Impero :: The damned Souls
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 A fleur de peau | Maxine |

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A fleur de peau   | Maxine | Empty
MessageSujet: A fleur de peau | Maxine |   A fleur de peau   | Maxine | Icon_minitime1Mar 25 Sep - 21:36

| A fleur de peau|

Oui, quand rien ne va,
Moi je pense à toi …


Le vent, ce souffle aussi bien glacial que chaud, cette sensation brutale et douce, cette bise qui sèche nos larmes ou, au contraire, qui les fait couler lorsqu’elle se fait trop forte. Ce messager qui nous rapporte toutes sortes de nouvelles, tristes ou joyeuses, tout dépend des circonstances. Ce confident qui ne nous trahira jamais, qui emportera nos plus profondes peines dans un murmure et nos sourires les plus intenses dans un soupir. Oui, le vent c’est tout ça, un conteur et un intime à la fois, mais seuls ceux qui prennent le temps de l’écouter connaissent ce secret immortel. Et elles sont rares les oreilles qui daignent écouter une parole autre que celle qui sort tout droit de la bouche du même corps. Les gens parlent, parlent, les paroles s’envolant toujours plus haut, dispersées par la tornade mécontente qui voudrait elle aussi inonder le monde de son savoir.

La jeune fille marchait dans le couloir désert, son regard azure se perdant à l’horizon plus noir que l’encre. Sa peau tannée par le soleil semblait bien pâle à la lumière du halo dégagé par les torches brûlant au mur et sa chevelure châtaigne brillait d’un reflet flamboyant. Ses pas résonnaient sur le sol froid, ils étaient calmes. Plus personne ne se promenait dans les alentours des tours du château à cette heure tardive, la plupart des élèves préféraient se rassembler dans la salle devenue fumoir ou près du bosquet, dans le parc. Certains se retrouvaient en plus petit comité dans des endroits moins fréquentés, histoire d’y trouver un peu de calme, mais plus jamais un adolescent n’avait la témérité – ou plutôt la bêtise – de se promener seul à la tombée de la nuit. Des rumeurs courraient, non rapportées par le vent mais de bouches à oreilles. Selon les dires, des forces maléfiques se seraient emparées de Poudlard, d’autres optaient pour un psychopathe tortionnaire qui guettait ses proies le jour pour mieux les coincer la nuit. On avait déjà retrouvé le corps mutilé d’un Poufsouffle dans le rebaptisé « fumoir » et le cadavre d’un Serpentard émasculé et torturé à mort dans les cachots. Une jeune demoiselle avait également flirté avec la Faucheuse dans le parc et semblait avoir été violée avant d’avoir rendu son dernier souffle. De quoi inquiéter la population entière qui ne se doutait de rien à cause des puissants sortilèges mis en œuvre pour empêcher les élèves de sortir de l’enceinte de l’école. Et malgré tout ça, Ambre Chapter progressait seule vers l’une des tours du château. Sa gorge était serrée, son estomac noué, son cœur battait à tout rompre mais les raisons n’étaient pas les bonnes. En fait, elle n’avait pas peur, elle n’avait plus peur, qu’on la tue, qu’on mette fin à ses souffrances, elle n’attendait que ça ! Mais avant d’en finir, elle voulait voir une dernière fois la nuit étoilée d’un endroit qui représentait pour elle un paradis oublié : le balcon de la « Tour des amoureux ». C’était l’endroit où un dénommé Diego Helling laissait vagabonder ses pensées quand rien n’allait ou quand trop de questions se bousculaient dans sa tête, l’endroit où la verte et argent avait pris l’habitude de pleurer, dans ses bras, quand elle l’accompagnait dans ses sombres songes. Mais cette époque était lointaine à présent, plus de quatre mois s’étaient écoulés depuis leur rupture et durant ce temps, elle n’avait fait que salir l’image de son bien aimé qui, après tout ce qu’elle lui avait fait, arrivait encore à prendre le temps d’essayer de soigner ses blessures. Ce garçon romantique et sensible à souhaits méritait tout ce qu’il y avait de plus beau, mais elle, la sulfureuse et tant convoitée Ambre ne pouvait lui offrir le plus beau des amours sans le faire souffrir. Ils avaient essayé, deux ans durant, lui fermant les yeux sur les infidélités de sa dulcinée et elle profitant de la situation pour le blesser un peu plus chaque jour. C’était le premier garçon qui avait osé pleurer devant elle, qui avait osé rire, être franc, se confier, être son meilleur ami, son amant, son prince et son grand frère. Et elle, vipère qu’elle était, elle n’avait fait qu’enfoncer un peu plus la lame dans la sensibilité exacerbée du Gryffondor mélancolique. Elle ne le voulait pas, c’était plus fort qu’elle, aujourd’hui encore elle avait colporté les pires atrocités à son sujet, s’était moqué ouvertement de ses problèmes pour finalement se retrouver à monter seule les escaliers menant à l’ancienne tour d’astronomie, les larmes aux yeux.

