Impero :: The damned Souls
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 Hello, my dear... | Tochi <3 |

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AuteurMessage
Tsuki Saô
Serpentard
Tsuki Saô


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Citation - dicton: Plus l'espoir est grand, plus le désespoir l'est aussi...
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MessageSujet: Hello, my dear... | Tochi <3 |   Hello, my dear... | Tochi <3 | Icon_minitime1Lun 17 Sep - 0:46


La distance peut être un facteur de la tristesse. Lorsqu’une personne se trouve loin, la plupart du temps, l’autre se sens seule et abandonnée. Elle ne fait plus rien, ne trouvant pas quoi faire de sa peau. En fait, c’est peut-être simplement parce qu’elle ne se donna pas la peine de chercher, persuadée d’avance qu’elle ne trouvera rien à faire. Sembler sans vie lorsque l’être aimé est ailleurs ou tout simplement loin de soi. Rien avoir envie de faire. Déprimer. Dans le cas de Tsuki, c’était le contraire. Dans un sens. Un jour sur deux, ça allait. Oui, il s’ennuyait. Depuis la rentrée, ils ne s’étaient pas vus. Cela faisait deux ans, maintenant. Deux ans qu’ils s’étaient promis de rester ensemble, quoi qu’il arrive. Et ça faisait deux ans qu’ils ne se voyaient que très rarement. Sauf que là, c’était un peu trop. Les souvenirs remontaient. Plus rien n’allait. Et Il n’était pas là pour le réconforter comme il le faisait si bien avant. Sentir ses bras autour de son corps. Son souffle chaud contre la peau de son cou. Ses lèvres contre les siennes… Son copain était devenu une vraie obsession. Mais depuis deux ans, Tsuki s’éloignait. Les seules fois où il daignait lui parler, c’était lorsqu’ils étaient tout seuls tous les deux. Même là, je ne suis pas sûre qu’ils parlaient beaucoup…

Un jeune homme était étendu sur son lit. À première vue, il dormait. Mais si on s’approchait un peu plus, on pouvait clairement voir qu’il regardait le plafond. M’enfin, ce qui lui servait de plafond. Pour une des rares fois, il pensait. Il pensait à ce qui se passait autour d’eux. Pourquoi les portes restaient continuellement fermées? Pourquoi les adultes ne se pointaient plus le bout du nez? L’adolescent ne cherchait pas à avoir de réponse. De toute façon, un jour ou l’autre, elles lui tomberaient directement dans la figure. D’un battement de pied, la couverture qui le recouvrait s’envola vers le sol, le découvrant ainsi à la vue de toute personne qui pourrait se trouver dans la chambre. Donc personne d’éveiller. Même la nuit, il dormait avec son bandeau. Les plus jeunes de sa maison venaient même à se demander s’il avait vraiment un nez. Sa « transformation » c’était effectuée quelques jours après la rentrée. Du coup, personne n’avait vraiment eu le temps de mémoriser le visage du jeune homme. Des cheveux blond clair. De grands yeux noirs ou bleus, selon l’occasion. Ce soir là, ils étaient noirs. Pas la peine de mettre ses lentilles. De toute façon, qui regarderait ses yeux? Personne, puisque tout le monde dormait à cette heure-ci. Le couvre feu avait beau ne plus être en vigueur, la plupart des élèves restaient accrochés à l’idée de se coucher à une heure fixe. L’adolescent se glissa hors de son lit, vêtu d’un simple boxer, puis se dirigea vers un miroir sur pied. Il regarda sa silhouette. Il avait encore perdu du poids. Même avec l’absence de cours, il arrivait à oublier de manger. Un moue d’insatisfaction de dessinait sur son visage, jusqu’à ce qu’il attrape un jean et une chemise noire, qu’il enfila à la va-vite. C’est en revenant vers la glace qu’il stoppa tous ses mouvements. La cicatrice qu’il avait au niveau de la clavicule semblait beaucoup plus apparente que les journées d’avant. Cicatrices du passage de son père sur son corps. Ses lèvres remuèrent doucement alors que sa main se glissait sur sa peau. « Die for me...you can't save it. » C’était ce que son père attendait de lui. Le voir mourir sous lui. Le voir patauger dans son sang…Que son cas était désespéré. Dans la tête de son paternel, Tsuki n’était qu’une simple tache sur l’arbre généalogique. Une erreur de parcours.

C’est dans le noir que le jeune homme était aller se tapir. Dans un endroit particulier. Normalement, il était vide. La plupart des gens préféraient rester en groupe plutôt que de sortir seuls. Cette salle restait donc une bonne échappatoire pour qui le voulait bien. Tsuki n’avait pas vu le chemin par lequel il était arrivé ici. Il avait couru. Courir, courir pour oublier ce qui lui restait malheureusement dans la tête. Oublier les images dégoûtantes qui le hantaient depuis son enfance. Son cœur en prenait de nouveau un coup. Il était perdu. Quoi faire? On ne peut pas oublier aussi facilement cet acte. C’est beaucoup plus compliqué. On reste marqué à vie. Tsuki l’était et allait le rester, peu importe la personne qui essaierait de l’aider. Peu importe si son amour était à ses côtés.
« Hello, my dear, kill me, gently… » Sa voix se répercutait doucement dans la salle. Personne. Personne pour venir lui dire de rester dans son dortoir. Personne pour venir lui casser les pieds. Personne pour venir sécher les larmes qui roulaient doucement contre ses joues. Tsuki semblait fort. Mais parfois, ce n’était pas le cas. Comme cette nuit-là. Il revoyait parfaitement la scène. Son père l’empoignait par la main pour plaquer son autre contre sa bouche. Inutile, il n’y avait personne à part le dieu Silence pour l’entendre crier. Et c’est là que le manège infernal se mettait en marche. Viol. Blessures. Coups. Plaisir à sens unique. Monsieur Saô avait un malin plaisir à faire subir cela à son seul et unique fils. « Forget me... you can't save it. » La chanson se répétait en boucle dans sa tête. Comme le manège qui n’avait cesser de tourner pendant plus de cinq ans.

Le vert et argent se dirigea dans le coin de la salle. Là où le petit bar improvisé se trouvait. Oublier, hein? Il allait oublier le temps d’une journée. « Kill me, gently ». Cette histoire allait finir par le rendre fou, si ce n’était pas déjà le cas. Son cœur battait contre sa poitrine alors qu’il attrapait une bouteille au hasard. Tsuki l’asiatique bizarre. Tsuki le jeune homme sans nez. Et maintenant, ça allait être quoi son prochain surnom? Tsuki le jeune homme qui se saoule pour oublier que son enfance a été un enfer? Peut-être. La bouteille trembla doucement entre ses mains. Jusqu’à ce qu’un sanglot vienne briser le silence, et par le fait même ce qu’il s’apprêtait à faire. Son corps glissait de lui-même vers le sol alors que la bouteille, elle, se fracassait en mille morceau, répandant son contenu autour de lui. Même en buvant la totalité des bouteilles qui se trouvait dans la salle, il n’oublierait pas. Il n’oublierait jamais. Le garçon ramenait doucement ses jambes contre lui, enfouissant sa tête entre les deux. Il était à bout, point. Il lui manquait. Il voulait le voir. Il…


« Tochi… J’ai besoin de toi… »

[ J'espère que ça te convient. Et que c'est pas trop...dramatique xD ]
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