois laisser libre cours à son chagrin. Mais ça ne servait à rien de se voiler la face, leur couple n’en était plus un, à force de soutenir son fils, elle avait sombré avec lui et Jack avait décidé de suivre une autre voix. Au fil du temps, il s’était éloigné, prétextant un trop plein de travail et revenant au milieu de la nuit, une odeur de parfum féminin et d’alcool imbibant ses vêtements et ses cheveux. Mais ainsi était la vie, Dona continuait d’afficher un masque de femme au foyer comblée et elle fermait les yeux sur tout ces mensonges qui la rongeaient de l’intérieur. Comment avait-elle pu en arriver là ? En oubliant de vivre pour elle tout simplement. Et ça, c’était la faute de Diego ! Et même si au fond d’elle la haine l’obligeait à envisager de placer en psychiatrie ce garçon, elle ne pouvait s’y résoudre car c’était son fils unique et qu’elle l’aimait plus que tout. Malheureusement, tout le monde n’était pas de cet avis…

Mr Helling – « Ce n’est plus une vie Dona! Cessons de nous mentir ! On est plus des gosses à ce que je sache ! Vois la réalité en face, on ne peut plus continuer comme ça ! » Cria sèchement Jack qui était rentré de son bureau plus tôt que d’habitude.

Mme Helling – « Tu peux parler ! Toi, tu n’es jamais là ! C’est moi qui m’occupe de mon fils pendant que tu batifoles avec de jeunes pétasses tout juste bonnes à sucer ton fric ! »

Mr Helling – « Peut-être que si j’avais ce qu’il me faut chez moi, je ne serais pas obligé de recourir à de telles choses ! Depuis que le petit s’invente une vie, je n’existe plus ! Il n’y a plus que lui et ses mensonges, lui et ses problèmes ! Excuse-moi de travailler comme un fou pour payer ses traitements ! »

Mme Helling – « Comment oses-tu parler comme ça de notre enfant ?! Comment oses-tu tout remettre sur son dos ?! »

Mr Helling – « Oh mais ce n’est pas lui que je vise ! Ce n’est pas lui qui veut absolument rester ici, allant de spécialiste en spécialiste ! C’est toi qui lui fait endurer tout ça ! Toi qui ne veut pas qu’il soit placé dans un endroit pour les gens comme lui ! »

Mme Helling – « Tu es un monstre Jack… Vas-t’en ! »

Mr Helling – « C’est toi le monstre Dona, toi qui l’étouffes ici ! »

L’épouse aux yeux rougis et aux traits tirés s’approcha de son mari et lui colla une gifle, laissant une trace rouge sur sa joue. Ils se regardèrent un instant, laissant naître le silence, et contre toute attente, Dona se laissa tomber dans les bras de celui qu’elle avait un jours aimé plus que tout. Ils pleurèrent alors, ensembles, se retrouvant dans la tristesse. Se passant d’abord de mot, les larmes coulèrent, noyées dans quelques baisers, vinrent ensuite les excuses, les aveux, les promesses… Et alors que les amants refaisaient le monde, un bruit provenant de la cuisine retentit. Ils se stoppèrent net, tendant l’oreille. De nouveau, le bruit recommença, c’était comme de la vaisselle cassée. Etait-ce Diego ? Jack se leva et se dirigea vers le lieu de tout ce vacarme, persuadé qu’il s’agissait encore d’une crise de son rejeton. Une fois arrivé, il ne vit rien, si ce n’est une immense chouette qui hululait et qui volait partout, une longue lettre attachée à sa patte. Rêvait-il ?

Mr Helling – « Dona… Dona ! »

L’intéressée accourut, pensant qu’il était arrivé quelque chose à son unique enfant et elle faillit tomber à la renverse lorsqu’elle vit le volatile se poser sur le dossier d’une chaise, la patte griffue tendue en avant.

Mme Helling – « Qu’est ce que c’est que ça ? »

Mr Helling – « A première vue, je dirais qu’il s’agit d’une chouette… »

Mme Helling – « Sans blague ! Si c’est pour dire ça, ne dis rien… »

Mr Helling – « Je pense qu’elle veut qu’on prenne le papier… »

Mme Helling – « Tu parles aux oiseaux toi maintenant ? »

