Impero :: The damned Souls
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 ¤ Tania ¤

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MessageSujet: ¤ Tania ¤   ¤ Tania ¤ Icon_minitime1Sam 22 Sep - 12:13

Auteur :: Moi-même
Titre :: Tania
C'est sur? :: Une adolescente perdue dans sa vie
Genre :: On va dire que c'est à moitié autobiographique XD
Pairing :: /
Nombre de chapitre :: A voir
Terminée? :: Non, et je le poste ici pour justement me booster à le finir




***********



Chapitre I : La genèse


Le garçon là bas, adulé, souriant, entouré de toutes ces personnes, c’est quasi la vedette du lycée. Le garçon là bas, est un proche ami à moi, il me comprend, m’écoute, m’offre son épaule dans les pires moments. Le garçon là bas, je lui donnerai mon cœur et ma vie, mon sourire et mon être. Le garçon là bas, aime d’autres garçons…

Moi c’est Tania, petite brune plutôt discrète. On m’aime bien, on dit de moi que je donne l’impression d’une petite sœur qu’il faut couver et protéger. Toujours souriante, comme lui là bas, à la différence que je porte un masque théâtral. Saviez-vous que parfois les plus grands désespoirs se cachent derrière les petits malheurs ? Vous le savez à présent. Mais tout le monde ne peut pas s’en rendre compte, il vous faut dans votre entourage, la parole évangile. Moi je l’avais, cet ange porteur de la parole sage, et elle s’appelait Rachel. Ce qu’elle était jolie…Pas plus grande que moi, mais un visage angélique, de grands yeux verts, une petite bouche qui devait sans doute avoir le goût de cerise. Elle aimait bien la cerise, Rachel.

Rachel n’avait pas eu que des bons moments dans sa vie. Elle avait été placée dans un centre, ses parents avaient été incapables de s’occuper d’elle. Alors, elle ne trouvait pas sa place, se sentait inutile, pensait qu’elle était une erreur non voulue. Et alors, je lui répondais : Si tu étais une erreur, tu ne serais pas aussi jolie. Elle souriait. Son seul plaisir dans ce centre pour ados, c’était de se poser dans un coin pour aller manger ses cerises. Elle disait aussi qu’elles avaient la couleur de l’amour qu’elle n’avait jamais connu. Et alors, je ne lui répondais pas. Rachel n’avait pas eu de parents. Alors, quand je lui racontais mes ennuis et que je m’excusais par la suite puisque je les trouvais disproportionnés par rapport aux siens, elle me répondait toujours « Il n’y a pas de petits problèmes dans la vie. »

Tous les jours, elle me disait qu’elle voulait en finir avec la vie, son ennemie. Moi bien sûr, je ne voulais pas, mais je lisais dans ses yeux perdus cette lueur de désespoir, ce n’était pas des paroles en l’air. Puis un matin, Rachel ne vint pas au lycée, ni le jour suivant, ni le jour d’après. Je ne voulais pas me rendre au centre, j’avais peur qu’elle ne s’y trouve pas, peur de n’y voir que son ombre mangeant des cerises. Et alors, on me convia à son enterrement. Rachel avait erré à contre sens sur l’autoroute.

Quelques semaines plus tard, je retombai sur une lettre qu’elle m’avait écrite un mois auparavant, et telle une prophétie ou un signe divin, elle finissait par « Je serai toujours près de toi, toujours dans ton coeur » Mais…. Il n’était pas encore temps pour elle de rejoindre les anges.

Savez-vous que parfois les plus grands désespoirs se cachent derrière les petits malheurs ? Le mien se cache derrière un petit sourire. Le garçon là bas, ne m’aimera jamais. Et bien soit, je vais m’y faire, la souffrance n’est rien comparée à l’agonie.

Moi c’est Tania. Comme tous les ados de mon âge, j’ai mes problèmes aussi. A la différence de mon ange Rachel, j’ai des parents. Mon père, il croit qu’il peut jouer avec l’amour de ma mère. Il va, il vient, que ce soit le jour de Noël ou de mon anniversaire. C’est pas grave, il s’en fiche, il y a sa maîtresse là bas. Et moi, je dis rien. J’ai jamais été douée pour réconforter les gens. Alors quand ma mère pleure, je pleure en silence. Mon père, il croit qu’il aurait pu nous placer à la DASS quand ma mère a fait sa tentative de suicide. Et moi, je dis rien. Je m’en fiche, je n’ai plus rien à perdre, plus rien à vivre. Je n’existe plus, je ne suis qu’une petite luciole éteinte. Je suis là, mais on ne me voit pas parmi les autres lucioles. Vous savez quoi ? Je m’en fiche, je m’y suis faite . Et puis, j’aime pas la vie, mon ennemie.



