Impero :: The damned Souls
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 Minuit - Délicate curiosité.

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MessageSujet: Minuit - Délicate curiosité.   Minuit - Délicate curiosité. Icon_minitime1Ven 28 Sep - 21:23

[Libre]





Minuit. Une heure bien sordide pour plusieurs. Tous repensent alors que tous les meurtres se commettent généralement un soir où la pluie fait rage, où le tonnerre ne cesse de gronder au-dessus de nos têtes comme s’il cherchait à nous prévenir d’un quelconque danger nous menaçant. C’est alors qu’un crissement de porte se fait entendre depuis les tréfonds des escaliers et qu’on semble percevoir une autre présence que la nôtre en ses lieux. C’est comme si l’air venait de se refroidir. On entendrait presque quelqu’un respirait fortement auprès de votre oreille. Presque. Car oui, l’imagination d’un être humain quel qu’il soit peut parfois atteindre son paroxysme. On peut alors percevoir une main tenant fermement un poignard ou toute autre arme tranchante et qui semble vouloir s’abattre sur vous à la vitesse de l’éclair. Un cri. Un cauchemar. Généralement, cela se passe ainsi. Néanmoins, en cette nuit, Constance venait bien de faire un cauchemar mais n’avait pas crié. Enfin. Elle ne s’était pas entendue mais ses camarades ne semblaient ne pas s’être réveillées et ne faire aucun bruit autour d’elle mise à part les claquements discrets de la pluie s’abattant contre les carreaux. Allongée dans son lit, ses draps lui arrivant au niveau de la taille, Constance avait dû se débattre contre ce satané rêve qui venait une fois de plus de lui échapper. C’était toujours ainsi. Elle se réveillait la respiration haletante avec cette sensation de ne pas savoir où elle se trouve. Il lui faut alors plusieurs secondes pour que sa mémoire ne se remette en marche en oubliant totalement contre quoi elle se débattait et ce qui faisait battre son cœur aussi fortement. C’est ainsi qu’elle en conclut à un mauvais rêve nommé aussi sous forme de cauchemar. Après tout, que pouvait-il s’agir de plus ? Rien. Absolument rien.

Se relevant à l’aide de ses avant-bras, elle observa alors les alentours bien qu’elle n’apercevait pas grand-chose mise à part la noirceur de la nuit et l’absence de lumière. Chaque nuit, elle tirait les rideaux pour pouvoir bénéficier de cette obscurité, permettant ainsi à d’autres de travailler plus longuement ou alors tout simplement de s’isoler. Elle sentit alors ses cheveux lui glisser le long de ses épaules, signe qu’ils s’étaient défaits durant la nuit. Décidément, celle-ci avait dû commencer à être agitée. Néanmoins, le marchand de sable ne semblait avoir programmé une seconde séance en cette heure si historique et fantastique. Tant pis. Peut-être reviendra-t-il plus tard. Surement, même. Rejetant le reste de ses draps de côté, Constance passa une main entre le rideau de son lit à balequin afin d’en faire glisser un pour pouvoir s’en extraire. Sursaut. Comme quoi, l’esprit du meurtre de minuit prenait tout le monde et même ceux qui ne trouvait cela que foutaise. Constance venait de s’y faire prendre. Cependant, il ne s’agissait seulement que de l’ombre d’une branche se reflétant contre le mur. Le vent était si fort au dehors que ce dernier semblait danser sous ses prunelles bleu outremer. Un pied s’extirpa du lit puis un autre. L’air frais commença à engourdir légèrement les chevilles de la jeune fille mais elle ne s’en plaignit guère. Au contraire, elle était plutôt occupée à observer à la dérobée les lits de ses colocataires. Aucun ne bougeait. Aucun ne maugréait. Elle ne les avait pas réveillées. Un léger soupir de soulagement s’échappa alors de ses fines lèvres et elle se leva. Posant ses pieds dans ses ballerines de cours lui servant aussi de chaussons, elle attrapa un pull ample qu’elle avait emprunté en douce à Derreck, son frère, avant de partir. Même si leur relation était houleuse, elle préférait se laisser berner par cette illusion qui touchait ses sens. En effet, alors qu’elle mettait ce pull, elle se retrouvait enlacée par l’odeur de son frère et c’était comme s’il l’accompagnait et la protégeait. Une illusion pure et simple. Mais si douce au cœur. Attrapant furtivement le livre qui trainait sur son bureau, elle passa alors la porte du dortoir sur la pointe des pieds en tentant le moins de bruit possible.

