Vous revoir ...

Monte sur l'arbre

Comme un oiseau

Pour que ton âme

Monte plus haut

Rosalie venait tout juste d'arriver. Le faible cracha n'entamait pas sa bonne humeur, et c'est avec son éternel sourire, qu'elle sorti de la diligence. Elle portait une modeste robe bleue de bonne qualité. Ses cheveux blonds étaient détachés et une cascade d'or illuminait ses épaules. Elle était en bas des marches du gigantesque perron de Poudlard, contemplant l'immense porte à double battants. Des élèves se pressaient à l'intérieur, à peine après avoir mis pied à terre. Et le rythme infernal des diligences semblait ne jamais vouloir cesser. Rose en eut presque le tournis. Elle sentait une certaine appréhension lui tordre les entrailles, mais au moins savait-elle dans qu'elle maison elle était. Poufsouffle. Bien ! Sa mère, si elle s'en souvenait bien avait été à Serdaigle. Rosalie ne put retenir une grimace, et elle soupira. Serdaigle était principalement pour les bons élèves... Elle tourna la tête de chaque côté, et elle s'aperçut que plusieurs personnes se retournaient pour regarder cette étrange personne, debout sous la pluie fine, et sa valise à ses pieds. Elle reprit ses esprits, et empoigna sa valise. Et lentement, comme une mariée montant à l'autel, elle avalait les marches, une par une. Puis, elle s'engouffra par la porte, et se trouva à l'intérieur d'un hall gargentuesque, où fourmillait un tas d'élèves. Elle fut surprise, car si elle avait toujours su que Poudlard renfermait un tas d'élèves, elle n'avait jamais eut le loisir de se rendre compte des proportions. Elle s'avança encore, tranchant le flot d'élèves. Pour s'arrêter au milieu afin de se repérer. Elle se remémora les information de sa mère.

" A ta droite se trouve la grande salle. Tu y prendras tous tes repas. A gauche, tu verras une porte, cachée à moitié par l'escalier en marbre. Derrière se trouve les cachots, et le cours de potion. A côté de la grande salle, il y a encore une porte, elle mène aux cuisines. Et à ta salle commune. "

Elle trouva vite ses marques, et avant de manger, elle décida d'aller déposer ses affaires. Elle marcha donc en direction de la grande salle, suivant les indations de sa mère, et prit la porte à côté. Un long dédale de couloir l'attendait, et elle fut un instant déboussolée. Comment réussirait-elle à se retrouver ?! Elle n'était encore jamais venu, et il fallait qu'elle réussise à trouver sa salle commune toute seule. Cependant, elle avait déjà revêtu son uniforme, et un occupant d'un tableau lui parla. Elle fut tout d'abord surprise, il n'y avait pas de choses semblables chez elle, puis elle se rappela que sa mère lui avait en effet mentionné les tableaux ainsi que les armures, et biensûr, les fantômes. L'occupant du tableau, avait vu juste, elle était perdue, peut-être nouvelle ? Oui, en effet elle l'était. Il lui indiqua le chemin à prendre, et surtout faire attention aux fantômes. Elle n'en prit pas compte, mais elle le remercia chaleuresement. Arrivée devant le tableau lui donnant accé à son dortoir et à sa salle, elle dut trouver une autre solution pour un tout autre problème. Elle ne savait pas le mot de passe. Ou plutôt, elle l'avait oublié. Mais oui ! Sa mère le lui avait dit, mais juste avant de monter dans le train, et dans l'agitation, elle n'y avait pas prêtée attention. Elle se maudit, et elle grommelait encore, lorsqu'un autre élève arriva, et après avoir prononçé Troll des montagnes, le tableau laissa place à une ouverture, Rosalie le suivit, et put enfin, se reposer. LA salle commune était douillette. Un grand feu éclairait des fauteuils tournesols et des tables ainsi que des chaises de chêne se trouvaient au fond. Il y avait aussi, un autre escalier qui pensa t-elle menait surement au dortoir. Elle eut raison, et après avoir déposé ses affaires, elle fit le chemin en sens inverse. Elle avait perdu son sourire, mais restait-elle néanmoins toujours de bonne humeur, pour combien de temps ?! Elle n'était pas habituée à tant d'animations, et ses nerfs étaient soumis à trop de pression, si bien qu'ils allaient bientôt lacher.. Ainsi lorsqu'on la bouscula pour la énième fois, elle enragea, et le rebouscula de plus belle.