Chapitre II : La déchéance


La souffrance n’est rien comparée à l’agonie. Mais les mois passent, lentement, et ma peine se décuple. Je ressens en moi cette atroce douleur. Tania, Tania… J’en veux pas de ce nom, je ne veux pas exister. J’ai rien demandé à personne, et voilà qu’on m’oblige à vivre. J’ai rien demandé à mes parents, et voilà qu’ils se déchirent entre eux, me laissant là dans l’ignorance. Comme tous les ados de mon âge, je vais au lycée, mais depuis que je ne me sens plus vivre, je me fais transparente. Je ne mange plus, ne dors plus, ne ressens plus, je ne suis plus rien. J’aspire à ne plus être, ainsi on me fichera la paix. Mais voilà que maintenant que je me rends volontairement associable, ma vie lycéenne ne ressemble à rien. Je m’enferme dans mon mutisme, je ne veux plus ressentir pour ne plus souffrir, mon seul plaisir se résume à me retrouver seule chez moi.

Pourquoi suis-je moi? Je peine à trouver un but à ma vie, elle n’est plus rien, je ne suis plus rien. Mes amis m’ont abandonnée, mon père également. Alors il est normal que les autres ne puissent m’aimer. Moi Tania, je suis une personne imperméable à l’amour, un réceptacle vide, on me fait croire des choses, on me trompe, on me dit que l’on m’aime, pour mieux m’abandonner ensuite. Il ne me reste que deux personnes, je sais qu’elles m’aiment. Ce garçon là bas, et la fille à ses côtés, une jolie blonde.

C’est qu’elle a du succès, Claire. Pas comme moi. J’me sens pas belle. Quand je marche à ses côtés, je baisse les yeux et me fond dans le décor, pour ne pas gâcher sa beauté. Je la laisse rayonner et briller, c’est que je ne désire pas ternir sa noble beauté par ma présence indigne. Peu importe, Claire ne me comprends peut être pas mais elle me soutient. Et ça me fait du bien. La petite luciole retrouve un peu de lumière, l’espace d’une heure ou d’une nuit, lorsque nous sortons ensemble nous amuser. Parce que mon sourire, je le garde. Et on croit Tania heureuse. C’est ça, foutez moi la paix, soyez hypocrites, ne vous intéressez qu’aux gens non muets et laissez moi dans mon silence. Comme cela fait du bien de ne compter pour personne. Mauvaise foi ? Bien sûr que oui, je voudrai qu’on m’adule au moins autant que Claire, mais que voulez-vous, c’est ainsi, je fais aller.

Les mois passent, je me complais dans mon silence. Mes parents aussi. Mon père ne me voit pas comme sa fille, et ma mère reste une personne effondrée. Je sens que je baisse dans l’estime de tous. Je suis seule, toute seule. La douce Tania sociable en pleurs, tous les jours, toutes les nuits, sans une minute de répit, pour mieux revenir parmi les lycéens le lendemain dans un grand sourire. Sacrilège, moi Tania, l’élève modèle, voilà que mes notes dégringolent, on veut me faire redoubler. Je suis là face à ce professeur, avec ma mère qui s’inquiète, et moi qui m’en fiche royalement. Je vous l’ai dit, je ne ressens plus.

Comme tous les ados je ne communique pas avec mes parents. A vrai dire je ne communique avec personne, pas même avec moi. J’évite les miroirs qui reflèteraient mon abject reflet. Regardez la, cette fille aux cheveux bruns. Ce qu’elle est pâle, ce qu’elle est laide, ce qu’elle est inintéressante. Oh mais, je le sais bien. Je les évite, ces miroirs, tout comme j’évite le regarde des autres. L'Enfer, c'est les autres, avait dit Paul Eluard. Et comment.

Les mois passent, et mes notes remontent par quelque miracle. Mais je ne suis jamais bien. Et la beauté de Claire empire les choses, et ce garçon là bas, mon ami, encore plus. Je me sous-estime, je ne sers à rien, je veux juste m’endormir pour ne jamais me réveiller. Oui, rester dans mes songes, la nuit au moins on me laisse tranquille. Regardez-la, la Tania, elle veut emprunter le chemin de Rachel vers les Anges.

Moi c’est Tania, ado paumée. Normal après tout, je souhaite effacer mon passé et écourter mon avenir. Effacer mon passé….J’y suis arrivée oui, il me manque des souvenirs, que j’ai gommé volontairement. Comme cette nuit où IL s’est approché de moi, son odeur me donnait la nausée, j’avais peur, là dans le noir. Oui, la pitoyable Tania a peur du noir depuis ce temps là. Non je ne peux aller plus loin, mon esprit se bloque. J’ai pas envie. J’avais quatre ans. Et ça, je le garderai pour moi.

La souffrance n’est rien comparée à l’agonie. Et j’agonise sans me débattre. J’attends la suite.

...A suivre
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