Diego, quant à lui, avait eu justement l’envie de passer une partie de la soirée à écouter le chant du vent sur le balcon de la Tour des amoureux. Bon nombre de pensées se bousculaient dans sa tignasse couleur nuit et il ne connaissait nulle meilleure place pour y remettre de l’ordre. De nos jours, les gens ne prenaient plus le temps de s’aimer, ça durait quelques jours, quelques semaines tout au plus, mais bien vite, la magie disparaissait, la relation était acquise, à quoi bon perdre son temps dans des endroits comme celui-là dans ce cas ? Le jeune Helling était conscient de ce manque de respect vis-à-vis des sentiments de chacun et il savait donc pertinemment qu’il ne croiserait presque personne en ces lieux romantiques et envoûtants. C’était une autre raison de sa présence ici, mis de côté le fait qu’il affectionnait les cadres où il pouvait revoir les spectres de ses souvenirs. Il avait passé pas mal de moment avec Ambre sur ce balcon, avec pour seuls témoins les étoiles et dame lune. Le rouge et or revoyait encore sa Belle dans ses bras, lui, lui murmurant de douces paroles, elle fermant les yeux et concluant le tout par un baiser sucré et langoureux. Mais cette page était tournée, il en avait écrit une autre et ne reviendrait pas en arrière. Combien de fois n’avait-il pas versé de larmes pour elle ? Combien de fois ne s’était-il pas écrasé pour satisfaire ses caprices ? Combien de fois n’avait-il pas pardonné les pires méchancetés et écarts ? Combien de fois ne l’avait-il pas rassurée alors qu’elle était la seule fautive ? Mais au bout de deux années d’amour total et de dévouement, il n’avait pu que se résoudre à tout terminer, lui parlant face à face et s’excusant encore de la laisser ainsi. Si l’adolescent avait bien tiré une leçon de sa dépression chronique d’autrefois, c’était qu’il ne fallait pas vivre dans le passé et il n’avait donc plus aucune intention de renouer avec Ambre autre chose que de l’amitié.

Il passa ses longs et fins doigts dans sa longue chevelure hirsute et perdit son regard ténébreux dans le ciel qui était tout aussi noir. Il ressemblait un peu à un fantôme avec son teint maladif accentué par la lumière lunaire et sa maigreur impressionnante. Ses traits plus fins que jamais engendraient une androgynie qui n’était pas pour déplaire aux demoiselles et qui le différenciait encore un peu plus des autres. Son regard noir était souligné par un crayon ombrageux et le rendait encore plus intense. On pouvait y lire toute sorte de choses, il ne cachait rien, ne feignait rien, c’était en quelque sorte un diamant d’innocence et de sincérité. Il se retourna, et aperçut, à ses côtés, une demoiselle qu’il ne reconnut pas tout de suite. Maxine, une Serdaigle qu’il connaissait de vue, sans plus. Le Gryffondor lui accorda un petit sourire amicale et lui dit, de sa voix qui ressemblait à un murmure :


Diego - Toi aussi tu te laisses bercer par la mélodie de l’amour et de la nostalgie sans pour autant te sentir ridicule ?

Il s’approcha doucement de la jeune fille, heureux de trouver enfin une autre personne qui était susceptible de partager les même idéaux que lui sur la conception de la vie. Une vie ne pouvait exister sans amour, sincérité, sentiments et peine. Car non, la vie n’était par rose, Diego le savait et l’avait appris avec le temps, et verser une larme ne rendait pas un être plus faible, au contraire. Il le savait, le vent ne cessait de le lui chanter quand il venait ici, il avait juste écouté et considéré la chose comme possible. Pas étonnant pour un garçon constamment à fleur de peau.

