_Doubles || PV Nea, Kim & Eli ||

Invité

Je suis ta moitié.
Ensemble, nous ne sommes qu’un.
Si tu me tues, tu te tues.
Si tu me blesses, tu te blesses.
Si tu me séquestres, tu te séquestres.
Tu ne me peux rien me cacher.
Dans mes yeux, tu vois le reflet de ton âme.
Dans tes yeux, je vois le reflet de mon âme.
Je suis toi dans le miroir.
Tu es moi dans le miroir.
Si tu pleures, je pleure.
Si tu ris, je ris.
Si tu cries, je crie.
Si tu meurs, je meurs.

_DOUBLES.

Il s’étira longuement en soupirant d’aise. Chacun de ses muscles tétanisés se détendirent. La lumière caressa sa peau nue et pâle de ses bras et son torse glabre d’adolescent. Il inspira une grande bouffée d’air pour aérer ses poumons. Le filet d’air qui filtrait par la fenêtre ouverte lui donnait la chair de poule. Il promena son regard dans le dortoir où l’on voyait des formes endormies se prélasser dans leur lit. Le jeune homme était le seul à être éveillé. Il se leva doucement de sa chaise et fit quelques mouvement de gymnastique afin de détendre ses jambes endolories. Seulement habillé de son jean d’hier – un jean plutôt large dans lequel il se sentait à l’aise – l’insomniaque fit quelque pas vers un lit plus imposant que les autres, pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait en fait de deux lits collés. Il s’assit sur le rebord du lit et posa un regard tendre sur la silhouette profondément endormie. Un sourire simple et candide vint éclairer son visage de poupée de porcelaine. Il avait l’air d’un petit garçon innocent. Illusion. Il n’a rien d’innocent. Mais il joue très bien la comédie. Le jeune homme se pencha doucement et s’allongea sur le ventre, perpendiculairement à son frère jumeau. Car c’était bien son frère jumeau. Même cheveux noir corbeau, même peau douce et veloutée, même yeux vert d’eau, même corps svelte. Il dépose un baiser sur la joue de celui-ci. Tendresse. Le regarder dormir était un passe-temps merveilleux pour lui. Malsain ? Peut-être. Sûrement. Il colla son oreille sur son cœur pour l’entendre battre. Qu’il aimait l’écouter ce petit cœur ! Ce cœur pur… Si différent du sien, qui était pourri et glacé. Gâté par le pacte qu’il avait passé avec les ténèbres. Les ténèbres de son esprit malade. Il pourrait rester des heures ainsi, à l’écouter palpiter, inlassablement, jusqu’à ce qu’il s’arrête, bousculé par la Mort. Mais ils mourraient ensembles. Ils se l’étaient promis. Ensembles… Pour l’éternité. Vous avez sûrement deviné de quel jumeau il s’agissait. Déjà parce que son nom est marqué en gros un peu plus haut et qu’il y en a qu’un qui soit aussi détraqué : Artemis. En public, le bel androgyne avait la réputation d’un freluquet sans peurs et d’une insolence rare. Le type toujours sûr de lui, toujours joyeux et sarcastique. Mais en coulisses… Il n’était qu’un garçonnet qui avait peur d’être délaissé. Qui ne pouvait pas dormir tout seul, qui avait besoin de son frère comme peluche, comme protection. C’est paradoxal. Mais Arty est plein de paradoxes. Vous vous en apercevrez à vos dépends. Le Gryffondor se releva à regrets et se dirigea vers son armoire pour compléter sa tenue. En jetant un coup d’œil dans le miroir qui ornait la porte de l’armoire, le jumeau numéro 2 eut une idée… Ses cheveux noirs et ses cernes – dû à ses quelques nuits blanches – l’inspiraient. Dans son village natal, il connaissait un voisin moldu qui lisait tout un tas de mangas et qui lui faisait découvrir cet art venu du Japon. De plus, Artemis a toujours aimé se déguiser. Il regarda son jean : assez large, un peu trop long, de couleur plutôt claire et délavé. Parfait. En fouillant dans les étagères, le Rouge et Or trouva ce qu’il cherchait : un tee-shirt blanc à manches longues et col rond, ainsi qu’un pull blanc, peu épais et un peu trop grand. Il les revêtit avec excitation. Pour compléter son Cosplay, Artemis courut à la salle de bain. Le jeune homme accentua ses cernes avec un crayon noir et mit du gel dans ses cheveux jusqu’à obtenir une coiffure plutôt hérissée, tout en gardant sa raie à droite. Un peu comme si un coup de vent venant de la gauche avait ébouriffé ses cheveux. Derrière sa tête, sa chevelure d’ébène était tout aussi en bataille. Pour les yeux, ils étaient assez foncés pour, de loin, sembler noirs. Héhéhé ! Manque plus qu’un dernier détail : la pomme rouge. Il se faufila dans le dortoir à pas de loups et tira une caisse de sous son lit. Sa réserve de nourriture quand il a faim la nuit. Souvent donc. Il fouilla parmi les BN, les mikado, les sucettes, les bonbons, les gâteaux, les biscuits, les chocolats, les carrés de sucres et les barquettes de fraises jusqu’à trouver le fruit tant convoité. Oui, Artemis adore tout ce qui est sucré. Il n’a d’ailleurs pas une alimentation équilibrée et ne se nourrit que de sucreries. Ce n’est pas bien, dit le docteur. Rien à foutre, dit le garçon. Munit de sa mascotte juteuse, le jeune homme, pieds nus évidemment, marcha jusqu’au côté du lit de Nea et le secoua doucement pour le réveiller. Nea gémit, encore assommé par le sommeil :