Invité

Il y a des jours comme cela où tout vous paraît aller très mal... Ainsi, depuis le début de la matinée, Sulphureus avait eu droit à un trou dans une chaussette, du guano de hibou sur l'épaule dès qu'il avait mis le nez dehors, il avait failli se casser la figure ensuite à cause d'une flaque de boue...
Bref, rien n'allait et il n'en fallait pas moins pour que le Serpentard voie son humeur péricliter jusqu'à faire de lui un jeune homme sans sourire, le regard noir et une expression constante de colère sur le visage... Ajoutez à cela la démarche rapide, un peu trop, peut-être, et le pas décidé et allongé d'une personne désireuse de rentrer se coucher au plus vite pour que cette journée se termine le plus tôt possible et vous avez le jeune Shagswell tel qu'il était au moment précis où, traversant le hall du château, il bouscula une jeune fille qui, n'ayant sans doute aucune éducation, le bouscula à son tour, le faisant dévier considérablement de son itinéraire et de son but.
Il n'en fallait pas moins, une fois encore, pour ajouter à la mauvaise humeur du Vert et Argent qui vint attraper la fille par le bras avec force fermeté.

"Jusqu'ici, ma journée est fort mauvaise..."

*Et cette espèce d'idiote en ajoute une couche!*

Le regard du jeune homme vrilla celui de la Poufsouffle. Il était évident, en voyant le visage de Sulphu, que ce dernier n'était pas prêt à lâcher prise. Il avait besoin de se détendre et de se calmer et était bien décidé à se changer les idées avec cette demoiselle.

"Mais ce n'est pas une raison pour vous bousculer, mademoiselle, j'en conviens...
Pardonnez donc ma brusquerie, je ne vous vais pas vue... mais je suis plutôt content que vous m'ayez interpelé de la sorte, que je puisse contempler un tel visage me fait oublier tous les malheurs du monde!"

La mauvaise humeur aidant, le discours du Serpentard sonnait de façon bien sincère... Une chance pour Sulphureus, peut-être, bien qu'il eût parfaitement conscience que de tels propos portassent assurément à réflexion toute personne normalement constituée... La morale populaire le disait assez bien : "Tout flatteur, tout trompeur".
Le jeune Shagswell misa alors sur le charme que pouvaient conférer à un homme les bonnes manières des temps jadis...

"Je suis votre obligé, miss..."

Sulphureus fit un petit hochement de tête ressemblant à un salut poli et il garda les yeux posés sur la jeune fille qu'il détaillait physiquement comme s'il avait à en faire l'inventaire pour remplir un questionnaire...

"Sulphureus."

Je me fous bien des qu'en-dira-t'on
Je suis caméléon
Prenez garde à mes soldats de Plomb
C'est eux qui vous tueront

Rose manqua d'éttoufer. Sa journée avait été mauvaise ?! Si il pouvait savoir à quel point elle s'en fichait. Dailleurs, elle n'avait même pas la force d'hausser la voix. Elle avait prévu une explosion, mais celle-ci était morte dans l'oeuf. Ce... Jeune Serpentard à en croire son blason, l'exaspérait, et elle n'avait qu'une aspiration, passer son chemin. Pourtant, elle n'avait aucune raison... C'était à son air, ... provocateur ?! Elle ne sut pas pourquoi, mais le regard du jeune homme lui coupa le souffle. Comme hypnitisée, elle se dégagea avec force mais comme un zombie de la main qui entourait son bras. Elle le regarda bien en face, recouvrant secondes après secondes toute sa hargne. Elle n'allait pas se laisser faire, et Rosalie était prête à attaquée. Son penchant pour la cruauté qui habitait éternellement son regard se propageait à une vitesse fénoménale dans tout ses membres jusqu'au bout de ses doigts. Elle avait maintenant une furieuse envie de gifler l'inconnue, mais elle était toujours sous l'emprise de son regard. Cela eut pour effet d'accroitre sa fureur. Cependant, lajeune pouffy s'attendait à tout, sauf à l'excuse que lui servit l'autre personne. Elle en fut tellement surprise que toute colère disparut de ses pensées, et elle regardait le Serpentard avec une surprise non feinte. Cependant, elle-même, doutait de la sincérité de ses paroles. Elle eut soudain un sourire en coin. Sans se faire annoncer, la gentille Rose avait céder la place à la mauvaise. Elle avait envie de jouer avec le garçon, et elle n'allait pas s'en priver. Ses yeux brillaient d'un éclat dérangeant, celui de l'envie féroce de voir du sang couler. Elle sentait néanmoins qu'elle n'irait pas jusque là. Enfin, pas aujourd'hui. Elle était devenue froide et manipulatrice. Désormais elle jouait un jeu dangereux, celui de la trahison.