Comme choqué, l’animal hulula d’un ton courroucé et il ouvrit ses ailes d’une façon menaçante, tendant toujours une patte à laquelle était attachée un courrier. Prudemment, l’homme de la famille s’approcha de la bête et tendit sa main légèrement tremblante vers le papier jauni qui n’était autre qu’un parchemin. Une fois détaché, il fit un bon en arrière, tenant fermement son butin du bout des doigts, et il ordonna à sa femme d’ouvrir la fenêtre afin que le rapace prenne son envol. Les adultes quittèrent la cuisine précipitamment et lurent la mystérieuse lettre à plusieurs reprises. Selon eux, il s’agissait d’une mauvaise blague, tout simplement ! Une école de sorcellerie inconnue de la société qui se nommait Poudlard… Et puis quoi encore ? Des balais volants peut-être ? Mais, chaque jour, une nouvelle lettre arrivait, toujours la même, avec des oiseaux différents. Jack et Dona se débarrassaient des missives à chaque fois, prévenant la police que le harceleur avait encore frappé. Jusqu’au jour où…

Diego – « Maman, c’est génial ! Tu ne vas pas me croire ! »

Mme Helling – « Que se passe-t-il de si génial pour que tu ne dormes pas en pleine après- midi mon chéri ? »

Diego – « Je suis un sorcier ! »

Il y a des gens qui se cachent derrière des masques, des gens comme Jack et Dona Helling. Mais on ne peut mentir indéfiniment, il faut parfois briser la glace. La collectionneuse d’hommes se rend finalement chez le médecin pour son problème de boisson, l’épouse parfaite finit par faire les valises du mari infidèle, l’homme riche et populaire s’endort pour une dernière fois, sa plaquette de comprimés vides, les gens fragilisés par la vie se confient à leur psychologue et les enfant comme Diego, les perles de sincérité et d’innocence, découvrent qu’ils sont différents des autres… Car si l’ombre naît de la lumière, la lumière naît de l’ombre.


Et même si je tombe
Toujours plus bas
Jamais je ne m’écraserai
Car tu seras en bas.



[A terminer]
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MessageSujet: Re: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1Sam 22 Sep - 17:54

IV. L'encre de tes yeux


Diego,

Je ne sais pas quoi dire sur ce qu’il s’est passé hier soir. Toi, mon pote de toujours, ce garçon si sensible, si discret qu’on ne peut s’empêcher de remarquer grâce à sa singularité, oui toi que j’admire tant pour ton courage à surmonter les pires épreuves… Toi que je ne désire plus voir désormais… Tu sais, ton histoire des « Autres », ces espèces de fantômes ou je ne sais quoi, ben jusque là, je n’y avais pas vraiment cru… Tu me racontais diverses histoires à leur sujet, disant que ça faisait bientôt un an que tu ne les avais plus vu et moi je n’y faisais pas attention. J’ai toujours su que tu étais différent de nous, que tu avais comme un sens en plus, une petite chose qui faisait de toi un être à part. Mais je ne sais pas quoi penser de ce qu’il est arrivé hier. Tu sais, le fait que tu aies eu mal la tête, que tu aies commencé à vomir et à voir des choses que je ne pouvais voir et ben, ça m’a fait un choc… Puis quand ta crise a commencé, avec les convulsions, les pupilles retournées et tout ça, j’t’ai emmené à l’infirmerie, comme on le fait d’habitude quand l’épilepsie te reprend. Et bizarrement, j’ai su que ce ne serait pas comme habituellement, j’ai senti que tu savais des choses que je ne savais pas… En effet Diego, juste après, on a retrouvé le corps du professeurs de potions décapité dans le couloir du deuxième étage. Justement le jour où tout recommence pour toi, il y a un meurtre à l’école… Je ne pense pas que ce soit une coïncidence… J’ai toujours été présent jusqu’à aujourd’hui mais je pense que pour ma propre sécurité, il faut que je te dise adieu…

Merci pour tout vieux…

Rétablis-toi bien.

Karl.


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Mon cœur,

Juste pour te dire que je t’aime plus que tout, que chaque jour sans toi est pénible et que si le docteur ne te laisse pas sortir rapidement je l’assassine ! Ici, les disparitions continuent, c’est le professeur de défense contre les forces du mal qui ne se montre plus à présent. Plusieurs élèves sont retournés chez eux, mes parents veulent aussi que je revienne mais je ne veux pas te laisser seul ici. Reviens vite de Sainte Mangouste, tu me manques, je me sens seule…

Je t’aime.