Masquerade – « Hmm… Arty… Qu’est-ce qu’il a ? Chuis fatigué, moi… »

Sans se préoccuper des paroles de son frère jumeau, le bel androgyne déclara le plus sérieusement du monde, une lueur de mystère dans les yeux :

Poison – « Je suis L. »

Nea le jaugea avec des yeux ronds avant d’éclater de rire. Artemis garda cependant son sérieux, digne du personnage qu’il représentait. Stoïque, il lui demanda la cause de son hilarité. Nearyan lui répondit entre deux éclats de rire :

Masquerade – « C’est… Haha ! … pas du tout… ressemblant ! Hahaha ! »

Vexé, Artemis enfonça ses mains dans ses poches et s’assombrit brusquement, en faisant la moue. Ainsi, il avait vraiment un petit air de L, quoi qu’en dise ce crétin de Nea. Il marmonna :

Poison – « Peuh ! Bien sûr que si que c’est ressemblant ! T’y connais rien à Death Note ! T’as lu que les deux premiers tomes, baka ! »
Masquerade – « C’est bon, je rigolais, p’tit frère ! »

Artemis lui tourna tout de même le dos, l’air maussade. Mais leur dispute fut coupée par les protestations de leurs compagnons de dortoir.

Boys – « Vous faites trop de bruits ! » « Et c’est quoi c’te tenue, Artemis ? » « T’es déguisé en quoi cette fois ? »

Vous vous demandez tous, comment savent-ils qu’il s’agit d’Artemis ? C’est très simple : Nea c’est celui qui dort tout le temps et Arty c’est celui qui mange tout le temps et qui se déguise très fréquemment. Voilà, vous savez tout. L numéro 2 répondit :

Poison – « Ben en L ! Ça se voit pas ? »
Boys – « L ? »
Poison – « Laissez tomber… Bon, tu t’habilles et tu me rejoins au grenier, Nea ? »
Masquerade – « Ok. »

Artemis glissa ses pieds dans ses vieilles baskets blanches dont la partie arrière censée maintenir le talon, était repliée vers l’intérieur, comme pour des pantoufles. Les mêmes que celles de L. Avant de partir, il piocha quelques provisions dans sa boîte et les transféra dans une petite sacoche. Le jeune homme sortit du dortoir de la démarche traînante et voûtée de son idole du jour. C’est ce qui s’appelle copier jusqu’au bout des ongles. Il parcourait les couloirs avec détachement et flegme, tout en jouant à lancer et rattraper sa fameuse pomme. De l’autre main, il tenait un paquet de mikado. Il grignotait les bâtonnets chocolatés sans vraiment y penser. La nonchalance même. Ceux issus de milieux moldus qui connaissait un peu le monde du manga reconnurent immédiatement L, de Death Note et firent quelques commentaires sur son Cosplay réussit. N’est-ce pas, Nea ???

Le bel androgyne ouvrit la porte du grenier. Il dégotta une chaise et s’y assit en la position accroupie, comme L, histoire de pousser le vice jusqu’au bout. Artemis se stabilisa puis sortit une boîte contenant un gâteau à la crème et à la fraise, ainsi qu’une cuillère de sa sacoche. Il prit soin de savourer et mâcher la moindre bouchée, pour faire durer le plaisir. Derrière lui, la porte s’ouvrit. Arty tourna la tête pour voir de qui il s’agissait.