Descendant les escaliers d’un pas aérien, on aurait pensé que Merlin venait de lui donner des ailes. Une impression seulement. Comme il y en a tant dans ce monde. Arrivée en bas, elle scruta alors les environs de la salle commune. Personne. Enfin, ce fut la première impression de la jeune fille. Le feu crépitait légèrement dans la cheminée comme s’il était sur le point de s’éteindre si une bourrasque de vent ne viendrait lui chercher querelle. Livre en main, elle s’approcha alors du tapis où elle se laissa choir en tailleur. Abaissant son dos, ce dernier finit par se reposer contre le canapé bleu foncé de la salle commune. Néanmoins, un doute força la conscience présente bien qu’endormir de la jeune fille. Il y avait quelque chose de moelleux dans son dos. Etrange. Tournant le regard vers le canapé, Constance remarqua alors qu’une personne se trouvait, roulée en boule, dessus. L’être humain dormait-il ? Surement, sinon, il se serait manifesté, non ? Prise d’un doute et de curiosité, la sixième année laissa son livre au sol et s’agenouilla afin de relever le visage. De sa main droite et docile, elle s’approcha du rebord de la couverture qui recouvrait en totalité la personne. Drôle d’idée que de s’endormir complètement en boule. La personne se sentait-elle protégeait ainsi ? Surement. A moins qu’elle ne recherche un peu de chaleur. Ses doigts rencontrèrent alors la fine étole de la couverture et d’un simple coup de poignée, elle l’écarta délicatement en tentant de ne pas réveillée la dite-personne… mais néanmoins décidez à satisfaire cette petite curiosité que chaque être humain possède en soi. Cela ne pouvait pas la tuer ? Après tout, les douze coups de minuit venaient de passer et les meurtres ne se déroulaient pas avec plusieurs minutes de retard. Découverte.
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MessageSujet: Re: Minuit - Délicate curiosité.   Minuit - Délicate curiosité. Icon_minitime1Mar 2 Oct - 21:59

Minuit moins 20, Alucard était toujours dans le fauteuil face au feu entrain de lire un bouquin, ou plutôt entrain de somnoler en donnant l'illusion qu'il lisait, mais toujours est-il qu'il ne dormait pas vraiment, même qu'il se rappelait de ce qu'il lisait; ça parlait d'un homme qui était en proie à une maladie sourde et silencieuse qu'on appelle...trou noir. Sayez il s'était endormi et complétement endormi, il était roulé en boule dans un fauteuil avec une espéce de couverture en guise de seul et unique drap. Bizarrement il ne ronflait pas, au contraire sa respiration était très silencieuse et lente, c'était presque apaisant de l'écouter dormir.

Minuit, silence de plomb à part le battement de la pluie. Alucard voit un château noyé lui aussi sous un torrent d'eau, ce chateau ressemble vaguement au château de Dracula, cet endroit que son père et lui rêve de visiter pour satisfaire leur passion morbide des vampires; Alucard sent l'adrénaline montait en lui, affluer et refluer sans cesse à la simple idée de pouvoir rentrer dans ce sanctuaire, dans ce monument à la gloire de cette race qu'il admire. Il est trempé mais il s'en fiche et il avance, inéxorablement, comme si rien, ni personne ne pouvait l'arrêter...Et pourtant c'était sans compter sur cette étrange sensation que quelqu'un le touche ou plutôt le frôle de ses mains, sensation ni agréable, ni désagréable; puis comme si on retirait quelque chose et c'est ce tout petit mouvement qui le tira de son sommeil pourtant si profond.

Son premier contact avec le monde des vivants fut visuel et la première chose qu'il put voir de ses prunelles brunes-noirs fut un visage, de femme sûrement puisque les cheveux de l'humain étaient plutôt longs, mais il n'avait pas pour habitude de se fier aux apparences; il baissa légérement les yeux et devina une poitrine sous un pull un peu trop large pour la mince silhouette qui l'avait réveillé, une poitrine de femme; plus uacun doute donc c'était une femme qu'il voyait, vision très peu désagréable dans l'ensemble car la demoiselle était plutôt mignone mais il devait avouer qu'il serait bien rester dans les bras de Morphée un peu plus longtemps. Toujours est-il que sa politesse naturelle l'emporta sur le désagrément du réveil et qu'il se redréssa pour avoir un vis à vis avec la demoiselle avant de lui parler de sa voix grave mais légérement rauque :


" Oui ?"

Pas très expressif, ni constructif et sûrement pas la meilleure façon de commencer une discussion mais Alucard n'a jamais vraiment était doué pour les discussions. Pourtant, il faisait un effort; il finit par se relever complétement, dominant de sa hauteur la demoiselle qui lui avait semblé plus grande. Il alla près du feu s'appuyant contre la cheminée et détaillant la fille de son regard perçant, son visage n'avait pas déridé d'un poil, il avait gardé la même expression neutre du moment où il s'était réveillé jusqu'à l'instant présent; et personne n'aurait su dire si il était content ou mécontent.
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MessageSujet: Re: Minuit - Délicate curiosité.   Minuit - Délicate curiosité. Icon_minitime1Mar 2 Oct - 23:36

* Tiens, ca bouge.*

Les pensées de Constance ressemblaient forts à celles d’un scientifique trouvant un nouvel instrument ou alors un nouvel alliage à explorer et décortiquer. Tel un enfant qui regarde le pied d’un sapin décoré à la veille de Noël en passant inlassablement par la cheminée comme s’il cherchait à comprendre comment celui qu’on nomme le Père Noël – chez les Moldus- arrive à se hisser par ce petit conduit de bois ou de pierre avec tout un tas de cartons où se cachent des cadeaux. Mais voilà. On était ni à Noël et Constance n’était plus une petite fille. Enfin. Il parait qu’une part de petite enfance reste ancrée en vous quelque part. Est-ce vrai ?

