Impero :: The damned Souls
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 Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]

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MessageSujet: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Mar 14 Aoû - 18:26

La tour des amoureux. Crystal trouvait ce nom ridicule au possible. Cela revenait presque à s'afficher comme une personne aimante et romantique si jamais on y allait, même si ce n'était que pour observer les étoiles. Elle détestait cela. Tout ce cirque parce que l'on avait agrémenté la tour avec trois coussins roses et un parfum qui donnait envie de vomir. Vraiment, aucun intérêt. Mais alors, pourquoi était-elle en train de gravir lentement les degrés de pierre jaillissant de l'obscurité ?
Parce que Tara, elle, aimait bien cette atmosphère tamisée et douce. La tour des amoureux. Rien que le nom de ce lieu, le fait de s'y retrouver, lui donnait l'impression d'être aimée. Aimée par qui ? Un garçon ? La cour qui était à ses pieds lorsqu'elle reprenait la couverture de son deuxième prénom ? Ou… Elle le pensait très fort. N'osait le dire. Orphée ? Qui sait. A vrai dire, la jeune fille elle-même l'ignorait. Tout dépendait de son humeur du moment. Présentement, elle voulait juste se reposer. Elle en avait assez de voir du monde. Elle voulait juste se sentir seule, mettre un peu d'ordre dans ses pensées, réfléchir à… un peu de tout. A tous les événements étranges qui se passaient en ce moment même à Poudlard, et entre autres à ces deux élèves bizarres qu'elle avait eu l'occasion de rencontrer… Severus Rogue et Lucius Malefoy… Et puis, aussi à elle-même. A Orphée. Aux rares amis qu'elle possédait vraiment, pas ceux qui lui léchaient les bottes. Elle commençait à en avoir assez de tous les faux-jetons qui ne la lâchaient plus, mais elle devait bien admettre qu'elle l'avait cherché… Ses vrais amis ? Ils n'étaient guère nombreux. Mor'na. Et… Non, en réalité c'était tout. Elle secoua la tête pour se débarasser de la pensée qui affleurait à son esprit.
*Ma vieille, tu n'es qu'une ratée, pas fichue de tresser de vrais liens d'amitiés…* Ah si, il y avait quelqu'un d'autre. Elle n'y avait pas pensé immédiatement, parce que, elle devait bien l'admettre, au départ, elle n'avait aucunement ressenti une amitié quelconque envers lui. Erwan… Joli prénom. Mais de ça, elle s'en fichait. De sa quasi-légendaire beauté aussi, même si elle avait réalisé il y a quelques temps qu'elle n'y était pas vraiment insensible. Mais c'est normal, non ? C'est un peu comme une ado qui tombe amoureuse de son acteur préféré, au fond d'elle, elle sait parfaitement que ce n'est que pour rêver et que le mieux qu'elle pourra obtenir de lui, ce n'est qu'un autographe… Bref. Pour revenir à nos hippogriffes, si Tara s'était rapproché du bleu et bronze, c'était parce qu'elle savait qu'il s'entendait bien, peut-être même plus que bien, avec Orphée. Quelle bonne occasion de réussir à enfin convaincre sa sœur qu'elle n'était pas une intruse ! La preuve, c'est que leurs parents l'avaient désirée, et acceptée, et qu'à présent même quelqu'un de renfermé, qui savait certainement ce qu'elle ressentait à son égard, avait noué des liens avec la petite ! Ce que ladite petite n'avait pas prévu, c'est qu'en fait de nouer des liens, elle finirait par vraiment être attachée à ce beau Serdaigle. Oui, elle commençait vraiment à l'apprécier. Après tout, il était sympathique lorsqu'on prenait la peine d'apprendre à le connaître. Oui, il avait beaucoup de qualités. Mais un gros défaut. Sa méfiance. Tara se souvenait du mal qu'elle avait eu à l'approcher au départ. Qu'il eût cru qu'elle souhaitait le draguer, comme toutes les autres filles bavant à ses pieds, ou qu'elle voulait l'intégrer à ses sujets, le résultat avait été le même : il l'avait d'abord repoussé, peu désireux d'avoir une nouvelle groupie ou d'être lui-même obligé de ramper aux pieds de quelqu'un. Mais elle avait insisté, insisté, ils avaient commencé à parler, à se connaître petit à petit, et le résultat était là. En réalité, ils ne connaissaient que peu de choses de l'autre. Erwan ne savait rien à propos de ses TOCs, mais il n'ignorait pas que Tara recherchait désespérément l'amour de sa sœur, et se doutait qu'elle avait voulu tisser des liens juste pour se rapprocher d'Orphée. D'ailleurs, cette dernière avait tout de suite compris, et s'était empressée de tout lui révéler. Il se méfiait encore un peu d'elle. Mais la vert et argent était à présent – presque – sincère lorsqu'elle était avec le septième année. Presque parce qu'elle savait qu'il avait raconté, au moins en partie, la quasi-amitié qui s'était instauré entre eux à sa sœur. Mais bon, elle ne pouvait pas contrôler ses sentiments… Crystal le croyait, mais Tara savait que c'était faux. Sinon, elle ne serait pas tellement vaincue par les problèmes qui l'avaient rendue presque schizophrène. Presque. Elle savait qu'elle jouait un rôle face à tous les gens qui lui léchaient les bottes, elle en était consciente. Ce n'était pas ça qui l'empêchait pour autant de continuer.
Elle atteignit enfin le sommet de la tour. Elle chercha un coussin sur lequel elle serait invisible aux yeux d'éventuels couples montant ici pour s'embrasser en paix. Elle connaissait un coin où personne ne la verrait, tout au fond de la salle. Elle s'y était cachée souvent, lorsqu'elle voulait être seule, définitivement, absolument seule. Or il se trouve qu'apparemment, elle n'était pas l'unique personne à connaître cette cachette qui n'en était pas vraiment une…
Elle ne vit d'abord qu'une vague silhouette, puis reconnut les cheveux d'un blond si éclatant qu'on aurait pu croire que c'était de l'or.