- Rosalie, Rose.

Elle lui fit un sourire froid en réponse à son prénom. Il était dailleurs étrange, et bien qu'elle eut vécu aux Etats-Unis, Pays de toutes les débauches, elle ne l'avait jamais entendu. Elle se demanda sans raison acune d'où il venait. Son front se barra d'un pli soucieux. Elle était remplie d'une joie féroce. Rose était prête à tout pour se distraire, et faire ravaler sa superbe à l'autre. Enfin, Sulphureus. Oui, son nom était vraiment étrange... Elle lui adressa la parole pour la deuxième fois.

- Echantée...

Elle jeta un rapide regard autour d'elle. Personne ne les regardait. C'était une bonne chose, ainsi aura t-elle des chances de ne pas être soupoçonnait si quelque chose arrivait au garçon. Elle n'aimait pas comment il la regardait. Elle avait l'impression d'être un objet dénué d'intérêt. Quelque chose arrêta son opinion sur lui. Elle sut à ce moment précis qu'il était d'un autre trempe que ses autres victimes. Elle ne l'aurait pas facilement, et peut-être ce fairait-elle prendre en premier. Cette pensée lui fit venir des frissons dans le dos, et elle jaugea l'autre avec un intérêt nouveau. La partie promettait d'être amusante.

Invité

Le visage de cette fille était passé, sur quelques secondes de temps, par diverses expressions que l’on ne mêle pas habituellement et qui, cela va de soi, ne se suivent jamais à un rythme aussi effréné.
Cette étrangeté mise à part, la fille avait des atouts physiques indéniables. Certes, la personnalité semblait éthérée voire troublée, mais cela n’était guère très important pour ce que le Serpentard envisageait pour elle. Après tout, il suffisait de la faire taire et de lui enlever la vue pour que tout puisse paraître normal.

Lorsqu’elle se présenta, Sulphureus eut un bref hochement de tête. Bizarrement, il avait eu envie de l’appeler d’un prénom moins… enfin, plus… un prénom comme Lynda ou Miranda, Bianca à la limite… pour lui, Rose était un prénom de jeune femme noble, de jeune femme bien sous toutes les coutures, mais certainement pas le prénom d’une fille qui passait ainsi de la rage au calme en deux secondes à peine.

« Enchanté, moi aussi. »

Et après ? En réalité, le jeune homme n’avait que faire de cette fille. Elle était banale, mine de rien. Il avait peut-être pris un peu vite le parti d’user des bonnes manières que préconisaient les anciens. Cela avait plus d’effet sur les personnes de qualité que sur les écervelées… surtout celles de Poufsouffle… Le blason de Rosalie était on ne peut plus explicite. Blaireau. Jaune.
Il n’avait affaire à une de ces filles qui étaient soit disant loyales, mais qui ne possédaient ni la ruse, ni l’ambition, ni le courage, l’arrogance ou encore l’intelligence nécessaires à un envoi dans l’une des maisons de meilleure qualité… voire de très nette excellence, pour ce qui est de la maison du grand Salazar.
Mais soit, là n’est pas la question.

Sulphureus détourna un instant les yeux d’elle, pour constater qu’il n’y avait personne d’autre dans le hall. Cela pouvait être un excellent présage tout comme un élément de funeste fatalité.
Le Vert et Argent considéra de nouveau son interlocutrice. Il s’en lasserait vite, se disait-il, elle était bien trop banale… pourtant, malgré tout, un petit quelque chose dans son attitude laissait le jeune homme supposer quelques qualités bien cachées… et puis, pour une fille des plus banales, elle avait tout de même un certain charme, peut-être la blondeur de ses cheveux… ou alors ces changements d’attitudes les plus soudains…
Difficile à dire exactement, mais le Serpentard songeait qu’il découvrirait tôt ou tard la clef du mystère.