* Nyah, mais bien sûr que ca bouge. C’est vivant ! *

Première gifle mentale. Décidément, la réflexion n’était peut-être pas autant éveillée qu’elle ne l’aurait pensé. Et puis, et puis… Et puis quoi ? N’était-il pas censé dormir ?! Pensée futile. Réellement futile. Surtout qu’en plus de bouger, le corps mou qui dormait s’était complètement éveillé et relevé en même temps que la couverture qu’elle tenait entre ses doigts. Plusieurs secondes passèrent sans pour autant que tous les câbles ne se reconnectent au cerveau de la jeune fille. Fatigue, surmenage ou tout simplement à cause de la surprise. Au choix. A dire vrai, Constance ne s’attendait pas du tout à trouver quelqu’un d’aussi grand couché au travers des coussins du canapé. Ordinairement, on s’habituait à voire et contrôler sa fatigue qui s’abattait brutalement sur vos épaules et vos paupières. En ce début d’année, seuls les premières années se faisaient encore avoir… allant même jusqu’aux troisièmes années. Mais non. Cette tête-ci paraissait bien plus vieille que celle d’un garçon de treize voire quatorze ans. Iris foncés contre iris claires. La conscience absente, la sixième année ne réagit que lorsque la forme – qui se révélait être humaine depuis le départ- ne bougea et émit un son. Une légère question. Question à la fois simple et complexe. Cependant, ce son rétablit alors la conscience de la jeune fille et surtout de ce qu’elle faisait : à savoir dévisager ouvertement une personne avec curiosité. TT. La politesse semblait s’être échappée en cet instant. S’étonnant de sa propre impolitesse, Constance recula avec hâte au loin et finit par retomber par-terre dans une chute on-ne-peut moins gracieuse. Bah, ce n’était pas le plus important. Assise désormais au sol, les mains de chaque côté de son corps, elle rougit légèrement avant de se mettre à formuler une réponse.

|C| « Euh… non, rien. » Silence « Curiosité, rien de plus. Je suis désolée.»

Froid et taciturne. Il aurait cinquante, voire soixante, années de plus avec de la barbe grisonnante, des rhumatismes, une vieille canne et des rides lui barrant le visage et elle aurait parié avoir ce vieil homme qu’elle devait appeler « Oncle Colìn », le frère de son grand-père. Quoique… en y réfléchissant bien, c’était surtout son air froid et bloqué qui lui ressemblait. La différence d’âge ne permettant aucune autre comparaison. Alors qu’il semblait s’occuper à se hisser et observer la cheminée, la jeune fille se décida à reprendre sa position initiale, c'est-à-dire, assise en tailleur à même le sol avec un livre posé sur les genoux. Livre qu’elle ne lisait pas d’ailleurs. Non, elle s’en voulait plutôt. De quoi nous demanderiez-vous ? Et bien tout simplement de s’être faite prise la main dans le sac alors qu’elle s’adonnait à une impolitesse peu permise et recommandable. Après tout, pourquoi n’avait-elle donc pas laissé cette forme tranquille. Avait-elle pensé y voir un corps sans vie ? Peut-être. Il arrivait tellement de choses ses derniers temps… mais sans vie serait aller bien loin. Après tout, il y avait des disparitions mais pas de morts à proprement parler. Qui laissait seulement deviner. Ainsi, son livre était posé devant elle mais ses yeux ne bougeaient pas, restant obliques quelques instants. Les bonnes manières et la politesse voulaient que l’on ne dévisage jamais une personne car c’était fort malpoli. Pourquoi donc ? Peut-être car cela révélerait à chercher un problème ou une touche sombre à un personnage ? Peut-être pas. Peut-être alors était-ce à cause d’un égo démesuré ou alors d’une fierté sans borne ? Il était vrai que possédant ce trait de personnalité en beaucoup moins accentué, Constance pouvait comprendre le dérangement et surtout la gène occasionnée par ce simple geste, voire absence de geste. Tandis que ses yeux refusaient de nouveau de bouger du seul mot qu’ils observaient sur cette page de roman, les lèvres de la demoiselle ne purent s’empêcher de bouger de nouveau sans qu’on ne lui demande. « Inconsciente ».

|C| « Pourquoi dormir sur les canapés alors que des lits sont installés dans les dortoirs ? Fatigue incontrôlée ? »

Non, la curiosité ne pouvait être une qualité. Sinon, peu de personnes n’en mourraient. Au bien entendu, on ne meurt pas de curiosité mais des conséquences de celles-ci. Et ce n’était pas à Poudlard que l’on pourrait mourir. Quoique… Ce début d’année était bien étrange. Trop étrange. Des professeurs et préfets qui disparaissent comme par maléfice laissant sur le château aucune protection ni autorité supérieure. Dégradante, la situation n’en était que dégradante.
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