- Erwan ?

Elle s'approcha doucement, puis s'installa sur le fauteuil voisin de celui de son… comment dire ? Pseudo-ami ?

- Besoin de s'isoler, toi aussi ? C'est désespérant… On se ressemble de plus en plus…

Elle eut un mince sourire, mi-figue mi-raisin.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Mar 14 Aoû - 19:25

Dur, vraiment dur de réussir à s’isoler dans ce château. Tous les coins tranquilles semblaient avoir été réservés par des couples d’amoureux. Que se passait-il ces temps-ci ? On aurait dit que les étudiants, avec les meurtres, avaient décidé de suivre le proverbe « Faites l’amour et pas la guerre ». Mais bon dieu, il voulait simplement être seul ! Etait-ce si dur de réaliser ce mince souhait ? Il fallait croire que oui. Nul endroit ne lui donnait satisfaction, et à présent, il marchait, sans réel but, sans faire attention à l’endroit où ses pas le menaient…

Et lui, qui avait-il en son cœur ? Nulle fille n’avait réussi à en prendre possession. Il avait ressenti de l’affection, certes, mais pas plus. De l’attirance physique, évidemment, il n’était qu’un homme. Et il avait beau se montrer indifférent, il ressentait tout de même le désir. Les rares filles qu’il connaissait ne savaient pas qui se cachait derrière cette attitude glaciale, ces yeux violets. Elle le voyait plus comme une cible potentielle sur leur tableau de chasse à l’homme. Mais comment leur faire comprendre que lui ne voulait pas de ça ? Il lui semblait parfois que son cœur resterait à jamais imprenable. Il était méfiant, beaucoup trop méfiant, mais derrière ce sentiment qui faisait fuir la plupart des gens se cachait une si grande sensibilité, une si grande peu de souffrir ! Il ne voulait pas être à nouveau rejeté. Donner son amour ? Mais à qui ? Qui comprendrai qui il était vraiment ?

La seule personne qui semblait savoir qui il était, c’était Orphée. La seule qui avait su toucher ce cœur entouré d’un mur de pierre. Quoique… Une autre personne avait su acquérir un peu de son amitié, bien qu’il ne savait si il pouvait nommer cela ainsi. Comment nommer les émotions qui le traversaient lorsqu’il la voyait ? Confiance ? Pas vraiment. Il savait parfaitement qu’elle n’avait pas cherché à s’acquérir son attention pour ses beaux yeux ou sa sympathie. Elle l’avait fait pour Orphée. Car oui, il pensait bien à Tara, ce minuscule bout de femme, qui s’était imposée comme nulle autre. Et pourtant, il n’avait d’abord pas voulu l’écouter. Il connaissait Orphée depuis si longtemps, et cette dernière lui avait confié tant de choses, dont certaines sur sa soeur. Et le portrait qu’elle en avait dressé était bien peu flatteur. Orgueilleuse, dédaigneuse, autoritaire, insupportable, égocentrique, collante… Bref, tout à fait le style qu’Erwan évitait à l’ordinaire. Mais même lorsqu’il l’avait envoyé paître la première fois, elle était revenue, et avait finit par trouver une oreille à peu près attentive. Erwan avait bien du discuter un peu avec elle, en désespoir de cause…

Et à son plus grande surprise, il avait fini par s’attacher à la petite Vert et argent. Déjà, premier détail qu’il avait remarqué, c’est que sous ses grands airs, elle ne pouvait pas complètement cacher ses émotions. Ses yeux en révélaient une bonne partie. Et quels yeux ! Il avait au moins trouvé son égal pour la beauté de leur regard. Si le sien mélangeait allègrement le bleu de la nuit, illuminés par une myriade d’étoile, avec le violet mauve, dans une lutte où aucune des deux couleurs ne sortaient vainqueur, elle possédait un regard venu tout droit de la mer. Et pour lui, elle ressemblait à cet élément. Orageuse, indomptable, mais pouvant être aussi douce et accueillante lorsqu’elle le voulait. Mais il savait pertinemment que le seul regard qui lui serait réservé, ce serait celui si orageux que l’on pense que la tempête va se lever, vous engloutir, que vous allez vous noyez dans ses yeux.

