Le paradis de Morwenna...(LIIIIIIIBRE !!!)

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Il était 23 heures 42 minute et 12 secondes à Poulard, dans les cachots, dans la salle commune de cinqième année, dans le lit de Crystal Parker et Mor'na avait faim !
Cela lui arrivait rarement et, pourtant, cette nuit-là, son ventre hurlait littéralement à qui mieux mieux. La dernière nuitée, elle l'avait passée sur ses devoirs, ses leçons à rattraper, ses contrôles à préparer.
Elle voulait dormir. Elle devait dormir. Mais cela, son gosier s'en fichait éperduemment, et elle était bien consciente.
Aux trois quart encore endormie, elle sortit de la pièce et des cachots, moralement présente dans son lit- simple enchevêtrement de coussins- son ventre lui indiqua le chemin. A l'aveugle, elle prit lentement ses repères et se dirigea non sans hâte vers les cuisines qu'elle comparait momentanément au Paradis. Son Paradis.
Des nuages de crème Chantilly seraient ses coussins adorés...de délicieuses gourmandises, des viennoiseries, de la boisson...Comment dire ? Non-non alcoolisée se dégusteraient à l'infini...et de beaux garçons à ses pieds, tous soumis...et elle sentit une paroi froide qui lui mit les pieds sur terre immédiatement. Il fallait qu'elle mange, elle était sérieusement choutée, ailleurs, en manque de forces. C'était sa manière à elle de montrer qu'elle avait faim. Elle était pâle, dormait trop peu ces derniers jours, passant le plus clair de son temps à rattraper les cours. En effet, elle avait beau les sécher, elle ne voulait pas être (ou rester) inculte. Elle pouvait tenir des heures sans se nourrir mais, quand elle avait vraiment faim, elle était au bord de la chute d'hypoglycémie. Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, elle en avait fait à peu près six mais jamais elle n'arrivait à s'y habituer. Un coup chaud, un coup froid...elle suait à grosses gouttes à chaque fois et c'était plus que désagréable.
Maintenant, elle sentait ses limites et elle n'y était plus très loin. Que ce soit de la limite physique que de la porte de la cuisine.
Morwenna était dans le bon couloir et s'approcha d'un curieux tableaux représentant une coupe de fruit. Aprè avoir chatouillé la poire qui en faisait parti, une porte se dessina dans le solide mur de pierre. Elle l'ouvrit de suite et chancella très légèrement. Des elfes de maisons l'accueillèrent comme il se doit, offrant du thé. Sans attendre davantage, elle leur demanda du jus de citrouille, dans un grand bol avec du sirop de cassis.
Ils s'activèrent.

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[Voilà! J'espère que cette réponse te plaira^^.]

Elle marchait. Lentement, en prenant son temps, hésitant parfois à une intersection, puis reprenant sa route, sans faillir. Etait-ce un ange ? Elle y ressemblait, avec ses longs cheveux châtains cascadant librement dans son dos, encadrant un visage pur illuminé par un léger sourire flottant sur ses lèvres. Mais ce qui dérangeait le plus était cette impression de pureté, d’innocence qui émanait d’elle, teintée de mélancolie. Cela semblait si étrange en ces moments de terreur, de panique. Les élèves étaient prisonniers, les jouets de ceux qui avaient pris le pouvoir dans l’ombre. On soupçonnait son voisin, s’interrogeait. La sueur froide de la peur coulait dans le dos, vous glaçant jusqu’aux os. Mais elle, craignait-elle ces ténèbres ? Bien sûr, comme tout le monde. Mais non, elle n’avait pas perdu sa joie de vivre, cette lumière qui faisait d’elle un être à part, non corrompu par les ténèbres. Enfin, aussi pur que pouvez l’être un humain. Car la nature même empêche tout être vivant d’être vraiment bon, parfait. Ceux qui croient au bien et au mal sont aveugles. Et elle l’était, dans tous les sens du terme.