Poison – « Ah… Nea. »

Il retourna aussi sec à son gâteau, l’air toujours aussi détaché et absent. En fait, il avait l’air limite naïf et rêveur, comme… devinez qui. Oui, exactement, L. C’est fou ce que certaines choses peuvent marquer les adolescents. Artemis ne faisait pas trop attention à ce que faisait son frère, trop absorbé par sa dégustation. Par contre, bizarrement, il entendit parfaitement la porte s’ouvrir. Les joues gonflées par la fraise qu’il avait en bouche, le jeune homme se retourna et put ainsi voir les jumelles Stephens. Il mâcha et avala sa fraise avant de déclarer en cœur avec Nearyan :

Poison & Masquerade – « Salut les Jumm’s. »

Artemis, toujours accroupi sur sa chaise, ajouta :

Poison – « Tu t’es levée tôt aujourd’hui, Kim. Je ne t’ai pas vue dans la salle commune et pourtant, je suis descendu à 9h00. »

Il lui adressa un petit sourire candide.

HJ - Voilou ! =D Je pense que l'ordre logique de RP sera : Arty, Nea, Kim, Eli. Sinon, Kim et Eli vous pouvez échanger, y'a pas de problème. ^-^

Invité

Doux rêve que de celui d’effectuer une nuit complète et sans soucis quand à côté de vous dort un génial génie du mal. Nearyan avait encore eu du mal à s’endormir. Artemis ne s’était pas gêné pour l’embrasser une fois que tous les garçons se soient endormis. Nearyan n’avait pas protesté, repensant encore aux bleus qui couvraient ses cuisses et ses mollets, et aux égratignures qui cicatrisaient encore sur ses mains. Son jumeau avait dormi contre lui, le prenant pour une peluche, alors que le pauvre Nearyan n’aspirait qu’à dormir. Le Gryffon avait donc mis longtemps à s’endormir, et quand il avait enfin trouvé le repos tant attendu, celui-ci s’était peuplé de cauchemars fantasmagoriques, complètement irréalistes et en même temps très précis.

Il se trouvait sur une esplanade calme, traversée par des gens portant des sacoches en cuir, toutes identiques. Le garçon remarqua qu’il en portait une aussi, et il l’ouvrit. A l’intérieur se trouvait une poupée représentant un bébé, bon marché, de celles que l’on trouve dans les bazars. Nearyan fronça les sourcils : qu’est-ce que c’était que ça ? Soudain, quelqu’un posa sa main sur son épaule. Le garçon sursauta, affolé et se retourna. Un homme sans visage lui intima de porter cette sa coche dans le magasin de bébés. Le magasin de bébés ? Nearyan balaya l’esplanade du regard : elle paraissait tout à coup beaucoup plus inquiétante. Les magasins qui la bordaient étaient complètement irréalistes. Il y avait là une boutique de cloches d’églises, une baraque à frites qui crachotait une fumée huileuse et âcre, un bar peuplé de créatures noires et distordues qui buvaient un étrange breuvage brun, et le fameux magasins de bébés, qui possédait une immense vitrine noire et rouge, où des poupées représentant des enfants en bas âges étaient installées. Guère rassurée, Nearyan traversa l’esplanade aussi vite qu’il le put, en essayant de ne pas s’enfoncer dans les sables mouvants qui surgissaient de nulle part. Il toqua timidement à la porte du magasin, qui s’ouvrit. A sa grande surprise, des tas de gens normaux s’y trouvaient. Et ils échangeaient tous leurs sacoches contre des pièces d’argent et d’or qui semblaient peser une tonne. Nearyan se glissa dans la file, et attendit patiemment son tour. Quand il fut arrivé à la caisse, un client entra par la grande porte et tout le monde se tut. Ce client n’était pas comme les autres : il était vieux, sale, portant un blouson en jean rapiécé et se tenait les mains dans les poches. Et surtout, il n’avait pas de sacoche. Tout le monde semblait retenir son souffle.
Ce fut si soudain que Nearyan ne réagit pas dans les premières secondes. L’homme dégaina une arme et commença à tirer en hurlant : « Ceci est une prise d’otages ! ». Nearyan, affolé, se jeta à terre et dans la panique, perdit sa sacoche et sa poupée. Les balles lui brûlaient le dos, déchiraient ses vêtements. Une balle fusa plus vite que les autres. Elle se dirigea vers lui et…

Masquerade – « Non ! »

Grognements. Gémissements. Jurons. Les Sixième années de Gryffondor manifestèrent leur mécontentement à travers toutes sortes de borborygmes immondes. Nearyan S. A. Hurricane venait une fois de plus de les sortir de leur sommeil bienfaiteur à cause d’un stupide cauchemar. Tremblant, hagard, blême, le plus vieux des jumeaux se redressa et passa sa main sur son front humide de sueur. Une main ne lui appartenant pas vint caresser son torse, puis ses joues et son front. Masquerade se laissa tomber sur le lit et son frère se colla contre lui, inquiet, tendu, écoutant le cœur de Nea’ battre la chamade. Nearyan ne pipa mot, voulant retrouver le sommeil. Ce rêve avait été terrifiant ( je confirme, vu que c’est moi qui l’ai fait la nuit dernière ) et affreusement précis. Le garçon tourna le dos à son frère et se rendormit environ une demi-heure après, l’esprit tourmenté. Son sommeil fut sans rêves,tranquille et il comptait bien continuer ainsi jusqu’à onze heures du matin, si Artemis n’en avait pas décidé autrement…