« Je t’aurais bien invitée à prendre un verre pour me faire pardonner, mais j’ai rendez-vous dans une demie heure… Il faudra donc te contenter d’une prochaine fois…
Si cela te dit, bien sûr… »

Règle numéro un : ne jamais brusquer les choses en terrain inconnu.
Sulphureus n’avait d’ailleurs aucun projet précis concernant cette jeune fille… à part peut-être celui « d’approfondir » sa connaissance d’elle… Mais il n’en était pas encore là.
Il fallait de toute manière combler les blancs de la discussion et le jeune Shagswell n’était pas un grand spécialiste du baratin autre que celui qui avait servi d’art à son illustre ancêtre.

Il la regardait à présent comme il aurait regardé un bête balai des plus communs. Certes, elle semblait valoir un peu mieux qu’un vieux bout de bois agrémenté de brindilles séchées. Disons qu’il la regardait comme un objet de confort, mais quelque peu inutile.

Où cela allait-il le mener ? il n’en savait trop rien et pour le moment, ne voulait pas savoir. Toujours profiter du moment présent, d’une façon ou d’une autre, c’était le seul moyen d’avoir un peu de plaisir en ce bas monde.

Masque blâfard
Tu meurs ce soir
Masque empourpré
De sang séché

Rose n'aimait pas la façon dont l'inconnu la regardait. Il ne se doutait de rien, la prenait pour n'importe qui, une fille de plus, une fille de moins. Une grimace de dégout apparut sur ses lèvres. Elle l'avait bien mal jugé. Il était exactement pareil que le moldu dont elle avait volé la vie. Il la regardait de la même manière. Dieu, qu'elle aurait aimé être laide. Elle se recomposa bientôt son masque de petite fille futile. Une tête de linote aurait-on cru. Il allait bien assez tôt être au courant. Tout le monde avait déserté le hall. Le regard du jeune homme sur son blason n'échappa pas à Rose. Bien ... Elle adorait ce à quoi il était en train de la provoquer. Elle détestait par dessus tout ces regards qui lui rappelait ce gros moldus. Oh non ! Elle ne se laisserait pas faire. Mais, elle voulait jouer avant. Le faire avancer, le faire reculer, tourner ou tomber. Elle voulait le commander comme une poupée, mais elle savait qu'elle n'aurait pas le temps. La vague de rage réapparut en elle, lui torturant les entrailles. Une voix criait "TUE !" l'autre lui demandait d'attendre encore un peu, de le laisser se prendre dans les mailles du filet, ou encore de tisser sa toile autours de lui tel une arraignée. Il ne s'en sortira pas indemme. C'était au moins ce dont elle était sûre. Il avait osé se moquer d'elle, la sous-estimer. Bien. Elle n'était pas à un près. Après tout, un Serpentard de moins ne pouvait pas être une mauvaise chose en soit. Elle aurait l'avantage de la surprise. Qui pourrait se méfier de la petite Rose ? Elle était si gentille, si sage ... C'était ce qu'elle adorait chez la race humaine. Ils se fiaient toujours aux apparences, et cela leur jouaient des tours. Trop souvent même, mais à chaque fois le même balet recommençait. Et ce Sulphureus ne faisait pas exeption à la règle. Quelques temps plus tard, il la détaillait comme un vulgaire objet. Rose serra les dents. Pour qui se prenait-il ? Mais elle sevait que la colère était mauvaise conseillère. Il fallait qu'elle attende, pour décider. Elle ne se contenterait pas de le tuer, faire souffrir était ce qu'elle aimait. Elle espérait seulement que ses yeux ne la trahiraient pas. Ils étaient génants dans ses projets, car les personnes s'en méfiaient. Ils dérangeaient, elle le savait. Mais comment faire autrement. Rose n'en pouvait plus d'attendre. Elle le voyait de minutes en minutes se faire une idée plus précise sur elle. Elle savait maintenant à quoi s'en tenir avec lui. Mais elle se tatait encore. Que fairait-elle ? Un vulgaire sort fairait bien l'affaire pour celui-là, mais cela manquait de piquent. Elle ne s'amuserait pas beaucoup... Elle se réjouissait en revanche du visage que fairait son "jeune ami" lorsqu'il la découvrirait sous son vrai visage. Elle exulterait ! Oh oui ! Mais de penser à ça, la rendait plus impatiente. Heureusement, Rose était passée maitre dans l'art du déguisement. Elle pouvait refouler, cacher; transformer chacune de ses expressions ou sentiments. Cela lui était bien utile. Elle eut soudain peur qu'il ait compris ses projets. Elle ne put se contrôler pendant une seule seconde. Durant cette petite seconde, son masque se brisa et il put voir, la haine déformer son visage, son air glouton de voir du sang, et surtout la soif de tuer... Elle se recomposa son masque juste après. Elle guettait un changement d'attitude chez lui mais rien ne venait. Elle en aurait soupire de soulagement.