Aimer est un crime
Qui condamne deux innocents,
Aime-moi ma divine
Tu es coupable de mes sentiments.



[1414 mots. J'essaie de privilégier la qualité à la quantité, j'espère que ça te conviendra.]
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MessageSujet: Re: A fleur de peau | Maxine |   A fleur de peau   | Maxine | Icon_minitime1Mer 3 Oct - 18:38

[ Ton RP est très bien (L), t'inquiète x). Le mien est un peu plus court par contre =S. ]




Le fil du rasoir. Coupera, coupera pas ? Tombera ? Qui sait ? La fine funambule pourrait bien perdre l’équilibre sur cette cordelette pendue au-dessus du néant. Mais c’est un néant gourmand, un chaos glouton, qui d’un seul coup soulève ses dizaines de petites paupières et ouvre grand la gueule. Une plainte s’élève, puis une seconde, et c’est finalement toute une clameur qui surgit du fin fond des entrailles du monstre, tel le grouillement fébrile d’une ville aux mille lumières en contrebas. Le chignon se défile, l’ombrelle se casse la figure ; l’équilibriste se rattrape comme elle peut. Ne pas tomber, non, surtout pas, la Chose rôde, sournoise, assassine. La lune se décroche, une fois coupé son filin d’argent. Les loups meurent aussi, tant pis, les chiens seront bien assez nombreux pour pleurer le monde qui se perd. Les loups s’affolent. Les loups ont perdu. Et elle sombre, sombre, sombre dans la Terreur, et autour d’elle il y a Lux et sa mère, qui sourient tristement. Elles sont déjà passées de l’autre côté. Vas-y, ma petite… Il n’y a plus qu’un pas…


Souffle court. Maxine se frotta les yeux, se réveilla, secoua la tête, bâilla, dans le désordre. Ses jambes étaient molles quand elle sauta à bas du lit à baldaquin. Ca lui donna soudain envie d’un marshmallow, mais elle se retint. A quinze ans, on est une grande fille, et en plus, Lux les avait tous avalés sans scrupule la veille. La jeune fille regarda par terre : elle portait encore ses chaussures noires vernies, ses bas noirs, sa jupe bleue et noire. Elle s’était endormie tout habillée, en fin d’après-midi. Elle n’arrivait pas à se rappeler pourquoi elle était venue dans le dortoir, mais elle savait qu’il était temps d’en sortir. Sans trop comprendre d’où venait le phénomène, elle eut durant trente seconde l’impression très désagréable de marcher sur un fil.

Elle traversa la salle commune remplie d’intellectuels frustrés travaillant pour des cours désormais inexistants, se rongeant les sangs à l’idée de toutes les connaissances qui allaient leur manquer pour leurs ASPIC, ou tout simplement profitant de la soirée autour du feu de cheminée, elle traversa la salle commune donc, sans regarder autour d’elle. Elle n’avait besoin de personne ; pas même de Lux (!). Elle sortit dans le couloir noir et froid, et se plia à la seule volonté des muscles de ses jambes. La solitude avait du bon, et Maxine avait eu un peu trop tendance à l’oublier depuis l’apparition de sa grande sœur dans sa vie, quatre ans auparavant. Elle était devenue son modèle, son idole, son amie, celle qui lui disait que faire, que suivre, qui croire. Elle avait eu longtemps une forte emprise sur la jeune Serdaigle. Mais, désormais, celle-ci avait l’impression qu’elles s’éloignaient l’une de l’autre. Et ça ne la rendait pas aussi nostalgique qu’elle ne l’aurait cru. Un corps étranger semblait être entré en elle depuis quelques temps, peut-être la maturité, peut-être la nécessité de retrouver une certaine forme d’indépendance. Ou bien autre chose. Elle se frotta les yeux, encore. La chandelle du bout du corridor dégageait une lumière bien plus crue que les autres.