Oui, elle avait été privée à l’âge de cinq ans de ce sens que l’on dit primordial. Son monde se résumait à un grand univers noir, teinté d’odeurs, de sensations, de bruits. Dans ce même accident qu’il l’avait rendue aveugle, elle avait perdu sa mère. Et tout était de sa faute. Bien sûr, elle, n’était qu’une enfant, inconsciente des mots qu’elle prononçait, de la souffrance qu’elle provoquait chez sa mère, mais l’aiguillon de la culpabilité continuait à la piquer, malgré tout. Etait-ce une punition d’avoir perdu la vue ? Oui et non. Car grâce à cela, elle avait conservé un brin d’innocence, si rare ces temps-ci. Combien d’enfants, d’élèves de Poudlard, ont eu une enfance malheureuse, ont sombré dans les ténèbres ? Enormément, mais pas elle. Car elle a connu l’amour de la famille, a réussi à surmonter les obstacles, avec courage, détermination. Sans cela, serait-elle ici ? Non, bien sûr. Peu d’aveugles étudiaient dans cette école de sorcellerie. Trop de dédales de couloirs, d’escaliers magiques, de foule les bousculant. Mais elle avait réussi là où les autres avaient échoué. Les études lui apparaissaient comme primordiales pour avoir un métier stable, malgré son handicap. Elle devait être autonome, réussir à vivre un minimum seule.

Y songeait-elle à cet instant, tandis qu’elle marchait dans le silence de la nuit ? Non, elle rêvassait, souriait, mais prêtait surtout attention à ce qu’elle faisait. Au fur et à mesure des années, avec l’aide d’une carte magique en Braille et des professeurs, elle avait fait sienne le château. Chaque dédalle, chaque recoin, elle le connaissait. Car bien sûr, elle s’était perdue très souvent. Mais malgré cela, elle devait surtout rester attentive aux échos, au brasement de l’air sur les murs, aux angles, pour réussir à atteindre sa destination : la cuisine. Comme beaucoup d’élèves depuis la rentrée, elle ne réussissait pas à dormir, se retournait sans cesse dans son lit, agacée par ce sommeil qui lui échappait. De plus, elle avait faim, puisqu’elle avait sauté les repas de la journée précédente. Pourquoi ? Elle était restée tout bêtement dans les greniers, pensive, jouant du violon ou lisant un libre en braille. Elle n’avait pas le temps passé. Puis une connaissance était venue la chercher, pour lui signaler l’heure, et elle s’était rendue dans son dortoir, pour dormir. Seulement voilà. Il est difficile de trouver un sommeil déjà fuyant le ventre vide, donc elle s’était décidée à se rendre à la cuisine.

Elle était prudente, aux aguets. Oh, bien sûr, elle ne risquait pas qu’un professeur l’attrape ! Ils étaient tous morts. Mais justement, elle pouvait toujours tombé malencontreusement sur leurs assassins. Et elle ne le souhaitait sincèrement pas. Si les professeurs n’avaient pu leur résister, elle ne tiendrait pas très longtemps non plus, sans aucun doute. Enfin, elle s’échappa de ses pensées en sachant qu’elle arrivait. Elle resserra autour la cape noire qui la protégeait du froid, car sa nuisette blanche était loin d’être chaude. Elle ne portait pas ses lunettes noires, dévoilant au monde ses yeux blancs. Elle posa sa main sur le mur froid, jusqu’à ce que ses doigts rencontrent le tableau. Vous n’imaginez pas à quel point les autres sens se développent pour remplacer un déficient, ou totalement inexistant. Ainsi la jeune fille pouvait deviner à la peinture l’endroit où se trouvait la poire, qu’elle chatouilla. Elle pu pénétrer à l’intérieur, et fut immédiatement réchauffée et par les petites voix chaleureuses des elfes de maison, et par la chaleur qui régnait en ce lieu. Toutefois, elle s’interrompit net en entendant une respiration humaine, féminine. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de demander d’une voix douce.