Une prochaine fois ? Il n'y en aura pas, ou en tout cas pas pour lui. Mais cela contrariait ses plans. Une demi-heure ? Le fait était de savoir s'il disait ça pour se débarrasser d'elle ou s'il disait vrai. La première solution sauverait tout, car elle pourrait agir à sa guise. En revanche, si la deuxième solution était la bonne. Elle devrait effectivement se contenter d'un prochaine fois. Son front se plissa, elle réfléchissait. Elle détestait suivre les gens. Elle se trouvait faible; et détestait ça. Non, elle devrait lui faire confiance et le laisser aller. Mais à cette seule hypothèse, tout son être se raidissait. Pas question, elle s'était promise du sang, elle l'aurait. Elle décida de gagner du temps, et de le conforter dans son idée. Elle était frèle et sans cervelle.

- Bien-entendu. Oui, disons une prochaine fois ?...

Elle se tortilla une mèche de cheveux. Elle jouait son rôle à merveille. Un sourire idiot s'étirait sur son visage. Elle attendait sans rien faire... Mais ses yeux... Toujours ses yeux ... Ils lançaient à présent des éclairs, et si elle avait été dans une ruelle sombre de Londres, elle l'aurait déjà tué. Vraiment Poudlard n'était pas fait pour elle. Mais elle le devait à sa mère après tout.

Invité

Le Serpentard avait détourné le regard un moment. Il sentait clairement que son interlocutrice n'était pas totalement ce qu'elle semblait être. Il songea alors qu'elle avait très certainement plus qu'une défaillance intellectuelle. De la démence, peut-être? On acceptait n'importe qui à Poudlard depuis quelques siècles et les affaires de consanguinité avaient des effets très néfastes sur le fruit des entrailles des mères qui ne se choisissaient guère d'époux en dehors du cercle sanguin. Belle erreur, au fond. Pourquoi ne pas choisir sa moitié sur le continent? Bien loin? Cela évitait bien des problèmes.

Quand elle accepta l'invitation, le jeune homme avait déjà décidé qu'il n'y aurait pas de prochaine fois avec cette fille. Il n'aimait pas l'impression qu'elle lui inspirait et il détestait ce visage de débile agrémenté d'un regard de folle furieuse.

"C'est cela..."

Se tournant vers Rosalie, Sulphureus eut soudain dans les yeux une lueur étrange... Des yeux qui vous glaçaient le sang, si intenses que lorsque vous les fixiez, vous pouviez sentir leur puissance descendre dans votre corps, parcourir votre âme et quand vous finissiez par ne plus en pouvoir et que vous détourniez enfin le regard, vous vous sentiez subitement violé. Vous perceviez leur indiscrétion qui s'extrayait de votre corps sondé, et comme un membre profondément enfoncé dans votre intimité, le regard sortait son avidité des chairs et cellules et retournait à son point d'origine : les yeux malveillants qui vous fixaient sournoisement.

Quand il sut ce qu'il voulait savoir, le Serpentard redressa la tête.
Au fond de ses yeux, tout au fond, là où brillait une lueur de folie, il y avait eu un message pour Rosalie Cullen... et ce message était clair : "Tiens-toi correcte et tu ne replongeras plus jamais dans ce regard".

Sulphu, sans la quitter des yeux, dit alors simplement :

"Bon, j'y vais. A une prochaine fois."

Le Vert et Argent passa alors à côté d'elle, en prenant bien soin de ne pas la toucher, ni même la frôler, et se dirigea vers le couloir menant aux sous-sols dans lequel il s'engagea d'un pas leste et rapide.
La salle commune était le seul endroit où il ne risquait pas de croiser des sorciers décérébrés.