L’adolescente écouta durant quelques instants le bruit de ses pas sur le sol tantôt recouvert de parquet, tantôt fait de grosses pierres mal jointes. Ses chaussures produisaient un clac, clac qui sonnait délicieusement à ses oreilles glacées et aguerries. Le froid était partout, sinueux et insidieux dans les couloirs étroits. Les portraits dormaient paisiblement à la lueur insaisissable des torches suspendues aux murs, émettant parfois un grognement ou bougeant dans leur sommeil. Ceux qui étaient encore réveillés restaient silencieux par civilité envers leurs compatriotes. Au sixième étage, Maxine put cependant discuter à voix basse durant une minute ou deux avec un duc insomniaque. Celui-ci n’avait pas réussi à fermer l’œil depuis bientôt trois cent quatre-vingt-sept ans et des cernes violacés s’étalaient largement sur ses joues creuses. Un peu plus loin, une Sorcière en robe violette ronflait sur le dos d’un hippopotame grossièrement esquissé dans un coin de savane. Au septième étage, Maxine aperçut de loin le Chevalier du Catogan, se battant encore avec ses amis imaginaires. Par mesure de précaution, elle emprunta un escalier dérobé juste sur sa gauche, et monta par l’escalier en colimaçon dans la Tour des Amoureux.


« Gente dame, quelle quête peut-elle bien vous amener à cette heure en ces lieux fort reculés ? » se fit soudain entendre le Chevalier du Catogan.

L’interpellée tourna brusquement la tête, ses très longs et très fins cheveux blonds virevoltant dans tous les sens, et poussa un soupir inaudible avant de se composer un sourire courtois. Ce drôle de bonhomme aux manières ampoulées s’était pris d’affection pour elle dès son entrée à Poudlard, mais il était un peu… envahissant. Cela dit, Maxine n’avait jamais voulu le blesser en l’envoyant balader, d’abord parce qu’elle était tout de même quelqu’un d’aimable, ensuite parce qu’elle était quasiment certaine qu’un rejet de sa part ne l’empêcherait pas de la suivre partout, enfin et surtout car il lui avait été d’un grand secours lorsqu’elle s’était perdue deux ans auparavant en cherchant désespérément la salle de cours de Divination. Et rien ne disait qu’il ne pourrait pas l’aider à nouveau pour une chose un peu plus importante dans les mois à venir.


Reminiscence – « Je… J’avais simplement besoin d’un peu de solitude » fit-elle, espérant qu’il comprendrait l’allusion. Mais l’homme en armure s’affala sur les genoux d’une grosse bourgeoise assise dans son fauteuil de velours et sirotant le même verre de kir depuis des dizaines d’années. Elle ne parut pas s'en offusquer.

« Je vous comprends tout à fait, mon amie. Le genre humain, s’il ressent parfois la nécessité de s’entourer des meilleurs convives, ne se porte que mieux quand il s’éloigne des autres marauds. »

La Bleue et Argent ouvrit la bouche, puis la referma. Elle n’avait aucune envie de poursuivre la discussion. Avec un sourire à la fois ravissant, désolé et triste, elle continua à monter vers le haut de la tour. De toute façon, après, il n’y avait plus d’autres tableaux où se réfugier. Lorsqu'elle franchit la dernière marche, elle fut accueillie par des dizaines de milliers d'étoiles plus scintillantes que jamais, et par une silhouette longiligne qui se découpait dans la semi-pénombre. La silhouette s'anima, se retourna, un peu comme une marionnette de théâtre, mais resta silencieuse quelques instants. Maxine en profita pour venir s'accouder au balcon, à ses côtés. Car personne ne pouvait résister à une vue pareille. Elle jeta un regard en diagonale vers l'autre personne : à la lumière de la voie lactée, elle put reconnaître Diego Helling, un élève de Gryffondor qu'elle ne connaissait qu'à peine. Elle lui fit un petit sourire timide, de ceux qu'elle réservait aux gens dont elle croisait le regard pour la première fois. Sourire qui lui fut rapidement rendu.

« Toi aussi tu te laisses bercer par la mélodie de l’amour et de la nostalgie sans pour autant te sentir ridicule ? »

Deuxième sourire. Maxine ne savait que répondre. Bien sûr, elle ne s'était jamais sentie ridicule en rêvant à l'amour ou à la nostalgie. Mais était-ce vraiment un garçon qui venait de lui poser cette question ? Ca lui paraissait tout simplement incroyable. Le ciel, le Lac Noir au loin, les arbres bruissant sous le vent léger. Elle frissona, resserra sa cape sur ses épaules.

Reminiscence – « Je m’interroge simplement sur la faculté impressionnante des gens à se sentir ridicules pour pas grand-chose. » Un silence. Puis, elle ajouta sans finir : « Ici, on se sent comme… »

Comme une héroïne qu'on chérit un peu trop.
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