Ambre


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Cher Diego,

Tu ne me connais pas mais moi, je ne vois que toi et ça depuis toujours. Je me souviens encore du jour de ta répartition, tu étais plus petit et plus chétif que les autres et tu semblais émerveillé. J’ai tout de suite su qu’on était fait l’un pour l’autre et pourtant, tu ne sembles même pas voir que j’existe. Voilà presque deux années que tu t’accroches à Ambre Chapter, cette petite peste qui fait de l’œil à tous les autres garçons quand tu n’es pas là pour tes soins. Si tu étais avec moi, jamais je n’oserais faire une chose pareille parce que pour moi, tu es le seul qui vaille la peine de vivre ici. J’espère chaque matin que tu daigneras m’offrir un regard, un sourire, mais plus les jours passent et plus j’attends. Tu es le parfait hybride, l’homme-femme, l’androgyne, le sensible franc, le garçon qui ose pleurer devant les autres. Tu es ce garçon de porcelaine aux cheveux plus noirs que l’enfer dont je rêve, cet inaccessible qui me donne une raison de me lever chaque matin. Tu es le mystère à l’état brut, l’originalité réincarnée, tu es unique et tu sembles cacher tant de secrets… Dont un que tu ne soupçonnes certainement pas mais que tu découvriras si tu prends la peine de me connaître…

Retrouve-moi samedi prochain, à 20 h, près de la statue de la sorcière borgne…

Un inconnu.


--------------------------


Diego,

Je suis désolée de ce qu’il s’est passé, vraiment… Je ne voulais pas te blesser… Ne fais pas de bêtises, je t’en supplie ! On ne peut pas rompre comme ça ! Pas maintenant ! J’ai merdé avec l’autre con… Mais c’est toi que j’aime ! Reviens-moi, je t’en prie !

Je t’aime toujours…

Ambre


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Tu n’es pas venu… Pourquoi ? Je t’ai attendu toute la nuit… Ne fuis pas ta nature Diego, rejoins-moi, je sais que tu es curieux et avide de nouvelles choses à croquer alors viens !
Je te propose de me rencontrer à 20h, au même endroit, demain soir…

L’inconnu


-----------------------



Merci pour cette nuit merveilleuse…

Secrètement tien,

Ton inconnu préféré.


----------------------



Je vois que tu ne me regardes même plus… Tant pis, j’m’en fiche ! Pauvre mec… Plus personne ne voudra d’un perturbé comme toi maintenant que j’ai raconté tous tes problèmes à tout le monde ! Espèce de cinglé ! Passe d’atroces vacances ! S’il pleut des cordes, pense à te les foutre au cou !

Ambre


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Mon Diego,

La rentrée approche à grands pas et nos rendez-vous secrets me manquent ! Si tu savais… J’ai hâte de te voir et de sentir tes lèvres sur les miennes… Plus une nuit ne passe sans que je ne me fasse plaisir en te revoyant sur moi, criant de plaisir, caressant mon dos de tes longs et fins doigts. Tu es ce qui m’est arrivé de plus beau jusque ici. Et ce qui me fait le plus rire, c’est ce petit jeu qui nous fait passer pour les meilleurs amis du monde devant les autres. Mes parents veulent m’envoyer dans une autre école mais j’insiste pour revenir à Poudlard. Ils sont trop cons… Cette sixième année risque d’être pleine de surprises…

Je t’aime.

Ton « inconnu ».





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Kimberlay L. Stephens
Admin
Kimberlay L. Stephens


Féminin Nombre de messages : 37
Age : 32
Année et âge du perso : 16 ans, en sixième
Maison : Gryffondor, si loin de toi, si près de vous
Coeur ? : Libre, sensible et fleur bleue
Date d'inscription : 23/07/2007

Feuille de personnage
Citation - dicton: Un jour, mon Prince viendra ...
Relations:
Dons: Animagus. Kimberlay est aussi comme un aimant, un être attractif que l'on aime facilement et forcément du à son aspect, son caractère. Ce n'est pas un don magique, cela fait partie intégrante de sa personne, c'est inné, c'est en elle. Comme une aura qui incite à l'amour sans conditions.

Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Empty
MessageSujet: Re: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1Dim 23 Sep - 15:30

Eh bien, Bienvenue si on peut dire, Diego x)

Ta fiche est sublime tout simplement. Ton talent n'a toujours pas baissé depuis tout ce temps et il me semble même augmenter. Ta fiche est très prenante je trouve et je n'ai pas su en détacher les yeux.

Alors, troisième fiche de la journée que je lis d'une traite, je deviens douée à ce p'tit jeu Cool

Bon, je suis pour te valider directement, tu as assez attendu, il me semble. J'ai très longtemps hésité pour la maison mais finalement j'ai choisi Gryffondor. Si jamais cela ne te convient pas, tu peux toujours me contacter, car de toutes façon je ne suis toujours pas absolument certaine de mon choix xD

Il faudra que tu me réserves rapidement un topic :coeur: x)
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MessageSujet: Re: Diego >> H E L L . . . [ F i n i ]   Diego >> H E L L . . . [ F i n i ] Icon_minitime1

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