[MDR !!! Ok je l'ai bien cherché, je crois. Mais ta réaction me fait plaisir, ainsi j'interprête mon perso à la perfection Very Happy

]

Triste elle fait la grimace
Devant sa glace
D'un coup de coeur enlace l'ombre qui passe
Et rien n'effacera les traces, lâches
Du sang qui coule des corps qui se cassent

Elle savait. Non, il n'y aurait pas de prochaine fois. Elle enrageait à présent de perdre sa victime. Les ténèbres la possédeait, elle aurait pu le tuer. Mais elle n'en fit rien. Elle regarda partir. Et sa rage se dissipait. Il ne restait plus qu'une Rose pantelante, et surprise par tant d'animosité. Le jeune homme l'avait méprisé, crut folle. Oh, et après ? Peu lui importait, il n'était pas le premier, et ne serait absolument pas le derniers. Néanmoins, comment arriverait-elle à se créer des liens, si tout le monde la prenait pour dérangée ? Sa double personnalité était de plus en plus lourde à porter. Enfin, la silhouette de Sulphureus était hors de vue. Il l'avait menacée, elle l'avait lu dans ses yeux. Si il savait ce que cela lui inspirait. Plutôt un étrange mélange de joie et de fatigue. C'était toujours la même ritournelle. Elle commençait à s'en lasser. Elle était à présent seule dans ce hall qu'elle commençait vraiment à détester, car il était témoin de sa faute. Il fallait qu'elle se le sorte de la tête, après tout a quoi bon ? Elle ne pourrait que rester toute seule. A part sa famille, lorsque le noir reprenait le dessus, cet envie de tuer prenait le dessus. Elle ne pourrait jamais decemment avoir une vie normale. Ce n'était pas pour la génait après tout. Elle détestait plus que tout la normalité. Elle soupira. C'était tellement monotone comme vie, que cela rejoignait la normalité qu'elle arborait. Elle avança de quelques pas et s'assit sur le côté des marches. Elle mit sa tête contre la rambarde froide et ferma les yeux. Elle pouvait sentir l'Autre. Elle se cherchait une place dans elle, celle de la puissance. Elle voulait la contrôler, Elle. Mais Rose s'y refusait. Pourquoi serait-elle gouvernée par son mauvais penchant ?! ... Elle n'en pouvait plus de réfléchit, elle était affreusement lasse, et ne désirait qu'une chose, la paix !

Mais pour la trouvern il faudrait d'abord qu'elle soit en paix avec elle-même, et sur ce sujet, elle était loin du compte. Car, il lui faudrait accepter l'Autre, et elle s'y refusait encore et encore. Elle aurait tellement aimer qu'il y ait un mode d'emploi pour être heureuse, et le suivre à la lettre l'aurait bien aidée... Plus elle y pensait, et plus son entrevue avec le Serpentard refletait sa vie. Elle voulait quelque chose qu'on lui refusait. Eternellement. Ici, il lui avait refusé sa vie. Mais ce qu'elle voulait, elle c'était encore et toujours LA PAIX... Qu'on lui refusait, eternellement. Elle avait appris à vivre avec cette folie, que beaucoup qualifiaient de démence. Seulement, ils ne savaient pas. Il aurait fallu qu'elle leur explique. QUe vivre avec l'envie de tuer, de voir du sang, de le sentir et d'un autre côté avec le désir de vivre en paix, d'aspirer au bonheur était imcompatible. Mais ils n'auraient pas compris, car personne ne fairait cet effort. Il faudrait aller vers elle, et pour ça, vaincre la peur qu'elle inspirait. On se détournait d'elle comme si elle avait la lèpre. La folie, la lèpre. Pour tant de gens c'étaient des maladies contagieuses, horribles ... Et pourtant ! Les lépreux pouvaient être intelligentes, de même que les déments en bonne santé et gentil. Mais ça, on leur refusait. Il fallait être comme tout le monde à point c'est tout. Si l'on ne rentrait pas dans le rang, on se condamnait à une vie de paria. Ce n'était aps faut d'avoir essayé pour Rose. MAis à chaque fois on découvrait ce petit défaut, et à chaque fois on se détournait d'elle. Oh ! Pauvre petite fille, hein ?! Bien sûr ! Elle se plaignait, qu'était-elle pour le faire ? Et tout recommençait ... Une drôle de ritournelle. Un leitmotiv dans son excellence...