Erwan secoua la tête pour chasser ces pensées qui l’agaçaient. Allons bon, elle ne l’appréciait pas du tout ! Il en était intimement convaincu. Seule Orphée avait su l’apprivoiser et lui donner son affection en retour. Tara ne pouvait même pas avoir sa confiance ! Quoique… Elle n’avait pas si mal réagi que ça lorsqu’elle avait appris qu’il était orphelin, que ses parents n’étaient pas forcément des sangs purs. En fait, il lui dit ça sans réfléchir, et l’avait amèrement regretté sur le coup. Puis, à sa plus grande surprise, elle ne l’avait pas pris de haut. Elle lui avait tout simplement répondu que le plus important, c’était ce qu’il était. Il en était resté bouche bée. Et surtout, cela avait provoqué de nombreux sentiments contradictoires, images parfaites de ce qu’il ressentait à son égard.

Se moquait-elle de lui ? L’appréciait-elle vraiment ou ne faisait-elle ça que pour attirer l’attention de Orphée ? Ne devrait-il pas plus se méfier, au lieu de se laisser attirer au fond de ce piège ? Mais en était-ce vraiment un ? Ah, que c’était dur de clarifier ce que l’on ressentait, de mettre un nom sur ce qui faisait battre son cœur fragile en sa présence ? Car Erwan refuserait toujours d’admettre l’attirance qu’il éprouvait tant qu’il ne saurait pas la vérité. Il serait toujours ainsi, pauvre petit animal blessé, obligé de cacher une trop grande sensibilité derrière des airs froids et peu sympathiques. Son cœur lui semblait trop vide. Le gris était devenu une autre partie de lui, et trop rares étaient ceux qui arrivaient à voir au-delà. Il croyait qu’il souffrirait moins ainsi, il se leurrait, comme pour tout ce qui touchait de près ou de loin à ses sentiments…

Il buta sur une marche et seuls ses réflexes l’empêchèrent de tomber dans les escaliers. Il se rendit compte que son inconscient lui avait fait gravir l’escalier de la tour des amoureux, mais que son pied avait shooté dans une marche plus haute que les autres, la dernière. Il faillit éclater de rire. Quel paradoxe ! Lui qui songeait justement à des filles, à sa solitude, se retrouver maintenant dans le lieu de rendez-vous de tous les couples ! Manquait juste Tara et Orphée à ses côtés pour combler le tout ! Il secoua doucement la tête, passa une main dans ses cheveux sans y penser, les ébouriffant un peu plus, puis observa les alentours. Il n’y était jamais venu, ne voulant pas tomber sur des amoureux en pleine action, mais ce soir, personne. Il poussa un léger soupir de soulagement, cherchant du regard un coin plus tranquille. Son œil aguerri à trouver les meilleurs cachettes remarqua immédiatement les deux fauteuils dissimuler au fond de la pièce, après un rapide état des lieux. Il s’écroula dans le fauteuil, se roulant en boule et posant son menton délicatement dessiné sur ses genoux, se laissant glisser à nouveau dans ses pensées sans fin.

Alors même qu’il commençait à oublier le monde extérieur, l’objet de sa méditation prononça son nom. Décidemment, il en était presque à se demander quand Orphée allait venir ! Il ne releva pas immédiatement les yeux vers elle, bien qu’il eut plutôt à les baisser, mais l’entendit s’asseoir à côté de lui. Il posa enfin son regard violet sur elle, esquissant un sourire en coin à cette remarque, puis plongea dans l’océan qu’étaient ses yeux.


« Effrayant n’est-ce pas ? Pourtant, c’est le dernier lieu où j’aurais pensé que l’on se rencontrerait… »

Puis, parce qu’il n’arrivait pas à rester trop immobile lorsqu’il ne réfléchissait pas, il s’étira, d’une manière presque féline, avant de se tourner complètement face à elle.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Mar 14 Aoû - 21:01

- Tout à fait d'accord.

