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| Sujet: Petits choux à la crème et autres divergeances [PV] Ven 27 Juil - 20:06 | |
| « Incorporez doucement les blancs montés en neige dans la pâte et laissez reposer quelques minutes. Ajoutez-y ensuite le chocolat fondu puis versez le tout dans un moule beurré. »
Gné ? Oh non mais. Non mais. Non mais ! Josy ! Josy avait osé glissé ce bête livre de cuisine moldu dans les affaires de son grand frère chéri. Une nouvelle année avait commencé… Une année déjà grassement entamée on peut dire, puisque les Âmes Damnées avaient pris possession des anciens de Poudlard. Oui mais voilà, Liam n’était au courant de rien, pour lui, tout restait suspect encore. Pourquoi plus aucun professeur ? Pourquoi cette ambiance glaciale qui se collait si bien au château et ne voulait s’en détacher ? Choses inexplicables, mais dans son passé, le garçon en avait connues bien d’autres.
Qu’on vous explique déjà la situation : le Poufsouffle s’était approprié le hall. Au départ, il devait être chaleureux, oui, les quatre premières années passées ici en témoignaient vivement. Mais là, il avait perdu de sa richesse, définitivement semblerait-il. Tout n’était que noirceur, peu d’élèves conservaient un semblant de sourire sur leurs faces enfantines, ça en devenait désespérant. Pourtant, le jeune garçon y trouvait encore son plaisir. Sans savoir pourquoi, tout ça le ravissait. Autour de lui des statues décoratives aux visages monstrueux qui donnaient encore plus la frousse quand vous traversiez cette salle anciennement conviviale et fortement fréquentée. On entendait à peine le bruit des pas de ces adolescents ignards tant ils souhaitaient passer inaperçu. Au cas où une chose bizarre se produise encore… Cette semaine, ça n’en manquait pas ! Des fois, on était sur le point d’enfourner un bon beignet à la framboise quand soudain on se rend compte qu’on est coincé dans un placard à balais, avec un énorme mal de tête, comme si quelqu’un avait pris possession de votre corps. C’était à n’y rien comprendre, et pour tout dire, même si Liam en était enchanté extérieurement, il avait au fond de lui un peu peur. Peur que ça lui arrive probablement. Ca il ne le souhaitait pas vraiment, il ne voulait qu’une chose : être maître de la situation.
Mais revenons-en à nos moutons. Le Poufsouffle tenait dans ses mains le très célèbre et apprécié « Les Chefs des Fourneaux » à la couverture idéalement appétissante, démontrant maintes plats que vous pourriez préparer en trois p’tits tours de cuillère, oh si, c’est même écrit sur la tranchée ! Mais l’heure n’était pas à la préparation d’une mousse au citron, bien que là ce soit en plein sur la recette du marbré au chocolat. Beuaaah, du chocolat, en plus ! Non mais oh ! C’était bien mal connaître notre Liam qui y était horriblement allergique. Esquissant une grimace de façon agacée, le jeune homme ferma bien vite l’ouvrage, lui jetant un air dédaigneux. Josy allait lui payer ! Que ce soit par une bataille de coussins ou non… Enfin, encore fallait-il attendre les prochaines vacances pour retrouver son doux logis. D’ailleurs, à son retour, qu’allait-il se passer ? Devrait-il dire à son père que Poudlard n’était plus Poudlard ? Ou alors était-il déjà au courant lui ? Dans ce cas, Styx, son hibou, lui aurait fait parvenir une lettre comme quoi Michaël Backer lui demandait, en personne, de revenir tout de suite au foyer familial, et que ça saute ! Là, c’était silence radio total, et Liam en était légèrement frustré.
Se mettant à loucher, comme chaque fois qu’il était décontenancé, le petit anglais se leva de la marche où il avait posé quinze minutes avant son royal derrière. Ca faisait du bien d’ailleurs, de ne plus sentir le glacial de la pierre qui constituait l’escalier, et même les trois quart de Poudlard en entier, sur sa fine peau, même au travers des vêtements. Vêtements tout à fait banals d’ailleurs. Bah oui, sans les cours, les élèves se permettaient plus aisément de se vêtir de leurs parures moldues, et c’est ce que faisait Liam la plupart du temps. Un jean délavé, un T-shirt vert avec quelques inscriptions noires rocambolesques imprimées dessus, la crinière complètement décoiffé, et le tour est joué. On aurait dit un ado basique qui ne savait même pas ce qu’était un bézoard… Ah non, ça, les moldus aussi savaient ce que c’était.
Nous disions donc, Liam se levait. Il quittait sa position assise de repos pour se mettre debout sur ses petites jambes, et toisait du regard les environs. Trois pauvres élèves se tenaient près de lui. Deux Serdaigle, un Serpentard. Oh que c’était morbide ! Levant les yeux au plafond, le garçon lâcha un pauvre soupir et s’avança, paré pour partir dans une autre salle où il n’aurait rien à faire d’autre en fait. Comment occuper ses journées ici à présent ? Marchant donc sans but ni rien dans la tête, de toute façon ça aurait révélé du miracle si ça avait été le contraire, Backer se sentait sans identité. Oui, sans sa robe de sorcier sur lui, et donc aucun blason à l’horizon démontrant qu’il appartenait à la maison d’Helga Poufsouffle, comment tracer préjugément (oui je dis ce que je veux) son caractère ? Il vaquait donc librement, pouvant se permettre d’arborer un comportement de Serpentard, ou au contraire de Gryffondor si il le souhaitait. C’était tout bonnement magnifique !
La situation serait donc bien heureuse si il n’y avait pas eu la rencontre. Rencontre avec une adolescente de son âge, dans l’à peu près. Beuaaah, rencontre brutale ! Elle l’avait bousculé, elle lui était bestialement rentrée dedans, faisant tomber par la suite le livre de cuisine au sol. Han. Que dire ? Que dire ? Rien pour le moment, Liam n’avait pas encore percuté. |
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