« Qui est là ? J’espère que je ne vous dérange pas… »

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[Bien sûr qu'elle me plaît ! Tu écrit bien et j'ai aucune raison de critiquer ta réponse !^^]

Le temps avait passé et les elfes de maison ne voyaient apparement pas de fin à leur corvée. Comment une jeune fille pouvait engloutir autant de nourriture et en redemander à chaque fois ? Ils ne comprenaient pas et ne comprendrait sûrement jamais, à près tout, ils ne sont pas doués d'un véritable cerveau et la jeune demoiselle s'en égayait. Jamais, au grand jamais on ne lui avait offert autant.Débutant avec le jus de citrouille-cassis, elle avait pris bien soin de renverser son thé. Et oui, Morwenna avait voulu garder 'ses réserves' pour plus tard. Elle s'était immédiatement procuré deux Dampfnudel (spécialité allemande qu'elle avait lue et découverte dans un livre de sa bibliothèque, avant d'arriver à Poudlard) et...elle s''était ensuite rempli le gosier.
Pendant combien de temps ? Elle n'aurait sû le dire.
Elle s'était tellement empifrée qu'elle ne se souvenait même plus des autres plats !

Malheureusement, elle constata que les mises en gardes de son père n'éxistait pas pour rien ! Il lui reprochait d'être trop gourmande et, à présent elle comprenait en quoi cela pouvait être dangereux. Elle n'avait plus l'impression d'être une belle couleuvre mince en ce moment, elle avait l'âme d'un python molure, le genre d'animal qui pèse extrêmement lourd. Et si elle aurait été un objet, l'enclume lui aurait très bien allée. La Reine des Sadiques voulait faire une 'pause' mais, si elle aurait pris ce risque, qui sait ce que les elfes de maison lui auraient fait ? En effet, même si certains d'entre eux faisaient correctement leur travail, d'autres avaient des doutes au sujet de la vert-argentée. Elle ne savait pas pourquoi un personnage à l'allure absolument repoussante le défiait presque du regard. Décidément, elle reviendrait un autre jour, simplement pour s'occuper de lui. Il la provoquait !

Certes le chemin entre le dortoir et la cuisine mesurait quelques mètres mais elle était quasi exténuée. Voilà une chose qu'elle ne comprenait pas non plus. On se nourrissait pour prendre des forces, pas pour ne plus en avoir parce qu'elles étaient toutes en train de brûler dans le systhème de digestion ! L'humain était vraiment mal fait et elle le consatatait à chaque fois qu'elle croisait des personnes peu attirantes. Enfin bref ! Elle ne parlait pas avec les grossiers êtres qui l'entouraient et voguait mentalement, passant d'un sujet à un autre, elle réfléchissait...et divaguait quelques peu, évidemment.

Puis, quelqu'un l'avait sortie de sa léthargie...
La porte s'était ouverte et Morwenna put de nouveaux constater à quel point la nature faisait mal les choses. La jeune filles qui était arrivée était aveugle. La fille Kil'Darian voulait savoir comment l'autre demoiselle s'y prenait et espérait qu'elle n'avait pas ressenti sa présence. Ayant vu un captivant documentaire sur le sujet, elle savait certaines choses. Ils expliquaient quelles étaient les maladies, montraient des photos d'oeil infectés après une opération bref, le genre de documentaire qu'il ne faut pas voir lorsqu'on a dix ans. ~~Quoi ? Je sous-entend qu'elle l'a vu à cet âge-là ? Mais...n'importe quoi ! C'est fout ce que les gens peuvent s'immaginer, non mais !~~ Elle n'avait pas peur. A vrai dire, ele n'avait aucune raiso de craindre quoi que ce soit de la part de l'autre. C'était une parfaite inconnue. Et, lorsque celle-ci voulu savoir qui elle était, Mor'na répondit tranquillement :

- Oh ! Ne t'inquiète pas, je déplume juste les chouettes somnambules et même si un jeune homme m'a recommandé de m'exercer sur des humains-ce que je compte faire d'ailleurs- je ne risque pas de m'attaquer à toi. Tu n'es pas une cible intéressante-de mon point de vue. Je préfère de loin m'attaquer à quelques garçons au physique avantageux. Tu peux donc venir t'assoir à mes côtés même si, après ce discours, il y ait plus de chances que tu veuilles prendre tes distances de mon être qui pourrait te paraître infâme, étant donné que je suis une Serpentarde qui plus est Sadique de haut niveau.