Oh, ça lui aurait fait plaisir de le rencontrer. Il était bien le seul qu'elle acceptait de voir lorsqu'elle désirait avoir la paix. Et d'ailleurs, quelque part, cela ne l'étonnait qu'à moitié de l'avoir croisé. Lui-même s'arrangeait toujours pour être loin de la fourmilière des élèves, donc lorsque l'on cherchait un endroit pour être en paix, on avait un certain nombre de chances de tomber sur lui. Mais si elle s'était douté que ce serait précisément dans cet endroit, la tour des amoureux… Coïncidence ? Signe du destin ? Ou un malheureux hasard ? Qui sait, après tout, cela pouvait être un peu des trois à la fois… Elle adressa un léger sourire à Erwan lorsqu'il se tourna vers elle. C'est vrai qu'il était très mignon. Du sang de Vélane. C'était un bruit qui courait chez toutes les filles de Poudlard. Tara, elle, ne savait trop quoi en penser, et s'en fichait un peu. Elle se souvenait de ce qu'elle avait éprouvé lorsqu'il lui avait révélé sans le vouloir qu'il était orphelin, adopté. Elle s'était sentie tellement… cruche ! Pour la première fois, elle n'avait pas su quoi dire. Et, une Tara qui ignore comment agir, ça vaut vraiment le détour. Elle était restée bouche ouverte pendant trois secondes bien tapées. Puis, elle s'était rendue compte de l'air stupide qu'elle arborait. Elle avait réfléchi frénétiquement, ne savait pas quoi dire, terrifiée à l'idée de le blesser ou le vexer. *Terrifiée à l'idée de le blesser ? Mais qu'est-ce que j'en ai à fiche ?* Elle fut tentée de lui sortir une pique bien sentie, et une bonne dizaine de répliques défila dans son esprit. En parallèle, elle s'imaginait la réaction d'Erwan. Blessé, dédaigneux, se levant brusquement et la laissant seule. Et là, curieusement, cela l'avait vraiment atteint. C'était certainement à ce moment-là qu'elle avait réalisé qu'elle éprouvait des sentiments, de vrais sentiments, pour le jeune bleu et bronze. Crystal s'était sentie vexée de cette "faiblesse". Mais Tara avait exulté intérieurement, comprenant enfin qu'elle était capable d'éprouver des sentiments autre qu'un amour quasi fanatique pour sa sœur. Et puis, enfin, elle avait trouvé quoi dire.

- Tu sais, que tu sois orphelin ou pas, adopté ou pas, on s'en moque. L'important, c'est ce que tu es vraiment, au fond de toi…

Ces deux phrases avaient peut-être encore plus étonné la jeune fille qu'Erwan lui-même. Elle, l'insensible, l'ambitieuse jeune fille, la soi-disant sang-pure digne des plus hautes familles, la Serpentard pur sucre, était donc capable de dire et penser de telles choses ? Il fallait croire que oui, puisqu'elle venait de le faire…En tout cas, oui, c'était à ce moment-là qu'elle avait vraiment commencé à apprécier… aimer ? Erwan. L'aimer, oui. Comme un ami. Un simple ami. C'était ce qu'elle se forçait à penser en observant le beau visage dans la semi-obscurité de la pièce. Les yeux du jeune homme l'hypnotisaient. Ils étaient si fascinants… D'une étrange couleur, peut-être bleus… tirant sur le mauve. Oui, c'était ça. Cela les rendait, quand on les regardait sans faire attention, d'un beau violet intense. Voilà qu'elle n'arrivait plus à s'en détacher. Elle rougit légèrement et baissa la tête, donnant au septième année une superbe vue sur ses cheveux brillants, noirs et lisses. Une raie faite à la va-vite parcourait en zigzag le sommet de sa tête, traçant une ligne blanche ressortant davantage dans l'obscurité et sur sa chevelure de jais. Elle contempla un instant ses chaussures et celles du jeune homme, respira profondément. Un ange passa. Puis une escouade entière. Il venait bien de se passer dix minutes dans le silence le plus total. Cela ne gênait pas vraiment Erwan. Mais Tara, dissimulée sous ses cheveux, devenait de plus en plus rouge, persuadée qu'on entendait battre son cœur. Finalement, après avoir inspiré profondément une nouvelle fois, elle avait redressé la tête, ses joues encore un peu roses. Ses yeux s'accrochèrent à nouveau à ceux du beau Serdaigle…

- Je t'ai déjà dit que j'adorais la couleur de tes yeux ? remarqua-t-elle d'une voix quelque peu aiguë.
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Mar 14 Aoû - 21:49

Il sourit en entendant cette réponse typique de la Serpentarde. Aucune concession, simplement la vérité. Bah, cela pouvait être rafraîchissant de laisser tomber la mièvrerie et les compliments dégoulinants que les autres lui adressaient. Avec Tara au moins, il savait ce qu’elle pensait, puisqu’elle n’y allait pas par quatre chemins. Bon, cela avait aussi ses désavantages, mais la plupart du temps, il prenait cela avec le sourire, ce sourire qu’il faisait justement à cet instant, en coin, creusant une petite fossette dans sa peau de nacre. Parfois, on lui disait qu’il ressemblait à un ange. Ce à quoi il éclatait de rire. Pas par méchanceté, non, bien que cela pouvait blesser certaines personnes. Simplement parce qu’il ne savait comment réagir, tout simplement parce qu’il était loin d’en être un…