Masquerade – « Hmm… Arty… Qu’est-ce qu’il a ? Chuis fatigué, moi… »

Aucune importance aux yeux d’Artemis qui annonça avec solennité qu’il était L, célèbre personnage de manga adulé par des milliers de jeunes filles complètement folles. Pas vraiment le style de Nea’, qui se demandait bien ce qu’on pouvait trouver à un tel énergumène. Le jumeau émergea lentement de son lit, cachant avec la couette son torse contusionné et écouta distraitement son frère. Au grenier…Parfait. Artemis avait des idées étranges, mais Nea’ préférait suivre pour éviter une nouvelle crise. Le jeune homme sauta prestement du lit, s’habilla d’un jean foncé et d’un tee-shirt reprenant celui de Superman. Il se coiffa en quelques coups de brosses et bientôt, sortit de la salle commune, qui était quasiment déserte. Un feu agonisait sous les cendres rougeoyantes, comme un soleil mourant, chauffant à peine la salle. Une fille dormait sous l’épaule de son copain sur le canapé. Ils avaient dû s’isoler cette nuit et n’étaient pas rentrés dans leurs dortoirs respectifs. Nearyan leur jeta un regard presque envieux. C’était un spectacle si émouvant, deux amoureux dormant l’un contre l’autre. La pureté de l’amour dans toute sa splendeur. Nearyan passa sans mot dire et se retrouva brutalement dans le château. Il se frotta les yeux, comme un jeune enfant tout ensommeillé et prit la direction des étages. Il faillit se perdre plusieurs fois, car il somnolait encore, étourdi par le réveil brutal que son frère lui avait infligé. Et le souvenir de son cauchemar ne s’était pas estompé. En effet, Nea est comme son créateur : il a la faculté de se souvenir parfaitement de tous ses rêves. Etrange machine qu’est le cerveau, n’est-ce pas ? (Parfois, je m’en passerais bien >___>). Le garçon se demandait ce que ce cauchemar pouvait bien signifier, car tous les songes ont une signification. En tout cas, celle-ci était bien cachée…

Nearyan frissonna. Le tee-shirt qu’il avait pris ne le protégeait pas de la fraîcheur, conséquences des pierres millénaires, humides et laissant passer l’air, surtout dans les tours, qui n’étaient pas les parties les mieux conservées de Poudlard. Le jumeau numéro 1 cligna des yeux. Euh…A gauche ou à droite ? Tout droit, en arrière ? Ah oui, à droite ! Vraiment fatigué, le pauvre petit Nea’. Le garçon grimpa de (trop) nombreuses marches et arriva enfin au grenier. Il n’y avait que son frère, qui mangeait des mikado. Miam. Nearyan rejoignit son frère et lui déroba le paquet, tout en lui adressant un sourire mutin. Hurricane numéro 1 avait faim. Le garçon engloutit quelques biscuits et posa le paquet sur le rebord d’une fenêtre. Et c’était sencé calmé sa faim ? Les fabricants de gâteaux n’étaient que de sales sadiques … Mais Nearyan n’eut plus l’occasion de s’apitoyer sur le sort de son estomac, car deux jeunes filles avaient leur appartion. Les jumelles Stephens. Un duo pour le moins étrange, mais assez ressemblant à celui des Hurricane.

Poison & Masquerade – « Salut les Jumm’s. »

Arty fit un petit commentaire et Nearyan rajouta, avec un air faussement boudeur :

Masquerade – « Peut-être, mais je suis sûr que Kim a pu se lever en toute tranquillité, elle ! »

Nearyan croisa les bras, et reporta toute son attention sur les Twins Stephens. Kimby était vraiment attendrissante. Eliane était moins accessible, plus froide. Sûrement dangereuse quand elle le voulait. songea Nearyan, sans aucune arrière-pensée. Le garçon frissonna. Le grenier ne possédait pas un chauffage électrique digne de ce nom. Normalement, c’était le moment où Artemis venait le serrer dans ses bras pour le réchauffer. Comme quoi un génie du Mal, ce n’est pas toujours ce que l’on croit.

HJ_ Scuzez-mwa pour ce post, c'est vraiment pas super ç_ç