Dans le silence qui suivit, il ne pu empêcher l’image de son frère d’apparaître devant ses yeux, et en réflexe immédiat, il la chasse, ne voulant pas abriter de mauvaises pensées ce soir… Etrange non ? Il ne voulait pas être de mauvaise humeur lorsqu’il était avec Tara mais profiter de sa présence. Bizarre, et immédiatement, il se sentit presque menacé par cette nouvelle galbe de sentiments inconnus qui l’envahissaient. Décidément, il ne pouvait s’empêcher d’y penser ce soir ! Il devait avoir fait un rêve cette nuit dont il ne se rappelait plus, c’était la seule explication à cette quasi obsession ! Enfin, son cœur lui donnait presque l’impression d’être mort, et tout à coup, il ressurgissait avec force, manquant chambouler tout ce en quoi croyait le jeune homme ? Impossible que toutes ses croyances, que tout ce qu’il essayait de fuir puissent tout à coup remonter à la surface, comprimer sa gorge et ses poumons, comme si il manquait d’air ! Et pourtant, la sensation était bien là, sensation s inconnue qu’elle lui faisait peur. Qui n’est pas terrifié devant ce qu’il ne connaît ? Devant ce qui manque engloutir toutes vos convictions ? Et pourtant, c’était bien ce que faisait l’océan bleu-vert des yeux de Tara…

Puis, avec ce calme habituel qui le caractérisait, il se mit à réfléchir. Quand avait-il commencé à douter ? Quand avait-il commencé à l’apprécier, à la considérer comme une amie ? Ou comme… Oh, il ne savait pas ce qu’il pensait d’elle, et c’était là le plus rageant ! Qu’il détestait ne pas savoir ! Ne pas comprendre ! Il n’appartenait à la maison des bleu et bronze pour rien. Donc, il songeait à l’origine de tout cela, repassant leurs trop rares rencontres en mémoire. Il avait toujours su conserver les bons souvenirs en mémoire, car ils se raréfiaient trop pour qu’il les oublie du jour au lendemain. Puis, le jour se fit en lui, tandis que son esprit remontait un mois en arrière, alors que le temps semblait clément, avec ce ciel bleu et le soleil qui brillait sans nuage pour atténuer sa lumière. Erwan et Tara s’étaient retrouvés un peu par hasard au lac. A ce moment là, le jeune Serdaigle se méfiait encore un peu d’elle, n’ayant qu’entraperçu cette autre elle qui sommeillait au plus profond de la vert et argent. Parce qu’ils n’étaient que tous les deux et parce que les autres occupations manquaient sans les cours, ils avaient décidé de se baigner ensemble, de profiter de cette après-midi ensoleillé trop rare, d’un instant de joyeuse distraction au milieu de la terreur des assassinats.

Au début, tout s’était pas passé comme l’Erwan l’avait imaginé, peu de discussions, pas d’énorme sympathie entre eux. Mais il en avait assez de se renfermer ainsi sur lui, et peut-être que la jeune femme pensa la même chose, quoiqu’il en soit, ils finirent par vraiment rire ensemble, par jouer, et par faire de multiples batailles d’eau. Puis ils s’étaient étendus sur le bord, tandis que l’après-midi touchait à sa fin, et avait observé le soleil couchant, sur le dos. A ce moment là, il avait senti son cœur battre un peu plus vite, et il avait vraiment savouré cet instant où les barrières entre eux semblaient avoir été franchies. Il aurait aimé voir le visage de Tara à ce moment là, simplement pour savoir ce qu’elle pensait. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres en se remémorant leur réaction quasi gênée, enfin aussi gênés que pouvaient avoir l’air deux êtres aussi insondables, lorsqu’ils avaient du se mettre en sous-vêtement pour profiter de la douce chaleur du lac. Pas que Erwan ait honte de son corps, loin de là. On lui avait suffisamment répété que ses muscles tout en finesse de félins étaient parfaits pour qu’il y croie à moitié. Mais à ce moment-là, il l’avait vraiment trouvé belle, et cette pensée avait manqué le faire rougir. Bien sûr, il avait suffisamment d’expérience pour ne pas le montrer, mais tous deux avaient senti cette tension qui vibrait dans l’air. Ou tout du moins, c’est ce qu’il supposait.

Il sortit de ses pensées, croisant le regard de la jeune fille. Elle le regardait étrangement. Comment ? Il n’aurait su le définir, mais sa réaction le stupéfia. Elle baissa la tête en rougissant. Alors ça, c’était un spectacle extrêmement rare. Avait-elle rougi ce jour-là, sur le lac ? Il ne parvenait plus à s’en souvenir. Quoiqu’il en soit, il contempla la jeune fille, pensivement, laissant les minutes s’écouler dans le silence le plus total. Cela ne le troublait pas vraiment, il avait l’habitude. En plus, il ne comprenait pas ce qui avait pu provoqué cette réaction de gêne chez elle. Avait-il eu un regard mal placé en repensant à cette journée où tout avait basculé ? Si tel était le cas, il allait devoir s’en excuser. Mais alors qu’il posait son regard sur elle pour lui parler, elle le devança, et ses yeux s’écarquillèrent à cette remarque. Bien sûr, il l’avait déjà entendue cette phrase. Mais il était à des lieues de l’imaginer dans la bouche de son « amie ». Il du se contrôler pour ne pas laisser une rougeur malvenue lui monter aux joues, tandis qu’il restait là à la fixer, cherchant une quelconque phrase à dire. Et sans avoir pu réfléchir à la façon dont elle l’avait dit, sans avoir même prémédité cette réponse, il dit d’une voix douce :


« Non, jamais. Et je regrette de ne pas avoir pu penser à te faire ce même compliment avant, car tes yeux sont comme l’orage… »
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Mer 15 Aoû - 11:35

C'est beau l'amour, n'est-ce pas ? Pfff. Tara n'avait jamais supporté cela. Les couples se chuchotant des mots doux en se tenant la main dans les couloirs, très peu pour elle. Oh, bien sûr, elle avait eu quelques petits amis. Jamais rien de bien conséquent. C'était pour s'amuser, en quelque sorte… L'histoire la plus longue qui lui était arrivée avait duré deux mois. Sinon, cela restait entre une et quatre semaines. En réalité, elle ne pensait pas tomber un jour vraiment amoureuse. Elle dénigrait, méprisait trop les autres. Sauf Mor'na. Et sauf Orphée, bien entendu. Mais Mor'na était sa meilleure amie, et de plus une fille. Tara n'avait rien contre les homosexuels, mais elle-même n'y avait jamais pensé. Quant à Orphée, cela se passait d'explications… La jeune fille l'adorait, certes, mais pas au point de faire un inceste xD Mais alors, que lui arrivait-elle en ce moment ? Il était vrai qu'Erwan était la cinquième et dernière personne qu'elle appréciait un minimum, après Drusiella et Juliette. Mais… elle ne s'intéressait pas du tout à lui au début, dans tous les sens du terme ! Elle ne s'était rapproché que pour parvenir à atteindre sa sœur ! Eh bien, c'était réussi. Maintenant, voilà qu'elle était vraiment attachée au jeune homme. Et en plus, avec toute cette histoire, Orphée allait la détester encore plus qu'avant. Mais ça, la vert et argent l'ignorait encore.
Comme l'orage…
C'était ce que Tara disait toujours de ses yeux, quand ils étaient de couleur grise. Elle adorait cette comparaison. Que Erwan le lui dise à cet instant la troubla. Encore plus qu'elle ne l'était l'instant d'auparavant. Oui, la jeune fillle était franche et directe. Mais au point de déclamer ainsi des compliments à un vrai – du moins elle l'espérait – ami… Une pensée saugrenue lui traversa l'esprit. Elle était tellement habituée aux caprices de la couleur de ses yeux qu'elle savait toujours exactement quelle teinte ils avaient. Or, en ce moment, ils étaient bleus, quoique, peut-être avec du vert… Oui, ils devaient être entre les deux. Pas gris. La cinquième année savait que si ses émotions continuaient à être bousculées ainsi, ils deviendraient vert émeraude. Bref. Ses yeux faisaient penser à l'orage à Erwan alors même qu'ils étaient bleus ? L'esprit du "minuscule bout de femme" (Humph xD) se mit à vagabonder. Ses yeux, oui on en revenait toujours au même sujet, désolée, quittèrent ceux d'Erwan sans pour autant bouger, elle se mit simplement à les regarder sans les voir. Son regard devint absent, tandis qu'elle cherchait ce qui avait pu amener le bleu et bronze à cette comparaison. Qu'est-ce qui est bleu ? Le ciel… L'eau… La mer. Oui, vu comme ça… Elle eut un sourire absent à cette pensée. Que Erwan la comparât à la mer, élément sauvage et indomptable, lui plaisait.
Soudain, un bruit. Peut-être le vent qui siffla un peu plus fort qu'avant sur les ardoises vieillissantes du château, peut-être un hibou hululant dans le soleil couchant, elle ne savait pas. Dans tous les cas, cela tira la jeune fille de ses pensées. Elle secoua la tête et constata que le septième année la regardait encore. Elle rougit de nouveau… non, se contrôla juste à temps. Elle se sentait tournée en ridicule. Elle qui savait toujours comment réagir d'habitude ! Voilà qu'elle se retrouvait comme une imbécile devant ce garçon que, somme toute, elle ne connaissait pas si bien que ça. Que lui prenait-il ? Elle ne savait plus quoi dire. Et puis finalement, ses lèvres s'entrouvrirent et laissèrent échapper deux mots, bêtement volés au jeune homme.


- Comme l'orage…

Elle se serait donné des gifles. Voilà tout ce qu'elle trouvait à dire, de cette voix détestablement absente, elle qui d'habitude avait toujours une réplique cinglante ou amusante, selon celui qui lui faisait face, à la bouche ? Et puis, tout d'un coup, un mot qu'elle n'avait peut-être jamais prononcé de sa vie, en tout cas, cela aurait certainement pu se compter sur les doigts de la main, glissa sur ses lèvres et réussit finalement à se faufiler au dehors.

- Merci, murmura-t-elle.

Jour à marquer d'une pierre blanche.
Tara n'y croyait pas. Ils étaient là, elle et le plus beau des garçons du collège – et au passage la seule personne avec Mor'na qu'elle aimait vraiment alors qu'elle ne faisait pas partie de sa famille – à s'échanger des compliments dans la prétendue "tour des amoureux" ! Ce devait être ce maudit parfum, qui commençait sérieusement à l'incommoder d'ailleurs. Qui diable avait eu l'idée d'installer un vaporisateur ou elle ne savait quel autre machine ou sort ici ? Tara n'avait jamais vraiment aimé le parfum. Tout juste si elle s'en mettait une goutte dans le cou et sur les poignets de temps à autre. Voulant se reprendre, elle rejeta ses longs cheveux en arrières, quelques mèches fouettant au passage le visage de Erwan. Elle lui adressa de nouveau un timide sourire – oui, cette fois c'était sûr, plus rien n'allait droit… Tara, timide ? – et puis finalement chuchota :


- Tu sais… je repense souvent à cette journée… au lac.

C'était presque vrai. Elle n'y avait pas repensé souvent, en réalité. Mais chaque fois que ce souvenir revenait, le plus souvent tard dans son lit, elle se mettait à sourire comme une idiote en se rappelant les gamineries qui les avaient tant amusé. Etaient-ils jeunes et insouciants à cette époque ? On ne pouvait pas vraiment dire ça. Et Tara devait s'avouer qu'elle avait eu plusieurs pensées pas forcément très catholiques en regardant le corps du beau jeune homme. Seulement, elle n'aurait jamais cru que c'était… vraiment…
De l'amour ?


[Tu voulais que je l'intègre, je l'ai intégré mouah ah ah xDDD]
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus [PV Erwan]   Je t'aime, moi non plus [PV Erwan] Icon_minitime1Lun 3 Sep - 12:05

Un nouveau silence s’installa après ses mots, tandis qu’il se mettait des claques intérieurement. Bien sûr, il pensait ce qu’il disait. Il avait toujours été doté de cette franchise, parfois trop extrême, qui pouvait blesser tant il ne faisait pas d’efforts pour la contrôler. A quoi cela lui aurait-il servi ? Ce côté de son caractère lui servait bien plus ainsi car il pouvait repousser facilement avances et éviter les conversations désagréables. Il pouvait être une vraie langue de vipère au fond. Aurait-il pu pour autant être réparti à Serpentard ? Non, bien sûr que non. Car même si il avait tué, même si l’indifférence et le froid semblaient prédominés en lui, il n’était pas vraiment comme ça. Au fond, il avait simplement un cœur sensible, blessé par le manque d’amour. Et ce qu’il croyait être le gris d’un monde lointain était simplement un monde sans passion autre que celle d’apprendre. Etrange qu’il ne soit pas devenu dépressif, triste, morne. Cela aurait pu expliqué cette solitude. Mais l’explication trouvait sa source plus profondément : il avait peur. Oh, il ne se l’avouerait jamais, de toute façon il ne cherchait pas à comprendre pourquoi il était ainsi. Mais la vérité était bien là : il craignait de s’éveiller à nouveau à la vie, à ses sentiments qui pouvaient rendre heureux autant que faire souffrir. Alors il s’éloignait de tout, se protégeant de la douleur dans un univers où le néant prédominait. Ce qui expliquait aussi qu’il est quelques rares amis. Qui aurait voulu d’un adolescent dépressif comme compagnon ? Pas lui en tout cas. Mais une fois qu’on perçait ses barrières, son cœur, son esprit légèrement enfantin, remontait à a surface, et vous charmait par… son innocence ? sa pureté ? Peut-être. Comment définir une âme ?

Les mots suivants furent prononcés par Tara, et l’arrachèrent à ses pensées pour l’envoyer à nouveau plus loin dans l’analyse de leurs sentiments. Décidemment, quelque chose ne tournait pas rond ! Comment pouvaient-ils être en train de discuter de la couleur de leurs yeux, de rougir bêtement et de bégayer comme des adolescents énamourés ? Encore, des adolescents, cela se comprenait. Après tout, ils n’étaient pas encore adultes. Cela approchait, certes, mais ils n’avaient pas fini de grandir en esprit. Stupide était celui qui se prétendait mûre à seulement 15-17 ans. Lui était en septième année, mais savait qu’il évoluerait encore quelques temps. Et heureusement. Car bien qu’il refuse de se le dire, cela finissait par devenir pesant de ne pas vivre réellement. Mais si il aimait la compagnie de Tara, c’est qu’avec elle, il pouvait s’amuser, rire, sans craindre d’être jugé ou de souffrir. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Car les évènements présents l’amenaient à craindre une relation plus profonde entre eux. Ce dont il ne voulait pas ! Enfin… Oh qu’il était difficile de savoir ce que l’on pensait, ressentait !

Puis elle dit ce mot, si rare dans sa bouche. Aussi loin que remontent ses souvenirs, jamais il ne l’avait entendu le lui dire, du moins sérieusement. Il avait hoché la tête en réponse, et avait légèrement souri, de façon franche, vraie. Un de ces sourires qui montent jusqu’aux yeux, pour les illuminer d’une pluie d’étoiles dans le bleu nuit. Vraiment, qu’est-ce qui leur prenait ? Peut-être un sort avait-il été jeté à cette tour, et de là provenait ce nom presque grotesque. Tour des Amoureux… franchement, qui aimerait se rendre ici ? A part eux… Etrange que ses pas l’aient mené jusqu’ici, lui qui refusait toute cette gamme de sentiments. Et ce parfum qui l’importunait ! Depuis déjà quelques minutes il se sentait la tête lourde. Il sortit d’un mouvement sa baguette, s’arrachant à sa contemplation non voulue de Tara, pour lancer un sortilège informulé, qu’on apprenait en sixième année. Ayant pris de l’avance sur le programme, en digne serdaigle, il savait évidemment en lancer plusieurs, enfin les plus simples. La fenêtre s’ouvrit avec douceur, faisant pénétré un air froid mais sain à l’intérieur de la tour, lui rafraîchissant un peu les idées. Il ferma même une seconde ou deux les yeux pour profiter de cet air bienvenu, qui agitait ses cheveux et caressait son visage. Cela lui faisait aussi gagner un peu de temps, de répit. Car il ne savait que dire. Et chose rare, cela le dérangeait. Etrange comme les situations peuvent bouleverser vos croyances, vos habitudes. Et le pire dans tout ça était la raison pour laquelle il se sentait gêné de ce silence. Cela LA mettait dans l’embarras. Et voilà, ses pensées retournaient à leur origine. Ne pouvait-il se détacher d’elle ? En fait, le souhaitait-il vraiment ?

Alors elle prononça cette phrase qui l’acheva. Le lac, cette journée si belle et renversante dans la vie du jeune homme. Leurs pensées avaient suivi le même chemin. Il se mordilla la lèvre inférieure inconsciemment, tandis qu’il rangeait sa baguette dans sa poche et la regardait à nouveau, pensif. Sa voix se fit douce, presque onctueuse. Séductrice ? Pas vraiment. Elle l’était de toute façon sans qu’il le veuille.


«
Moi aussi. En fait, cela reste un merveilleux souvenir pour moi, l’une des meilleures journées que j’ai passé. »

Il avait plongé son regard dans le sien, une autre fois, comme si il cherchait un point d’ancrage, une réponse à ses doutes qui le rongeaient aussi sûrement qu’une maladie. Cela finirait par l’achever. Lorsque l’idée de la maladie vit le jour en lui, il ne pu s’empêcher de penser à Orphée. Tara savait-elle que sa sœur était à nouveau victime de la leucémie ? Puis il s’en voulut de penser à elle en cet instant… magique ? Ce mot correspondait-il ? Car la tension qui régnait le gênait. Il frissonna sous l’effet du froid, pas qu’il souffre réellement du peu de température. Il avait connu bien pire. Déjà il s’y habituait. La veste posée à ses côtés, il ne la prit pas pour la mettre. Il la posa simplement sur son dossier, se maudissant intérieurement de faire revivre ce cliché. Mais il s’inquiétait un peu pour elle, ne voulait pas qu’elle prenne froid. Et de toute façon, il était sûr que si elle acceptait, elle ne ferait pas comme dans ses livres à l’eau de rose : elle ne s’enroulerait pas dans sa veste en… comment disaient-ils déjà ? Ah oui, respirant son odeur masculine ou quelque chose du genre. Un autre sourire incurva ses lèvres à cette idée. Puis il proposa

«
Si tu as froid, tu peux prendre ma veste. Je n’en ai pas besoin »
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